AVENTURES DE M. NUELLAS
Illustrées par LÉONCE PETIT (Voir les numéros parus depuis le 14 Février).
CHAPITRE Vll.(Suite).
OU M. NUELLAS RETROUVE SA MllKRTR
Sous ces rideaux exactement fermés, ■ n n'entendait que les mou-
vements obscjrs et involontaires— tout d'instinct,dit M. Buffon —
ébauchés pendant le sommeil, et des syllabe diffuses et entre-
coupées comme on en prononce dans le trouble et da ts le rêve.
De petites fenêtres pratiquées dans le haut du mur permetlaieu
de constater qjo, depuis quelques instants, de grand., nuayt-s'
noirs avaient envahi le ciel et caché entièiement le disque de la
lune.
M. Nuellas était arrivé à l'extrémité du dortoir et se sentait le
cœur plus libre et plus dispos. . , . .
Il tira la porte, qui céda sans qu'il eut besoin de faire dVffons,
et déjà un accent circonflexe, signe manifeste de satisfaction, i-e
posait à califourchon sur son nez vénérable, quand soudain la
voix aigre de l'ainée des demoiselles Lombago poussa un : « Qui
va là! i qui fit tressaillir toutes les aimables enfants qui peu-
plaient le Séjour des Grâces, comme dit le yalant chevalier de
Parny.
Le lecteur peut aisément imaginer que M. Nuellas garda le si-
lence prudent qui compose toute la réputation de l'académicien
Gonrart, et descendit le plus
vite possible l'escalier, sur la
r^mpe duquel il avait déjà
1 osé la main.
Pendant ce temps, Mlle
Lombago aînée sautait à bas
deson lit,resserraitautourde
sun corps les cordons dujupon
qui dérobait aux yeux pro-
"unes la moitié inférieure de
son maigre individu, et les
petites filles assises sur leur
lit, et s'appuyant d'unemain
sur leur oreiller, purent, en
passant la tête par l'hiatus
'le leurs rideaux, observer
a ixieuse sollicitude de la
chère directrice de cette mai-
son, où.elles recevaient tout
enssmble le pain de l'esprit
et celui du corps.
' Oi', pen lantqhe MlleLcm-
bago aiiiée allumait son bou-
geoir, M. Nuellas ouvrait' la porte
vitrée qui fermait en bas l'esca-
lier, traversait la'cour de l'insiiiu-
tion et arrivait sou-' le vestibule,
demandant fîèreriKiit le cordon!...
comme il l'avait décidé en lui-
même.
La portïè "é, plongée dans un lourd
sommeil, ob Lii machinalement, et
M. Nuellas se trouva dans la rue,
vêtu d'un costume assurément fort
léger pour nster dehors une
d'octobre.
CHAPITRE VIII
OU ON A LIEU Dit CROIIt'Ê QUE H. NUELLAS, BATTU A TOUR DE BRAS,
N'EST PAS CONTENT, QUOIQU IL NE FA-SE PAS CONNAITRE SON SENTI-
MENT A CET ÉGARD.
Une fois dans la rue, M. Nuellas se mit à courir instinctive-
ment, sans savoir où il allait.
Il traversa au pas gymnastique 'quelques-unes des petites rues
: i. '• flexueuses qui avoisinent
la", rue SaintjDenis. '
Ce quartier, de' Paris, si
. bruyant et si, agité pendant
ie jour, avait un calme fu-
nèbre, et notre héros avait
peine à se détendre d'un
sentiment de terreur bien
■ naturel après les alarman-
tes vicissitudes qu'il venait,
de parcourir.
Le silence surtout lui
paraissait redoutable.
Un brouillard épais,
comme il s'en élève sou-
vent dans les nuits d'au-
tomne, neutralisait la clar-
té des becs de gaz rares
encore dans ce quartier.
Des rats affamés furetaient
dans les tas d'ordures qut jonchaient les rues, et, à l'approche de
M. Nuellas, ils regagnaient
les bouches d'égouts, en
faisant courir sur le pavé
le bruit mou de lëùr-s pattes
mouillces. Par instants,
au milieu du silence de la
nuit, le hurlement sinistre
d'un chien qui aboyait à la
mort ou le battement iné-
gal d'une fenêtre mal fer-
mée contre son cadre.
Sorti enfin du dédale des
ruelles sombres, il arriva
dans la rue du Petit-Car-
reau qu'il redescendit tou-
jours courant, aiguillonné
par le bruit terrible que
faisaient les affiches du
docteur Charles Albert, à
moitié décollées et cla-
quant furieusement contre
les murailles.
