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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0021

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Horoscopes

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ï enfants du sese miscnlii, Hnœ
contraire que les hommes dû m» '
fe sentiments honnêtes, nnedigaStn te
i et un grand fond de seasMiii-Fa
tiqce de Wagner et de la saucisseatuàa
positifs ; et il ne leur est t
s laides, pourvu qu'elles remplatenlitsw-
la beauté par une dot satisfaisante.-te
prudence de naître de parents pswep
ents et d'une santé robuste. - ilsderjta
le ville.

mme qui nailra en janiia, mai
s 1 — Elle aimera les oranges, htf
nces et mettra ses jarretière;
npêchera pas d'avoir in ben
cbe. - Elle aura les seins il
ès-déTeloppés, mais elle nV;
eur sera de sortir par h ta, *l*
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e,e plein d'attraits. Vers là,
:„, qu'elle aura séduit par I,
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oies d'une locomotive.

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oindre retenue, le qoa* ^
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ailles. Ces accidents »';fe,j
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m toi».

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L'ECLIPSE

On remarquait aussi Mlle de Grattelardon, costumée en Vénus
sortant de l'onde. Elle n'avait pas autre chose qu'une petite croix
en brillants au cou, la croix de sa mère, qui lui constituait une
toilette aussi simple que de bon goût.

Les moralistes seraient donc mat venus à prêcher contre le luxe
effréné des femmes, puisque ces toilettes, d'une simplicité anti-
que, n'empruntent rien aux artifices de la mode.
Prédictions.

Un jeune photographe qui aura amené un mauvais numéro à
la conscription, s'abrutira complètement par la lecture du Consti-
tutionnel afin de se procurer un cas d'exemption.

Le monde médical se préoccupera beaucoup du fait étrange,
qu'on va lire : Dans un chef-lieu de canton, une femme enceinte
prise d'envie, mangera sans en être incommodée une vieille cu-
lotte de frère des Ecoles chrétiennes.

Un alchimiste trouvera le moyen de fondre les vieilles filles pour
en faire des jeunes. — Une tragédie enragée, qui se sera échap-
pée de la poche d'un académicien, jettera la terreur dans les rues
de Paris.

Puisqu'il est reconnu que c'est la viande' de mouton qui produit
cette maladie d'entrailles qui règne sur Paris, on remplacera le
mouton par du concierge On abattra les portiers les moins coria-
ces pour être livrés à la consommation ; — plusieurs boucheries
de viande de concierge seront établies dans les quartiers popu-
leux.

Â. Humbert,

LE JOUR DE L'AN

Le vbiià passé le jour où triomphent les marchands de joujoux
et les marchands de dfagèeS; — où s'esbaudissênt, à dos dépens,
dans la joie la plus complète, tous ceux qui, k l'occasion du jour
de l'an, s'arrogent le droit de vous offrir très peu dé chose qu'il
nous faut payer très-cher : — Le portier, lé facteur, le vidangeur,
le grosseur, sans parler du garçon tailleur, du garçon chapelier,
du tambour delà garde nationale, sans parler du conducteur
d'omnibus qui vous présente ce jour-là, — c'est-à-dire pendant
les trois premiers jours de l'année, — une petite boîte pavoisée
comme les boulevards les jours de fête officielle, — mentionnons
avec tous les honneurs qui lui sont dus, la pipe de deux sous que
le garçon d'estaminet offre à ses habitués, ■— petit présent qui
entretient peut-être l'amitié de ceux-ci, — cela se peut, quoique
je l'ignore, — mais qui, à coup sûr, leur coûte cent sous.

Cependant, interrogez, un par un (ce n'est qu'une affaire de pa-
tience, et à la longue on y arrive) interrogez tous les habitants de
Paris sur la question de savoir s'ils ont reçu d'abondantes étren-
nes, — ils vous répondront avec un ensemble panaché d'indigna-
tion : — Moi, je n'ai rien reçu du tout... il n'y a pas de danger...
les étrennes? ça ne me connaît pas.

Une chose remarquable, c'est que tout le monde a donné et que
personne n'a reçu...

