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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0052

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L'ECLIPSE

PRIMES DE L'ÉCLIPSÉ

Toute personne qui enverra directteraieiat en mandat ou en
timbres-poste au directeur du journal, 16, rue du Croissant, à
Paris, — le montant d'un abonnement d'un an à l'JScBlpsc,
jouira des primes td-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

lr« PRIME

■ Une superbe lanterne-magiqse accompagnée de douze verres
fournissant 48 sujets, reproduits d'après les charges de.G-ill les plus
célèbres. (Voir 7ios précédents numéros,)

L'abonnement pour Paris, avec cette prime.....12

Pour les départements (la prime expédiée franco, à do-
micile ...... . e ..... . .16

2- PRIME

Une excellente montre de G-enève. (Voir nos précédents numéros)
L'abonnement pour Paris, avec cette prime. . . . „ . 30
Pour les départements......»».,... 31

3" PRIME

50 charges d'André Gill.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime. . . . 7 5Û

Pour les départements............9 »

Avoir soin de bien indiquer celle des trois primes qu'on

choisit.
Tous nos abonnés peuvent jouir des primes ci-dessus, déduction

faite du prix'de l'abonnement déjà payé.

Al VMS MMg*OI£TM2VT.— 2T&U& ren&uve&FeanemS
ii'aùonneni&ttt ote cfoangfetnetof tt'atSreëse e$e>$ft
être acGa*n.B>*wné <ëe l'une tteo dtemièire&
ùfgtideg du. jr&ssrstftS. Ajouter 50 centime*
POW31 Mem efo&tt&emetots «te «£&tnidte.

CORAM POPULO

Populus,

Populi,

Populo,

Papule,

Populum,

Populo,

Je Peuple,
du Peuple,
au Peuple.
Peuple I
le Peuple,
du Peuple.

Peuple français, peuple de braves!... Si le dicton proverbial
n'est point un vil menspnge, ton nez, respectable, d'ailleurs, doit
— depuis peu— être en proie à d'incessantes démangeaisons;
tes oreilles tintent sans doute à se rompre, et sans relâche?

Ah! c'est que, vois-tu, peuple franc ris, sans que tu t'en doutes
le moins du monde, Paris l'énervé s'est tout à coup pris d'une
folio affection pour toi. En haut, en bas, en long, en travers,
partout, on ne parle plus que de toi, on ne jure plus que par toi,
on n'imprime plus que pour toi.

Tout pour le peuple! Honneur au peuple! Messieurs, la main
au peuple !

Ta personnalité, mise un peu à l'écart autrefois, se dégage joli-
ment, va! Tu es à la mode, aujourd'hui. Te voilà passé à l'état
d'actualité palpitante. On ne s'occupe absolument pins que de toi.
Tu es devenu le pendant de l'abondante. Mlle Blanche d'Antigny.
Tu as des reporters, enfin, c'est tout dire.

Ton nom même est dans, les journaux ! ! 1

A présent, en ouvrant la paupière, Paris n'a plus que cette sé-
rie de questions sur les lèvres; «Et le peuple? Le peuple a-t-il
bien dormi? Son dîner a-t-il passé? Qu'allons-nous faire avaler
au peuple ce matin? s

C'est l'heure où — une bpnne robe de chambre sur le dos, les
pieds dans des pantoufles fourrées — les rédacteurs en chefs des
officines créées à l'usage de l'appétit populaire, crient avec em-
pressement à leurs garçons de lettres :

— Journalistes! à vos journaux.
Et l'on entend commander:

— Un article soigné, uni c'est pour le peuple; un peu saignant,
vous savez 1

— Boum !

Alors à l'envie se précipitent dans les cuisines, arborant des
costumes d'une entière blancheur, les riches maîtres-gueux et les
marmitons blêmes 1

Ici, Duvernois (Clément), dépose avec solennité son faux-filet
coriace sur un gril d'argent; là, le National embrocha le gïgot à
l'ail des esprits avancés, le gigot des familles mécontentes, Pius
loin, dans l'ombre, la Voix du Peuple, sale vigoureusement la vieille
entre-côte du lundi. La Presse libre confectionne le sombre brouet
des Spartiates. Enfin bruyante et allumée, bousculant les graves
officiers de la bouche populaire, la bande à Vallès émaille de pi-
ments rouges le vaste arlequin qu'elle offre à la populace pour un
simple rond !

Quelle fumée I Quels fumets ! Quel bruit !

— Encore un peu de pâte ferme ! gémit Malespine.

— Quelques tètes, s'il vous plaît! murmure suavement le
Réveil.

