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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0148

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/ÊCLIPSB

PRÎMES DE L'ÉCLIPSÉ

Toute personne nui enverra directement en mandat ou en
timbres-poste au Directeur du journal, 16, rue du Croissant, a
Paris, — le montant d'un abonnement d'un an à IKelMM»;
jouira des primes ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes .

1- t>EIME

Une excellente montre en argent, boite et cuvette intérieure
en Bi'cent contrée, éctopp-imemà cylindre, huit trous en ruDis,
fournie par le compioir (rénéral des fabrique» de Besançon, do-
nève, la Chaux-de-Fonds, 28, boulevard SôbaStopol, a Vans.

On reçoit la montre dms la quinzaine qui suit 1 aooanomen...

L'abonnement pour Pans, avec cette prime......«"

Poux les départements*............

»• PRIME

60 charges d'AîîDRÉ Gill,

L'Abonnement pour Paris, avec~cette prime. ■ •

Pour les départements...........™ *

Avoirs.™ de bien indiquer celle des deux primes qu'on

chrisit.
Tons nos abonnés peuvent jouir des primes_ci-dessus, déduction

faite du prix de l'abonnement déjà payé.

M

NOTRE NOUVELLE PRIME

LA MIGNONNETTE

la mibnonnette, — ainsi que son nom l'indique, — est
une charmante petite pendule à cadran de porcelaine histo-
rié, marchant irenle-six heures sans être remontée. _

Cette petite pièce sort des ateliers de M. E. Beignet, 96,
rue Montmartre, horloger de la ville de Paris, qui a obtenu
l'une des premières récompenses à l'Exposition universelle!
de 1867 et à l'Exposition internationale dû Havre en 1868.

la MIGNONNETTE se suspend comme une montre dont elle
a la légèreté et l'élégance. Elle en possède aussi la régula-
rité et 1 aménagement intérieur ; elle en a les rouages en
cuivre, les pignons en acier, l'échappement à ancre, etc.,
etc. Tout cela aussi soigné, aussi complet, aussi fini. Elle
fonctionne donc d'une façon non moins satisfaisante qu'une
bonne montre suisse et se règle à peine à quelques minutes
de différencie par mois. •

L'Eclipsé donne en prime, aux conditions suivantes, ce
gentil petit meuble d'une utilité incontestable et d'un goût
artistique évident :

Paris, avec l'abonnement d'un an........15 fr.

Département,—la prime prise au bureau, .... 16
— la prime envoyée franco.....17

THÉÂTRE DE L'ÉCLIPSE„

HIER, â MINUIT, LE THERMOMÈTRE.

Drame en S actes

PERSONNAGES :

MONSIEUR, MADAME, GUSTAVE, AMANDA

ACTE PREMIER

MONSIEUR, MADAME, GUSTAVE

Une salle à manger. — On est à table,— La bonne verse le café.
Monsieur parcourt le Siècle. Madame et Gustave échangent de doux
regards,

monsieur. — Ah ! constatons... voyons : Petits divers.,. Ce n'est
pas ça... Indications météorologiques... m'y voici. Berlin, Dun-
ierque, l'aris... j'y suisl Paris. Hier, à minuit, le thermomètre

de l'ingénieur Chevalier, opticien, marquait 27° centigrade?.....

Diable ! vingt-sept,deg'-és] C'est bien étrange! 11 faut que cet in-
génieur, qui est opticien...

Gustave. — Poursa femme?

monsieur. — Pour sa fVmme? Je ne comprends pas bien. Op-
ticien? non, je ne comprends pas... Ah! vous autres étudiant?,
vo s avez une façon de pla santer.,. incompréhensible.

GUSTAVE. — C'est un à peu près. Je voulais dire aux petits soins
pour sa femme.

monsieur. — Dieu que c'est bête !... Passons ! Eh bien ! disais-
je, il faut que ce Chevalier, que je n'ai pas l'honneur de connaître,
soit joliment bien avec le ciel. L a toujours quelque degré de faveur
Son tb.ermou.etre n'est jamais d'accord avec le nôtre. Il (au ira
que je te surprenne sur le fait. Ce physicien voudrait-il m'en
mposer! Hier, à minuit, 'e thermomètre ne marquait pas plus de
32 degrés n'est-ce pas borne amie?

madame. — C'est bien possible. Eu tout cas, ce n'est pas vous
(sèchement) qui eussiez pu le faire monter davantage L,. (Gustave
sourit.)

