Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0061

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
,. Au fouPer „ . ~^^^

d'"«fia.,; qui»oivin ^^

L'ÉCLIPSÉ.

18,

li- '

■+

L'haleine de y,, "+

LecéièbreJccko.donU,^^

CaDstoutca,diIâcl|ei0Die -
Ce rajee.t, en »a «,!,«,(,,,

Nota EmileOIMer.quIpiiha!

DitqieSejtiieitjiepi;
J« lut pnurtail dei gmieii w E:;f

De II minci de Sjrii,

Chevma remplace ïïwssis^r.L

Doux comme iemoDiûDqoiîiiiiSr;

CùeTreju méoageri [ttkvî}±x

El 11 cbèrre boBipirBi,

Nos gaie ribeliiiieu, ura-Mte
Dao» coralci ai secreu : -tac
Au lieu do «nuit Wn*
Ili prennent du fqii..,lui*'

lis

^vv»y«v

BON APPÉTIT, $

cille, le» Plu. S»»'-' J"%

de traTail, e«. prenio « :

di,cutaienuntae«^ „„.
d'homme M» «F**» ,*

etq„e l'on arrange»* ^

office'»»»1^; tri.l«»°«<

lent encore auto»*"*1
Eiaù"idi

Espérons qu'un de ces jours nous aurons le plaisir de lire dans
un jous nal bien informé :

o Hier, grand dîner chez M. G."Après une vive discussion pol:
» tique qui n'a pas dure moins de trois ou quatre heures, la plupart
» des honorables [assistants se sont trouvés d'accord. L'entente
» la plus cordiale n'a pas cessé jusqu'à la fin du repas, moment
» où les convives ont, du reste, tous roulé sous la table avec
» l'ensemble le plus touchant. »

Georges Petit.

ON DEMANDE DES NOMS RONFLANTS

Il se passe en ce moment un fait avec lequel on pourrait pres-
que faire un vaudeville qui ne manquerait pas d'un certain
piquant, sous le titre :

LE CAROSSIER MALGRÉ LUI

Voici la chose en deux mots :

M. le comte de Houdetot, eu parcourant un matin les journaux,
apprend qu'une société générale de carosserie vient de se fonder
pour rouler les actionnaires [ui voudront bien l'honorer de leur
confiance.

Mais quelle n'est pas sa surprise, en voyant figurer son nom
parmi ceux du conseil de surveillance de ladite société.

.*.

M. le comte d'Houdetot réclame; la Compagnie lui répond :

— Eht mon Dieu!... monsieur le comte!... il n'est pas besoin
de faire tant de bruit!... C'est bon!... votre démission est ac-
ceptée.

— Comment... comment!... ma démission!... reprend M. le
comte!... Ahçà!... Est-ce que vous êtes fous? Je ne puis pas
avoir donné ma démission d'un emploi que je n'ai jamais eu...
et je vais vous flanquer un bel et bon procèa dans le gras.

• *
La chose en est là, et nous attendons avec anxiété le juge-
ment; car si réellement il est établi aux débats que l'on est ex-
posé, pendant son sommeil, à être colloque dans la liste d'un
conseil d'administration d'une entreprise plus ou moins... vous
m'entendez bien, ce sera toujours bon à savoir.

Ce jeu a duré plusieurs jours...

Jeu déplorable!...

Il y a eu des blesses et des morts. D'aucuns de nos confrères
sont en prison ou en fuite...

Il laudrait bien, pourtant, que les impatients comprissent que
les révolutions ne s'improvisent plus, que l'on ne restaure point
la République en se retranchant derrière les sacbeis ambulants
de la parfumerie' Richer pour crier : Vive Rochefort\ et qu'il est
plus difficile de renverser un gouvernement que l'omnibus de
Belleville ou de Chaillotl...

Henri de Latouche vantait à Béranger l'efficacité des moyens
énergiques.
Le poëte secoua le front.

— Croyez-moi, dit-il, l'école de Danton a fait son temps. Logez
du plomb dans la tête du peuple, soit; mais que ce soit avec des
livres 1...

Et comme de Latouche s'emportait :

— Vous avez beau faire, ajouta Béranger en souriant douce-
ment. On ne fait vas mûrir le raisin en le mettant sur le gril.

Parlez-moi du concert Tivoli, dirigé par un homonyme du célè-
bre Barbarin de Tarascon !

On m'y a donné la loge de Monselet, en contre-bas delà scène
sous les jarretières des actrices...

Tranquillisez-vous, mesdemoiselles! Je suis myope I Vous aviez
beau être troi- ou quatre au-dessus, c'était, je vous le jure, comme
s'il n'y avait pas un chat!

