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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0216

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L'ÉCLIPSÉ.

PRIMES DE L'ÉCLIPSÉ.

Toute personne qui enverra directement en mandat ou en tim-
bres-poste au Directeur du journal, 16, rue du Croissant, à Paris,
le montant d'un abonnement d'uN an à I'Écupse, jouira des
primes ci-dessous, aux conditions suivantes:
PREMIÈRE PRIME.

60 Charges d'Ahdïié Gill:

L'abonnement d'un an pour Paris, avec cette prime. 8 50

Pour les départements...........10 »

DEUXIÈME PRIME.

Une charmante pendule, dite Mignonnette, à cadran de porce-
laine historié, fonctionnant d'une façon non moins satisfaisante
qu'une bonne montre suisse, et se réglant à peine à quelques
minutes par mois.

Paris, avec l'abonnement d'un an....... . 15 »

Départements. — La prime prise au bureau. . . 16 »
Id. La prime envoyée franco. ... 17 d

Tous nos abonnés peuvent jouir de ces primes, déduction faite
du prix de l'abonnement déjà payé.

LE SERMENT DE L'OBÉLISQUE

SUR LE LEVIER-SCEPTRE DU PEUPLE

Le serment à levier du pompeux obélisque
Eclipse le serment du jeu de paume en bisques 1
Le présent qui fulmine et lait tout retentir,
Jure sur le passé de sauver l'avenir!?!

Gagne,
Avocat citoyen du peuple universel.

L'HYDRE DE L'AN—ARCHI—GAGNE

L'Hydre de l'anarchigàgne est terrassée.

Enfin I

En voilà bien pour quinze jours de tranquillité absolue. Respi-
rons.

Il n'était que temps.

Déjà, ses mille alexandrins dardés sur nous; l'hydre de l'anar-
chigàgne semblait maîtresse de la situation.

L'Obélisque lui-même était du complot.

Mais la Providence veillait.

Et comme dit le poëte:

A la garde du monolithe

On avait mis des corps d'élite.

Le fils du désert n'a pas bougé I

Merci, mon Dieul

L'archi-effort de l'archi-îeuier, grâce aux archi-précautions de
l'archi-vigilance de l'arc hi-auto ri té, a été archi-paralysé.

Un archï-frein a été mis aux archi-déclamations de l'anarchi-
gàgne.

L'archi-société est archi-sauvée.

Que voulait l'anarchigàgne? Nous sucer le sang et la moelle j
c'est archi-évident.

En effet, la société n'aurait pu entendre réciter douze poë'méH»
chacun de seize milie vers, sans être ébranlée jusque dans ses fon-
dements les plus secrets.

Le but de l'anarchigàgne était donc de bouleverser le monde.

Mais les mesures de sûreté avaient été prises avec un génie
effrayant.

Et l'Hydre a reçu le coup du lapin, un fameux lapin 1 Ça n'a pas
duré cinq minutes.

C'est merveilleux, vraiment.

Inutile d'ajouter que l'Obélisque est rentré sur-le-champ dans
le bon chemin. Quelques hiérogtipbes rebelles ont fait leur sou-
mission une heure après.

On ne saurait trop prodiguer de louanges aux auteurs de ce
brillant fait-d'armes littéraire.

L'ordre règne ser le Pinde.

Enfin, hâtons-nous de dire, l'bydre de l'anarchigàgne a été re-
lâchée — comme si elle avait mangé des pruneaux — quelques
instants après son extinction.

La clémence après la victoire. C'est ce que Ton peut appeler
faire grand.

Bravol archi-bravo!

Le Cousin Jacques.

PETITES FUSÉES

Il paraît que les Russes viennent d'inventer un canon-revolver
qui tire cinquante coups à la minute.
Espérons qu'on trouvera moyen de lui faire faire les cent coups.

= X -

On dit, dans un certain monde, que le gouvernement est ma-
lade.

Moi qui lis régulièrement tous les journaux, je sais ce qu'il a.
Il a le mal du Pays (Journal de l'Empire).

Une dame Michel, demeurant à Levallois, a été avertie par les
grognements de son chat, de la présence d'un voleur caché sous
son lit.

Comme ça prouve bien que tout change. L'ancienne mère Mi-
chel perdait son chat ; celle-ci trouve plus adroit de se faire sau'
ver par lui.