Mais à peu près à la
hauteur de la rue Théve-
not, M. Nuellas se jeta
brusquement sur deux in-
dividus, larges, massifs, vêtus de noir et armés de cannes très-
solides, qui parlaient bruyamment et qui venaient de humer le
séna sur la tète plusieurs coups de sa longua
piôt si copieusement que l'uu d'eux baseula-quand M. Nuellas le
heurta, et s'étendit sur le dos au milieu dn'la rue.
Cependant, son compagnon, moins ■ vaincu sans doute par
la 'divine et merveilleuse purée . septembraie , courut ,1a
oanne levée sur M. Nuellas fuyant de plus belle, et lui as-
iM. Nuellas tomba évanoui sous un réverbère qui laissaitdesrar,
dro sur le pavé une espèce de buée lumineuse.
L'ivrogne qui s'était relevé se rapprocha, et les deux borom
massifs et vêtus de noir, s'appuyant sur leurs longues cannes ,
penchèrent sur M. Nuellas qui ne donnait plus aucun signe de iie
Or, si le lecteur eût pu voir la scène que la clarté vacillante dû
bec de gaz éclairait en cemoment, il eût été frappé de son étrangeté
Le cadavre de M. Nuellas, uniquement vêtu, comme nousV
vons dit plus haut, de sa chemise, de son caleçon et de m baê
bleus, était soutenu par deux grosses et courtes potences noir*
qui l'observaient avec émotion.
■L'une de ces deux potences était.vêtue d'un large paletot flot-
tant, d'une culotte courte et de bas noirs ; elle était chaussée de
souliers à boucles d'argent et son bras horizontal était coiffé d'un
claque noir.
L'autre portait un manteau assez court, dont un des pans était
rejeté sur l'épaule, et qui laissait voir une veste agrémentée d'une
vaste plaque sur laquelle on lisait : Service des pompes funèbres.
Elle était coiffée d'un chapeau de toile cirée à haute forme, en-
touré d'un crêpe.
La première remplissait le rôle de maître des cérémonies des
enterrements d'honnêtes gens. La secondefaisait partie de la très-
philosophique et très-joyeuse confrérie des croque -morts.
0$
rtfi'
6*"'
3 '
S»*
iol*..... 4
■Jlï*»
m
m
— Eh bien 1- dit le maître des cérémonies à voix basse, je «ci*
que je viens de faire là un joli coup, Jacques, mon compère?
La suite au prochain numéro.
Eugène Vbrmersch.
mmmÊÊÊsmsmsstÈ^Êà
FR. 40 PAR AU
BUREAU*
7, plac? de la Bourse, 7
LÉPARGNE
52
MT PAR ANl
BUREAUX
7, place de la Bourse, 7,
Le pins complet des journanx financiers, le guide indispensable des actionnaires et des obligataires, publie chaque dimanche nne Revue de lai
Bourse, le cours de toutes les valeurs françaises et étrangères et du change, la liste officielle de tous les tirages, les recettes des chemins de fer,|
les dividendes et intérêts à recevoir, les appels de fonds, les convocations anx assemblées générales et les comptes rendu'1 de ces assemblées,
bilan hebdomadaire et mensuel de toutes les Compagnies financières et industrielles, des articles raisonnes et des renseignements puisés aux sources I
les plus authentiqnes sur leur situation, un article de jurisprudence spéciale, par un de nos premiers avocats, des conseils sur les meilleurs place-f
ments à opérer, des correspondances de toutes les places de l'Europe, etc., 'etc. Il est répondu gratuitement aux demandes de renseignements des I
abonnés, accompagnées d'an timbre-poste.
On s'abonne en envoyant » fr. 40 en timbres-poste on en un mandat à l'ordre de M. de F ONT BOUILLANT, chevalier de la Légion|
d'honneur, directeur-gérant du journal, 7, place de la Bourse, à Paris.
jsm
U SURETE FINANCIERE
5 FRANCS PAR AN
POUR TOUTE LA FRANCE
Journal politique, . industriel et commercial — publie tous I**
tirages — iîsdispevsadle a tout actionnaire
Le meilleur marché, le pins complet des journaux politiques financiers
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
16 pages de texte et de tableaux
On s'abonne en envoyant CINQ FRANCS en un mandat on timbres
poste, à la Direction de la Sûreté Financière , *, rue da Cardinal'
Fesch.
Directeur : M. PAUL KLOTZ.
Le Gérant: L. MAUGER.
PARIS. — rMPRIMERIE VALLÉE, 16, RUE DO CROISSANT.
Illustrées par LÉONCE PETIT (Voir les numéros parus depuis le 14 Février).
CHAPITRE Vll.(Suite).
