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L'ECLIPSE
PRÏME DE L'ÉCLIPSÉ
s&K
la SJmroAtte, — ainsi que son nom l'indique, —est un
charmante petite pendule à cadran de porcelaine historié, mar-
chant trente six heures sans être remontée.
Cette petite pièce sort des ate-
liers de M. E. Beignet, 96, r^e
Montmartre, horloger de la ville
_0 Paris, qui a obtenu l'une des
premières récompenses à l'itxpo-
silion universelle de 1867 et à
l'Expos'tion internationale du
Havre en 18G8.
LA MIGNONKETTE se suspend
comme une montre dont elle a la
légèreté et l'élégance. Elle en
possède aussi la régularité et l'a-
ménagement intérieur; elle en a
les rouages en cuivre, les pignons
en acier, l'échappement à an-
cre, etc., etc. Tout cela aussi soi-
gné , aussi complet, aussi fini.
Elle fonctionne donc d'une façon
non moins satisfaisante qu'une
bonne montre suisse et se règle à peine à quelques minutes de
différence par mois.
L'Eclipsé donne en prime, aux conditions suivantes
petit meuble d'une utilité incontestable et d'un goût
évident :
ce gentil
arti.-tique
Pabis, avec l'abonnement d'un an. . . .
Département. — te prime frise au bureau.
— la prime envoyée franco.
15 fr.
10
17
AVIS IMPORTANT — Tat*t rêa^onne^nesU,
on thanaement a'atlnents 4toil êls-e •"evom
panne le l'une «-* tternièree bamtlrs fa
Jounnl i miauler 5» centimes jMWf
cftattffements de «*o»tfcs2é.
tes
LE GBOOPE OE CARPEAUX
air : de Marianne.
A l'Opéra, parmi les gre ç*w
Qu'on vient naguère d'installer,
fee trouvent de splend&des croupes
Qu'au soleil on voit onduler.
Un Apollon
Sans pantalon
Conduit ce pas... qui mène au violon,
Quatre .beautés
A ses côtés x
Se pâment d'aise en leurs folies galles;
Sans Yvatcrpoofi et sans ëcharpes,
Ces dam's brav'm les municipaux;
On ditd'ell's : c'est 1' group' de Carpeaux,
Parc' qa'riFa *-'n- ^ s?-";*-s d' car;e?. (Msj
II
Je suis loin de blâmer cette œuvre :
bile du zinc, elle a du chic ;
Un aniste est-il un manœuvre?
JNon, son vrai jnge est le public.
Monde calant,
Prôch.aru le farci,
Auprès d'un marbre uniforme et blafard,
En plein jour, quand
Du gai cancan
L'art met-à nu le torsn provoquant,
De quelque isain te, Agnès ou Thècle,
Vous évoquez le bloc pieux
Kt vos muses-baissent les yeux,..
Carpeaux est de son siècle. (Bis)
111
Faire vrai, c'est le pont-aux-ânes;
Faire beau n'est pas si fréquent.
Quoi ! vous avez dr-s courtisanes
lit des pinceuses de cancan,
Et des crevés
Mal élevés
Et des agent* de change décavés,
Et .nés ponteurs
Et des sauteurs,
Des gens qui vont voir manger des dompteurs,
Et vousvoulez que l'art s'inspire
Des grands-principes éternels ?
Allons, messieurs les solennels,
"Venez danser et rire. (bis).
IV
Les vieux Grecs étaient moins chipies,
Ces fiers devanciers de l'art vrai!
. Et nos Rigolboebes impies
Né sont pas un moderne essai ;
Quand de Bacchus,
■ ■ Selon les us,
Le peuple ancien fêtait dens un chorus
L'ébriété,
A ■-son-côté-
Le.thyrse en main tournoyait la beauté...
La bacchante, au Louvre, provoque
Vos bravos en montrant son rein;
Sagii-il d'un contemporain?
Fi donc! Carpeaux vous choque, (bis.)
V
A cette création mâle
Comment donner une leçon?
Draper les femmes duns un châle,
Ou mettre à l'homme un caleçon?
Non-pas, sans bruit3
Pendant la nuit
Dans la clôture un toqué s'introduit ;
Etait-ce un fou?
Un rival? ou.
Gagnant ainsi son pain, un sans-le-sou ?
Bref! à cette œuvre large et sûre,
A ces hrinchrs aux belles peaux.
Pour la morale et son repus! —
Il jette une souillure (bis.)
