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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0120

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2

L'ÉCLIl'SE

Jp^ïMES »E L'ÊGLIPSB

ÏQHtf Borsosnè tpii enverra ASr«e£cnieM$ en mandat os en
ttmbre*pMte* au Directeur du journal, t6, rue du Croissant, à
Paria, —-la montant d'an abonnements d'aisa ass à l'E«Mp»e,
Jouira &agj>rimes ci-dessous énoncées, ain£ condition; amvamest

1» PRIME

Ow ewltonte numfce d© Geaèys. (Vom- m» jn^cddente numéros.)
F-.!abona&menS pour PariB, avec cette jinnse. . « , „ a 36

1 PRIME

i50 charges d'ÂH»RÊ; Gill.

L'Abonnement poKr Paris, avec cstia prime.

Povr lea départements, .....,»...,-

Avoir soin de bien indigner celle des trois primes qu'oit

-. Tous nos abonnas peuvent ionir des primes çi-degs*?*, déduction
faite Ô.vl pris de l'aboimeï&eni déjà payé,

1 50

CUISINE NOUVELLE

. Le gamin sublime (Daumier fecit) qui, à cette oiseuse question :
« — Aimes-tu mieux ton papa que ta maman? » répond avec
transport : a — J'aime mieux do la viande! » est immortel.

Aujourd'hui, comme il y a vingt ans, si cet amiable problème lui
était de nouveau posé, il le résoudrait de la même façon. Seule-
ment, pour être dans le mouvement, pvr rendre hommage au
progrès, il modifierait ses expressions, et s'écriait ,

— J'aime mieux de YOfmeat!

En effet, le temps a bigrement marché! VExtrait a remplacé la
masse. On met les troupeaux en bouteilles. De sorte que, mainte-
nant, l'étable ayant été transformée en simple cave, c'est dan?
leurs bottes que les fermiers mettent du foin.

Dans les temps myihologiques on a parié des propriétés forti-
fiantes de la moelle des (ions. On en nourrissait les héros. Mais,
penh 1 qu'est ce que la moelle des lions à côté de l'essence' même
du bœuf, à côté de VOf-meat ! Rien du tout.

On a vanié la régénération de l'homme par le trapèze. Qu'est-
ce qu'un trapèze à côté d'une- tasse A'Of-meatt Rien du tout
encore.

L'Of-meat règne. Cet extrait confond ee.ux que Jules Mahias et
Bauër font dans îen-s '.oûrnaux.

Les énervés de Jumiègnes, pour se donner un peu de ton, en
auraîenLabusé! Les lutteurs lui doivent l'éternité de leurs biceps.
Voyez Arpin.

Enfin, éclatante ccnsécration, les candidats dent le poing n'a
pas amené le mille en frappant sur la tête des électeurs, qu'il pre-
naient, — a tort — pour une tètedetucc— se sont donné rendez-
vous autour d'une marmite colossale — une nouvelle marmite des
Invalides —pleine jusqu'au bord d'ir e délicieuse dissolution d'Of-
méat.

lis espèrent s'y retemper, co.n.,ie Achille dans le Syx, et de-
venir invulnérables.

Nous leur souhaitons bonde charge, mais il nous semble qu'ils
s'y prennent un peu tard. Vofmeat est un trésor divin {air de la
Çsupe, Galathèe), mais, dame, il ne Faut pas non p'us attendre le
moment où une constitution est totalement délabrée pour avaler
le pemède qui peut la rétablir sur de nouvel'es bases.

