AVENTURES DE M. NU-ELLAS
Illustrées par LÉONCE PETIT (Voir les numéros parus depuis le 14 Février).
AVENTURES DE M. NUELLAS
ILTOSTKÉËS PAR LÉONCE PETIT
CHAT'ITRE IX
LE CIMETIÈRE MONTPARNASSE .
(Suite.)
Pour chasser, s'il était
possible, la bande d'i-
dées noire? qui assié-
geaient son âme, il se re-
mit à courir, et, certes,
malgré la solennité du
Heu, peut-être les gam-
bades de M. Nuellas,
dans l'appareil léger que
vous savez, ne man-
quaient-elles pas d'un
certain abandon comique,
qui eût déridé bien des
fronts moroses.
Eniin, il rencontra un
mur assez bas, qui fer-
mait le cimetière Mont-
parnasse et qui le sépa-
rait d'un bal de la bar-
rière, bien connu sous le
nom de Jardin-de-Paris,
et qui met, régulièrement
en vedette sur ses affi-
ficlies, sans doute pour recueillir le bénéfice d'une great attrac-
tion} les mots :
ORCHESTRE
COLOMBIE S
M. Nuellas, qui ne sa-
vait nullement dans quel
cimetière du monde il se
trouvait", ne s'arrêta point
à réfléchir sur la douceur
sérap nique de ce nom
italien, et nous l'en ap-
prouvons fort. Il se dit
qu'à n'importe quel prix,
il lui fallait sortir de ce
lieu funèbre, et s1 aidant
do ses pieds et de ses
mains, il parvint a grim-
per au haut du mur, sur
lequel empiétaient les
branches ' â*ux feuilles
'jaunes des, "^ arbr.es* du
Jardin-de-Paris.
Il empoigna une forte
branche1 d'un jeune til-
leul et se laissa couler à bas du mur. La branche plia doucement,
et M. Nuellas toucha terre sans s'être-
fait le moindre mal. j _
""""Le"brouillard commençait à se dit—
siper,Let la dune reparaissant dans le
fci'el éclairci projetait dans de-jardin
flétri par l'automne' sa lumière pâle.
■ Les arbres, les petites tables vertes
où l'on sert à boire pendant l'été,
Je pavillon qui abrite l'orchestre di-
ri"épar le sieur Colombim, se décou<-
paient en silhouettes ^noires comme:
(es ombres chinoises que fait manœu-
vrer Séraphin --pouril'éternelle joie
des enfants et de Charles i Monse-r
let. Le'clair de lune „argehtait>les.
vitres de la grande salle où on dansé
l'hiver et les faisait resplendis-
santes.
Foulant les feuilles entassées sur le sol, M. Nuellas avançait,
content de n'ètro plus parmi les morts.
Dans !a|grando~allée qui conduit à la porte d'entrée, il vit trois
échelles couchées le long du mur. Celait indubitablement deux
de trop pour un homme de l'intelligence de notre héros.
__•r;. -.. - -___~-- *•—... 11 on prit une, l'appliqua
-^£™lzL. ~:=HT:— contre la muraille et y monta
~ -;-:.-■ Q --^HEr;l Pour examiner dans quel pays
==ï il se trouvait.
Il vit la rue de la Gaîté.
Nul brait.
Personne.
M. Nuellas se mit à cheval
sur le mur, tira l'échelle à lui
et la descendit dans la rue.
Un instant après il se trou-
vait en face du petit théâtre
Montparnasse, aux actrices
duquel il sera sans doute beau-
coup rpard,OjnntJ,s,i l'Evangile ne
s'est pas trompe'à regard de
Magdeleine.
■ ïî^fcr^
CHAPITRE XI.
A TRAVERS BQlS ET CAMPAGNES
Une fois qu'il Mt
P"s connaissance des
•■eux M. Nuelta,,
dehvré d'en ■'„„„,
80u«, ■recomménn,
^'course, enfila- |a ■
Petite rue qui8.0i]vr6
^-*-vis dujardin.
se mit à
> de-Paris et
trotter à travers P|ai
sance, dans son slôl-
plo costume. Léman.
^ .^ M. Jacques
flottait sur les épau-
les de notre héros, et
Ie vent le fai8ait cla,
quer comme les dra-
peaux arborés aux,
fenêtresdes gens bien
pensants, un jour de
15 août.
Il fuyait sans jamais reprendre haleine, sans trêve, à travers
ces petites rues, aux maisons rares encore, pleines de huttes nri*
sérables et de bouges immondes, séparés les uns des autres par
des terrains vagues où s'amassent les fumiers et les débris de
toutes sortes.
Il passa, sans s'arrêter, toujours courant,, devant, de lpngu.es
palissades, où un propriétaire accommodant avait 'fait badigeon-
nef en'noir : Grand terrain'à ■ louer par parties ou ep, totaiité ; de-
vant les petits cabarets où des banqueroutiers se succèdent sans
interrègne; devant des échoppes de savetiers de campagne et
des boutiques de marchands de chiffons, au-dessus de la porta
desquelles, wen guise d'enseigne., flottaient des morceauxj de
vieille toile d'emballage.1 ».•■,. r rV*ifi Wî
Eugène Vermehsch.
La suite au prochain, numéro.