On jouait unn féerie très-amusante, — la Drogue enchantée —
suffisamment insensée et en tous points tbakesueanenne par la
fantaisie immodérée de l'intrigue, du dialogue, et des situations.

Il y avait là un roi plus funambulesque que Lesueur, un ministre
autrement décousu que Williams et un Génie du Mal qui m'a rap-
pelé Donato.

Il y avait une princesse... — Oh! la la! Polyte, passe-moi-z'en
pour deux sous, — dans ta casquette, — avec un peu de gelée
autour!...

Il y avait, enfin, Vivier, — un garçon intelligent, travailleur,
qu'un direcieur de Paris piquera, un dd ces soirs, en chiffonnant
dans ce tas, pour le flaoqaer parmi ses comiques,..

Deux messieurs discutent politique.

— Je n'ai jamais changé d'opinion ! clame l'un.

— Et moi, hurle l'autre, je n'ai jamais crié : Vive personne!

— Parbleu! vous êtes médecin I

Nous n'avons point à nous occuper ici du plus ou moins de
consistance que peut offrir la société de carosserie en question;
et nous sommes même tout disposés à croire que c'est M. le
comte de Houdetot qui a tort.

11 aura oublié qu'il avait accepté les fonctions de membre du
conseil de surveillance; il y a des gens si distraits.

, . * *

En attendant que les tribunaux fassent éclater l'innocence
immaculée des fondateurs de la'société générale de carosserie, il
est bon de profiter de cette occasion pour mettre en garde le
public contre les agissements de certaines compagnies... fantai-
sistes.

Ce procédé, âtiduél on s'est laissé trop souvent prendre, con-
siste à émailler l'entête des prospectus d'émission, de noms ron-
flants, de particules innombrables et de longs écheveaux de titres
et qualités d'un dévidage trés-laborieux.

■ *
inutile dé dire que neuf fois sur dix ces surveillants hlasonnés
ne surveillent rien du tout, et qu'ils paraphent, de confiance,
pendant des années, leB comptes d'un caissier qui entrelient
quatre danseuses et son ménage avec ses appointements de
3,000 francs.

Cependant il faut Convenir que jusqu'à présent on n'avait pas
encore mis un descendant des croisés à la tète de l'exploitation
d'une carrière de pruneaux au capital de 10 millions de francs,
sans lui en demander au moins la permission.

Le cas du comte de Hou te tôt i inspecteur carrossier sans le vou-
loir, serait uue innovation. . ■

Innovation qui ne contribuerait pas peu à augmenter l'énorme
confiance qu'ont déjà les capitalistes dans les nouvelles entre-
prises placées sous le patronage des noms à particules.

Léon Bienvenu.

GAZETTE A LA MAIN

En 1648, Mazarin avait dit que les Parisiens ressemblaient à ces
écoliers qui i-ancent des pierres avec une fronde dans les fossés
de ia ville, et qui se dispersent dès qu'ils aperçoivent un sergent,
pour se réunir de nouveau aussitôt qu'il s'est éloigné.

Sur quoi, en apprenant, le 26 août de Ja même année, que le
président Blancmesnil et les conseillers Broussel et Novion ve-
naient d'être arrêtés en vertu d'un ordre de la cour, à l'issue du
Te Deum chanté à Notre-Dame en réjouissance de la victoire de
Lens, Bariuon, — un de leurs collègues au Parlement, — s'était'
mis à fredonner sur un air à la mode :

Un vent de fronde
A soufflé ce matin..t

N'est-ce pas là l'histoire dé la semaine?...

Le vent de fronde a soufflé, — apportant dans ses rafalo3 un
froid de douze degrés!...

Des arrestatioE.s ont eu lieu, des barricades sa sont élevées,
les mousquet s et les hallebardes du bon vieux temps ont été rem-
placés par !es revolvers et les cannes à épée...

Et les Parisiens ne se sont éparpillés devant les gardes et les
serments, que pour se rassembler derechef, à peine ceux-c.
«■ratent-ils disparut,-..

On vient de me conter sous le sceau du secret— et je m'em-
presse de briser ce sceau—une petite aventure concernant untrès-
noble étranger, le prince P., un des plus grands noms de l'Italie.

Le prince P... possède, dit-on, une fortune incalculable. Mais
en compensation, il a des habitudes d'une sage et austère éco-
nomie.

Tout récemment — Be trouvant indisposé — il crut devoir re-
courir à la science du docteur Ricord. Seulement la célébrité de
notre grand médecin l'effrayait tout en l'attirant. Il craignait
qu'elle n'entrât en ligne de compte dans son mémoire. Il prisait
assez haut le mérite de M. Ricord pour être certain de se ruiner
de fond en comble s'il le récompensait — selon sa valeur. — C jm-
ment faire ?

