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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0400

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DE LA GRÈCE PROPRE.

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jouer (1); elle se compose de deux parties dont chacune s'applique sur une des faces de
l'instrument (2). Les cordons qui pendent du montant de la lyre, à droite, servaient à
lier solidement l'enveloppe.

Planche XVII.

Danse d'une Bacchante en costume phrygien devant Dionysos et un Satyre. — Cratère
ou oxybaphon à figures rouges, trouvé au même endroit que celui do la pl. xv, actuel-
lement au Musée de la Société archéologique d'Athènes (3). Hauteur, 0m,31. Guirlande t
de feuilles de laurier près de l'embouchure, rangée de postes près du pied; palmettes
sous les anses ; argile d'un rouge très pâle. Au revers, on voit une figure drapée; toute
cette partie est endommagée. La prédilection des peintres pour les figures asiatiques
se manifeste encore dans cette peinture. Nous connaissons déjà par des monuments
plus anciens le type delà danseuse accompagnée d'un joueur de double flûte (4). La
scène prend ici un caractère orgiaque et bachique; ce n'est pas un assistant quel-
conque, c'est Dionysos, appuyé sur son thyrse, le canthare à la main, qui contemple
les ébats de la danseuse, dans laquelle nous devons reconnaître une bacchante avec le
costume asiatique que Bacchus lui-même aimait à revêtir (S). L'homme qui joue de
la llùte est remplacé par un compagnon du thiase bachique, par un Satyre, le pied
posé sur l'outre de vin dans laquelle il doit puiser des forces de temps à autre. On re-
trouve là un écho fidèle des idées qui modifient lentement la religion grecque, à partir
du ivc siècle, et qui aboutissent au syncrétisme religieux, à la prépondérance des cultes
orientaux et dionysiaques dans la période hellénistique. L'attitude particulière de la
femme, avec ses mains levées et jointes, se retrouve sur toute une série de monuments
de cette époque, terres-cuites et peintures de vases (6) ; ce geste parait caractériser une
certaine danse orientale.

Planche XVIII.

Héraklès massacre les se?*viteto's du roi égyptien Busiris. — Amphore à panse ventrue
par le bas et à embouchure étroite (7), à figures rouges de style sévère, appartenant

(1) M. Collignon, /. c, a pris cette partie pour un pan du manteau de l'éphèbe.

(2) Voy. Gerhard, Auserl. Vasenb., I, pl. 23, 2-1, 30, 78; IV, pl. 319; Élite cérarMgr., II,
pl. 4S. Cf. Hcydemann, Neapel, au mot Kithara de Y Index.

(3) Collignon, Catalogue, n° 560.

(i) A'oy. par exemple l'intérieur d'une coupe d'Epiktétos ; Klein, Meistersignat., p. 103,
n" S. Comparez Collignon, op. L, n° 535, péliké d'Athènes; c'est encore un jeune homme
qui joue de la double llùte, mais la danseuse a déjà le costume asiatique, analogue à celui
des Amazones ; cf. de Witte, Catalogue Durand, n° 359.

(5) Les Satyres eux-mêmes portent quelquefois la robe asiatique; cf. Atlas du C.-Rendu
de Saint-Pétersb., p. 1861, pl. 2.

(li) Cf. Pottier et Reinach, Nécropole de Myrina, p. 393, 418, pl. 28, 3 et 34, 1.

(7) Pour la forme, voy. Mus. Etrusc. Vatic., II, pl. 65 et 66. C'est la forme la plus ancienne
de la péliké, qui plus tard prend une embouchure large et à rebord saillant.

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