Le Cousin Jacques

CABOTINS ST CABOTINES
\ i

BERTÔN

Cette moustache, dont l'arc s'infléchit entre la courbe d'un nez
d'épervier,'aux arêtes fines, aux narines passionnément coupées,
et le fer à cheval d'une bcuche reliée par tiçux ravines profondes
à la brusque saillie d'un menton en virgule ;

Ce double jet d'une lumière électrique, ^-blanche, froide,-acé-
rée, — dardé par de grands yeux que les rides brident aux
tempes;

Ce front hautain sous le soufflet de la pal te d'oie ;

Ces joues blafardes, mo'les, inertes, enfermées dans une grille
de plis plos Serres que les mailles d'au masque de salle d'armes ;

Ces cheveux en rupture de ban, si impitoyablement ramenés par
la gendarmerie du peigne :

Tout, cela, c'est don Juan après le souper du Commandeur, on
plutôt, c'est M. Bertonpère, — le Karloo Yan der Noot, de Pa-
trie.

Le véritable Commandeur de don Juan, à mon avis, c'est I'aqe 1

Sans qu'on l'y ait in\ûtë; sans que la ritournelle de Mozart vous
cheville la terreur dans l'âme; sans que l'éclair cçoise son zigzag
aux tempêtes sourdes et menaçantes de l'orchestre, le redoutable
Convive de pierre s'en vient d'un pas égal, pesant et sonore, s'as-
seoir & la:table du féroce Bourreau des cœurs...'

Si j'avais aujourd'hui affaire à M. Berton, j'aurais.peur que
Sganarelle-Leporello me répondît :

— Mon maître ne peut vous recevoir. Il est à bablç avec M. le
Commandeur.

II

Il était assis sur un banc dans une posture humble et résignée,
et tenait fies regards crispés sur le soupirail par où les artistes
entrent et sortent...

C'est un ancien commissionnaire en marchandises. Il a eu cinq
demoiselles, m'a-t-on appris là-bas, à Boulogpersur-Mfr. Louise
était laplus bâbête ; mais, travailleuse et économe]... 1= Elle met?
tait dans une tirelire toute'a menue monnaie qu'on lui donnait
pour des bonbons.

— Que feras-tu de tout cet argent? lui demanda un jour un !
voisin.

— Quand je serai grande, je m'achèterai un homme, cornrne
mon cousin.

Cinq filles — dont quatre fleuristes I...

Louise était Varpelte, — arlem pelere,— chez, les fleurisîes; 1 ap-
prentie, l'aHrape-science, — la plus bûcheuse de l'atelier. Elle
tournait par mirage et montait comme use reine. Quarante-huit
bottes de roses dans sa journée ne lui faisaient pas peur. Avec
cela, gaie comme un cabier de ponts-neufs! Un accompagnateur,
nommé Be^sières, lui serinait toute sorte de romances dont elle
répétait quelques-unes en cotonnant les ceps et en ajustent les
culots...

Le dimanche on s'en allait — avec la sôêur aînée —danser a'jx
Vendanges de Bourgogne.

Ii y avait là un grand garçon, bien en point et pourvu d'une
barbe copies se-, — suisse ou allemand, quelque chose cvmme un
commis dans un magasin de porcelain,,, — qui ne se fatiguait pas
de marchei-daus les semelles de ces demoiselles...

Louise disait :

— C'est mon chasseur.

Les nuits où mademoiselle Magnier soupe chez Blanche Pier-
son on ch?z Léontine Massin, son chasseur l'attend encore à la
porte.

Le 7 octobre 1865, Louise Magnisr commençait à suivre ce
cours du professeur Pierre Albert, — dit Piffard, — que l'on a
surnommé le Conservatoire des pauvres. Elle le quittait le 3

avril 1863.

On l'a vue au théâtre de Ctuny, — où elle a joué Agnes* de
Y Ecole des femmes, pour l'anniversaire de la naissance de Molière,
— à Beaumarchais, au granl Théâtre-Parisien., au petit théâtre
Saint-Pierre, à l'Ecole-Lyrique, à Eoghîen, où on l'appelle la Gane
du Lac, et au, bpis de Boulogne, où on l'a baptisée VlUrondelk de
la Cascade.

Je crois qu'elle est allée à Vichy iivec Çouailbac et quViie a
failli aller en Chine avec Olivier Bixio.