— Un geste de prolétaire, un filet de sartg; saupoudrez d'une
histoire d'inceste, et servez en incendie! hurle Vallès.

— Versez le beurre de l'espoir dans les épinards de la résigna-
tion ! commande Duvernois (Clément), qui sait son monde.

Les apostrophes se mêlent, se confondent. Les cuisiniers ahnris
se montrent les poings. Quel tohubohu ! on se croirait à la Cham-
bre. Mais la gaieté manque dans tout cela. Et les pratiques (des
curieux et des blasés),attirées d'abord parle bas prix des consom-
mations, se sauvent, le palais en feu, la langue brûlée, demandant
avec des larmea dans la voix, un verre d'eau bien iraîche, édul-
corée de quelque poésie.

Peuple français, en voyant, le soir, un certain nombre de gens
bien couverts se ruer sur les kiosques fragiles, te doutais-tu que
ces gens-là dévoraient des ragoûts préparés à ta seule intention?

Non, évidemment. — Ingrat 1

Eh bien! sache-le, c'est pour toi (l'affiche le di ), que cette cui-
sine est confectionnée, C'est pour ton estomac robuste et naïf

quils font leurs suprêmes de politique et leurs blancs-mangers d'é-
conomie sociale.

Trempe le doigt seulement dans leur sauce, eL tu verras comme
c'est bon... à laisser.

Et toi, ombre vénérable de l'honnête Proudhon, qui contemples
de haut les combats très-singuliers de ces lutteurs d'un genre si
nouveau, que penses-tu du goût de la macédoine, de Yollapodrida
qu ils offrent à la foule, en rappelant â sa mémoire tes rêves géné-
reux, t,es idées fécondes ?

E:) voudrais-tu manger?

Quel large sourire doit illuminer ton front; quel pétillement tes
yeux fins doivent avoir sous les lunettes, en écoutant les cris de
tous ces peuples qui disent parler au nom du peuple de 1869.

Le cousin Jacques.

LE FILS DE L'HERBORISTE

SCÈNES DE LA VIE BIZARRE

Ilya quelque temps, je reçus d'un ami de province une lettre
dans laquelle se trouvait ce passage :

<t ... Tu sais que j'ai à Passy un vieil oncle riche dont je suis
» l'unique héritier : sa femme est morte depuis un an sans lui
» laisser aucune espèce d'enfant. Et cependant toutes les fois que
» mon oncle m'écrit, il me donne des nouvelles de son fils qui,
s parait-il, se porte à merveille. Mon Dieu ! sst-ce que cet homme
a dénaturé aurait adopté quelque enfant qui arrêterait mon héri-
» tage au vol ! Rends-moi donc le service d'aller t'informer de la
» chose, etc., etc. »

Fidèle à l'amitié, je m'en fus donc à Passy faire visite à cet
oncle. — C'était un ancien herboriste, homme naïf qui avait puisé
un grand fonds de candeur dans la fréquentation des simples dont
sa boutique d'herboriste était remplie. En outre, il s'appelait Bé-
nissant.

J'étais censé lui apporter des nouvelles rie son neveu. Il me
reçut bien ; je vous l'ai dit, c'était un bon homme.

Assis dans un vertueux fauteuil à tapisserie jaune, ouvrage de
feu Mme Bonissant, je cherchais le moyen de mener ma mission
à bonne fin, tout en ayant l'air de prêter une oreille attentive
aux flasques discours de M. Bonissant, lorsque je sentis quelque
chose qui sautait après mes talons. Je me baissai... et je poussai
un cri : — un crapaud énorme, colossal, essayait d'escalader mes
jambes. ,

Gomme je levais le pied pour envoyer l'intrus rouler quelque
part, M. Bonissant me retint vivement par ces mots étranges :

— Arrêtez ! c'est mon fils !

Et s'adressant au crapaud, il ajouta avec les plus douces cordes
de sa voix : Ven^z ici, mon loulou... venez, mon gros chéri.

Ai-je besoin de vqus dire si j'étais stupéfait!

Le crapaud sauta lourdement, et son corps épais en retombant
sur le parquet faisait ploquc, ploqve-, plaque I

Quand il eut fait trois sauts, il se retourna de mon coté et bra-
qua sur moi ses gros yeux saillants: son regard me parut irrité.
Certes, j'avais vu bien des crapauds dans ma vie, mais jamais
d'aussi monstrueux., et surtout folâtrant comme celui-là au milieu
d'un salon, sous l'œil attendri d'un vieil herboriste.