OU M. NUELLAS RETROUVE SA MllKRTR
Sous ces rideaux exactement fermés, ■ n n'entendait que les mou-
vements obscjrs et involontaires— tout d'instinct,dit M. Buffon —
ébauchés pendant le sommeil, et des syllabe diffuses et entre-
coupées comme on en prononce dans le trouble et da ts le rêve.
De petites fenêtres pratiquées dans le haut du mur permetlaieu
de constater qjo, depuis quelques instants, de grand., nuayt-s'
noirs avaient envahi le ciel et caché entièiement le disque de la
lune.
M. Nuellas était arrivé à l'extrémité du dortoir et se sentait le
cœur plus libre et plus dispos. . , . .
Il tira la porte, qui céda sans qu'il eut besoin de faire dVffons,
et déjà un accent circonflexe, signe manifeste de satisfaction, i-e
posait à califourchon sur son nez vénérable, quand soudain la
voix aigre de l'ainée des demoiselles Lombago poussa un : « Qui
va là! i qui fit tressaillir toutes les aimables enfants qui peu-
plaient le Séjour des Grâces, comme dit le yalant chevalier de
Parny.
Le lecteur peut aisément imaginer que M. Nuellas garda le si-
lence prudent qui compose toute la réputation de l'académicien
Gonrart, et descendit le plus
vite possible l'escalier, sur la
r^mpe duquel il avait déjà
1 osé la main.
Pendant ce temps, Mlle
Lombago aînée sautait à bas
deson lit,resserraitautourde
sun corps les cordons dujupon
qui dérobait aux yeux pro-
"unes la moitié inférieure de
son maigre individu, et les
petites filles assises sur leur
lit, et s'appuyant d'unemain
sur leur oreiller, purent, en
passant la tête par l'hiatus
'le leurs rideaux, observer
a ixieuse sollicitude de la
chère directrice de cette mai-
son, où.elles recevaient tout
enssmble le pain de l'esprit
et celui du corps.
' Oi', pen lantqhe MlleLcm-
bago aiiiée allumait son bou-
geoir, M. Nuellas ouvrait' la porte
vitrée qui fermait en bas l'esca-
lier, traversait la'cour de l'insiiiu-
tion et arrivait sou-' le vestibule,
demandant fîèreriKiit le cordon!...
comme il l'avait décidé en lui-
même.
La portïè "é, plongée dans un lourd
sommeil, ob Lii machinalement, et
M. Nuellas se trouva dans la rue,
vêtu d'un costume assurément fort
léger pour nster dehors une
d'octobre.
CHAPITRE VIII
OU ON A LIEU Dit CROIIt'Ê QUE H. NUELLAS, BATTU A TOUR DE BRAS,
N'EST PAS CONTENT, QUOIQU IL NE FA-SE PAS CONNAITRE SON SENTI-
MENT A CET ÉGARD.
Une fois dans la rue, M. Nuellas se mit à courir instinctive-
ment, sans savoir où il allait.
Il traversa au pas gymnastique 'quelques-unes des petites rues
: i. '• flexueuses qui avoisinent
la", rue SaintjDenis. '
Ce quartier, de' Paris, si
. bruyant et si, agité pendant
ie jour, avait un calme fu-
nèbre, et notre héros avait
peine à se détendre d'un
sentiment de terreur bien
■ naturel après les alarman-
tes vicissitudes qu'il venait,
de parcourir.
Le silence surtout lui
paraissait redoutable.
Un brouillard épais,
comme il s'en élève sou-
vent dans les nuits d'au-
tomne, neutralisait la clar-
té des becs de gaz rares
encore dans ce quartier.
Des rats affamés furetaient
dans les tas d'ordures qut jonchaient les rues, et, à l'approche de
M. Nuellas, ils regagnaient
les bouches d'égouts, en
faisant courir sur le pavé
le bruit mou de lëùr-s pattes
mouillces. Par instants,
au milieu du silence de la
nuit, le hurlement sinistre
d'un chien qui aboyait à la
mort ou le battement iné-
gal d'une fenêtre mal fer-
mée contre son cadre.
Sorti enfin du dédale des
ruelles sombres, il arriva
dans la rue du Petit-Car-
reau qu'il redescendit tou-
jours courant, aiguillonné
par le bruit terrible que
faisaient les affiches du
docteur Charles Albert, à
moitié décollées et cla-
quant furieusement contre
les murailles.