Le prince P... imagina d'endosser la livrée d'un de ses domes-
tiques pour aller à laconsultation du docteur.

Mais ne vous imaginez pas, au moins, qu'il voulait frustrer ce
médecin!

Ce serait de la calomnie !

Et je ne veux point me faire arriver avec ce compatriote du
Dante ce qui vient d'incomber au Figaro avec Sa Joaillerie le duc
de Bruns-wick!,..

Non : la consultation finie, le malade fut le premier à parler
de sa dette. Il sortit un superbe porte-monnaie des poches de son
humble livrée.

— Non, non, mon ami, fit M. Ricord en repoussant l'argent.
Je ne veux pas entamer vos gaaes.

Le prince insista noblement.

— Mais, répliqua-t-il, avec un mouvement d'orgueil du dernier
sublime, je suis un domesti me plus rich* que vous ne pensez, —
car j'ai l'honneur de servir M. leprinceP...

Mil dit M. Ricord, il vous donne donc de bons appointe-
ments, votre prince?

— Le prince est très-généreux, reprit l'homme en livrée, fière-
ment. On me donne de quoi reconnaître largement un service
rendu.

Le docteur s'obstinait à refuser son salaire. Le prince galonné
s'entêta dans sa. reconnaissance. Il voulut à toute force couvrir
M. Ricord de ses bienfaits, et ne partit qu'après avoir déposé sur
la cheminée du cabinet une pièce de cinq fraocs!

Or, qui a été bien ébahi au dernier bal de l'Hôtei-de-Ville? Ça
été M. Ricord, en retrouvant dans un prince qui passait son valet
de chambre de l'avant-veille.

Et un vrai prince! habillé d'un habit dont les broderies valaient
trois mille écus au minimum! plastronné de décorat:ong connues
et ayant cours! étoile de croix, cousu de grands cordons, et ma-
jestueux comme un roi I

Le prince a rougi en apercevant le médecin...

Pourtant il ne l'a pas reconnu...

M. Ricord n'a pas davantage reconnu le prince.

Ha eu la cruauté de ne reconnaître que le valet dechambre :

— Moa ami, lui a-t*il dit, faites-moi donc le plaisir de faire
avancer ma voiture.

Théâtres.

L'Odéon a donné, samedi, une représentation extraordinaire
dont le produit a dû être versé dans la souscription ouverte pour
élever un peu de marbre ou de bronze à la mémoire de Louis
Bouilhet.

La reeette en a-t-elle été aussi forte que celle du véritable fes-
tival dramatico-lyrique organisé, il n'y a pas si longtemps, au bé-
néfice de Mlle Sarah Bernhardt ?

C'est ce que j ignore.

Plusieurs pièces de vers du poëte regretté ont été détaillées
avec une pieuse intelligence par MM. Beauval'et, Berton père et
fils, et par Mmes Amould-Plessy, Favart, Agar, etc., etc., etc.

La Pluie et le beau Temps, de Léon Gozlan, a fait applaudir les
artistes de la Comédie-Française.

Le cinquième acte de la Conjuration d'Amboise a été l'objet d'une
chaleureuse ovation. Berton père avait repris son rôle. C'était
Raynard qui jouait Gonnelin, Sarah Bernhardt la comtesse de
Bnsson, et Mlle Nancy la reine.

Catherine de Médicis représentée par Nancy t.i.

Quel Meurthet

fc= X -

Au foyer, on causait de Mlle Sarah Bernhardt.

— Est-elle Véritablement juive? demanda quelqu'un.

— On la croit protestante, répondit une deuxième personne.

— Pas du tout, fit une troisième, elle a été catooliquement
baptisée

— H faudrait s'enquérir du fait... Car si elle venait à mourir,
on ne saurait irop que mettre sur sa tombe. *

— On ! s'écria une petite camarade, il y a un moyen de ne pas
se tromper... C'est d'y mettre un balai rôti.

Dans l'incendie de son mobilier — probablement*

Un boursier — delà tribu de Lévy — affirmait quelque chose...

— Mon cner, je te te jure sur les centres de mon f/ère...

— Tais-t û donc ! riposte son interlocuteur. Ton père est mort
en 1850. On ne vous brûlait déjà plus en ce temps-là.

Les affaires sont les affaires!

— T'es-tu bien amusée, Martine, cette nuit, à l'Opéra?
Martine, regardant ia pendu'e :

— Je le saurai ce soir à quatre heures.

Emile Blokdet.