M. Bonissant, plein de tendresse, ramassa le crapaud et le mit
sur son bras plie, comme on fait d'un petit chat qu'on dorlotte :
— Allons, mon bébé, lui murmurait-il, faite* risette à petit père*

Le crapaud semblait heureux des caresses qu'on lui prodiguait ;
il fermait à demi les yeux comme pour mieux savourer les frissons
de volupté qui couraient sur son dos. -— C'était horrible.

M. Bonissant l'embrassa sur le front!

Je croyais rêver; mon esprit épouvanté dégringolait raide dans
un précipice d'ahurissement.

Puis M. Bonissant remit doucement le crapaud à terre et lui
donnant une petite tape affectueuse sur le derrière, il dit :

— Allons 1 petit méchant ! allez faire la paix avec le monsieur..;
allez tout de suite faire caresse au monsieur!

En entendant ces paroles effroyables, je crus que j'allais mourir.
Je fermai les yeux et j'entendis le crapaud qui faisait ploq-Ue,
plaque, plaque, en sautant sur le parquet.

Ces Choses-là ne se racontent pas. . Mon agonie dura une
minute.

Quand je rouvris les yeux, je vis l'horrible bête qui s'était sauvée
sous une table et qui se tenait immobile, volumineuse, son regard
irrité assis sur moi, et plus disposé à me craciier au nez qu'à subir
mes caresses. — Décidément, ce crapaud m'était hoslile. Ah !
merci, mon Dieul

Enfin M. Bonissant ramassa de nouveau son loulou et appela ;
Marguerite !

La bonne parut.

— Marguerite, lui dit le bonhomme, emmenez Joseph.
Joseph, c'était le crapaud.! 11

M. Bonissant déposa encore un tendre baiser sur le front rabo-
teux de Joseph et le remit délicatement sur les bras de Margue-
rite, qui disparut avec son précieux fardeau.

-r- Vous m'excusez, n'est-ce pas, monsieur, me dit-il ensuite,
mais c'est mon fils... et je n'ai que celui-là.

En disant celaïlavait des larmes dans la voix. — Et moi, ahuri,
je profitai de son émotion peur m'enfuir de toute la vitesse dé mes
jambes.

Toutefois je ne voulais pas m'éioigner de cette maison sans
avoir approfondi ce mystère : un ancien herboriste, quelle que soit
la bonté de son cœur, ne déverse pas des flots de tendresse sur un
horrible crapaud sans être guidé par de puissants motifs. Je guet-
tai donc la bonne dans la rue, et, aussitôt qu'elle parut, je lui de-
mandai des explications. —Voici ce qu'elle m'apprit.

Quatre mois avant sa mort, Mme Bonissant fut prise subite-
ment de violentes douleurs dans le ventre, et cette partie de son
corps se mit à enfler avec une indiscrétion déplorable. Bien que
Mme Bonissant ne fut plus d'un âge à donner des espérances, son

qui s'ap.

mari, privé jusqu'alors d'héritier, se prit à espérer les folles in'
de la paternité. — Les médecins n'étaient pas de son avis-
pendant ils avouaient ne rien comprendre à ce qui se passait dan
l'intérieur de Mme Bonissant.

Enfin la pauvre femme mourut. On l'ouvrit pour trouver le
cret de son mal, et, dans son ventre, on découvrit un crapaud coq,
sidérable, plein dévie et de mouvements. Un jour à la camna
gne, Mme Bonissant avait bu dans un ruisseau et avait avalé un
tout petit,crapaud qui venait à peine d'éclore.

On voulut tuer la bête, mais M. Bonissant s'écria au Eriilieud
sa douleur :

— Non !... c'est ma pauvre femme qui l'a nourri dans son sein ■
il est le fruit de ses entrailles... il sera mon fils.

Et il l'appela Joseph en souvenir de Mme
pelait Joséphine.

A. Humdert,

LE PETIT VAPEREAU

BALTARD (Victor) — dit Le Fort de la Halle oulefloîlre
Maçon courtisan ! Architecte de la ville de Paris. Président dn
Comité central des architectes, officier de la Légion-d'honneur
membre de l'Institut. Un mois avant la chute de Louis-PhilippG'
ce président du comité des architectes était en instance auprès dix
ministre pour décider que nul n'aurait le droit d'être architeele
s'il n'était du comité central ; nn mois de plus du roi citoyen et le
dernier fumiste ou maçon n'eût plus eu la faculté de bâtir, comme
aujourd'hui, ces grandes cages à avoine qui ornent invariablement
notre Paris moderne.

Paris n'a pas de chance !

