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https://doi.org/10.11588/diglit.42533#0028
22 l’église de saint-riquier
Marché fut passé avec trois maîtres maçons : Philipp
de Bernay, d’Abbeville, Jean le Febvre et Jean Panier.
Il semble qu’on ait commencé par refaire ou du moins
par restaurer le clocher qui s’élevait sur la façade occi-
dentale.
Et Pierre le Prestre ajoute : « Quant laditte égdise de
Saint-Pviqnier fut brullée comme dit est par avant, il y
avoit ung commencement d’église, c’est asçavoir cœur
et croisye à laditte église, moult riche et qui avoit esté
fait passé trois cents ans; mais il sembloit aussi nouvel
que s’il n’y eult que dix ans. Par quoy ledit abbé
emprint de le parmonter de machonnerie et en mar-
chander à trois maistres mâchons qui avoient refait
ledit clochier; lesquelz y ouvrèrent une saison, et,
n’eust esté les guerres, ils l’eussent eu parfait en
l’autre ». Il fit encore d’autres ouvrages et notamment
des stalles, pour remplacer celles qui avaient été
brûlées, en même temps qu’il dotait l’église d’un
somptueux mobilier.
Tout cela fut arrêté par la mort du duc de Bourgogne,
dont l’abbé de Saint-Riquier était un partisan dévoué,
et la reprise de Saint-Riquier par Louis XI. Disgracié
et réfugié à Saint-Omer, sans ressources, Pierre le
Prestre résigna son abbaye en faveur d’Eustache le
Quieux, son parent (1478-1311).
Le nouvel abbé s’était empressé d’achever la restau-
ration des bâtiments ruinés par la guerre, lorsque,
le 5 août 1487, un immense incendie dont nous igno-
rons la cause, réduisit de nouveau en cendres la ville et
le monastère. Bravement, il se mit aussitôt à l’œuvre
pour réparer le mal. Il construisit une salle capitulaire»
mais surtout il reprit d’une façon splendide, à grand
Marché fut passé avec trois maîtres maçons : Philipp
de Bernay, d’Abbeville, Jean le Febvre et Jean Panier.
Il semble qu’on ait commencé par refaire ou du moins
par restaurer le clocher qui s’élevait sur la façade occi-
dentale.
Et Pierre le Prestre ajoute : « Quant laditte égdise de
Saint-Pviqnier fut brullée comme dit est par avant, il y
avoit ung commencement d’église, c’est asçavoir cœur
et croisye à laditte église, moult riche et qui avoit esté
fait passé trois cents ans; mais il sembloit aussi nouvel
que s’il n’y eult que dix ans. Par quoy ledit abbé
emprint de le parmonter de machonnerie et en mar-
chander à trois maistres mâchons qui avoient refait
ledit clochier; lesquelz y ouvrèrent une saison, et,
n’eust esté les guerres, ils l’eussent eu parfait en
l’autre ». Il fit encore d’autres ouvrages et notamment
des stalles, pour remplacer celles qui avaient été
brûlées, en même temps qu’il dotait l’église d’un
somptueux mobilier.
Tout cela fut arrêté par la mort du duc de Bourgogne,
dont l’abbé de Saint-Riquier était un partisan dévoué,
et la reprise de Saint-Riquier par Louis XI. Disgracié
et réfugié à Saint-Omer, sans ressources, Pierre le
Prestre résigna son abbaye en faveur d’Eustache le
Quieux, son parent (1478-1311).
Le nouvel abbé s’était empressé d’achever la restau-
ration des bâtiments ruinés par la guerre, lorsque,
le 5 août 1487, un immense incendie dont nous igno-
rons la cause, réduisit de nouveau en cendres la ville et
le monastère. Bravement, il se mit aussitôt à l’œuvre
pour réparer le mal. Il construisit une salle capitulaire»
mais surtout il reprit d’une façon splendide, à grand