Il est certain pourtant que l'on donne, à contre cœur, je le sais,
— malgré soi et par cas de force majeure, c'est évident, —mais
enfin l'on a donné... II suffit, pour s'en convaincre, d'examiner tous
les braves gens qui sillonnent incessamment les rues de Paris...

Sont-ils assez drôles?... assez chargés de polichinelles, de che-
vaux mécaniques, de poupées à ressorts, de lapins qui bafient la
charge et de bébés qui disent : — papa et maman?...

Essayons de nous faire, pour un instant, le teneur de livres des
étrennes parisiennes, et de chiffrer le total qu'elles émargent au
budget des diverses existences :

Etrennes données par M. Arthur de Boisdurci.

Mon portier.

Ma femme de ménage.

Ma tante, la marquise de Vieuxsec, qui doit me
laisser un demi million,.. Dragées sans la boîte.

Labeite sans les dragées.

MlleAmanda, choriste, une boite de dragées.

Un cachemire. ^^^^^^^^

Aux enfants des maisons où je dîne, dragées et
joujoux.

Aux maîtresses de maisons chez lesquelles je danse,
bouquets et bonbons, i"««««««««««"^"^"

10 fr. »»
20 «s

75
250
45
1,500 »

A la dame qui veut me marier, un bouquet de liias
blanc.

277
325
40

Total. 2,353 65

Ëtrônnes données par la amille Graindur, mercier-bonnetier,

rue Saint-Denis.
Etrennes du portier.
Etrennes de la bonne.
Étrennes de nos enfants.
Étrennes données à M. G-raîndur par sa femme :

— un crachoir hygiénique.
Étrennes données à Mme Graindur par son mari :

— un râtelier complet.

Aux enfants de l'ami Roussin, joujoux.

A notre tante à héritage, une chaufferette à mu-
sique et un coucou de Suisse'.

A nos neveux et nièces, joujoux et bonbons.

A la fille de notre portier, une orange.

A la maîtresse de pension de notre fille (cadeau
collectif des élèves).

A la sous-maîtresse, une capeline simple, :tais de
bon goût.

Au pion de notre fils, un paquet de cigares.

Total

20
30
6

75

2

25

150
35

s

345
166

65
15

20

_^_____ 739 85

Recettes (Etrennes) de Mile Caroline, rentière, rue des Martyrs, ?i° ...
(visible à toute heure).

Bouquet d'Arthur.
Bouquet d'Anatole.
Bouquet de Ludovic.
Bouquet d'Auguste.
Bouquet de Léon.
Cadeau de M. le duc de ***
La politesse du vicomte de ***
Cadeau de M. le duc de *** à ma mère.
— — à mon frère et groom.

Totaux 1560 15 424 75



Le tout



revendu.

20 fr. »

3 fr. »

30 j

'i 50

15

2 50

» 15

M H

25 »

3 75

500

120 j

800 »

250

120 »

35 »

50 »

6

Plus, pourboires de divers à ma bonne
ta mon groons, ma mère et mon frère.

356 90

Bénéfice net. 781 65

Et chacun prétend n'avoir rien reçu... Allons doncl tout le
monde donne et tout le monde reçoit... seulement, on veut, par
amour-propre, n'avoir rien reçu.

Edouard Dangih

GAZETTE A LA MAIN

Le cas de JMjaiheer Justin Caille*.

... O bourgeois fort dociles — de Bruxelles en Brabant, —
comme chante cette immortelle complainte du Juif-Errant contre
laquelle aucun de vous n'a encore eu, jusqu'à présent, la niaiserie
de s'insurger...

O bourgeois fort dociles — de Bruxelles en Brabant, — figurez-
vous que je viens de m'esclaffer de rire, oh! mais, là, à braguette
déboutonnée, comme il ne m'était point arrivé de le faire depuis
la journée de novembre où je me suis arrêté devant le Soufflet
d'une dame belge, — dans la hafe aux toiles de "Wiertz, .

