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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0395

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CHOIX DE VASES

céramique a dû être élevé dans les principes et les traditions de la pins grande école
du ve siècle. Il y a quelques années, on aurait hésité à attribuer une date aussi reculée
au lécythe d'Aexoné, à cause du mélange de lettres ioniennes et attiques qu'on re-
marque dans l'orthographe des inscriptions : ta est rendu par O et par H, r, par E, et
X par A. Or, on sait que l'introduction des lettres ioniennes H, fl, A, dans l'alpha-
bet officiel d'Athènes, ne date que de l'archontat d'Euclide (404 av. J.-C). Mais
M. Koehlera récemment démontré que co critérium n'est pas admissible pour les ins-
criptions des monuments privés et que dès le milieu du vc siècle les lettres ioniennes
avaient cours à Athènes dans l'orthographe courante. Il a signalé à ce sujet les vases
de nos planches ix et xu-xui, en disant qu'il lui paraissait impossible de les rap-
porter au ive siècle (1). Les découvertes nouvelles de l'Acropole sont venues confir-
mer cette manière de voir en reculant d'une quarantaine d'années les dates propo-
sées généralement pour les vases à figures rouges (2). Celui-ci a donc pu être fabriqué
dans la seconde moitié du v° siècle, comme le vase de la planche ix (3). M. Furtwaen-
gler croit reconnaître la main du même artiste sur plusieurs autres vases attiques de
cette époque (4).

Planche XIV.

Amazones réunies autour d'un joueur de lyre [Thamyris?). — Cratère à figures
rouges, du Musée de la Société archéologique d'Athènes (o). Quelques touches de
blanc sont appliquées sur les coiffures des personnages, sur le plectre et sur les bouts
des montants do la lyre. Ce vase et les trois suivants (planches xv à xvn) ont été

(1) Mittheilungen des deut. InsL, 1885, pp. 378, 379. Voy. la notice de notre pl. ix.

(2) Voy. la note (i de la p. 356.

(3) M. Purtwaengler avait proposé l'année 400 dans sa notice de la pl. 55 ; mais il a
rectifié cette date dans son introduction à la Collection Sabouroff, pp. i-t», et note de la
page 1.

(4) IbkL, notice de la pl. 55 et Introduct., p. 7-8. Ce sont, outre la pyxis de notre pl. ix,
le lécythe àryballisque de Cumes représentant le combat des Grecs et des Amazones (Btd-
lettino Napoletano, nouvelle série, îv, pl. 8 ; Notizia dei vas! dipinti rinvenuti a Cuma, pl. 8),
une coupe du Musée de Berlin où l'on retrouve les mêmes noms de Kioffoç, $«.vôirr\t Xopù,
Kx).v), Kôao; (Vasensamml. im Antiq., n° 2352), une œnochoé du British Muséum (Annali
delï Inst.j 1878, pl. I, 2), un lécythe àryballisque du Louvre représentant Aphrodite, Éros
et les Nymphes dansant (il sera prochainement publié dans les Monuments grecs). Com-
parez aussi avec notre pl. xii-xm un lécythe àryballisque de même forme et de même
ornementation, le triomphe de Bacchus indien {Monumenti delï Inst., I, pl. 50), une petite
œnochoé altique à ornements dorés {Annali deW Inst., 1879, pl. N), etc. Voy. la notice des
pl. xxi et xxii.

(5) Le dessin de M. Chaplain porte la mention : Varvakeion. Mais ce vase ne ligure pas
dans le Catalogue de M. Collignon. La forme et la décoration sont semblables à celles du cra-
tère d'Io, Monumenti delF Inst., 1838, pl. 59.
 
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