C'est une bïonde à l'œil tendre, — pénétrant, — chargé d'une
caressante langueur.

Partout-où la pou-dre de m éf-end sa magie blanche* la peau de
Louise Magnier a l'éclat du marbre mouillé...

Mais on prétend que, ci elle allaitait un enfant, cet enfant-là
pourrait bien s'imaginer qu'il suce une dariole de checatat*

L'Inçohku.

anchois d/un repas dont on connaît le déXieit menu, nous n
assîmes, Frédérique et moi, sur le divan, tout à coup silencieux,
cherchant de? motifs, de conversation, n'en trouvant pas.'

Je tenais, sa main dans les miennes. Ses doigt?, tour à tou_r brû-
lant:- et froids, tre.-nbiaient. Nous devions avoir l'air fort bête l'un
et l'autre. Je suis sur qu'un repentir sincère, regret d'en être
vert « là, ri vite, et presque brutalement, était le fond de notra
ugn&t'e, à ce moment. Majs nous étions pleins de vie et de jeu-
neàJO. L)'ai Heur s, terreur de l'inconnu à part, nous nous aimions
beaucoup. Nous venions dj.nous le dire, sans parler. Seulement
pos yeux dans leurs rencontres, fuxtïves d'abord, méditées en-
suite, se Griaient nos désira avec une éloquence tremblante, per*
guasive, irrésistible.

Ah 1 Frédérique 1 — comme j'achevais de prononcer avec passion
ce nom murmuré si souvent, au bruit des orchestres, dans les
bals, une petite fille entra brusquement dans le salon, avec uns
pétulance pleine, de grâce, et vint se précipiter sur, nos genoux
rapprochés umoureusemeni, en poussant un joyeux cri.

La chère petite_gamine avait compté nous surprendre, et de
plus, nous faire peur; — ellerie dit tris-gentiment sa faisant une
grosse voix. —
Elle y réussit fort bien, allez t

.Frédérique s'éloigna de mai.touS deucemoat. Je restai iataeo-
bile, raide, regardant les arbres par la fenâbro.

La petite fille (elle avait trois aos) posa ses Biais9 potelées sur
la robe de sa mère, et nous regarda l'un et l'aatr» avec ses beaux
yeux purs, d'un air très-interrogateur. Notre visage singa^
lièrement décomposé i'étonnait. Son bon sourire naïf, sa joie de
nous avoir fait une « farce », s'éteignirent lentement, et, sans
savoir pourquoi, -r- cher angel — elle esquissa un sourire embar-
rassé, mordant sa lèvre à belles dents, les prunelles grandes ou-
vertes .

- fi3**^3Kaf.-^«s&-

CHARLES LEMAITRE

Richard Cromwel.

III

MARIE-LOUISE-JOSÉPHINE MAGNIER.

C'était une des cinq du dernier déjeûner du Figaro, — le 7 mai,

— chez Brébant. Les autres étaient .Zulma Bouffar, mademoiselle
Moisset et madame Noble. Cochinat;jiire ses grands diables — dans
le Nain Jaune —Rttë la cinquième n'était pas une créature. Aussi
ne la nommeraé-jV^tiint ; ce sera sort châtiment.

Le soir de celle, petite file dp l'intelligence, — comme dirait
"Wolff, — j'aperçus devant "le Gymnase le père de Marie-Louise-
Joséphine Magnier.,. .