En ter. dont-nous :

Un malin, ce Wiertz 1 II procédait du père Gagne, de Richard
Wagner et de Mme Tus«aud. Archi-dessin, peinture de l'avenir
et Chambre des Horreurs \ Moi^ je ne lui en veux pas autrement.
Plaise à Dieu que Rembrandt, Rubens, Van-Dyck, Ruysdaël et
Téniers ne lui en veuillent pas davantage!...

Nonobstant, il a laissé Un Musée national...

m

Nationall,...

Ah î voilà le grand mot lâché!...

Un beau mot, — ei que je comprends "volontiers, dans la bou-
che des descendants de ces Gueux héroïques dont le patriotisme
et le sang généreux fondèrent l'indépendance des Provinces-
Unies !...

Un mot^puissant, impétueux, formidable, sublime, alors qu'il
sert la colère vengeresse ou l'indignation légitime d'un peuple
insulté dans sa dignité, menacé dans ses libertés, méconnu ou
avili dans ses institutions, ses gloires, ses sentiments, son ca-
ractère!...

Un mot dont chaque lettre est une flamme, un cri, un
effort!...

Oui, mais il n'en faudrait point abuser, compagnons, à peine
de lui enlever tout prestige, tout éclat, toute vérité et toute
va'eur !...

Gardez qu'il na s'égare au coin de certaines lèvres, au bout de
certaines plumes!...

Défendez sévèrement aux minuscules, aux grotesques, aux in-
trigants et aux faquins de l'appliquer aux exigences mesquines de
leurs vanités, de leurs intérêt !...

Et ne souffrez jamais, — surtout, — que le pitre Justin Caillet
fasie, sur son tréteau, risette, joujou et parade avec la grande
épée, chevaleresque et flamboyante, de comtes d'Ëgmont et de
Horn, de Guillaume-le-Tacitume et de Godefroi de Bouillon I..,

m

J'az dit : Justin Gaillet...

Justin Caillet, — propriétaire, —- 42, avenue de Corlenberg, —
quartier-Léopold, — à Bruxelles.

Vous êtes avertis, voyageurs. Ceux d'entre vous que la rencon-
tre d'un goitreux, d'un ahuri, d'un crétin afflige pour l'humanité,
n'ont qu'à ne pas s'aventurer dans cette avenue et dans ce
quartier.

Pour ie moment, je suis en train de causer.,.

Tout à l'heure, je m'occuperai de Mynheer Justin Caillet...

Que diable! il est tout naturel qua les bêtes passent après les
gens!

... Une question nationale ! J'avais soulevé à Bruxelles une
question nationale}..,

Quelqu'un, demandait à Murger s'il avait visité cette ancienne
préfecture d'un département de notie premier empire :

— Jamais, répondit-il. C'est l'Odéon de la France.

m

Hé! quoi! cet « Odéon de la France, » l'avais-je donc baptisé
avec Baudelaire « une capitale de singes? »

Point. — Pourquoi Paurais-je appelé ainsi? — Tous les Bruxel-
lois, j'imagine, n'ont pas le désagrément déplorable de ressem-
bler à Mynheer Justin Caillet !

Àvais-je ajouté avec un autre écrivain, — M. Asselineau, —
Charles Baudelaire, sa vie, son œuvre, page 88 et suivantes :

« Que j'avais été choqué de retrouver là-bas nos défauts
poussés à l'exagération sanà la compensation de nos qualités, —
amour sans galastene, familiarité sans politesse, vanterie sans
légèreté, impertinence sans esprit?»

Pas davantage. A Bruxelles, en effet, j'avais eu le bonheur de
n'être présenté qu'à des personnes courtoises, intelligentes, sé-
rieuses et modestes. Comment me serait-il venu à l'idée de leur
infliger le portrait aux touches sévères d'Asselineau, — un por-
trait qui, je le déclare, ne saurait convenir qu'au seul Mynheer
Justin Caillet?.,.

Enfin, avais-je conclu, toujours avec Baudelaire :

« Qb'en Belgique, tou: est propre

Non, ma foi !

