Durand, Georges: L' église de Saint-Riquier (Paris, 1933)

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l’église de saint-riquier
d’après ses caractères archéologiques et d’après les
renseignements historiques que nous venons de
résumer.
L’église est orientée à l’est-nord-est. Elle est cons-
truite en belle pierre calcaire des carrières de Vaux,
près de Saint-Riquier, avec un haut soubassement de
grès, matière aussi très abondante dans la région.
C’est une vaste basilique dont la superlicie peut
entrer en comparaison avec celle des cathédrales de
deuxième grandeur, de Noyon, de Soissons, de Tours,
d’Auxerre, etc. En forme de croix latine, elle comprend
six travées flanquées de bas-côtés simples, un transept
dont chaque croisillon ne forme qu’une seule travée à
peu près carrée, puis deux travées, la première égale à
celles qui précèdent le transept, l'autre plus courte, se
terminant par un rond-point en demi-décagone. Au
delà du transept, les bas-côtés se prolongent en pour-
tournant le rond-point et en s’ouvrant sur neuf chapelles.
Les quatre chapelles — deux de chaque côté — corres-
pondant aux deux travées droites sont quadrangulaires ;
les cinq autres, polygonales et rayonnantes.
Une grosse tour carrée s’élève dans œuvre sur la
première travée de la nef, à l’occident. La façade de ce
côté est percée de trois grandes portes : celle du centre
sous la tour, les deux autres à l’extrémité de chacun
des collatéraux.
La nef principale étant peu élevée pour sa largeur,
l’ordonnance générale ne comprend en élévation que
deux étages : les grandes arcades et les fenêtres hautes.
Il n’y a pas de triforium.
Les grandes arcades, en cintre brisé, sont percées