Aurions-nous eu plus d'architectes? Non, ce ne sont pas dea
règlements de sociétés qui forment des artistes créateurs, c'est la
volonté de la Providence. M. Baltard ne pense peut-être pas ainsi
lui qui, eu dépit ou à cause de son titre d'artiste officiel, n'eai
qu'un grand et infatigable ouvrier.

Monsieur l'architecte de la ville dp Paris a été surnommé : le
Fort de h Halle, parce qu'il imagina, avant l'édification des halles
centrales, cette sorte de citadelle qui précéda ses pavillons en fonte
en verre et en briques.

C'est aussi Monsieur Baltard qui a. embelli et mis en cage le mar-
ché du Temple où l'on grille en été, ou l'on gèle en hiver.

Ce qu'on ne peut pardonner à Monsieur l'architecte de la ville,
c'est d'avoir rajeuni la Fontaine des Innocents. C'était bien assez
que le premier empire eut donné des cuvettes aux nymphes de
Jean Goujon, sans qu'on leur prodiguât encore des escaliers I Es-
caliers ou cuvettes, peu importait à ces admirables et suaves figu-
res, si Monsieur Baltard ne les. eût fait regratter, amincir dans de
entre-colonnements de son imagination !

Ah ! Monsieur l'architecte de la, ville, inventez, si cela vous
plaît, dos cages à serins pour les forts de la halle, dos pavillons
chinois pour les marchands du Temple, des bornes-fontaines en
forme de calorifère pour les porteurs d'eau! Mais, pitié! Gracel
pour Jean Goujon! Ne gâtez pas, ne rapetissez pas nos montagnes
sous prétexte qu'elles gênent la vue de vos bornes-fontaines.

C'est un tout petit artiste qui vous adresse cette requête, à
vous le grand architecte, le grand maître-., maçon de la villeda
Paris.

BARBIER (Auguste). Lenteur des ïambes, Un grand poète
devenu petit bourgeois, une magnifique aurore qui n'est plus que
la nuit du couchant, un soleil éteint qui n'est même plus à
l'état de vieille lune.

BAST (Amédée de) Un journaliste, un romancier anté-dila*
vien. Il existait dis temps que les bêtes parlaient.

« Il était autrefois un prince charmant, un prince de lettres,
» beau comme le jour; les fées avaient présidé à sa naissance et
» lui avaient prodigué tous les dons; sa cour ne désemplissaitpa>
» de gens en carosses, courtisans, lions de la modo, belles dames,
n qui étaient toutes de gentilles petites biches,., » Mais.., mais
cela se passait du temps que le prince charmant était jeune... du
que les bêtes parlaient.

BAUDRY. Un peintre qui s'épuise ; l'effort se trahit à chaque
coup de pinceau ; un Ingrisle moins la puissance ; il fait trop pale,
et ses Vénus sont sympathiques. Pour achever de le peindre, l'Aca-
démie perce à travers tous les porcs de ses toiles.

(A suivre).

Th. Labourieu

CARÊME

Tenez, au moment où je vous parle, je revois nettement, avec
tous ses détails insignifiants, le petit salon toujours froid, éclaire
d'un jour blême, où madame de T... (ma mère l'appelait Pauline)
recevait ses rares visiteurs. C'était correct, confortable et triste-
Quand nous entrions dans ce salon, ma mère et moi, encore ton
empreignes de la chaleur et de la lumière du dehors, je sentais an
humide souffle caresser mes joues brûlantes. On s'asseyait san
bruit, comme à l'église. Pendant que ces dames s'installaient»!
regardais l'ombre des moineaux criards passer, da temps en teœP1*
sur !es rideaux bleuâtres, comme un noir éclair* i







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E,l(i,i,,t.inbant de fatigue, exténuée,
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-Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Mode tel O;orin de l'amour avaient
ijiionemeols exquis.. Elle aspirait sar.
Binants qui montaient silencieusement v
utsaillemeols ou soupirs étouffés ne trahir
oii Pauline vivait, résignée dans son honni
dans son ile.

Elle nedemaoda pas à la dévotion les exta
pMote, mais qui, semblables à des soupap
ça laissent le cœur sans force, et le corps

Ce n/elle eut à souffrir, on ne le peut dé(
tae vertu si franche on ne pouvait voir l)i

Elle s'éteignît, un soir de mai, comme u
temps» eau, et fanée, et qui tombe tout i

0sainte Panline! priez pour beaucoup d
naissante.

Il va sans dite que le pauvre Léon, son i
tenl, qui vécut encore dix bonnes années
jamais depuis qu'avec un sourire d'une mép

H trouvait si naturel qu'elle l'eût trompée

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