Boutade de cerveau malade, avais-je murmuré devant cette san-
glante raillerie!...

Je n'avais pas alors prévu qu'il me faudrait bien, quelque jour,
salir mes gants sur la figure de Mynheer Justin Caillet !...

... Pour Dieu, sages hommes des Flandres, — comme disait notre
Comines, — apprenez-moi ce que j'avais fait!...

Serait-ce que j'avais sjuride vos petits pains et de votre grosse
bière, d'une locution bizarre ou d'une enseigne baroque, de vos
fontaines sans-culottes ou du chapelier de M. Henri Rochefort?..

Article inoffensjf, en vérité! Tous les touristes l'avaient fait
avant moi! Lisez-le ou relisez-le! Du diable si vous y découvri-
rez de quoi fouetter un âne!...

Pourquoi braire avec cette violence, ô Mynheer Justin
Caillet?

excepté les habi-

mes collaborateurs et mes amis

... Ah! tenez, monsieur le fier-à-pattes, qui metlez avec tant
de prudence une si copieuse somme de kilomètres entre la hous-
sine;et vos hi-han belliqueux, j'ai eu, pour un instant, quelque
velléité de vous télégraphier : H {

« Apportez-nous vite vos oreilles, que nous en fassions des boulette?
pour empoisonner nos chiens erranlsl

Mais mon rédacteur en chef,
sont intervenus : H^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^™

— Ce Belge, m'ont-ils dit, a compris votre article ou ne l'a
pas compns; Dans e premier cas, il témoigne d'une monstrueuse
mauvaise foi; dans le second, d'une plus monstrueuse bêtise Or
onnesebat m avec un coquin, ni avec un idiot. L'excès mèm^

fapèK d™.6 Ie mépris- L'ordure n'est trtë&> ?» S

— C'est votre avis?

— Pardieu I

— Et vous le signeriez?

— Des deux mains.

La-dessus, j'ai employé le supplément du Microscope àuc uâage
externe...
Ce qui vient de la... flûte doit retourner au;., tambour.
Choses» plus gaies*.

A l'enterrement de M. X... on remarquait un individu vêtu de
noir et cravaté de blanc qui paraissait très-affligé.

— C'est le père? demanda quelqu'un.

— Non, c'est le médecin.

— Ah! ah! un auteur qui assiste à ses premières !

Le 1er janvier, en sortant du spectacle, Z... bouscule iin men-
diant sur le trottoir.

— Faites donc attention! s'écrie le pauvre diable. Je suis
aveugle !...

— Hum! maugrée Z..., si ce n'est pas chercher les accidenta I
Un aveugle sortir la nuit!.,,

#

Toujours le jour du Nouvel-An-, le facteur apporte à T... une
lettre et un aimanach...

T... vide son porte-monnaie dans la main de l'employé...

— Pardon, fait celui-ci, le Compte n'y est pas...

— Comment?

— Oui, vous me donnez un louis et trois sous...

— Eh bien ?

— Eh bien, là lettre est de vingt centimes.

Petit bulletin des théâtres

Chauvin aime à entendre parler la poudre...

Oui, mais il veut que la poudre parle français...

Aussi les pétarades de Théodoros le laissent-elles froid. 11 pré-
fère les habits bleus aux habits rouges, la Marseillaise au God save
the Qi>een et Vive la République â Rule Britania !...

Cependant Théodoros triomphera de Chauvin par la magnificence
des décors, des costumes, des ballets et de la mise eu scène, —
par !e charme pimenté et la plastique pleine d'épices de la seriora
Montero, —parla grâce mutine, originale, spirituelle de Mlle
Milla,—parle lalent superbe, tonitruant et léonin de Beauvallet...

A l'Ambigu, la Princesse rouge, — un mélodrame suffisamment
embrouillé, invraisemblable et décousu,— est interprêtée avec in
Dniment d'ensemble par l'excellente troupe de M. Faille.

Marque de fabrique : Edouard Plouvier, — un écrivain qui part
tous les matins pour aller chez Balzac et qui arrive tous les soirs
chez Anicet-Bourgeois.

