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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0397

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376

CHOIX DE VASES

Corinthe (1) et à Mégare (2), puis dans les îles, à Milo (3), en Crètë (4), en Sicile [5),
en Italie (6), en Cyrénaïque (7), en Crimée (8), etc. Nous retrouvons là les formes par-
ticulières du cratère élancé, du cratère court ou oxybaphon, de la péliké, la décoration
en bandes d'oves pour les pélikés, en guirlandes de laurier et en méandres pour les cra-
tères. C'est le même art qui incline peu à peu vers la négligence et l'incorrection des
formes ; la même technique qui, partant des figures d'un ton rouge simple, y introduit
d'abord quelques touches discrètes de blanc, puis les multiplie et les prodigue sans
mesure. C'est le même goût pour les scènes dionysiaques, pour les représentations
d'Amazones et de Phrygiens (9), pour les sujets empruntés au cycle d'HéraJklès. La
composition, où l'on voit très souvent un personnage assis au milieu de ses compagnons
debout, d'autres placés dans le champ à des plans supérieurs, des figures vues de
trois quarts, reproduit un type à peu près uniforme, appliqué à des épisodes diffé-
rents. Le revers offre la plupart du temps la représentation si commune des éphèbes
drapés. Jusque dans les détails du costume, on retrouve une certaine monotonie d'exé-
cution qui décèle la parenté étroite de tous ces groupes de vases : c'est d'abord une
grande richesse debroderies, de fleurs et d'étoiles semées sur les étoffes (10), une façon
particulière d'indiquer la broderie des manteaux et des tuniques par une ligne noire
large et appuyée; c'est ensuite la répétition constante de l'ornement appelé postes, qui

t

indiquent encore une belle époque, comme la première moitié du ivc siècle. Voy. Collignon,
op. L, nos 521, 522, 531; cf. 533-533, 539, qui appartiennent à une catégorie semblable, un
peu plus ancienne, sans application de blanc.

(1) Purtwaengler, l. c, n° 2939.

(2) Heydemann, Griech. Vasenb., pl. vu, fig. 2.

(3) Monuments grecs publiés par la Société des études grecques, 1875, pl. 1 et 2. La date indi-
quée par M. ltavaisson (p. 9) me paraît beaucoup trop basse. C'est sans doute un vase du
iv° siècle, et il était important de dire qu'il provient de Milo.

(4) 'E^a. irr/., 1886, pl. 1.

(5) Furtwaengler, /. c, n° 2611 ; Benndorf, op. /., pl. 10. p. 85 ; cf. pl. 45 et 16, avec une
technique plus particulière.

(6) Furtwaengler, /. c, nos 2612-2648; Heydemann, Neapel, nos 692, 699, 701, 712, 718,
725, 710, 893, etc. (cratères); n°s 1811, 1896, 1968, 1971, etc. (pélikés); les exemples sont
innombrables parmi les vases d'Italie.

(7) Le Louvre en possède de nombreux et beaux spécimens inédits.

(8) Antiquités du Bosphore Cimyriérien, pl. 53-63; Furtwaengler, /. c, n" 2629.

(9) Comparez les costumes asiatiques do nos pl. xiv et xvu avec ceux qu'on voit sur les
vases d'Italie, par exemple dans les Peint, de vas. gr, de Millingcn, pl. 37, 42, etc.; Gerhard,
Apul. Vasenb., pl. 4, 5, 6; avec ceux de Crimée, Atlas du C.-Rendu de Saint-Pétersb., p. 1868,
pl. 4, etc. On voit une Amazone mêlée à la Giganlomachie sur l'amphore de Milo, au Louvre,
Monum. grecs, 1875, pl. 1.

(10) On en trouvera de nombreux exemples au chapitre m du IIe'tome de M. Furtwaengler,
parmi les vases do VAntiquarium rangés sous le titre : Der schone Stil, spatere Hâlfte (p. 738
et suiv.). C'est ce qu'on pourrait appeler le style attique fleuri. Comme spécimens de la
Crimée, voy. Atlas du C.-Rendu de Saint-Pétersb., p. 1861, pl. 3 et 4.
 
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