monsieur (qui n'a pas entendu), — Il faudra que je constate I Et,
tooibifu! je ne laisserai pas refroidir la cho&e. Ce soir même je
■veux m'assurer du fait. Gustave, je vuus invite. Nous irons ce
soir au pont Neuf. Voulez-vuus ? Et nous constaterons, morbleu !
Si cet ingénieur, qui est opticien, me trompe, j'en écrirai aux ga-
zettes!

madame. — Quelle idée folle I [Elle rit nerveusement.)

monsieur. — Fo.le vous-memn. La cho.-e me tient au cœur!
Voila cinq ans que je lis cette indication dans le Siècle, et depuis
cinq ans je me propose d'aller surveiller ce fimeux thermomètre.
Etts-vous de la partie, Gustave?

Gustave. —Je suis assez fatigué. Cependant, mon cher, je me
déclare votre,homme. Nous ferons une petite statioa, en attendant
l'heure solennelle, au café du Vert-Galant. Hein? Vous permettez,
piadam«?

madame. —Ohl monsieur Gastavsl vous voulez débaucher mon
mari.... Prenez garde! [Bile sourit.)

Gustave.— Je ne le quitterai pas d'une semelle! *n attendant,
je vain, rapide, comme les moussons d'automne, à mou cours.

Monsieur. — A ce soir. Vous dînerez avec nous!

ACTE II.

GUSTAVE, MADAME.

Une chambre d'hôtel garni. Lambris doras, mais fanés et graisseux.

Dans un coin mie machine à coudre rou'illée, — ce qu'on peut ap-
peler un meuble inutile.

Gustave. — C est convenu, ma peti'e? C'est bien entendu, A
minuit devant le thermomètre de Chevalier. Tu sais bien où.
En face d Henri IV, tu me rendras sorvicel

amanda. — Oui je connais ça! c'est du côté de la Préfecture!

Gustave. — Tu parlés d or ! ma petite I

amanda. — Tu devrai» bien en faire autant. Mais ça ne t'arrive
pas .souvent! à toit

Gustave. -i- Tiès-drôleî — Enfin n'oublie pas. Minuit! Thermo-
mètre! Mystère! Tu as compris.

amanda. — Oui, mais il fait joliment chaud! — Et tu crois
que...

Gustave. — Riche comme la grotte des quarante voleurs. Mais
il faut trouver le Sésame ouvre toil

amanda. — Bon! — Es c'est tout ce que tu payes?

ACTE III

MONSIEUR — GUSTAVE

(Onze heures et demie. — Monsieur et Gustave sont attablés depuis
deux heures aux premiers rangs} contre t'orchestre du calé concert
du Vert Galant, — De nombreuses consommations ont été prises }
MONSiEUa, très haut. — Garçon I encore deux ceris-a à l'eju-de-
vio I G'est Ionique, la c-r:sel Comment appelle-t-on, Gustave, la
petite q«ii vient, de chaîner?
Gustave. — C'e*t Mllrt Camembert.

monsieur. — Camembert I... Elle est bien bonne! Mai3 tu ne
me tutoies pas, Gustave I Tutoie-moi dune, mon ami adoré!
Gustave. — Maie je ne fais que ça 1

Monsieur. — Dis donc, si ma femme me voyait ! Garçon ! don-
nez nous deux Immmels! c'est tonique, lekummel! Sacredié, la
jolie personne ! (Il effleure de lu main une robe qui passe.) Madame,
je euïfi votie seryïieur Avez-vous Boif? — Mot, j'ai soif.

Gustave. — Oï ferme. (Les becs de gas s éteignent), Auguste,
All'ins-ïiuus-en. L'heure du ihermomÔLre a sonné. Allons voir
le ihermoroètre.

monsieur, aveceffort.— Un thermomètre? Pas tonique, un ther-
momètre ! Allons-y tout de même. D'aï ord, tu es un ami. Et je te
suL\ — Parlons! j'ai des jambes de quinze ansl

(A ne vous rien caler, Monsieur a des jambes d» trois mois à
peine, car il ne se tient pas dessus. Néanmoins, cahin calia,
il accompagne dehors son ami Gustave.)
ACTE IV

MONSIEUR, GUSTAVE, AMANDA

Devant la boutique de l ingénieur Chevalier, opticien*

monsieur. — Ous quVst le thermomètre? Constatons I

Gustave. — O'ji, constatons.

monsieur. — Voyons. As-tu une allumette? Moi, d'abord, sans
allumettes.., (Il colle ses yeux sur te thermomètre.) Sao'Qdiél 82 de-
grés! — Je ne m'éio ne pus si j ai si chaud : j ai la Lato en feu !
allons chercher les pompes.