VI
Des malins ont dit —■ bell' malice ! —
Je cite le mot qu'ils ont eu :
« Il fallait, pour pui.ir le vice,
» L'encre de ia p' tite vertu. »
Pardonnons-leur,
Car la vapeur,
Hier, eût raison d'une telle noirceur,
Comme, en chansons,
Nous finissons
Par une pointu et non par des leçons,
Disons à lVnvie, affreux chancre :
« Malgré jaloux et détracteurs,
» Dans l'Océan des grands sculpteurs,
o Carpeaux a jeté l'ancre. » (bis.)
Alexandre Flan.
LS BELLE MADAME PATTE
' La conversation qui va suivre a eu lieu, il y a quelques jours,
pendant un entr'acte, au café de la Comédie, à Cambrai.
Carrbrai (Nord), chef-1. d'arr.; sur l'Escaut. 2i kil. S.-E. de
Douai. 20.S46 hab. Evèché, tribunal de première instance. Forte
citadelle. Cathédrale. Hôtel de ville. Bibliothèque. Toiles renom-
mées. L;nons. Dentelles. Mégisseries. Huiles... Cambrai, dls-je,
contient depuis vingt-cinq ans dans ses murs, des Français l'épou-
vantable écueil, comme s'< crie Boileau, con-ienc qui? mon pauvre
ami Joseph Le Cateau, troisième clerc dé M" Gluàtr^, notaire.
J'étais venu j asser une semaine dans la famille de ce brave Le
Catea-i, lùsioire de troubler les habitudes de plusieurs honnêtes
gens de province.
Ceci vous explique comment je pouvais me trouver, en compa-
gnie de Joseph, il y a quelques jours, aitab'é au café de la Comé-
die, pendant un entr'acie. Nous épuisions la coupe des plaisirs!
Joseuh n'était pas gai. Un chagrin secret semblait le ronger
jusqu'à l'os. En vain je m'efforçais de' le distraire au moyen d'a-
necd 'Le;. Son front restait couvert de nuages.
— Voyons Le Cateau, qu'as-ta? Toi, si joyeux jadis! Q'-el
sombre-mystère me caches-tu? Serais-tu amoureux, par quelque
infernal hasard ?
— Hélas ! soupira Joseph.
— Si j'en crois le lian douloureux que tu pousses, j'ai mis en
plein dans le mille. Tu es en proie à une passion. Monstrueuse,
peut-être? Allons, Le Cateau, soulage-toi. Ouvre-moi ton A aie;
Tiens, voila ma main; tiens, voiià mon cœur.
— Hélas! murmura de nouveau l'infortuné Joseph.
— Qai diable, dans cetie ville aimable comme un pique-nique
de cercueils, a pu l'inspirer des sentiments aussi particuliers? Le
Cateau, ne fais pas le muet. Réponds à celte question, ô mon
ami?
— Eu bien!., reprit à voix basse et en rougissant le pauvre
garçon poussé dans ses avant-derniers retranchements, eb bien!
oui!.. — Oui! j'aime une adorable créature; mais hélas! une
créature de bronzeI... Un ange... de marbre... Une femme en-
fin... de pierre...
— C'est toujours ça Mais je ne vois là-dedans rien de triste.
Les charmes qaï offrent les duretés combinées du b'onze, du mar-
bre et de la pierre sont fort rares. O Le Cateaj ! de quoi te plains-
tu?
— Je ne suis pis payé de retour !
— TarteîfLi c'est impossiblel Toi, un joli garçon; de l'œil,
du mollet, du biceps, vingt-cinq ans... repoussé par une provin-
ciale..»
— Elle Est mariéel... gé'iiit Joseph.
— Raison de plus 1 — Un mari, maïs c'est... comme la soupe
et le bœuf, pour le militaire... Un peu de rôti, de temps en temps,
avec de la salade, ce'a n'est pas à dédaigner... Et quelle est la
dame qui ref .se Y extra que ta pourrais lui offrir, Joseph Le Ca-
teau ?
— Silence!... si l'on nous entendait... Oh! ces Parisien^!...
■Ami, reirit ea s'approchant de mon oreille, l'amoureux transi;
ami , j'aime la belle nndame Patte!... chut! que ce eecret
meute avec toi... promets-le moi?
— La belle madame Patte!...
-*- Oui, 1 ^ pharmacienne de la rue des Fromages 1
— Ah ! j'y suis. Parfaitement Elle est donc toujours char-
mante, cette droguiste?
— Toujours!... Et je l'aime depuis cinq ans!
— Depuis cinq ans!... Tu es repoussé depuis cinq ans? Etrange!
oh! bien étrange!
~- Je ne suis pas repoussé, car... elle ne sait rien encore I
— Ah ça, mais... quelle plaisanterie me contes-tu làî...
— Je vais tout te dire.
— Sois bref; je t'écoute.
— Oui, depuis cinq ans, je me consume pour cette ingrate...
— Dis donc, Le Cateau, si tu supprimais les phrases à effet
hein? Tu sais, c'est un peu démodé...
— Depuis cinq ans, tous les soirs, poursuivit Joseph, tirant un
énorme mouchoir de sa poche volumineuse, depuis cinq aus, je
viens me poster, lorsque la nuit tutélaire tomba du firmament,
au coin de la rue des Fromages. De cet endroit bc-ni, je puis l'aper-
cevoir, la belle madame Patte, assise dans son comptoir, entourée
des attributs de son négoce. Quelquefois, son époux s'installe à
tes côiés. Alors, je souffre cruellement. Mais mon regard ne peut
se détacher de la bien-aimée...
— Et comme ton corps ne peut également se détacher de ton
regard, tu resies cloué à ta place.
— Tu l'as dit. Et.celaestma seule joie! Oh lia regarder! Son
front pur, — elle se coiffe à la russe, la coquette I — son front
ab
se découpe *ur un fond prosaïque de flacons en porceW
H comme voltigeant autour de sa chevelure, 1, ÏÏ"6'
dorées de ces flacons. A la lueur du gaz, excellent S
mysteneu^ent abrégés, et que je sais par cœur.. Tu 2
■ends, cinq ans de regards!... Oh ! ces mas!/. X 0*'
— Si tu les passais?...
-Non, ils brillent à mes yeux et me troublent commeu»,
teL P„.1RES. A droite, près de Sou oreille délica™ t
JBL... POT... TOTR... . à gauc„e . CHI_ ■ »>t
» sa '*«> adorée, je vois encore : guih,.. paS : glos '
— C'est gai.
- Elle est si belle!... Elle travaille toujours rifu
«11.1 Sa petite main couvre de fleurs bHI^Ct ES*
plus. Hélas! cet,e chère petite main sur laquelle' e Z! -"
poser fougueusement mes lèvres, je ne la vois alZ^ *
Un grand boca., honneur de la \!lt£ et^Sj'
fonde sulfate de cuivre, me la dérobe aoelquefus. E0l°"
une espèce de perchoir à oiseaux, aux bâtons d„„uel son ' '
pendus des bandages, des chaînes électriques et taiT
perles pour les enfants, voile aussi cette main si désirée
~ B»n. Mais ne peux-tu, sous un prétexte quelconque ,,*„,,
trer dans la boutique, et glisser dans l'oreille de la dame
-Oh! tu l'oserais?... En bien, j'ai essayé, moi de'fem.
que tu dis... Tous les mois, à bout de patieiLe, je p e„d '
courage à deux mains, je ferme .les yeux, et, tète baissée LT
précipite dans la pharmacie, lorsque le mari est dans son uL
toire. "*JJora-
— Bravo!
- J'entre rouge, en suenr, tremblant des pieds à la wte 1.
égard étmçelant, et, d'un pas rapide, je m'approche du m
ton-. Temble comptoir! Il supporte uno boite en fer bta "s "
Iaquelle est grave un mot terrible: -Zizïphum! Os mot'™
— Et puis ?,,.
-Et puis, hélas! mon air bizarre étonne la belle maH,
Patte... elle sourit... et, - aveu qai m8 torture ! -"rovau?
Sner, a maroug.or, à mon embarras, à mon silence obstiné II '
je vens cherch.rquelque remède qu'on est lien aise de demander
a un hoTîme... calmer
. —Je comprends; vous avez de la garnison ici
-Oui; la belle madame Patte se hâte de s'éclipser, enmejetaat
froidemem ces paroles : - Je vais avertir monsieur Pattel et i
reste, anéanti, les yeux rivés sur le fameux zbupkum de la boit
Et quand le mari me demande, toujours en souriant, ce qu'il, ',
pour mon service, j'articule péniblement, la mort au cœnr--
« Donnez-moi qoatre sous de sizyphum : »
- Et lu remets alors, pauvre Le Cateau, la suite au prochain
numéro. '
- Oui, continua Joseph, et je me sauve, avec mes quatre <0us
de pâte de jujube, béchique, pectorale et stomachique. . Mais cela
ne me calme pas !... Et voilà cinq ans que je meurs d'amonr
pour la belle madame Patte!
Au moment où j'allais consoler mon ami, on sonna, autour du
théâtre, la clochette d'avertissement Nops rentrâmes dans la
salle.
Ernest d'Hervilly.
~-—^APiS\r^-------
LES COMTES DE FÉES
/, Pans un article, selon moi très-sensé, M. Jules Claretie
vient de s'élever contre les mauvais résultats que doivent néces^
sairement amener, dans l'esprit des enfants, les inepties qu'une
coutume routinière leur débite, sous l'étiquette : Contes de Fées.
M. Francis Magnard, envisageant la chose à un autre point de
vue, vient à la rescousse et soutient, lui, que ces contes sont non-
seulement imbéciles, mais encore très souvent immoraux.
Parfaitement justes les opinions de nos deux confrères;
et, s'il s'agît de'brûler une vieillerie inepte qui menace 4e durer
des siècles par le seul mérite d'en avoir déjà vécu plusieurs, je
demande à fournir ma bûche pour cet auto-da-fé doux à mon
cœur.
*** Il est vraiment incroyable que nous ne nous soyons pas en-
core tenu ce raisonnement.
— Les enfants au-dessous de sept ans croient toutee qu'on leur-
apprend. On leur dirait que l^s vers d'Albert Millaud riment, ce
serait pour eux comme si le notaire y avait pdssé. Donc, il est
simple comme bonjour que nous avons tout intérêt à les amuser
avec des choses que nous ne serons pas forcés de leur présenter
deux ans après comme d'affreuses blagues.
^\ C'est una singulière façon de préparer des hommes qui
doivent avoir plus tard un mal de chien pour gagner un kilog de
pain de huit sous, que de leur insinuer jusqu'à l'âge de dix ans
qu'il y a des pays où le coup de baguetts.d'une tireuse de cartes
suffit pour changer en nougat de Montélimar les rochers les plus
aride3 et en limonade gazeuze les lacs les plus salés.
,*„ Pourquoi cette imbécilité subsiste-t-elle et menace-t-elle de
"subsister jusqu'à la fin du monde?
Comme beaucoup d'autres bêtises; parce qu'elle est vieille, et
que nous sommes très indifférents, trop indifférents.
Sitôt que nos bébés épellent, nous allons chez un libraire.
—Donnez-moi donc quelque chose à lire pour mou mou-
tard.
Et le marchand vous allonge tout de suite les contes de Perrault.
Çâ ne fait pas un pli; c'est cliché.
*4 Certainement, ces rengaines devraient, depuis longtemps»
être flinquées aa musée de Cluny.
Certainement, elles devraient être remplacées par quelques
recueils de contes ssnsés, amusants et sains.
Certainement ; on trouverait bien, parmi nos écrivains, des
bommes 'qui se tireraient fort bien de ce travail.
Mais... tâchez donc un peu de toucher aux contes de Perraiw
"""^ x, librairie
SJ „ pourio»'
c «àtwperr
LETTRî
Si, étooiTant ton foui
„;d,po»pfe,waf F
comMie, ta te serais crue ■
..ird'oned» cm rf présent
foisle&Grands-Rbans d* pJ
La Kilsson chaulait i/l«?'
Ujavaitli le monde e;
tious: le detni,te qaart, le
cèmis. A?entsde change,
Li KiliiM a été jusqu'au
abombaraésae bouquets.
ateroebé de sa main writi
an loigfleldeladira'Mi"*
plaisir dans ce tôle, que je
on otnné : jnge si j'ai été
jeu.
Hier, le Grand-Prêt a été
déballage de centaures et c
Figaro ; les hommes portai
haut comme un souffla et
ou de faisan. Il ne leur m
chœur du/rflîc/tfitj : — C
P... avait une robe à six
-toutChanti'ly...
Mais elle ne les avait pas
Le roi des Belges est ici
thiènepa'eillemeot. On a
personne l'exécution de soi
le grues anglaises s'est au
Nos oies françaises s'en dé
nières déjeunait l'autre mal
todaii à râopar d'elle
- En bien, garçon, j'ai
te garçon crie:
- Servez les côtelettes i
-Insolent! fait ladéje
tache te fa AfafaMfal!
H fautbien que je terrain
MadamideP... etsonn
- Sur quel numéro mel
-Sut celui de t,ni„
me pose deux louis
«ur sourit,
numéro sort.
-Hiinlfti, Mi
avais été
/rancj|
fions!.;8"* lots de j
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'«prise d. ir'»1''»; à la
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L'ECLIPSE
PRÏME DE L'ÉCLIPSÉ
s&K
la SJmroAtte, — ainsi que son nom l'indique, —est un
charmante petite pendule à cadran de porcelaine historié, mar-
chant trente six heures sans être remontée.
Cette petite pièce sort des ate-
liers de M. E. Beignet, 96, r^e
Montmartre, horloger de la ville
_0 Paris, qui a obtenu l'une des
premières récompenses à l'itxpo-
silion universelle de 1867 et à
l'Expos'tion internationale du
Havre en 18G8.
LA MIGNONKETTE se suspend
comme une montre dont elle a la
légèreté et l'élégance. Elle en
possède aussi la régularité et l'a-
ménagement intérieur; elle en a
les rouages en cuivre, les pignons
en acier, l'échappement à an-
cre, etc., etc. Tout cela aussi soi-
gné , aussi complet, aussi fini.
Elle fonctionne donc d'une façon
non moins satisfaisante qu'une
bonne montre suisse et se règle à peine à quelques minutes de
différence par mois.
L'Eclipsé donne en prime, aux conditions suivantes
petit meuble d'une utilité incontestable et d'un goût
évident :
ce gentil
arti.-tique
Pabis, avec l'abonnement d'un an. . . .
Département. — te prime frise au bureau.
— la prime envoyée franco.
15 fr.
10
17
AVIS IMPORTANT — Tat*t rêa^onne^nesU,
on thanaement a'atlnents 4toil êls-e •"evom
panne le l'une «-* tternièree bamtlrs fa
Jounnl i miauler 5» centimes jMWf
cftattffements de «*o»tfcs2é.
tes
LE GBOOPE OE CARPEAUX
air : de Marianne.
A l'Opéra, parmi les gre ç*w
Qu'on vient naguère d'installer,
fee trouvent de splend&des croupes
Qu'au soleil on voit onduler.
Un Apollon
Sans pantalon
Conduit ce pas... qui mène au violon,
Quatre .beautés
A ses côtés x
Se pâment d'aise en leurs folies galles;
Sans Yvatcrpoofi et sans ëcharpes,
Ces dam's brav'm les municipaux;
On ditd'ell's : c'est 1' group' de Carpeaux,
Parc' qa'riFa *-'n- ^ s?-";*-s d' car;e?. (Msj
II
Je suis loin de blâmer cette œuvre :
bile du zinc, elle a du chic ;
Un aniste est-il un manœuvre?
JNon, son vrai jnge est le public.
Monde calant,
Prôch.aru le farci,
Auprès d'un marbre uniforme et blafard,
En plein jour, quand
Du gai cancan
L'art met-à nu le torsn provoquant,
De quelque isain te, Agnès ou Thècle,
Vous évoquez le bloc pieux
Kt vos muses-baissent les yeux,..
Carpeaux est de son siècle. (Bis)
111
Faire vrai, c'est le pont-aux-ânes;
Faire beau n'est pas si fréquent.
Quoi ! vous avez dr-s courtisanes
lit des pinceuses de cancan,
Et des crevés
Mal élevés
Et des agent* de change décavés,
Et .nés ponteurs
Et des sauteurs,
Des gens qui vont voir manger des dompteurs,
Et vousvoulez que l'art s'inspire
Des grands-principes éternels ?
Allons, messieurs les solennels,
"Venez danser et rire. (bis).
IV
Les vieux Grecs étaient moins chipies,
Ces fiers devanciers de l'art vrai!
. Et nos Rigolboebes impies
Né sont pas un moderne essai ;
Quand de Bacchus,
■ ■ Selon les us,
Le peuple ancien fêtait dens un chorus
L'ébriété,
A ■-son-côté-
Le.thyrse en main tournoyait la beauté...
La bacchante, au Louvre, provoque
Vos bravos en montrant son rein;
Sagii-il d'un contemporain?
Fi donc! Carpeaux vous choque, (bis.)
V
A cette création mâle
Comment donner une leçon?
Draper les femmes duns un châle,
Ou mettre à l'homme un caleçon?
Non-pas, sans bruit3
Pendant la nuit
Dans la clôture un toqué s'introduit ;
Etait-ce un fou?
Un rival? ou.
Gagnant ainsi son pain, un sans-le-sou ?
Bref! à cette œuvre large et sûre,
A ces hrinchrs aux belles peaux.
Pour la morale et son repus! —
Il jette une souillure (bis.)
VI
Des malins ont dit —■ bell' malice ! —
Je cite le mot qu'ils ont eu :
« Il fallait, pour pui.ir le vice,
» L'encre de ia p' tite vertu. »
Pardonnons-leur,
Car la vapeur,
Hier, eût raison d'une telle noirceur,
Comme, en chansons,
Nous finissons
Par une pointu et non par des leçons,
Disons à lVnvie, affreux chancre :
« Malgré jaloux et détracteurs,
» Dans l'Océan des grands sculpteurs,
o Carpeaux a jeté l'ancre. » (bis.)
Alexandre Flan.
LS BELLE MADAME PATTE
' La conversation qui va suivre a eu lieu, il y a quelques jours,
pendant un entr'acte, au café de la Comédie, à Cambrai.
Carrbrai (Nord), chef-1. d'arr.; sur l'Escaut. 2i kil. S.-E. de
Douai. 20.S46 hab. Evèché, tribunal de première instance. Forte
citadelle. Cathédrale. Hôtel de ville. Bibliothèque. Toiles renom-
mées. L;nons. Dentelles. Mégisseries. Huiles... Cambrai, dls-je,
contient depuis vingt-cinq ans dans ses murs, des Français l'épou-
vantable écueil, comme s'< crie Boileau, con-ienc qui? mon pauvre
ami Joseph Le Cateau, troisième clerc dé M" Gluàtr^, notaire.
J'étais venu j asser une semaine dans la famille de ce brave Le
Catea-i, lùsioire de troubler les habitudes de plusieurs honnêtes
gens de province.
Ceci vous explique comment je pouvais me trouver, en compa-
gnie de Joseph, il y a quelques jours, aitab'é au café de la Comé-
die, pendant un entr'acie. Nous épuisions la coupe des plaisirs!
Joseuh n'était pas gai. Un chagrin secret semblait le ronger
jusqu'à l'os. En vain je m'efforçais de' le distraire au moyen d'a-
necd 'Le;. Son front restait couvert de nuages.
— Voyons Le Cateau, qu'as-ta? Toi, si joyeux jadis! Q'-el
sombre-mystère me caches-tu? Serais-tu amoureux, par quelque
infernal hasard ?
— Hélas ! soupira Joseph.
— Si j'en crois le lian douloureux que tu pousses, j'ai mis en
plein dans le mille. Tu es en proie à une passion. Monstrueuse,
peut-être? Allons, Le Cateau, soulage-toi. Ouvre-moi ton A aie;
Tiens, voila ma main; tiens, voiià mon cœur.
— Hélas! murmura de nouveau l'infortuné Joseph.
— Qai diable, dans cetie ville aimable comme un pique-nique
de cercueils, a pu l'inspirer des sentiments aussi particuliers? Le
Cateau, ne fais pas le muet. Réponds à celte question, ô mon
ami?
— Eu bien!., reprit à voix basse et en rougissant le pauvre
garçon poussé dans ses avant-derniers retranchements, eb bien!
oui!.. — Oui! j'aime une adorable créature; mais hélas! une
créature de bronzeI... Un ange... de marbre... Une femme en-
fin... de pierre...
— C'est toujours ça Mais je ne vois là-dedans rien de triste.
Les charmes qaï offrent les duretés combinées du b'onze, du mar-
bre et de la pierre sont fort rares. O Le Cateaj ! de quoi te plains-
tu?
— Je ne suis pis payé de retour !
— TarteîfLi c'est impossiblel Toi, un joli garçon; de l'œil,
du mollet, du biceps, vingt-cinq ans... repoussé par une provin-
ciale..»
— Elle Est mariéel... gé'iiit Joseph.
— Raison de plus 1 — Un mari, maïs c'est... comme la soupe
et le bœuf, pour le militaire... Un peu de rôti, de temps en temps,
avec de la salade, ce'a n'est pas à dédaigner... Et quelle est la
dame qui ref .se Y extra que ta pourrais lui offrir, Joseph Le Ca-
teau ?
— Silence!... si l'on nous entendait... Oh! ces Parisien^!...
■Ami, reirit ea s'approchant de mon oreille, l'amoureux transi;
ami , j'aime la belle nndame Patte!... chut! que ce eecret
meute avec toi... promets-le moi?
— La belle madame Patte!...
-*- Oui, 1 ^ pharmacienne de la rue des Fromages 1
— Ah ! j'y suis. Parfaitement Elle est donc toujours char-
mante, cette droguiste?
— Toujours!... Et je l'aime depuis cinq ans!
— Depuis cinq ans!... Tu es repoussé depuis cinq ans? Etrange!
oh! bien étrange!
~- Je ne suis pas repoussé, car... elle ne sait rien encore I
— Ah ça, mais... quelle plaisanterie me contes-tu làî...
— Je vais tout te dire.
— Sois bref; je t'écoute.
— Oui, depuis cinq ans, je me consume pour cette ingrate...
— Dis donc, Le Cateau, si tu supprimais les phrases à effet
hein? Tu sais, c'est un peu démodé...
— Depuis cinq ans, tous les soirs, poursuivit Joseph, tirant un
énorme mouchoir de sa poche volumineuse, depuis cinq aus, je
viens me poster, lorsque la nuit tutélaire tomba du firmament,
au coin de la rue des Fromages. De cet endroit bc-ni, je puis l'aper-
cevoir, la belle madame Patte, assise dans son comptoir, entourée
des attributs de son négoce. Quelquefois, son époux s'installe à
tes côiés. Alors, je souffre cruellement. Mais mon regard ne peut
se détacher de la bien-aimée...
— Et comme ton corps ne peut également se détacher de ton
regard, tu resies cloué à ta place.
— Tu l'as dit. Et.celaestma seule joie! Oh lia regarder! Son
front pur, — elle se coiffe à la russe, la coquette I — son front
ab
se découpe *ur un fond prosaïque de flacons en porceW
H comme voltigeant autour de sa chevelure, 1, ÏÏ"6'
dorées de ces flacons. A la lueur du gaz, excellent S
mysteneu^ent abrégés, et que je sais par cœur.. Tu 2
■ends, cinq ans de regards!... Oh ! ces mas!/. X 0*'
— Si tu les passais?...
-Non, ils brillent à mes yeux et me troublent commeu»,
teL P„.1RES. A droite, près de Sou oreille délica™ t
JBL... POT... TOTR... . à gauc„e . CHI_ ■ »>t
» sa '*«> adorée, je vois encore : guih,.. paS : glos '
— C'est gai.
- Elle est si belle!... Elle travaille toujours rifu
«11.1 Sa petite main couvre de fleurs bHI^Ct ES*
plus. Hélas! cet,e chère petite main sur laquelle' e Z! -"
poser fougueusement mes lèvres, je ne la vois alZ^ *
Un grand boca., honneur de la \!lt£ et^Sj'
fonde sulfate de cuivre, me la dérobe aoelquefus. E0l°"
une espèce de perchoir à oiseaux, aux bâtons d„„uel son ' '
pendus des bandages, des chaînes électriques et taiT
perles pour les enfants, voile aussi cette main si désirée
~ B»n. Mais ne peux-tu, sous un prétexte quelconque ,,*„,,
trer dans la boutique, et glisser dans l'oreille de la dame
-Oh! tu l'oserais?... En bien, j'ai essayé, moi de'fem.
que tu dis... Tous les mois, à bout de patieiLe, je p e„d '
courage à deux mains, je ferme .les yeux, et, tète baissée LT
précipite dans la pharmacie, lorsque le mari est dans son uL
toire. "*JJora-
— Bravo!
- J'entre rouge, en suenr, tremblant des pieds à la wte 1.
égard étmçelant, et, d'un pas rapide, je m'approche du m
ton-. Temble comptoir! Il supporte uno boite en fer bta "s "
Iaquelle est grave un mot terrible: -Zizïphum! Os mot'™
— Et puis ?,,.
-Et puis, hélas! mon air bizarre étonne la belle maH,
Patte... elle sourit... et, - aveu qai m8 torture ! -"rovau?
Sner, a maroug.or, à mon embarras, à mon silence obstiné II '
je vens cherch.rquelque remède qu'on est lien aise de demander
a un hoTîme... calmer
. —Je comprends; vous avez de la garnison ici
-Oui; la belle madame Patte se hâte de s'éclipser, enmejetaat
froidemem ces paroles : - Je vais avertir monsieur Pattel et i
reste, anéanti, les yeux rivés sur le fameux zbupkum de la boit
Et quand le mari me demande, toujours en souriant, ce qu'il, ',
pour mon service, j'articule péniblement, la mort au cœnr--
« Donnez-moi qoatre sous de sizyphum : »
- Et lu remets alors, pauvre Le Cateau, la suite au prochain
numéro. '
- Oui, continua Joseph, et je me sauve, avec mes quatre <0us
de pâte de jujube, béchique, pectorale et stomachique. . Mais cela
ne me calme pas !... Et voilà cinq ans que je meurs d'amonr
pour la belle madame Patte!
Au moment où j'allais consoler mon ami, on sonna, autour du
théâtre, la clochette d'avertissement Nops rentrâmes dans la
salle.
Ernest d'Hervilly.
~-—^APiS\r^-------
LES COMTES DE FÉES
/, Pans un article, selon moi très-sensé, M. Jules Claretie
vient de s'élever contre les mauvais résultats que doivent néces^
sairement amener, dans l'esprit des enfants, les inepties qu'une
coutume routinière leur débite, sous l'étiquette : Contes de Fées.
M. Francis Magnard, envisageant la chose à un autre point de
vue, vient à la rescousse et soutient, lui, que ces contes sont non-
seulement imbéciles, mais encore très souvent immoraux.
Parfaitement justes les opinions de nos deux confrères;
et, s'il s'agît de'brûler une vieillerie inepte qui menace 4e durer
des siècles par le seul mérite d'en avoir déjà vécu plusieurs, je
demande à fournir ma bûche pour cet auto-da-fé doux à mon
cœur.
*** Il est vraiment incroyable que nous ne nous soyons pas en-
core tenu ce raisonnement.
— Les enfants au-dessous de sept ans croient toutee qu'on leur-
apprend. On leur dirait que l^s vers d'Albert Millaud riment, ce
serait pour eux comme si le notaire y avait pdssé. Donc, il est
simple comme bonjour que nous avons tout intérêt à les amuser
avec des choses que nous ne serons pas forcés de leur présenter
deux ans après comme d'affreuses blagues.
^\ C'est una singulière façon de préparer des hommes qui
doivent avoir plus tard un mal de chien pour gagner un kilog de
pain de huit sous, que de leur insinuer jusqu'à l'âge de dix ans
qu'il y a des pays où le coup de baguetts.d'une tireuse de cartes
suffit pour changer en nougat de Montélimar les rochers les plus
aride3 et en limonade gazeuze les lacs les plus salés.
,*„ Pourquoi cette imbécilité subsiste-t-elle et menace-t-elle de
"subsister jusqu'à la fin du monde?
Comme beaucoup d'autres bêtises; parce qu'elle est vieille, et
que nous sommes très indifférents, trop indifférents.
Sitôt que nos bébés épellent, nous allons chez un libraire.
—Donnez-moi donc quelque chose à lire pour mou mou-
tard.
Et le marchand vous allonge tout de suite les contes de Perrault.
Çâ ne fait pas un pli; c'est cliché.
*4 Certainement, ces rengaines devraient, depuis longtemps»
être flinquées aa musée de Cluny.
Certainement, elles devraient être remplacées par quelques
recueils de contes ssnsés, amusants et sains.
Certainement ; on trouverait bien, parmi nos écrivains, des
bommes 'qui se tireraient fort bien de ce travail.
Mais... tâchez donc un peu de toucher aux contes de Perraiw
"""^ x, librairie
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La Kilsson chaulait i/l«?'
Ujavaitli le monde e;
tious: le detni,te qaart, le
cèmis. A?entsde change,
Li KiliiM a été jusqu'au
abombaraésae bouquets.
ateroebé de sa main writi
an loigfleldeladira'Mi"*
plaisir dans ce tôle, que je
on otnné : jnge si j'ai été
jeu.
Hier, le Grand-Prêt a été
déballage de centaures et c
Figaro ; les hommes portai
haut comme un souffla et
ou de faisan. Il ne leur m
chœur du/rflîc/tfitj : — C
P... avait une robe à six
-toutChanti'ly...
Mais elle ne les avait pas
Le roi des Belges est ici
thiènepa'eillemeot. On a
personne l'exécution de soi
le grues anglaises s'est au
Nos oies françaises s'en dé
nières déjeunait l'autre mal
todaii à râopar d'elle
- En bien, garçon, j'ai
te garçon crie:
- Servez les côtelettes i
-Insolent! fait ladéje
tache te fa AfafaMfal!
H fautbien que je terrain
MadamideP... etsonn
- Sur quel numéro mel
-Sut celui de t,ni„
me pose deux louis
«ur sourit,
numéro sort.
-Hiinlfti, Mi
avais été
/rancj|
fions!.;8"* lots de j
HdéV
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