BIEUX VAUT JMAIS PI TROP TARD

Pendant longtemps la. av»in de mon a.nalf'... fut'pour moi une
de, ees.ma^ns parisieno*es çii'on seire, suf la bonl«vard. par habi-
tuiJej avec i^ne parfaite indiff-iTence, comme- s'rf s^agissait d'un
bouton d,e porte ou du dnsaîer d'eng chaise Aujourd'hui, quand
nos. doigts s'-en,tretacenï polti&enl-, 0% sont aussi nos deux cœurs
qui échangejit un affectueux sihit. Une heure de confidence a
suffi pour amener ce doux, changement de ma part. Je ne prétends
pas au premier prix de v^rtu, et, de fait,, je ne mérite point même
un accessit, mais une bonne action faite simplement m'émeut
beaucoup, et je. me sens honoré de connaître celui qui n'a pas
crajnt, en noitre joli temps, de la -commettre.
Un jour, man-ttmî P,.., m'a raconté ceci :
■ — J'aitnaia, ;-^ C'était l'été dernier. — La dame en question
venait de paiiir pour la campagne. Une campagne dopéra-c&mi-
que, à quatre lieues de Paris. Une irttiœâté. coupable, — Frédé-
rîque é'ant mariée. — mais, à cause de- ee léger obstacle, eni-
vrante au possible, s'était établie :- pen à peu .entre nous deux,
g{âce aux aotUlojis interminables de l!hiver. Pourtant £ela n'avait
point dépassé fes. bornes du violent battement 'As cceur et du
soupir discret^'lorsque nouï nous trouvâmes, côte .à -cô-te, sut les
p'sièges capitoçf^des bals ou des tralalas. Nous nous étions com-
pris, voiîà, tou*v Bref, en pesant bien les choses, je puis vous af1
Srmer que rK>tr,e.,liai3fm était encore plus-un ardent enfantillage
qu'une passion irréparable. Uae haure de tête-à tête, hélas! eût
gâté à jamais: ce délicieux sm?niHné*ariat des amours, nous le sa-
vions, -p et-e^pendant nous.d*i$irions tacitement ce mo.nent l'aial.
Fréàéri'£ua-fvc:nait donc de-quitter Pa.ri«. Je l'appris par une
arr.i-?. Eu-'ouire, nouvelle beaucoup plus grave, -oa m'assura en
mémo temes que son mari s'en allait en prov&neej-T-égler quelque
affaire d~atge;ot. Jadis, dans un instant d'im^rud^ftle-tonfiance, ce
brave hoiani?i m'avait supplié de venir,, sans façon, croquer les
fraises dfr*on jardin. J'avais accepté. Jtyau sait avec quel frisson-
nemeaUiejoie! Devais-je lui tenir parole?

Le combat ne fut pas long.. Je me décidai rapidement à pour-
suivre sans pitié la réalisation 4b mes rêves séduisants. Un jour
je pris- le train pour le Paradis en marisBaîîjen m'attendent, ce
fruit si peu défendu 1

Frédérique devint très-pateen me vq^anj, de la fenêtre de son
petit c-alon, traverser le jardin ; puis, soudain, elle rottEÎt extrême-
ment. Je-^aouriais d'un air-gauche. C'était la minute: terrible qui
sonnait. Nous en entend-ions les échos tinter sans rèttci-S ^ans le
fond.de nos âmes, et, tfcont- le son en était comme fêlé, quoique
fort doux, capFrnniïeence manquait absolurnoali en tout ceci. Vous
me comppenea. Nous ne savons plus aujaurd^roi nous contenter
d'un ruban-; comme Chérubin, et c'est la fin que nous savourons

i d'avance, trouvant, héla-s, les moyens fades et snfannés.
D'autres détails sont superflus. Sachez, mon cher, qu'après
1 avoir épuisé les banalités d'usage qui sont comme le beurre et les

Pendant que la belle petite se tenait ainsi devant nous, je re-
gardais sa tête délicate. C'était la première fois que je voyais la
fille de Frédérique.