Gustave. — Maintenant, retournons â la maison. — J'ai promis
à madame de vous ramener.

(Passe Amanda )

momsieur. — Tais-toi donc. Tu ne la vois pas, là, cette divine
créature! mademoiselle! Hé, malemo selle 1...

Gustave —Allons, Auguste, pas de bêtisesl

monsieur. —' Ecoute Gustave, Uisse-moi ici. Je veux constater,
moi. La Siècle ment.., j'en suis tue

(Amanda passe de nouveau).

Gustave. — Ma foi, tu es b ei Lb e, Atigusiel mais moi je 01e...

monsieur. — Tu ne c>mpren.1s donc pas les élans du cœur,
marbre cruel! —Cette femme, ce tht-rmomè're... j'ai la permission
de la nuit.. Il faut constater avec soin... — Ma femme*... et
d'aiilpuis tu vas la prévenir; ode nojs attend,., l'œil tur le ther-
momètre de m m foyer domestique... C'est convenu!

Gustave — Tu G3b:en libre... m lis prends garde.,, si ta femme
vient à savoir ..

monsieur, —Je te dis que j'ai quinze ans ! — Silence et mystère,

Gustave. — Alors, bonsoir. Mais que dire à ta femme?

monsisUR.—Qut-jn nute, heure par heure, lea variations delà
température, Une nuit dehors, c'est ton;qu-»l

(Amanda passe encore)
ACTE V.

MONSIEUR. — MADAME.

La chambre ■nuptiale.'— Madame au lit. — Monsieur â tant ses boites.

— Il est deux heures du matin.

madame.— [Froidement). Vous y avez nrs le tempe, par exemple!

monsieur. [Très-rouge), — Dame ! dins l'intérêt de la science !
Dieu I que j'ai ^oif. Oui, mais maintenant je suis sur que le Siècle
me trompe! —je me désabonne!....

madame. — Allons, venez vou. coucher. Vous en avez besoin,
ce me semble... après une nuit pareille!

monsieur. — Moi, pa3 fatigué du tout! l'œil clair comme basilic!

— Ah! as tu vu Gustave?

madame, elle sourit en fermant les yeux. — Monsieur Gustave?..,
oui... un instant. 11 venait, me prévtnir...

monsieur.—Brave gaiçon ! —Il voulsit rester avec moi, à
toute force, je n'ai pas voulu abuser. Je te l'ai envoyé. A propos,
que disait notre ther notnètro hier à minuit? Vous avez constaté?

madame. — Je ne me rappelle plus. Il y avait des variations, des
bas et des hauts. Tout ce que je sais, c'est q»e nous avion*
chaud I <>!t I niais chaud ! Ce pauvre Gustave n'en pouvait plus. Il
était, tout en naget...

monsieur, se glissant dans le lii, r- Oaf! — ce pauvre Gustave!

madame, —Allons, monsieur!,,, voulez-vous bien dormir!
US cousin Jagqoe».

LA CANTATE VIT ENCORE

L'heure des cantates va sonner. Los six ou huit raille adolescents
qui ont passé les douze mois de l'année à faire rimer l'Empire
avre la liberté, vont être enfin récompensés de leurs gigantesques
(-{Tons.

Encore rjuitme .jours ou trois semaines, et, à l'exemple de Roa.
got de Lislo, ces bardes aimables pourront réciter leur petit tra-
vail on famille, devant les grands parents.

Ain>i que l'annonçait l'auire jour Emile Blondet, il parait que
lo poêle lyrique a la modo, Hervé, a voulu se mettre delà par-
tie Il termine la cantate n° 22, qui sera chantée au quinze août
i sur !a scéue des Folies-Dramatiques.

j ^ Que le doux chantre de la poésie ot de l'amour reçoive ic
| l'expression do notre plus vive gratitude et de notre plus pro-
fonde admiration.

Jusqu'ici il n'avait pas eu d'autre ambition que de rendre le
murmure des ruisseaux et le chant du grillon à la nuit tombante,
lo ramage des oiseaux au fond des bois, le z4phir qui ondule et
souffle doucement dans la prairie, les paquereties, les coqueli-
cols, voilà seulement ce qui avait séduit celte âme naïve et rustiqua.