Vient de paraître chez PALMÉ, éditeur, îl, rue de Grenelle-Saint-Germain, 25
Pai LOUIS VEUILLOT. — :Un volume in-12
ENVOYER % FRANCS EN TIMBRES-POSTE POUR RECEVOIR FRANCO
FR. 40 PAR AH
BUREAUX
7, place de la Bourse, 7,
L'ÉPARGNE
52 N°"
PAR Am
BUREAUX
7, place de la Bourse, 7,
Le plus complet des journaux financiers, le guide indispensable des actionnaires et des obligataires, publie chaque dimanche une Revue de lai
Bourse, le cours de toutes les valeurs françaises et étrangères et du change, la liste, officielle de tous les tirages, ,les recettes des chemins de fer, I
les dividendes et intérêts à recevoir, les appels de fonds, les convocations aux assemblées générales et les comptes rendu* .de ces assemblées, le 1
oilan hebdomadaire et .mensuel.'de toutes lesCôm']JagnieB financières et industrielles, des articles raisonnes et des renseignements puisés aux sources I
les plus authentiques sur leur situation, un article de jurisprudence spéciale, parunde nos premiers avocats, des conseils sur les meilleurs place-T
raents à opérer, des correspondances de toutes les places de l'Europe, etc., etc. Il est répondu gratuitement aux demandes do 'renseignements des I
tbonnés, accompagnées d'un timbre-poste. , ' • ' ' ■'">-.
On s'abonne' en envoyant' % fr, 40 en timbres-poste ou en un mandat à l'ordre de M, de F0NTB0U1LLANT, chevalier de la Légionl
l'honneur, directeur-gérant du journal, 7, place de la Bourse, à Paris. i : * . , ■
5
VA SUR ÉTÉ FINANCIÈRE
FRANCS PAR AN
POUR TOUTE LA FRANCE
Journal politique, industriel, et commercial ;— publie ton* les3
tirages — indispensable a tout actionnaire
Le meilleur marché, le plus complet des journaux politiques financiers!
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
16 pages de texte et de tableaux
On s'abonne en envoyant CINQ FRANCS en nn mandat on tta*re;-!
poste, à la Direction da la Sûreté Financière, 4, rue dn Carduai-I
Fesch. , ,
Directeur : M. PAUL KLOTZ.
Le Gérant: L. MAP6ER._
FAJUS. — IMPRIMERIE VALLEE, 16, RUB DU GROISSAflT.
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Illustrées par LÉONCE PETIT (Voir les numéros parus depuis le 14 Février).
AVENTURES DE M. NUELLAS
ILTOSTKÉËS PAR LÉONCE PETIT
CHAT'ITRE IX
LE CIMETIÈRE MONTPARNASSE .
(Suite.)
Pour chasser, s'il était
possible, la bande d'i-
dées noire? qui assié-
geaient son âme, il se re-
mit à courir, et, certes,
malgré la solennité du
Heu, peut-être les gam-
bades de M. Nuellas,
dans l'appareil léger que
vous savez, ne man-
quaient-elles pas d'un
certain abandon comique,
qui eût déridé bien des
fronts moroses.
Eniin, il rencontra un
mur assez bas, qui fer-
mait le cimetière Mont-
parnasse et qui le sépa-
rait d'un bal de la bar-
rière, bien connu sous le
nom de Jardin-de-Paris,
et qui met, régulièrement
en vedette sur ses affi-
ficlies, sans doute pour recueillir le bénéfice d'une great attrac-
tion} les mots :
ORCHESTRE
COLOMBIE S
M. Nuellas, qui ne sa-
vait nullement dans quel
cimetière du monde il se
trouvait", ne s'arrêta point
à réfléchir sur la douceur
sérap nique de ce nom
italien, et nous l'en ap-
prouvons fort. Il se dit
qu'à n'importe quel prix,
il lui fallait sortir de ce
lieu funèbre, et s1 aidant
do ses pieds et de ses
mains, il parvint a grim-
per au haut du mur, sur
lequel empiétaient les
branches ' â*ux feuilles
'jaunes des, "^ arbr.es* du
Jardin-de-Paris.
Il empoigna une forte
branche1 d'un jeune til-
leul et se laissa couler à bas du mur. La branche plia doucement,
et M. Nuellas toucha terre sans s'être-
fait le moindre mal. j _
""""Le"brouillard commençait à se dit—
siper,Let la dune reparaissant dans le
fci'el éclairci projetait dans de-jardin
flétri par l'automne' sa lumière pâle.
■ Les arbres, les petites tables vertes
où l'on sert à boire pendant l'été,
Je pavillon qui abrite l'orchestre di-
ri"épar le sieur Colombim, se décou<-
paient en silhouettes ^noires comme:
(es ombres chinoises que fait manœu-
vrer Séraphin --pouril'éternelle joie
des enfants et de Charles i Monse-r
let. Le'clair de lune „argehtait>les.
vitres de la grande salle où on dansé
l'hiver et les faisait resplendis-
santes.
Foulant les feuilles entassées sur le sol, M. Nuellas avançait,
content de n'ètro plus parmi les morts.
Dans !a|grando~allée qui conduit à la porte d'entrée, il vit trois
échelles couchées le long du mur. Celait indubitablement deux
de trop pour un homme de l'intelligence de notre héros.
__•r;. -.. - -___~-- *•—... 11 on prit une, l'appliqua
-^£™lzL. ~:=HT:— contre la muraille et y monta
~ -;-:.-■ Q --^HEr;l Pour examiner dans quel pays
==ï il se trouvait.
Il vit la rue de la Gaîté.
Nul brait.
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M. Nuellas se mit à cheval
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et la descendit dans la rue.
Un instant après il se trou-
vait en face du petit théâtre
Montparnasse, aux actrices
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Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Aventures de M. Nuellas
Illustrées par Léonce Petit (Voir les numéros parus depuis le 14 Février)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
Truebner 2
Objektbeschreibung
Kommentar
Text und Inhalt inteniv
Colombini identifizieren und anlegen
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Zweispitz <Motiv>