Quelle chose exquise et attendrissante que cette petite tête
aux ortiUes pâles, ornées de boucles d'oreilles microscopiques en
corail. Et se^ beaux cheveux follement bouclés, et qu'un ruban
rose maintient à grand'peine en désordre. Qu'il eût été doux de
les caresser maternellement 1 Des veines bleues, délicates, cou-
raient sous ja peau transparente des tempes," appelant le baiser,
provoquant l'émotion. Une fraîcheur rosée, que le ciel chaque
matm verse aux enfants, — ces fleurs humaines, — étmcelait sur
le cou et les bras nus de la petite. Spectacle émouvant, qui rend
meilleur, plus fort, plus jeune! L'enfant, vaguement inquiète et
ivQïfa'M, nous regardait toujours, et ses yeux, où le reste d'un
pei,;t sourire évanoui, se mêlait à une naissante crainte de dé-
plaire, contemplaient surtout le monsieur inconnu. Ses regards
m'aJlaient eu cceur.

» — Ya-t-en jouer, mon petit chat, dit enfin Frédérique assez sè-
chement. Où donc est ta bonne?

2- Elle est sortie, maman, avec Marie.

— Bon. "Va-t-en. lit sois sage.

L'enfant, embrassé par sa mère, retourna au jardin.

Tandis qu'elle s'éloignait, je pensais à son regard, terrible pour
ma conscience soudain prise à partie. Je pensais que plus tard,
devenue jeune fille, sa mémoire innocente, mais inflexible, lui re-
tracerait ayee tous ses détails houteux, ie tableau mystérieux
d'un jeune homme, aux yeux brillants, aux pommettes rouges,
assis dans le salon, un jour que son père n'était point à la maison,
Alors (la vie ayant appris bien des choses à la jeune femme) elle
devinerait avec horreur pourquoi on là renvoya à ses joujoux.

Oui, cette hideuse pensée rae vint, que mon souvenir souillerait
parfois une mémoire pure, et qu'il ferait tomber, en un clin d'œil,
de la tète vénérable d'une mère à cheveux gris, l'auréole de res-
pect et d'amour que les yeux de l'enfant y virent briller si long-
temps.

Et je fus navré. Je ne sais quelles furent, après le départ de la
petite, les réflexions de Frédérique. Mais elle ne fit aucun mouve-
ment. Elle n'était peint touchée, elle I Elle attendait la tète basse,

C'était moi qui me levai... comme Joseph. Ah 1 ce fut dur I

Une heure après, j'étais de retour à Paris, un peu triste^ le
cœur gros, poussant d'énormes soupirs, mais résolu, mais respi-
rant 1 air avec force, mais content de moi,.et songeant avec des
tendresses de père à la petite aux boucles d'oreilles microsco-
piques. Ah I je dînai bien, ce soir-là. J'avais fait mon devoir,
petitement peut-être, mais selon mes forces, en parisien.
L'homme n'est pas parfait. Il ne reste de lui que des essais.
Veilà mon histoire ; Unessai de vertu.

61 j'avais eu des bottes, un liabil bleu et un gilet jaune, j'aurais
pu, comme Werther, me tirer un coup de pistolet dans l'œil. On
aurait trouvé cela sublime! Mais je n'ai pas de gilet jaune, ni
d'habit bleu ; aussi le monde me trouverait bien ridicule s'il con-
naissait mon acte d'abnégation. Qu en dites-vous?

— Je dis que l'enfant se souviendra toujours, malgré sa fuite
vertueuse, du monsieur qui pressait les mains de sa petite ma-
man, mon chéri

— C'est vrail sacrebleu! c'est vrai! — J'ai eu des remords
<fuand il était absurde d'en avoir. — Mais la conscience?

— Mieux vaut jamais que trop tard, en ce monde.

Ernest d'Hervilly.

LES PÉTITIONS

Il est devenu à peu près impossible de s'arrêter devant un cale,
de monter sur l'impériale d'un omnibus, d'entrer à Déjazet ou
dans un water closet's quelconque, sans être obstinément suivi
par un monsieur en lunettes qui vous présente un petit papier ce
vous dit avec la plus parfaite sérénité :

— Veuillez donc avoir la complaisance de me signer cette pé-
tition.

On réclame aujourd'hui des signatures avec le même sans-ftt
qu'on demandait autrefois c un petit sou >

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