Mais vcilà que soudain un soufle passe sur lui, agitant son
faux-toupet et après avoir célébré en dityrambes lyriques, les
couchers de soleil, le son des cloches, toute la douce et s:mpie
poésie de la campagne , il veut encore chamer d'une voix
guerrière la Patrie, son drapeau, ses grandeurs, ses victoires.

Je dois le reconnaître, la cantate se mourait, que dis-je, elle
! était morte, si armé de son luth, que nous avions pris ju-qu'ici
j pour une gjiiare, lo modeste Hervé ne s'était offert pour lares-
I su citer en trois jours et en cinq couplets.

Un tel sujet, du reste, semble fait tout exprès pour un tel
homme, et jo m'étonno, pour ma part, de voir l'auteur de Ckilpé-
ric aborder seulement la cantate aujourd'hui. Lo grand homme
aurait-il par hasard douté de ses fores?

« Hélas, s'est dit le mélancolique Hervé, tout ce qui est grand
et beau s'en va peu à peu, tué par le rire et par la blagua. Rien
n'e>t plus sacré aujourd'hui. Chaque jour empone une noble aspi-
ration, chaque heur" déracine une généiouse illusion, n

Et suivant le prooéié, récemment découvert nar Clément Du-
vernois. ii s'est derié d'une voix ferme s a Faisons grand. »

Nous pouvons, je crois, sécher no» larmes et si le vaudeville
grivois, qui déridait las fronts do nos pères est mort, il nous reBte
M. Hervé, sa cantate et sej prétentions.

Georges PETIT,



FANTAISIE

«Les petiits pote au vert de gtfa

L'administration vient de rappeler aux fabricants de conserves
alimentaires qu'ils ne doivent pas mettre de s^ls de cuivre dans
leurs légumes, sous le prétexte de leur donner une belle couleur
verte.

Je n'aurais jamais pensé qu'il fût utile de rappeler tous les ans,
à une partie de l'humanité qu'elle ne doit pas empoisonner l'autre.

Si l'on se coit obligé de prévenir les épiciers à ce propos, il
faudra nécessairement prendre la mêmp mesure pour tous les
aivre,3 citoyens jusés susceptibles de commelire des crimes.

Dt noa-i attendons une série d'avis dans le goût suivant :

« A l'occasion du renouvellement de la saisont qui amène avec lui
» une recrudescence des maux de dents, l'Administration croit devoir
t> rappeler aux dentistes qu'ils ne doivent pas abuser du chloroforme
» pour violer leurs clientes, »

On bien :

« L'Administration rappelle aux faiseuses d'anges, de Montauban et
n autres lieux, qitlilesl indélicat de faire plus de huit morceaux d'un
» nouveau-né. »

Il est évident que si l'on n'avertit pas tous le» an» te» citoyens du
danger qu'ils courront en massacrant leur prochain, on s'expose
à de fréquents inci lents d'audience, comme celui-ci»

le président. — Prévenu Lestourb^l Vous êtes aceusé d'avoir
étranglé votre beau-père pendant son sommeil, Qu'avez-vous à
dire pour votre défense?

le prévenu lestourbe. — Mon Président... MUf le respect
que je vous dois, consumez la collection du Journal officiel,et
vous verrez que cette année on n'a pas rappelé «ux gendreî
qu'ils ne devaient pas étrangler leur beau-père.

Le président n'a.ura rien à répliquer, et »e verra forcé de pro-
noncer l'acquittement du prévenu.

I/ExposâaioBa d!c teêhcet de Morth-Woolwich

A North-Wouhvich, il vient d'y avoir un coneours de bébéa.

Charmante institution, d'ailleurs, à une époque où la race hu-
maine menace de devenir si rabougrie, qu'avant peu on fera avec
les ûacres des omnibus à vingt-huit place*.

Le grand prix royal a été décerné à la mère de trois jumeaux
bi>n constitués.

Je ne vois pas de mal â ea.

Cependant, je suis intrigué.

Une b récompense » suppose — et irdique même forcément —
une benne action.

Et je cherche partout l'idée de dévouement qui a pu guider la
mère des trois jumeaux.

J'ai eu quelquefois occasion de voir des femmes qui venaient de
mettre des jum^ux au monde ; leur premier cri, en apercevan
leur mari, était toujours celui-ci :

— Fichu Imbécile!... val,..

Les concours de bébés n'en ont pas moins toutes nos sympa'
thies.

Et quand je vois combler d'honneurs le3 inventeurs de fusils
qui tuent onze hommes à la minute, je trouve bien équitable de
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