EN VENTE AU BUP/iîIAU DE L'ECLIPSE

lro et 2a année de YEcUpse ( édition ordinaire ), chaque
année.............'.'.:.. 8 fr.

Ire et; go année de VFclipse (édition de luxe), chaque
année..................16

Richement reliée.............20

Envoi aux frais du destinataire.

En vente an bureau de l'ECLIPSE :

La collection complète de la PARODIE de Grill, composée de
21 numéros de 16 pages. — Prix : 5 francs.
N. B. — Ce journal a cessé de paraître.

NOTICE

sur les obligations foncières de 100 fr., émises par la Société la
Propriété, et sur tes travaux de ladite Société.

La Société la Propriété a pour but de concourir à l'établisse-
ment des petits loyers dans Paris. Elle bâtit sur ses propres ter-
rains qu'elle choisit le plus rapproché possible du centre. Le prix
des terrains ne doit pas dépasser cent francs par mètre carré, et
les constructions sont élevées sans luxe aucun mais avec soli-
dité, et de manière à présenter à chaque étage des logements in-
dépendants, sains et bien aérés.

Il y a assez de palais élevés dans Paris, ilfaut songer à la classe
si nombreuse et si intéressante des employés, artisans ou ren-
tiers, qui ne peuvent mettre à leurs logements un prix élevé, et
ne veulent pas cependant tomber dans les taudis des vieux quar-
tiers.

Pour établir ainsi des loyers à bon marché, il est nécessaire de
faire concorder le prix des terrains avec la dépense des construc-
tions ; c'est de cette combinaison que sortiront pour la société la
Propriété des immeubles sagement enteudus et rapportant un
très-bel intérêt, tout en rendant un grand service à beaucoup de
monde.

Pour éviter tout écart, tout mal en tendu et toute erreur, un conseil
composé d'hommes spéciaux et les pLus honorables, a été é'abli
par les fondateurs de la Propriété pour veiller a la stricte exécu-
tion du programme.

La Société la Propriété poursuit encore un autre but, celui d'é-
tablir dans la banheue de Paris, également sur ses propres ter-
rains, de petites habitations, villas ou maisons de campagne, va-
riant de cinq mille à vingt mille francs, qu'elle louera, ou vendra,
avec termes et délais.

La Société la Propriété, il faut bien le comprendre, car déjà
plusieurs demandes qui lui ont été adressées ont montré qu'on
n'avait pas toujours bien saisi son caractère, n'est pas une So-
ciété d'entrepreneurs bâtissant pour les particuliers ; elle cons-
truit pour elle sur ses propres terrains, et tire ensuite parti de
ses immeubles en les louant ou en les vendant, si elle y trouve
son avantage. Ce sont des opérations de propriétaires et non pas
d'entrepreneurs, voilà pouiquoi elle émet des obligations repo-
sant sur lestîits immeubles.

Chaque année un compte-rendu des opérations sera publié et
indiquera ainsi aux obligataires les résultats obtenus.

Cette ^notice se distribue gratis au siège social, à Paris, 5, cité
d'An tin.

A Paris on est sceptique, mais on est juste, et une fois la con-
viction établie, on y est fidèle comme le sont les gens convainc
eus; c'est ce qui a fait le succès de la CHEMISERIE MODELE,
qui, maigre ^'élégance et la perfection dues au système de me-
sures"~et de coupe d'après les conformations pour lequel elle est
seule brevetée de plusieurs cours, a su en maintenir Je prix dans
des conditions de bon marché relatif.

Par la création de lachemise-tumque, qui se met aussi facilement
qu'un -îilet, la CHEMISERIE MODELE vient de réaliser une
heuieus»-' innovation.

Distribu;ipn de la brochure gratuite, 45, rue Le Pelletier.



tes Brigands de Schiller orchestra par Verdi,
A l'Athénée... — Ohl oh!... —Tentative em...bêlante :
Le poème est ronflant, la musique est ronflante,
Et tous les spectateurs aussi,

BROCHURE EXPLICATIVE

j. CONCERNANT LES

[PRETS SUR. TITRES

Cotés ou non cotés, à 2 lrî OjO net; les

OPÉRATIONS FINANCIERES DIVERSES

Achat et venle au comptant oa à terme de tOQtes les valeurs cotées

à la Bourse Escompte de coupons non échus, payements pour sous

criptions. Echange et retrait des titres.

Les Avances pour souscriptions ou achats de titres, dans la pro-
portion de 30 J[0.

S'adresser, par lettre affranchie, à la

BANQUE GÉNËiSALE «Bee VaSeur» gaaoSBiiaércja

62, rue Turbigo, 62.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen