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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0168

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ïi'KBLIPS*

NOTRE NOUVELLE PRIME

LA MIGNONNETTB

la. mignonnette, — ainsi que son nom l'indique.

-est

j Qus M. Capoul est engagé en Turquie, sur la recommandation
: d'une puissante odalisque.

Que M. Capoul part... qu'il ne part pas... qu'il part décidé-
; ment... qu'il reste... qu'il a !a grippe... qu'il boude son direc-
î teur... qu'il paie un dédit de cinq millions de francs pour quitter
| l'Opéra-Gomique... etc., etc.

Enfin, depuis la question d'Orient, on ne se souvient pas d'a-
| voir vu quelque chose d'aussi compliqué.

M accorder la préférence, c'est sortir d s cette vie ouvra. •
dennui, avec tous les honneurs de la ; ;uerre. Béfléch' snssiB
aime. Nous adorons tous les deux le s pectaclo n„. „'!!e2"Ie yi">

s'accor.

^\ Aujourd'hui, nouveau racontar.

M. Capoul va, dit-on, plaider pour faire résilier son engagement.

Ce n'était vraiment pas la peine de faire tout ce tarage qui doit
linir — rien n'est plus clair — par une augmentation d'appointe-
ments de ce grand chanteur, devenu si célèbre... par ses petits
bandeaux lissés et plaqués sur le front.

On crie volontiers à l'immoralité des pièces dites : pièces à

une charmante petite pendule" à cadran de porcelaine histo- ,
rié, marchant trente-six: heures sans être remontée. _ j

Cette petite pièce sort des ateliers de M. S. Beignet Jt ,
rue Montmartre, horloger de la ville de Pans, qui a obtenu ,
l'une des premières récompenses à l'Exposition universelle
de 1867 et à l'Exposition internationale du Havre en Î808.

la mignonnette se suspend comme une montre dont elle
a la légèreté et l'élégance. Elle en possède aussi la régula-
rite et l'aménagement intérieur; elle en a les rouages eu |

eïf^uUenfS8 » ausÏ^rjSf^i ftS EUe I fe^es ; et Jamais l'idée ne vient de comprendre M. de Leuven
fonctionne donc d'une façon non moins satisfaisante quune j dans le nombre des directe-ors qui protègent ces monstruosité,
bonne montre suisse et se règle à peine à quelques minutes j G>, s, un torL
de différence par mois. ... \ En couvrant d'or M. Capoul, M. de Leuven sait parfaitement

U Eclipse donne en prime, aux conditions suivantes, ce : ^ ca n>est pas j,artiste ^y ^^.e ( mais j,ien la great attraction
:i„„,u„„„w„^„no„riiitol,1p.nntestable el dan £°ut qa'eMrcent sur c; s peiiles dames les mièvreries du tenorinissimo

\ à la mode.

I Toutes les pièces dans lesquelles chante M. Capoul sont des

i pièces à femmes, comme la Biche au bois et la Chatte blanche.

\ Seulement les femmes sont dans la salle ; voilà toute la diffé-

, .. „ es deM le spectacle. Nos aoûts ..

dent donc. En attendant l'honneur de votre réoorl

votre passionné.

XXIV. -

« Monsieur, 01

det votre

(Signature).
Tentative de M'éconciliation

je vous écris, mais ne

gentil petit meuble A'unë utilité incontestable et d'un g'
artistique évident :

Paris, avec l'abonnement d'un an........15 fr.

Département, — la prime prise au bureau .... 16
la prime envoyée franco. .

17

LE RÉVEIL DES LIONS

j rence.

! #*# Comme artiste, M. Capoul vaut des six cents francs par

| mois — bien payé.

j II n'a ni organe, ni tenue, ni distinction, ni noblesse.

Il crie, sa respiration est courte et bruyante, sa physionomie
| est sèche, sans expression et — on peut le dire — sans intelli-
jj genc?.

envie de me remettre avec vous. Merci i Je sors d'en '6

Seulement, monsieur, avant de lâcher les gens on doit 1 '

dre les petites choses qu'ils vous ont conûées. Ca monte a.,??*"
vonS>savez. Donc,je vous attends ce soir... {lim du rendl ^
J ai a vous dire deux mots. Le premier arrivé attendra l'autre '
» Votre servante dévouée... '„
XVII. — a une danse veuve
« Que m'avez-vous répondu, cruelle (ici le nom)] vous ,
vez dit : « On ne se met pas le doigt dans l'œil deux fois! » ni!*
(ici le nom), que cette -froide parole m'a fait de malt Eh n
parce qu'il y a trois ans, une espèce d'imbécile vous a tromDé
il est mort, heureusement; paix à ses cendres ! — vous refuse*?
convoler en secondes noces aujourd'hui. Mais les maris se suit !
et ne ressemblent pas, ma chère... (ici le nom). C'est comm ]
fromage de Brie, par comparaison. Dans celui d'hier, il y avai^d &
vers, et cela est désagréable pour quelques personnes; mais cep
de ce matin est sain. G-outez-en? Adieu, insensible (ici U nom)*
En attendant, je me déclare votre adorateur jusqu'à la mort

La colère des lions de Lucas, longtemps contenue, a fait explo-
sion cette semaine de la façon la plus terrible, avec les résultats
les plus impréus et les plus funestes. Le dompteur, cruellement
maltraité par ses bêtes, est mort lundi des suites de ses blessures.
Certes, je plains beaucoup le pauvre Lucas. C'était un homme,
un homme courageux qui plus est. Or, d'aprè3 le vers proverbial
de lèrence -.Homosum, etc., etc., et rien de ce qui touche à l'homme
ne peut m'ètre étranger.

Mais, je ne me chargerais pas non plus de dresser l'acte d'ac-
cusation des lions.

Au contraire, s'ils devaient passer en jugement, comme au
moyen-âge on le fit pour quelques animaux, je demanderais à
plaider les circonstances atténuantes.
Sincèrement, j'en vois mille au dossier des bêtes de Lucas.
Ce que leB chroniqueurs réactionnaires nomment un attentat,
je l'appelle moi, un réveil ! Ce que les modérés appellent une
vengeance, me paraît être, à moi aussi, une vengeance, seulement
je la trouve légitime !

Ceci,c'est de la philosophie d'irréconciliable, tout simplement.
Je suis du parti des misérables, des dolents, des martyrs!
Les esclaves, bafoués, battus, torturés, livrés chaque jour à la
curiosité malveillante de la foule smpide, ont bien le droit, un
jour que la mesure est comble, un jour que la rancœur des injures
passées leur monte à la gorge, de mettre en pièces, froidement ou
avec éclat, selon leur tempérament, les jougs, les carcans, les col-
liers, les chaînes, qu'on leur prodigue... sans compter!

Tant pis pour l'homme qui s'est fait un jeu de les asservir, et
qui vit de leurs petits talents de société I

Les lions et le peuple se ressemblent. Voilà pourquoi le 89 des
bûtes de Lucas me semble des plus légitimes.

D'ailleurs, ô lions, vous pouvez encore citer à la barre le Fi-
garo, comme témoin à décharge.

Voici ce qu'on lit dans ce journal, souvent bien renseigné :
. « La bête (il s'agit de la lionne de Lucas) qui lui garde une dent
» féroce depuis le jour, où, par mégarde, il (Lucas) lui a crevé un
» œil, en la corrigeant un peu rudement, a profité de cet oubli (Lucas
» n'avait pas apporté son gourdin avec lui) pour saisir son maître
» par la nuque. »

Un œil crevé! par mégarde ! et la lionne aurait avalé tranquille-
ment ce petit affront et cette cruelle souffrance ! Eh bien ! voilà
une lionne qui aurait été de bonne composition, par exemple!

Non, elle s'est souvenu I avec patience, parce qu'elle savait que
le droit est éternel, sans doute.

Et chacun de nous en eût fait autant. Les Ordonnances de Juil-
let avaient été faites aussi, par mégarde, un jour qu'on voulait
nous châtier un peu rudement. Nous ne l'avons pas oublié non
plus et c'est notre gloire.

Aussi, lorsque je songe à Lucas, — devenu cadavre — je
n'ose m'écrier, comme le personnage de Shakespeare : « Bien
rugi, lion 1 » ; mais je me crois tout à fait libre de penser-que l'a-
nimal était largement dans son droit, en se vengeant, et je lui ac-
corde tous les bénéfices de la Ici du désert, la loi de Lynch I

Et maintenant, comme dit le psalmiste : Soyez instruits, ô
dompteursI Et mmc, domilores, inielligite; erudimini, qui vulnera-

tis leonem.

le cousin Jacques,

ENCORE LES CAPOULINADES

On endure bien, à la grande rigueur, ces chosas-là pendant
quinze jours; mais quand cela dure pendant quinze mois, ça de-
vient horripilant!...

Impossible d'ouvrir une feuille publique sans y lire, ou à peu

près :
Que M. Capoul à vendu 300,000 francs à-une duchesse, une

mèche de ses frisures.

Que M. Capoul a été enlevé dans un coupé brun â sa sortie du
théâtre et conduit, les yeux bandés, dans un coquet hôtel de la
rue d'Amsterdam.

*** Son style?

Ah ! parlons, je vous en prie, du style de M. Capoul !

C'est l'homme aux vocalises ampoulées, appelées : cocottes en
argot théâtral; aux petits effets vulgaires, aux petites grimaces
prétentieuses.

C'est l'homme (allez l'entendre dans Marie) à trouver le moyen
de placer invariablement à la fin de ces deux vers :

Et toujours la nature
Embellit la beauté.

cinq kilomètres de traits, gammes et trilles, en forme de point
d'orgue, sans trouver dans toute son existence un seul instant de
lucidité artistique, pour se dire que cette manière insipide de chan-
ter est le démenti le glas brutal qu'il puisse donner à ces deux
vers, qui sont l'éloge de la simplicité.

*% Il est vrai que M. Capoul pourrait nous répondre à cela :
■!— J'apprends la prose de mes rôles par cœur; mais je ne la lis
pas.
L'excuse est acceptée. Passons.

»% J'ai dit ce que je pense au sujet de ces interminables capou-
linades qui, à mon avis, n'ont qu'un point de ressemblance avec
le fameux choulier de l'auvergnat : c'est de tenir beaucoup trop de
plache dans les journaux.

Il ne me reste plus, pour soulager mon pauvre cœur, qu'à offrir
à la postérité quelques notes pour les Bouilhetàe l'aveuir.

Voici la rédaction que je propose à l'article: Capoul,

CAPOUL. — Illustre clianteur du dix-neuvième siècle, dont les
prénoms ne sont point venus jusqu'à nous; 'mais qui dut sans aucun
doute s'appeler : Lindor-Jasmin-Amour. H nous est impossible de
dire si ce célèbre artiste avait le moindre talent, tous les journaux de
Vépoque que nous avons dépouillés'ne parlant de lui qu'à propos de ses
moustaches el de la forme de ses faux cols.

Léon Bienvenu.

LE PARFAIT SECRÉTAIRE DES AMANTS

(NOUVELLE ÉDITION).

Une nouvelle édition de l'indispensable conseiller secret des
amants illettrés, vient de paraître, à profusion, sur les quais de
la capitale. Naturellement, cette édition est revue, corrigée, et
considérablement augmentée. En outre, elle offre, dit l'auteur dans
une courte préface, « de nouveaux et nombreux modèles de carres-
pondances amoureuses, appropriés, dans les tous cas de la vie moderne,
aux besoins, aux exigences, aux aspirations du public contem-
porain. »

Les cœurs transformés par les progrès de géant qu'a faits la ci-
vilisation parisienne, trouveront dans ce petit livre, un simple
in-32 à couverture jaune, — c'est l'espoir de son auteur et la ré-
compense de ses efforts, — « des modèles de lettres au goût du jour,
propres à faire triompher facilement de tous les obstacles, et à faire
agréer fatalement leurs hommages par la personne aimée.

Nous extrayons de cet utile ouvrage quelques-unes .des lettres
d'amour dont le besoin, à notre avis, se faisait vivement sentir de-
puis ces dernières années.

Nous les prenons au hasard des ciseaux :

XXI. — A. unejenne fille. Demande en mariage,

« Mademoiselle, plus j'y pense, plus je trouve que vous feriez
parfaitement l'affaire d'un garçon comme moi. Je n'ai pas un fort
sac, non, mais de l'acquit et du savoir-faire. Avec cela, avec une
femme telle que vous dans un comptoir, nous pourrions espérer de
jolis bénéfices pour plus tard. J'ai justement en vue un petit café
pas cher, rue Pirouette (près des Halles. Tout est pour rien là-bas).
Voyez si cela vous convient. Et puis, entre nous, depuis le jour où
j'ai été assez veinard pour faire le caprice de vos parents, je me
suis aperça que voua ea aviez plein le dos de ces vénérables.

LVI. — Jpettre de srefn$

: Il faut nous dire adieu 1 Oublions ce beau rêve

si ma

mère, cher... (ici le nom) ma mère m'a dit sévèrement que vos at-
tentions lui déplaisaient. Et puis, monsieur votre père lui-même
n'a pas voulu mettre les pouces. « Que vas-tu faire avec un garçon
» sans le sou 1 » s'est écrié l'auteur de mes jours. Je crois cher
[ici le nom), que si vous décidiez vos parents à faire 'quelque
chose pour nous, deux ou trois mille francs, par exemple, que te
vous rendrais en amour, en dévouement, noua pourrions être heu-
reux encore.
Mais, je vous le dis, le cœur brisé, je ne compte pas du tout là-
sus, et je suis forcée d'admettre votre rival à présenter ses
car je ne veux pas rester vieille fille, et tu le veux
moins que personne, ô toi que je vqyais dans mes rêves, cher..,
(ici le nom). Adieu pour la vie, adieu ! »

XL

Pour exprimer le dédain

« Pour qui me prenez-vous, mademoiselle? Celle-là, on ne me la
fait plusl Pincée au demi-cercle, ma charmante! ah! vous vous
disiez comme cela, ce bon... (ici le nom), quel bel oiseau, vrai-
ment. On le mènera par le nez. Le nez est le cap du visage c'est
possible, mais vos jolis doigts ne le doubleront pas, mon ange!
Niscol Je garde mes petits sous et mon indépendance. Je ne sau-
rais vous dire combien vous me faites mal au cœur! Tenez, ma-
demoiselle, entre nous, avec du bouillon aux herbes, vous pour-
riez être utile au pauvre monde. Mais pour ce qui est de me fiche
dans votre guêpier, macachel Oh! la la! Sur ce, je vous salue.
Adieu ! soyez heureuse ! oh ! soyez-le ! soyez-le ! »

CV. — Lettre de rupture.

«Je sais tout. Je m'en bats solidement l'œil gauche, mais ça
me fournit l'occasion de vous flanquer dare dare votre petit congé
et sans les huit jours ! Portez-vous bien mon bon. Eh va donc,
pané ! Et trouvez-en des comme moi treize à la douzaine ! Votre
toute dévouée. »

IiT, — Prière poser obtenir un rendez-vous.

« Je vous aime. Eh allez donc ! Voilà le saut fait. Ce mot
brûle le papier, n'est-ce pas, quand on l'écrit. Quel doux aveu!
Je suis pris, quoi ! Avez-vous, mademoiselle, un instant de libreî
A l'heure où vos birbes de parents roupilleront dans les bras de
Morphée, daignez jouer la fille-de-1'airà mon bénéfice. Entrées de
faveursuspendues. Je vous attendrai demain (lieudu rendez-vous).
Nous causerons. La vue n'engage à rien. En attendant, laissez-
moi me dire votre soupirant breveté, à vapeur. »

LVI.

- Dans l'espoir d'une bonne fortune.

« Moi, gros monsieur à chaîne d'or. Vous, petite boulotte. Toi, si
vouloir entresol, armoire à glace, jaunets, etc., moi, casquer bien,
Si oui, faire signe. Si non (ne la fais pas à la vertu), toi trop
chère. On se réunira au cabinet 12 (lieu du rendez-vous).

Mystère et amour! joli béco !

P. 5. — Prière pas apporter poésie. »

Je ne sais pas si vous êtes de mon avis, mais je préfère les let-
tres d'autrefois, sur papier à bordure de dentelle, et ornées d ua
cœur flambant que des flèches cruelles percent de part en part t
Ernest d'Hervxlly.

BOUTADES

Mœurs anglaises

Parlez-moi des Anglais. Ils viennent de trouver le moyen de
faire marcher droit les écrevisses. Ah ! mon Dieu, c'est bien sim-
ple ; il suffit de leur faire absorber quelques gouttes d'alcool, c'est'
à-dire de les griser.

Ainsi, voilà un fait acquis; quand l'écrevisse est grise
marche droit.

C'est le contraire pour l'espèce humaine.

elle

enivre, qui «
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