On cite un joli mot d'Edouard Plouvier et un plus joli mot de
M. Dennery,

— Toutes les pièces de Dennery réussissent, dit un jour Plou-
vier, parce que Dennery est juif. Etant juif, il ne peut pas donner
un« pièce sens intérêt.

On rapporte le mot à Dennery.

— On voit, fit-il en souriant, que Plouvier est bon chrétien.

Les Délassements-Comiques tiennent un grand succès avec les
Hannetons de l'année, — la revue de MM. Monréal et Blon-
deau...

Il faut voir comme Tacova-Boquillon y mène le branle de la
gaieté, de l'esprit et des jolis fredons!...

Au Théâtre-Lyrique, succès aussi avec la reprise du Brasseur de
Preston. Succès compléta l'Athénée avec les Horreurs de la guerre
et le Vengeur, dans lequel un débutant, M. Stanislas, s'est fait
justement applaudir. EnQn, demi-succès, aux Bouffes-Parisiens,
avec Petit bonhomme vit encore, qu'un autre débutant. M. Lanjai-
lay, soutient avec une verve comique que nous aurons bientôt à
apprécier ailleurs.

Il n'y a pas jusqu'au théàtricule des Funambules, —rajeuni
et restauré, — qui ne fasse moult bruit, plaisir, foule et recette
avec un amusant vaudeville de M. Léon Tarratte: Léonard le
millionnaire ou les hironnelles d'Alfortvillel

Au dernier bal de l'Opéra, on a remarqué toute une mascarade
dont les grosses têtes enjpapier ont été dessinées par le crayon
gouailleur d'André Gill.

C'est assez dire combien elles vivent et de quel esprit prodigieux,
de quelle malice rayonnante, de quelle impétueuse ironie elles
sont douées !

Avec ces têtes, la maison Chevalier, — 4, rue des Quatre-Fils,
— a aussi imaginé le reste nu costume pareillement enpapier.

Papier solide, léger,- ingénieux, qui est appelé à détrôner cet
hiver dans les salons les cartonnages pesants et banals du Cotillon.

IPoésie lyrique.

Cec ne se passe pas au banquet des pompiers de Nanterre..,
C^ci se passe au banquet des pompiers de Melum..

IMPROMPTU DU DOCTEUR BALLU.

Messieurs, •

J'exprime les regrets de tous, et les partage,
De ne voir parmi vous, gracieux magistrats,
Thibault, dont la ferveur, Thibault dont le courage
Résume du pompier les vertus, les éclats;
Les services si prompts qu'au sein de l'incendie,
Il rend spontanément jusqu'au moindre hameau,
Affrontant tous dangers, au péril de sa vie !
N'est-ce pas des devoirs accomplir le plus beau,
Sidignoen tout, Messieurs, de votre sympathie?

Zim ~la~i-la^ Zim-la-i-la'....

Musa pedestris !...

Simple, naïve et sans fard I...

C'est égal: qu'on me ramène aux Sonnets de l'éditeur Lemerre !..

J'aime encore mieux n'y rien comprendre !

Un jeune publiciste, fraîchement décoré, se campe, tous les
samedis, au foyer de l'Opéra dans l'attitude maussade et renfro-
gnée des deux philosophes de Couture dans le tableau des Romains
de la décadence.

Jadis, avant d'être honoré de la confiance d'aucun gouverne-
ment, il ne passait pas pour cracher sur le Champagne et les de-
moiselles.

Deux de ses anciennes l'aperçoivent samedi....

— Tiens! voilà P.., ! s'écrie l'une.Si nous lui disions de nous
emmener souper?...

L'autre hausse les épaules :

—■ As-tu fini? P... ne rit plus, P... ne boit plus, P... ne cascade
plus...

— Alors, qu'est-CR qu'il t....ait ici avec un air si embêté?

— Ma chère, IL RESPECTE SA CROIX.

Emile Blondet.

Le Gérant: L. MAUGER.

■ IMPRIMERIE VALLÉE, 16, RUE DU CROISSANT.
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