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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0413

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392 CHOIX DE VASES

fait analogue à celle de certains produits italo-grecs (1), vient à l'appui de cette opi-
nion. Si rares que soient les exemplaires de ce genre trouvés en Grèce même (2), ils
n'en constituent pas moins un problème encore non résolu : c'est de savoir si les formes
et les procédés techniques qu'on regarde ordinairement comme caractéristiques pour
les produits des fabriques italioles ne se retrouvent pas identiques sur les vases de la
Grèce propre? Par suite, on peut se demander si nous avons le droit d'établir une dé-
marcation aussi tranchée qu'on le fait entre les vases de fabrication purement grecque
et ceux des groupes dits apulien, campanien, lucanien (3). En somme, tous les élé-
ments du style et de la technique dits de décadence se retrouvent sur des vases prove-
nant de Grèce (voy. la notice de la pl. xiv).

Le sujet est emprunté aux scènes de jeunesse et d'amour, si fréquentes dans les
peintures du temps : de jeunes Eros folâtrent avec des femmes demi-nues. En l'ab-
sence d'inscriptions, il serait téméraire de dire si nous avons sous les yeux une toilette
d'Aphrodite ou simplement une poétique image du gynécée grec (4). Je ne saurais pas
non plus expliquer avec certitude l'objet que tient sur ses genoux la femme placée au
centre. Il rappelle le trépied que Peitho orne de feuillages en présence d'Aphrodite
dans une jolie peinture attique (S) ; mais il a encore plus d'analogie avec une sorte de
corbeille en jonc que la déesse et Eros sont en train de tresser, sur un loutrophore
attique à ornements dorés (6). La ceinture à longues franges dorées que porte une des
jeunes filles est un détail du costume féminin assez rare et qui mérite d'être noté (7).

Planche XL.

Coupes à reliefs de Mégare. —- Tous les vases ou fragments de vases à reliefs, qui figu-
rent dans les planches xxx, xxxi, xxxm et xl, ont été dessinés à Athènes, au Musée de

(1) Voy. par ex. Stackelborg, Graeber der Hell., pl. 43; de Witte, /. e.\ Furtwaengler.
Antiquarium, nos 3386-3394, etc. A l'époque de décadence, la forme se complique de plus en
plus; le bouton du couvercle devient lui-même un petit vase semblable au grand; cf.
Furtwaengler, op. L, pl. vu, n» 311.

(2) Collignon, op. L, n° 506. Les mêmes vases sont plus fréquents en Crimée; C. Rendu de
S.-Pétersbourg, p. 1863, pl. 1; Antiquités du Bosphore, pl. 49, 52.

(3) Cf. Hayet et Collignon, Céramique grecque, pp. 295-322 ; Genick et Furtwaengler, Griech.
Keramik, p. 15.

(4) Cf. comme analogues Élite céramogr., îv, pl. 32, 33, 33 A et B, 62, etc.; Stackelborg,
op.L, pl. 27, 29, 30, 31 ; C. Rendu de S.-Pétersb., p. 1860, pl. 1 ; 1861, pl. 1 ; 1863, pl. 1 ; Anti-
quités du Bosphore, pl. 49, 52, 62 ; Collignon, Catalogue, n°s471, 486, 496, 508-511, 528, 576, etc.

(5) Stackelberg, op. L, pl. 29, p. 25. 0. Jahn et Wieseler ont expliqué le trépied comme
une cage dans laquelle on veut renfermer Éros; cf. Wieseler, Denkmâler der alten Kunsl, u,
pl. 27, n° 296 D.

(6) Stackelberg, op. L, pl. 30, p. 26.

(7) Il a été signalé par M. F. Studniczka, Die altgriech. Tracht, p. 123, note 88.
 
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