Mais à peu près à la
hauteur de la rue Théve-
not, M. Nuellas se jeta
brusquement sur deux in-
dividus, larges, massifs, vêtus de noir et armés de cannes très-
solides, qui parlaient bruyamment et qui venaient de humer le
séna sur la tète plusieurs coups de sa longua
piôt si copieusement que l'uu d'eux baseula-quand M. Nuellas le
heurta, et s'étendit sur le dos au milieu dn'la rue.
Cependant, son compagnon, moins ■ vaincu sans doute par
la 'divine et merveilleuse purée . septembraie , courut ,1a
oanne levée sur M. Nuellas fuyant de plus belle, et lui as-
iM. Nuellas tomba évanoui sous un réverbère qui laissaitdesrar,
dro sur le pavé une espèce de buée lumineuse.
L'ivrogne qui s'était relevé se rapprocha, et les deux borom
massifs et vêtus de noir, s'appuyant sur leurs longues cannes ,
penchèrent sur M. Nuellas qui ne donnait plus aucun signe de iie
Or, si le lecteur eût pu voir la scène que la clarté vacillante dû
bec de gaz éclairait en cemoment, il eût été frappé de son étrangeté
Le cadavre de M. Nuellas, uniquement vêtu, comme nousV
vons dit plus haut, de sa chemise, de son caleçon et de m baê
bleus, était soutenu par deux grosses et courtes potences noir*
qui l'observaient avec émotion.
■L'une de ces deux potences était.vêtue d'un large paletot flot-
tant, d'une culotte courte et de bas noirs ; elle était chaussée de
souliers à boucles d'argent et son bras horizontal était coiffé d'un
claque noir.
L'autre portait un manteau assez court, dont un des pans était
rejeté sur l'épaule, et qui laissait voir une veste agrémentée d'une
vaste plaque sur laquelle on lisait : Service des pompes funèbres.
Elle était coiffée d'un chapeau de toile cirée à haute forme, en-
touré d'un crêpe.
La première remplissait le rôle de maître des cérémonies des
enterrements d'honnêtes gens. La secondefaisait partie de la très-
philosophique et très-joyeuse confrérie des croque -morts.
0$
rtfi'
6*"'
3 '
S»*
iol*..... 4
■Jlï*»
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— Eh bien 1- dit le maître des cérémonies à voix basse, je «ci*
que je viens de faire là un joli coup, Jacques, mon compère?
La suite au prochain numéro.
Eugène Vbrmersch.
mmmÊÊÊsmsmsstÈ^Êà
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7, plac? de la Bourse, 7
LÉPARGNE
52
MT PAR ANl
BUREAUX
7, place de la Bourse, 7,
Le pins complet des journanx financiers, le guide indispensable des actionnaires et des obligataires, publie chaque dimanche nne Revue de lai
Bourse, le cours de toutes les valeurs françaises et étrangères et du change, la liste officielle de tous les tirages, les recettes des chemins de fer,|
les dividendes et intérêts à recevoir, les appels de fonds, les convocations anx assemblées générales et les comptes rendu'1 de ces assemblées,
bilan hebdomadaire et mensuel de toutes les Compagnies financières et industrielles, des articles raisonnes et des renseignements puisés aux sources I
les plus authentiqnes sur leur situation, un article de jurisprudence spéciale, par un de nos premiers avocats, des conseils sur les meilleurs place-f
ments à opérer, des correspondances de toutes les places de l'Europe, etc., 'etc. Il est répondu gratuitement aux demandes de renseignements des I
abonnés, accompagnées d'an timbre-poste.
On s'abonne en envoyant » fr. 40 en timbres-poste on en un mandat à l'ordre de M. de F ONT BOUILLANT, chevalier de la Légion|
d'honneur, directeur-gérant du journal, 7, place de la Bourse, à Paris.
jsm
U SURETE FINANCIERE
5 FRANCS PAR AN
POUR TOUTE LA FRANCE
Journal politique, . industriel et commercial — publie tous I**
tirages — iîsdispevsadle a tout actionnaire
Le meilleur marché, le pins complet des journaux politiques financiers
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
16 pages de texte et de tableaux
On s'abonne en envoyant CINQ FRANCS en un mandat on timbres
poste, à la Direction de la Sûreté Financière , *, rue da Cardinal'
Fesch.
Directeur : M. PAUL KLOTZ.
Le Gérant: L. MAUGER.
PARIS. — rMPRIMERIE VALLÉE, 16, RUE DO CROISSANT.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Aventures de M. Nuellas Illustrées par Léonce Petit (Voir les numéros parus depuis le 14 Février)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
Truebner 2
Objektbeschreibung
Kommentar
Text und Inhalt inteniv
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Thema/Bildinhalt (normiert)
Zweispitz <Motiv>
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 2.1869, Nr. 61, S. 64_4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg