L'EGLIPSB
NOTRE NOUVELLE PB|ME
HA MIGNONNETTS
nom l'indique,
-— est
LA MICWONNETTE, - ainsi qU6 ,|™ ™£ 3 hislO-
une charmante petite pendule \«™** pontée.
rié, marchant trente-six fc-»™ sans etre rem e Beignet] 96j
qui a obtenu
l'une des preinStës "r*é"Smp"enses à^^^TenmS-
de 1867 et à Imposition interia'^e duu ^
la mo,NONNETTE se suspend comme une . ^ ^^
a la légèreté et l'élégance. Klle en posscu
Cette petite pièce sort des ateliers
.- Montmartre, horloger de la TiUe.de
; et l'aménagement intérieur
elle en a les rouages
cuivre, les pignons eu acier, l'é^g^ffî £fc
„*„ TÔ„t^ola aussi so eue, aussi complet, aus
etc. Tout cela aussi soigne,
fonctionne donc d'une façon non mous
bonne montre suisse et se règle a peine
de différence par mois.
tislaisantequune
quelques minutes
iTM^d- en prime .p,-^SfefaCgoùt
gentil petit meuhle d'une utilité incontestable et au s
artistique évident :
Paris, avec l'abonnement d'un an.....
Département, — la prime prise au bureau .
la prime envoyée franco, .
15 fr.
16
17
LE ROI DE BADE
Dans une pièce de vers immortels
Hugo se demaade :
« Ce que perdrait le bruit du monde.
» La jour où Paris se tairait? »
à l'Arc de Triomphe, Victor
l'interroge à propos
faible
A. mon tour, en simple prose
de Bade, et je m'écrie :
— Sans M. Dupressoir, que deviendrait le Grand-Duché?
Paris détruit, le bruit du monde se transformerait en un
murmure.
M. Dupressoir parti, Bade s'éteindrait complètement.
Ce directeur unique est le Deus ex machina, le soleil, le moteui
indispensable de ce pays charmant.
Bdde ne vît que grâce aux ressources de l'intelligence infati-
gable de M. Dupressoir, le véritable roi de la ville.
La nature avait fait de Bide, un joli endroit, M. Dopressoir en
a fait le rendez-vous de l'univers élégant, du monde qui aime les
plaisirs, et se lasse facilement de ceux qui lui coûtent du temps et
des peines.
L'argent n'est rien. Le temps est tout.
A ce monde qui veut être servi, comme dans les féeries, sur un
Seste, et tout de suite, M. Dupressoir sait procurer, à l'instant, les
distractions les plus variées.
L'adorable Bade est machiné comme nn divin théâtre.
Tout y est parfait, de bon ton, gracieux, aimable, réconfortant
vivifiant.
Le voyageur y est retenu par tous les sens de la façon la plus
délicate. Les babs, les conceits, lei théâtres, les promenade?, les
hôtels du meilleur ton, la foule elle-même, charment et captivent
le public, sans relâche.
On ne se fatigue pas de Bade.
C'est le kaléidoscope le plus amusant qu'on puisse imaginer.
C'est Paris, et c'est aussi le paradis. On y trouve touies les choses
permises, et tous les fruits défendus.
Enfin Bade, le Bade moderne, le Bade ou règne Dupressoir I"",
le meilleur des souverains, même avec ministres, est ce que Fé-
nelon appelle :
Une contrée faite à souhait pour le plaisir de l'âme et des yeux.
le cousin Jacques.
FANTAISIE
L'IMPOT SUE LES PIANOS ALLEMANDS
tin député allemand, M, Louis Bamberger, vient de proposer
l'établissement d'un nouvel impô; annuel de 7 francs 50 centimes
sur les pianos.
Il a calculé que l'Allemagne n'en compte pa3 moins de
370,000.
Je n'ai certainement pas l'intention de discuter la légit'mité de
Tout est musical dans cet beureux pays.
Et — je le répète —ne serait-il pas étrange que l'impôt sur les
dan os nous vîût de là?
Maintenant, il ma serait très-difficile — et à M. Louis Bamber-
ger aussi, je le crois —d'expliquer comment un piano peut plu-
tôt devoir un impôt qu'en buffal da salie à manger ou une table de
nuit.
Le piano — surtout chez un peuple essentiellement méïomano
-est beaucoup moins un meuble de luxe, une boi'e à polkas,
qu'un confi lent intime, un ami du foyer qui raconte chaque jour a
la. f<milie les pensées sublimes des grands maîtres.
F, apper d'un impôt la lecture d'Hiydn ou de Mozart, serait in-
juste, puisque celle de Goethe et de Shalispeare en est exempte.
L'impôt sur les pianos conduirait infailliblement à l'imiôt
sur les bibliothèques. _
D'ailleurs, — vous avez pu le remarquer comme moi, le psûs
grand mérite d'un impôt, c'est de préparer les contribuables à un
autre»
CAFÉS CHANTANTS FOR. EVER !...
La liste des plaisirs dangereux qui comprend déjà : la chasse,
l'ëquitation, le patin, le vélocipède et la natation, vient de s'aug-
menter d'un etnpitre :
Le café-concert !....
**#
Le droit raconte qu'un gymnasiarque qui faisait des exercices
dans le café-chantant de l'avenue de Choisy, est tombé, ces der-
niers jours sur.... la tê: e d'un spectateur qui a presque été tué sur
le coup.
* *
Je suis étonné que ces établissements s'ingénient à trouver de
nouveaux moyens de destruction.
Ils avaient leurs consommations.
C'étaitpeut-être un peu plus lent que de vous flanquer un
acrobate sur la tête ; mats c'était tout aussi sûr.
amant (aïe, voilà le gros mot lâché!) et, après l'avoir prié d'agréer
l'assurance parfaite de ma considération la plus distinguée, je le
préviendrais de vos façons d'agir en ces termes :
— Monsieur, faites-mol le plaisir de flanquer à la daine qui
vous est chère, un de ces sermons bien sentis, dont les oreilles
tintent encore une heure après l'avoir entendu. Pas de voies da
fait, mais soyez sévère. Cette dame mérita une sombre admoni-
tion. Je l'ai, vue, pendant viegt minutes au moins, aux œillades et
aux compliments des jeunes passants, s'abîmer dans la lecture
affreuse de la Petite-Affiche que M. Buloz, directeur de la Revuedes
Deux-Mondes^ expose, sou3 un grillage serré, à la porte de son éta-
blissement.
Cette affiche au masque de fer, qui désole le quartier, vou3 a fait
perdre, à vous, mon cher monsieur, au moins vingt minutes d'ar-
rêt au buffei, du Paradis, je îa répète avec colère ! — Peut-on, je
me le demande, n'avoir que deux yeux et les user d'une manière
aussi... Je ne trouve pas da qualification assez forte pour rendre
le mépris écrasant qu'un pareil emploi de deux jolies prunelles
m'inspire en ce moment! Mais, au nom de tout ce qui est cher à
la France, colonnes et décorations! quel âpre plaisir madame
votre... compagne pouvait-elle bien trouver dans 3a lecture de
cette longue et épouvantable affiche que l'on appelle — euphé-
misme polil — un SOMMAIRE?
Madame n'est point un bas-bleu. Non, mille sabords! D'ailleurs
j'ai constaté que son bas est très blanc et parfaitement tiré,
madame n'est point une dame de lettres, une conférencière, une
femme forte, pourquoi lisait-elle alors le sommaire de la Revuedes
Deux Mondes, sans y être condamnée?
Mystère !
Attendait-elle la venue du .
du séduisant auteur des Faux Ménages 1 Je ne le
Si
ftT©QSYC»3a iÊélkïgB''apï»e elle la éei»a6e à Ba Enane
M. Charles Gros, dans un mémoire Eur la communication avec Us
planètes, propose d'envoyer des rayons lumineux aux astres voi-
sins par le moyen da miroirs paraboliques.
Il ne doute pas un instant qu'à l'aide de ce moyen nous ne puis-
sions aisément correspondre avec les habitants de la lune.
De plu?, M. Charles Gros signale à l'attention des astronome?
ces points brillants que divers observateurs ont vus sur les planè-
tes rapprochées.
Et il émet la supposition que ces points pourraient bien être
des appels au monde terrestre.
Moi, je ne demande pa3 mieux.
Cependant, nous nous conduisons si mal sur notre petite boule
que je ne puis, sans une cenaine appréhension, penser à la -pre-
mière expérience qui
dance.
sera faite de
ystème de correspon-
cet impôt. Tous les impôts me
semblent aussi naturels les uns que
les autres ; et le jour où l'on areconnu qu'un eboyen devait quel-
que chose à l'état pour respirer par le trou d'un mur, la cause de
tous les impôts futurs a été jugée.
Je n'essayerais même pas de protester le jour où Ton en éta-
blirait un sur les irrigateurs.
Cependant qu'il me soit permis de m'étonner que ce soit juste-
ment la patrie des Gluck, des Schiller et des Beethoven, qui parle,
la première, d'une pareille mesure.
En Allemagne, la musique est passée dans les mœurs de toutes
les clasees de la société.
Elle n'est pas un plaisir; elle est un besoin.
Quand trois Allemands se rencontrent; ils se disent : Bonjour..*
ça va bien?... et ils entonnent, sans s'être prévenus, un chœur
quelconque.
Quand deux nouveaux-nés arrivent le même jour dans une
maison, le dernier qui vient au monde écoute etïer celui qui est
venu le premier, et se met à piaillera la tierce.
Un beau soir, nous enverrons des signaux à la lune. Bien,!.,.
Elle nous en renverra d'au'res. Bout... Gela voudra dire :
— Nnus sommes prêts chacun de notre côté; commençons la
correspondance.
Et le lendemain, au moyen d'une forte lunette que n^us aurons
braquée sar la lune, nous pourrons lire un premier télégramme
lumineux ainsi conçu :
— Dites-doncl... vous là-bas.., Est-ce que vous ne pourriez
pas fermer vos rideaux pour faire vos saletés?,.. "Vous savez qu'on
vous voit depuis deux mille ans !
— Ah! bonjour... commentva?
— Pas mal, merci.
— Ec ta femme?
— E.le voyage,
— Ah I pour sa santé ?
— Non,., pour la mienne.
LÉON BIENVENU.
-^te«S5ïSB«^e>^*>—-
VIOLENTS REPROCHES
adressés, publiquement, sans aucune espèce de pitié, — tais-toi, mon
cœur! pas de faiblesse humaine] — à la dame, inconnue, mais si
jeune, si charmante, et vêtue avec tant de goût, qui, le 2 août 1869,
c'est-à-dire hier, perdait un temps précieux et digne, assurément,d'un
emploi plus doux, — j'en appelle à tous les célibataire, — devant
le n° i7 de larue des Saints-Pères, — antre de la REVUE DES
DEUX MONDES! — à la lecture du sommaire du dernier nu-
méro de celle publication sans seconde (heureusementI)
__Madame et chère inconnue, j'ignore tout-à-fait le nom et l'a-
dresse du galant homme qui a le bonheur exquis d'être... (je n'ose1
dire le gros mot)... d'être ce qu'on appellerait en fharmaceutique :
__]e succédané de monsieur votre mari. Mais si je pouvais me pro-
m
grosses d'un manus-
Ire de la Maison Buloz et Gîe,
vous aime, tenait-elle à saluer Monlégut? VoulSifif^6
de Mazade t au défilé de ce sage ? Avait-elle l'intention de r, '
dans ses bras l'austère Beulé, ou le tendre de Carné ou I» r W
tique Philarète Chastes ? Horreur! je ne la crois VIT
ta^e. p oavan-
Alors, pourquoi cetïe station prolongée devant le n- fi
rue des Saints-Pères? Affreux problème!
Il n'est permis qu'aux femmes de
ent, d'avoir de ces envies honteuses I
Les commerçants de la rue précitée en perdaient lear latin T!
se montraient du doigt la dame jeune, charmante ""
perdait son temps devant l'affiche verte. Et moi
m'indignais.
Le temps court comme un vélocipède à vapeur-il est ;
deux. Madame, de gaîté de cœur, le gaspillait. ' "
Cette lecture, qu'elle pouvait si bien commuer en trente cmn
baisers, appliqués sur vos cheveux, lésait cruellement vos imé
rets. Et je ressentais, comme un frère, l'injure que ce sommaire
diabolique vous prodiguait.
Vraiment, sur l'honneur, je jure que madame est la première
avec stupeur - lire l'affiche verte de h rue
élégante,
monsieur,
qu
femme que je vois
des Saints-Pèrea,
— Moi, qui
dois même étr
u dévore tous le* mois la Revue des Deux-Mondes (je
>-e décoré pour ce fait), et qui crains cette grecque
parce que je connais ses présents (timeo Danaos et dona ferentes)
je vous affirme que, sans hésiter, je ferais mettre madame à Coi-
renton.
Lire le sommaire de la Revue, c'est être atteint d'une folie nais-
sante. Il faut fdire soigner cela, monsieur.
A part les lecteurs de l'éternel roman de George Sand, les
seules pages qu'on lise dans le volumineux, compact et lourd re-
cueil de M. Buloz, un recueil monolithe enfin, qui s'est jamais
avisé d'être intéressé par des articles de fonds intitulés comme
s idt :
« — Kabbale et Gématrie. — Le cabiais, ses mœurs, sa philosophie.
» — De quelques exègèles : Origbne, Théodores, Diodore de Tarse
» de Sacy, — Leetislernes et festins propitiatoires. — Les carlistes de
n l'Estramadure, — De l'attitude des tories gallois et le bill de 1839.
» — Pascal et son temps. — Xènophane et l'école èlêatique. La guerre
» de Trente Ans. Considérations nouvelles.— Anthropomorphisme cs-
» Udonien. — Poslel, la mère Jeanne et l'Italie en 1560. — Hobbes et
» Gibbon. — L'Épuornis post diluvœis. — Poésies des Seljoncides :
» OEuvre de Togrul III. — Les whigs depuis Georges II; l'avenir
■a anglais, etc., etc.»
Personne n'ose même lire les trois premières lignes de ces études
formidables, et dont le titre seul, prononcé à haute voix, glace
d'effroi les petits enfants rebelles dans leur berceau. — Donc, si
Madame les savoure elle est folle à lier!
j documents, je me ferais un devoir d'aller trouver votre ' déjouer de la grosse caisse!..,
Voilà ce que je dirais, madame et chère inconnue, à votre heu-
reux ami, si j'avais l'avantage de le connaître. Mais je ne le con-
nais pas. Voilà le malheur. Votre crime resiera donc impuni.
Mais que la publicité qui lui.est donnée vous serve de leçon! —
Rentrez en vous-même, madame, réfléchissez. Et frappez-vous
le sein (très-doucement, d'ailleurs) en criant trois fois: wwa
culpa ! . .
Allez, et ne péchez plus. Je vous pardonne pour cette fois.
Ernest d'Hbrvilly.
LA PRINCESSE DE TREBIZ0KDE A BADE
(Correspondance particulière de VÉclipse.)
Baden-Baden, 31 juillet, 11 heures ec demie du soir.
...Connaissez-vous le sujet de la Princesse de Trébizondet
Cabriolo, un ancien saltimbanque, montreur de figures de cira,
danseur de corde, jongleur et physicien, a gagné le gros lot à la
loterie milanaise. On l'appelle maintenant monsieur le Marquis —
et Trémolini, son pitre, lui trouve des manières nobles et distin-
guées...
Sa famille est montée en grade avec lui, et s'acquitte assez pas*
sablementde son rôle, n'était Paola, sa sœur, qui a toujours lair
Un
'8 six et s
hne
«tour à
NOTRE NOUVELLE PB|ME
HA MIGNONNETTS
nom l'indique,
-— est
LA MICWONNETTE, - ainsi qU6 ,|™ ™£ 3 hislO-
une charmante petite pendule \«™** pontée.
rié, marchant trente-six fc-»™ sans etre rem e Beignet] 96j
qui a obtenu
l'une des preinStës "r*é"Smp"enses à^^^TenmS-
de 1867 et à Imposition interia'^e duu ^
la mo,NONNETTE se suspend comme une . ^ ^^
a la légèreté et l'élégance. Klle en posscu
Cette petite pièce sort des ateliers
.- Montmartre, horloger de la TiUe.de
; et l'aménagement intérieur
elle en a les rouages
cuivre, les pignons eu acier, l'é^g^ffî £fc
„*„ TÔ„t^ola aussi so eue, aussi complet, aus
etc. Tout cela aussi soigne,
fonctionne donc d'une façon non mous
bonne montre suisse et se règle a peine
de différence par mois.
tislaisantequune
quelques minutes
iTM^d- en prime .p,-^SfefaCgoùt
gentil petit meuhle d'une utilité incontestable et au s
artistique évident :
Paris, avec l'abonnement d'un an.....
Département, — la prime prise au bureau .
la prime envoyée franco, .
15 fr.
16
17
LE ROI DE BADE
Dans une pièce de vers immortels
Hugo se demaade :
« Ce que perdrait le bruit du monde.
» La jour où Paris se tairait? »
à l'Arc de Triomphe, Victor
l'interroge à propos
faible
A. mon tour, en simple prose
de Bade, et je m'écrie :
— Sans M. Dupressoir, que deviendrait le Grand-Duché?
Paris détruit, le bruit du monde se transformerait en un
murmure.
M. Dupressoir parti, Bade s'éteindrait complètement.
Ce directeur unique est le Deus ex machina, le soleil, le moteui
indispensable de ce pays charmant.
Bdde ne vît que grâce aux ressources de l'intelligence infati-
gable de M. Dupressoir, le véritable roi de la ville.
La nature avait fait de Bide, un joli endroit, M. Dopressoir en
a fait le rendez-vous de l'univers élégant, du monde qui aime les
plaisirs, et se lasse facilement de ceux qui lui coûtent du temps et
des peines.
L'argent n'est rien. Le temps est tout.
A ce monde qui veut être servi, comme dans les féeries, sur un
Seste, et tout de suite, M. Dupressoir sait procurer, à l'instant, les
distractions les plus variées.
L'adorable Bade est machiné comme nn divin théâtre.
Tout y est parfait, de bon ton, gracieux, aimable, réconfortant
vivifiant.
Le voyageur y est retenu par tous les sens de la façon la plus
délicate. Les babs, les conceits, lei théâtres, les promenade?, les
hôtels du meilleur ton, la foule elle-même, charment et captivent
le public, sans relâche.
On ne se fatigue pas de Bade.
C'est le kaléidoscope le plus amusant qu'on puisse imaginer.
C'est Paris, et c'est aussi le paradis. On y trouve touies les choses
permises, et tous les fruits défendus.
Enfin Bade, le Bade moderne, le Bade ou règne Dupressoir I"",
le meilleur des souverains, même avec ministres, est ce que Fé-
nelon appelle :
Une contrée faite à souhait pour le plaisir de l'âme et des yeux.
le cousin Jacques.
FANTAISIE
L'IMPOT SUE LES PIANOS ALLEMANDS
tin député allemand, M, Louis Bamberger, vient de proposer
l'établissement d'un nouvel impô; annuel de 7 francs 50 centimes
sur les pianos.
Il a calculé que l'Allemagne n'en compte pa3 moins de
370,000.
Je n'ai certainement pas l'intention de discuter la légit'mité de
Tout est musical dans cet beureux pays.
Et — je le répète —ne serait-il pas étrange que l'impôt sur les
dan os nous vîût de là?
Maintenant, il ma serait très-difficile — et à M. Louis Bamber-
ger aussi, je le crois —d'expliquer comment un piano peut plu-
tôt devoir un impôt qu'en buffal da salie à manger ou une table de
nuit.
Le piano — surtout chez un peuple essentiellement méïomano
-est beaucoup moins un meuble de luxe, une boi'e à polkas,
qu'un confi lent intime, un ami du foyer qui raconte chaque jour a
la. f<milie les pensées sublimes des grands maîtres.
F, apper d'un impôt la lecture d'Hiydn ou de Mozart, serait in-
juste, puisque celle de Goethe et de Shalispeare en est exempte.
L'impôt sur les pianos conduirait infailliblement à l'imiôt
sur les bibliothèques. _
D'ailleurs, — vous avez pu le remarquer comme moi, le psûs
grand mérite d'un impôt, c'est de préparer les contribuables à un
autre»
CAFÉS CHANTANTS FOR. EVER !...
La liste des plaisirs dangereux qui comprend déjà : la chasse,
l'ëquitation, le patin, le vélocipède et la natation, vient de s'aug-
menter d'un etnpitre :
Le café-concert !....
**#
Le droit raconte qu'un gymnasiarque qui faisait des exercices
dans le café-chantant de l'avenue de Choisy, est tombé, ces der-
niers jours sur.... la tê: e d'un spectateur qui a presque été tué sur
le coup.
* *
Je suis étonné que ces établissements s'ingénient à trouver de
nouveaux moyens de destruction.
Ils avaient leurs consommations.
C'étaitpeut-être un peu plus lent que de vous flanquer un
acrobate sur la tête ; mats c'était tout aussi sûr.
amant (aïe, voilà le gros mot lâché!) et, après l'avoir prié d'agréer
l'assurance parfaite de ma considération la plus distinguée, je le
préviendrais de vos façons d'agir en ces termes :
— Monsieur, faites-mol le plaisir de flanquer à la daine qui
vous est chère, un de ces sermons bien sentis, dont les oreilles
tintent encore une heure après l'avoir entendu. Pas de voies da
fait, mais soyez sévère. Cette dame mérita une sombre admoni-
tion. Je l'ai, vue, pendant viegt minutes au moins, aux œillades et
aux compliments des jeunes passants, s'abîmer dans la lecture
affreuse de la Petite-Affiche que M. Buloz, directeur de la Revuedes
Deux-Mondes^ expose, sou3 un grillage serré, à la porte de son éta-
blissement.
Cette affiche au masque de fer, qui désole le quartier, vou3 a fait
perdre, à vous, mon cher monsieur, au moins vingt minutes d'ar-
rêt au buffei, du Paradis, je îa répète avec colère ! — Peut-on, je
me le demande, n'avoir que deux yeux et les user d'une manière
aussi... Je ne trouve pas da qualification assez forte pour rendre
le mépris écrasant qu'un pareil emploi de deux jolies prunelles
m'inspire en ce moment! Mais, au nom de tout ce qui est cher à
la France, colonnes et décorations! quel âpre plaisir madame
votre... compagne pouvait-elle bien trouver dans 3a lecture de
cette longue et épouvantable affiche que l'on appelle — euphé-
misme polil — un SOMMAIRE?
Madame n'est point un bas-bleu. Non, mille sabords! D'ailleurs
j'ai constaté que son bas est très blanc et parfaitement tiré,
madame n'est point une dame de lettres, une conférencière, une
femme forte, pourquoi lisait-elle alors le sommaire de la Revuedes
Deux Mondes, sans y être condamnée?
Mystère !
Attendait-elle la venue du .
du séduisant auteur des Faux Ménages 1 Je ne le
Si
ftT©QSYC»3a iÊélkïgB''apï»e elle la éei»a6e à Ba Enane
M. Charles Gros, dans un mémoire Eur la communication avec Us
planètes, propose d'envoyer des rayons lumineux aux astres voi-
sins par le moyen da miroirs paraboliques.
Il ne doute pas un instant qu'à l'aide de ce moyen nous ne puis-
sions aisément correspondre avec les habitants de la lune.
De plu?, M. Charles Gros signale à l'attention des astronome?
ces points brillants que divers observateurs ont vus sur les planè-
tes rapprochées.
Et il émet la supposition que ces points pourraient bien être
des appels au monde terrestre.
Moi, je ne demande pa3 mieux.
Cependant, nous nous conduisons si mal sur notre petite boule
que je ne puis, sans une cenaine appréhension, penser à la -pre-
mière expérience qui
dance.
sera faite de
ystème de correspon-
cet impôt. Tous les impôts me
semblent aussi naturels les uns que
les autres ; et le jour où l'on areconnu qu'un eboyen devait quel-
que chose à l'état pour respirer par le trou d'un mur, la cause de
tous les impôts futurs a été jugée.
Je n'essayerais même pas de protester le jour où Ton en éta-
blirait un sur les irrigateurs.
Cependant qu'il me soit permis de m'étonner que ce soit juste-
ment la patrie des Gluck, des Schiller et des Beethoven, qui parle,
la première, d'une pareille mesure.
En Allemagne, la musique est passée dans les mœurs de toutes
les clasees de la société.
Elle n'est pas un plaisir; elle est un besoin.
Quand trois Allemands se rencontrent; ils se disent : Bonjour..*
ça va bien?... et ils entonnent, sans s'être prévenus, un chœur
quelconque.
Quand deux nouveaux-nés arrivent le même jour dans une
maison, le dernier qui vient au monde écoute etïer celui qui est
venu le premier, et se met à piaillera la tierce.
Un beau soir, nous enverrons des signaux à la lune. Bien,!.,.
Elle nous en renverra d'au'res. Bout... Gela voudra dire :
— Nnus sommes prêts chacun de notre côté; commençons la
correspondance.
Et le lendemain, au moyen d'une forte lunette que n^us aurons
braquée sar la lune, nous pourrons lire un premier télégramme
lumineux ainsi conçu :
— Dites-doncl... vous là-bas.., Est-ce que vous ne pourriez
pas fermer vos rideaux pour faire vos saletés?,.. "Vous savez qu'on
vous voit depuis deux mille ans !
— Ah! bonjour... commentva?
— Pas mal, merci.
— Ec ta femme?
— E.le voyage,
— Ah I pour sa santé ?
— Non,., pour la mienne.
LÉON BIENVENU.
-^te«S5ïSB«^e>^*>—-
VIOLENTS REPROCHES
adressés, publiquement, sans aucune espèce de pitié, — tais-toi, mon
cœur! pas de faiblesse humaine] — à la dame, inconnue, mais si
jeune, si charmante, et vêtue avec tant de goût, qui, le 2 août 1869,
c'est-à-dire hier, perdait un temps précieux et digne, assurément,d'un
emploi plus doux, — j'en appelle à tous les célibataire, — devant
le n° i7 de larue des Saints-Pères, — antre de la REVUE DES
DEUX MONDES! — à la lecture du sommaire du dernier nu-
méro de celle publication sans seconde (heureusementI)
__Madame et chère inconnue, j'ignore tout-à-fait le nom et l'a-
dresse du galant homme qui a le bonheur exquis d'être... (je n'ose1
dire le gros mot)... d'être ce qu'on appellerait en fharmaceutique :
__]e succédané de monsieur votre mari. Mais si je pouvais me pro-
m
grosses d'un manus-
Ire de la Maison Buloz et Gîe,
vous aime, tenait-elle à saluer Monlégut? VoulSifif^6
de Mazade t au défilé de ce sage ? Avait-elle l'intention de r, '
dans ses bras l'austère Beulé, ou le tendre de Carné ou I» r W
tique Philarète Chastes ? Horreur! je ne la crois VIT
ta^e. p oavan-
Alors, pourquoi cetïe station prolongée devant le n- fi
rue des Saints-Pères? Affreux problème!
Il n'est permis qu'aux femmes de
ent, d'avoir de ces envies honteuses I
Les commerçants de la rue précitée en perdaient lear latin T!
se montraient du doigt la dame jeune, charmante ""
perdait son temps devant l'affiche verte. Et moi
m'indignais.
Le temps court comme un vélocipède à vapeur-il est ;
deux. Madame, de gaîté de cœur, le gaspillait. ' "
Cette lecture, qu'elle pouvait si bien commuer en trente cmn
baisers, appliqués sur vos cheveux, lésait cruellement vos imé
rets. Et je ressentais, comme un frère, l'injure que ce sommaire
diabolique vous prodiguait.
Vraiment, sur l'honneur, je jure que madame est la première
avec stupeur - lire l'affiche verte de h rue
élégante,
monsieur,
qu
femme que je vois
des Saints-Pèrea,
— Moi, qui
dois même étr
u dévore tous le* mois la Revue des Deux-Mondes (je
>-e décoré pour ce fait), et qui crains cette grecque
parce que je connais ses présents (timeo Danaos et dona ferentes)
je vous affirme que, sans hésiter, je ferais mettre madame à Coi-
renton.
Lire le sommaire de la Revue, c'est être atteint d'une folie nais-
sante. Il faut fdire soigner cela, monsieur.
A part les lecteurs de l'éternel roman de George Sand, les
seules pages qu'on lise dans le volumineux, compact et lourd re-
cueil de M. Buloz, un recueil monolithe enfin, qui s'est jamais
avisé d'être intéressé par des articles de fonds intitulés comme
s idt :
« — Kabbale et Gématrie. — Le cabiais, ses mœurs, sa philosophie.
» — De quelques exègèles : Origbne, Théodores, Diodore de Tarse
» de Sacy, — Leetislernes et festins propitiatoires. — Les carlistes de
n l'Estramadure, — De l'attitude des tories gallois et le bill de 1839.
» — Pascal et son temps. — Xènophane et l'école èlêatique. La guerre
» de Trente Ans. Considérations nouvelles.— Anthropomorphisme cs-
» Udonien. — Poslel, la mère Jeanne et l'Italie en 1560. — Hobbes et
» Gibbon. — L'Épuornis post diluvœis. — Poésies des Seljoncides :
» OEuvre de Togrul III. — Les whigs depuis Georges II; l'avenir
■a anglais, etc., etc.»
Personne n'ose même lire les trois premières lignes de ces études
formidables, et dont le titre seul, prononcé à haute voix, glace
d'effroi les petits enfants rebelles dans leur berceau. — Donc, si
Madame les savoure elle est folle à lier!
j documents, je me ferais un devoir d'aller trouver votre ' déjouer de la grosse caisse!..,
Voilà ce que je dirais, madame et chère inconnue, à votre heu-
reux ami, si j'avais l'avantage de le connaître. Mais je ne le con-
nais pas. Voilà le malheur. Votre crime resiera donc impuni.
Mais que la publicité qui lui.est donnée vous serve de leçon! —
Rentrez en vous-même, madame, réfléchissez. Et frappez-vous
le sein (très-doucement, d'ailleurs) en criant trois fois: wwa
culpa ! . .
Allez, et ne péchez plus. Je vous pardonne pour cette fois.
Ernest d'Hbrvilly.
LA PRINCESSE DE TREBIZ0KDE A BADE
(Correspondance particulière de VÉclipse.)
Baden-Baden, 31 juillet, 11 heures ec demie du soir.
...Connaissez-vous le sujet de la Princesse de Trébizondet
Cabriolo, un ancien saltimbanque, montreur de figures de cira,
danseur de corde, jongleur et physicien, a gagné le gros lot à la
loterie milanaise. On l'appelle maintenant monsieur le Marquis —
et Trémolini, son pitre, lui trouve des manières nobles et distin-
guées...
Sa famille est montée en grade avec lui, et s'acquitte assez pas*
sablementde son rôle, n'était Paola, sa sœur, qui a toujours lair
Un
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