Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0403

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
382

CHOIX DE VASES

ces demi-cylindres d'argile. On a voulu les expliquer comme un genre de vases appa-
renté au rhyton (1). Il paraît aujourd'hui avéré que ce sont des tuiles faîtières qui
servaient à décorer le fronton de petits édicules funéraires (2). Comment ces tuiles
s'ajustaient-elles sur le toit? C'est ce qui n'est pas encore démontré avec précision.
M. Studniczka suppose que chacune de ces tuiles représente le couronnement décoratif
d'un édicule en hois, ayant les mêmes dimensions que certaines stèles ou vaïcîioc de
marbre (3); mais il reconnaît que nous n'avons aucun renseignement sur L'existence
de monuments de ce genre. On pourrait, à l'appui de cette hypothèse, rappeler les
ex-voto marseillais en forme de petites chapelles (4), où l'on remarque que l'arête cul-
minante du fronton a une forme cylindrique. Il est probable que ces vaioia ne sont
qu'une copie minuscule de constructions qui existaient, en réalité, dans l'architecture
religieuse ou funéraire. Dès lors, l'emploi de tuiles demi-cylindriques, recouvrant
l'arête du fronton et bouchant les interstices qui se produisent à cet endroit, paraî-
trait tout naturel. On peut supposer encore que des tuiles de ce genre ont pu garnir
non seulement l'arête, mais aussi les deux pentes du fronton. Le système de couver-
ture en terre cuite admet deux genres de tuiles : 1" les (jwXtivsç, disposées bout à bout,
la partie creuse exposée à l'air et formant une longue rigole pour les eaux de pluie;
2° les x.y.A'j-Tr.ss;, disposées bout à bout, mais inversement, et recouvrant de leur
partie creuse l'arête formée par deux rangées de loD.rys; (S). Ce sont des v.y.~i:j--rzi;
que nous posséderions, et leur décoration indiquerait qu'elles terminaient le bout
d'une rangée. Le rebord saillant, qui déborde en dessous du masque de femme, s'appli-
querait contre la paroi extérieure du fronton ; les têtes en relief ou peintes formeraient,
de distance en distance, une série de médaillons décoratifs sur les deux pentes. Mais
il reste à expliquer, dans ce système, pourquoi l'on ne trouve jamais qu'une ou deux
tuiles isolées, et non pas une série entière provenant de la décoration d'un toit, pour-
quoi l'on ne recueille pas à côté d'elles les tuiles intermédiaires, les uwXTÎveç? Il y a là
certaines obscurités que des fouilles plus scientifiques aideront sans doute un jour à
résoudre.

Les exemplaires dessinés à Athènes par M. Chaplain appartiennent au Musée de la
Société archéologique (6). Un seul, à ligures noires, se trouvait dans une collection

(1) Benndoi'f, op. /., p. 72, 73.

(2) Furtwaenglcr, /. c; Rayet et Collignon, Céramique grecque, p. 389-390. Je ferai remar-
quer qu'on n'a fait que revenir à l'explication la plus ancienne; cf. Hawkins, Catalogue of
vas. in the Brit. Mus., n° 71S ; Birch, Hist. of. anc. Pottery, p. 197.

(3) Jahrbuch 'les n'eut. Inst., 1887, p. 71, et vignette p. 69.

(4) Arch. Anzeiger, 1866, pl. B; Schreiber, Bilderatlas, pl. 15, n° 14.

(5) Voy. cette disposition dans deux constructions d'époque très différente, l'Héraion
d'Olympie (Bœtticher. Olympia, p. 196; Schreiber, op. /., pl. 52, n° 11; cf. Dœrpfeld, Grae-
ber, Bormann et Sicbold, Ueber die Verwendung von Terrakotten mu Geison uni! Dache griech.
Bauiv.) et un édifice d'Ostie (Campana, Opère in plastica, I, pl. 6: Schreiber, op. L, pl. 52,
n°12).

(6) Dans la pl. xix, les nos I et 2 = Collignon, Catalogue, n° 544 ; Studniczka, /. c., N; les
 
Annotationen