24 l’église de saint-riquier
prédécesseurs. Il continua les travaux de l’église en
terminant notamment les murs et les voûtes de la nef
ainsi que la tribune faisant face à la trésorerie. Il fit
ensuite élever la tour et le portail occidental, puis il fit
monter la charpente qui fut couverte de plomb. Le sol
fut dallé en marbre noir et blanc, et les stalles com-
mencées sous Èustache le Quieux mises en place. Il
put enfin voir f édifice entièrement terminé et présen-
tant un ensemble, au dire de dom Cotron, qui, non
seulement par sa structure, mais encore par la richesse
de son mobilier et de ses ornements, fit l’admiration
des provinces voisines.
Toutes ces splendeurs furent de courte durée. Avec
Claude Dodieu, successeur de Thibaut de Bayencourt,
la commende s’établit à Saint-Riquier. Dépouillée par
l’abbé commendataire de tous ses meubles les plus
précieux, l’église elle-même était vouée à une ruine
prochaine. Lors de la désastreuse campagne de Mont-
morency dans le nord de la France, Philippe, fils de
Gharles-Quint, le futur Philippe II, s’empara de Saint-
Riquier le i4 septembre 1554- En représailles de ce
que les Français avaient brûlé l'abbaye du Mont-Saint-
Eloi, il fit entièrement dévaster et incendier celle de
Saint-Riquier. Peu après les grandes voûtes de la nef
et du chœur de l’église calcinées par le feu, délayées par
les pluies, s’écroulèrent ànèanf antdans leur chute les
mausolées d’Eustache le Quie. t de Thibaut de Bayen-
court. Seules les voûtes des c éraux et du transept
résistèrent.
Pour ne pas avoir à relev ms bâtiments détruits,
Claude Dodieu fit disperser, par ordre du roi, les
religieux dans divers monastères de France. Les moines
O
prédécesseurs. Il continua les travaux de l’église en
terminant notamment les murs et les voûtes de la nef
ainsi que la tribune faisant face à la trésorerie. Il fit
ensuite élever la tour et le portail occidental, puis il fit
monter la charpente qui fut couverte de plomb. Le sol
fut dallé en marbre noir et blanc, et les stalles com-
mencées sous Èustache le Quieux mises en place. Il
put enfin voir f édifice entièrement terminé et présen-
tant un ensemble, au dire de dom Cotron, qui, non
seulement par sa structure, mais encore par la richesse
de son mobilier et de ses ornements, fit l’admiration
des provinces voisines.
Toutes ces splendeurs furent de courte durée. Avec
Claude Dodieu, successeur de Thibaut de Bayencourt,
la commende s’établit à Saint-Riquier. Dépouillée par
l’abbé commendataire de tous ses meubles les plus
précieux, l’église elle-même était vouée à une ruine
prochaine. Lors de la désastreuse campagne de Mont-
morency dans le nord de la France, Philippe, fils de
Gharles-Quint, le futur Philippe II, s’empara de Saint-
Riquier le i4 septembre 1554- En représailles de ce
que les Français avaient brûlé l'abbaye du Mont-Saint-
Eloi, il fit entièrement dévaster et incendier celle de
Saint-Riquier. Peu après les grandes voûtes de la nef
et du chœur de l’église calcinées par le feu, délayées par
les pluies, s’écroulèrent ànèanf antdans leur chute les
mausolées d’Eustache le Quie. t de Thibaut de Bayen-
court. Seules les voûtes des c éraux et du transept
résistèrent.
Pour ne pas avoir à relev ms bâtiments détruits,
Claude Dodieu fit disperser, par ordre du roi, les
religieux dans divers monastères de France. Les moines
O