On parle de la grève des élèves en pharmacie. Diable! en Voîlà
qn'on pourra difficilement remplacer par un pensionnat d'orphe-
lines.

11 y a des médicaments qu'on ne peut raisonnablement pas faire
eervir par des dames.

Quelques réflexions lunatiques en passant :

•vw* Si j'avais le malheur d'être cul-da-jatte, je rechercherais
les fortes émotions, puisqu'on prétend que la peur donne des
jambes.

•*-" Si j'étais propriétaire d'obligations de la ville de Paris, je
sais bien ce que je ferais pour gagner quelque chose îe jour du ti-
rage.

J'irais me promener dans l'avenue d&jjtlau.

™~I1 y a un proverbe qui dit : La.'chaire est faible. J'y ai ce-
pendant vu monter plus d'une fois des moines démesurément gras
et je ne l'ai jamais entendu craquer.

■ww C'est une chose grave* en tempe de guerre, de donner un
mot d'ordre à des soldats; aussi doit-on s'abstenir de choisir :
paille, foin, chardon, etc., etc.

On a vu des conscrits manger le mot d'ordre.

Un brave homme achète une poularde, en passant au Mans.

— Elle ne se gâtera pas d'ici à Paris î demande-t-il à la mar-
chande.

— Il n'y a pas de danger, monsieur; du reste, je vais vous l'en-
velopper dans un numéro de la Patrie : c'est un journal conser-
vateur.

Depuis quelques jours, le public est de nouveau autorisé à
monter sur la colonne Vendôme, k la bonne heure! c'est une
facilité de plus offerte aux gens qui ont envie de se suicider en
piquant une tête dans l'espace.

Les cléricaux avaient les tours Notje-Dame; les démocrates,
la colonne de la Bastille ; les soldats, l'Arc-de-Triomphe de l'E-
toile; les bonapartistes ont maintenant la colonne Vendôme.

Si jamais M. Belmontet est las de la vie, il sait où aller.

On peut penser ce qu'on voudra de'Troppmann, mais sa con-
duite au champ Langlois prouve qu'il n'est pas paresseux.
C'est un piocheur.

Vabontrain.

Nos lecteurs se rappellent le grand succès qu'ont eu, l'an der-
nier, les Contes d'un buveur de bière, ces charmants récits que
ftainte-Beuve, qui ne prodiguait point ses éloges, n'a pas craint
de qualifier d'excellents et admirables.

Notre ami Charles Deulin en publie, en ce moment, une 2e série
dans le Journal de Paris et la Patrie. Il a bien voulu nous réser-
ver la primeur d'un d'entre eux, le plus court et peut-être le plus
curieux.

C'est la version flamande, la première en date, du Chevalier au
Cygne, une saga du septième siècle, qui fut en France, au dou-
zième, l'objet d'an longpoëme, et qui de là passa en Allemagne,
où, de nos jours, elle a fourni à Wagner le sujet du Lohengrin.

Il va sans dire que, tout en lui conservant son caractère,
M. Deulin lui a donné, comme à ses autres contes, ce que Sainte*
Beuve a appelé le coup de pouce de l'artiste.

LE CHEVALIER AU CYGNE

Au temps jadis, il y avait au château de Valenciennes, autre-
ment dit du Val aux Cygnes, une jeune princesse qui se nom-
mait Béatrix, et qui était l'unique héritière du royaume de Lille-
fort.

Or le malheur avait voulu qu'un monarque voisin usurpât les
Etats de Lillefort, après avoir égorgé le roi, la reine et leurs en-
fants. Echappée seule au massacre, Béatrix avait été recueillie
par son oncle, le châtelain de Valenciennes.

Malgré son nom de doux augure, la princesse n'était pas heu-
reuse. Toujours elle pensait à son royaume perdu.

«Ah! disait-elle souvent, li quelqu'un pouvait me rendre ma
couronne quel qu'il lût et d'où qu'il vînt, je l'épouserais sans
même lui demander son nom! »

Dieu sait pourtant si Béatrix était curieuse I

Lille alla un jour jusqu'à consulter une vieille sorcière, et celle-
ci lui prédit qu'elle serait rétablie sur son trône par un cyfne.

Béatrix ne comprit pas bien comment cela se pourrait faire.
Depuis lors, néanmoins, accoudée à la fenêtre de sa chambre,
elle promenait sans cesse un regard avide sur la vallée toute
couverte d'eau, et, lorsqu'elle voyait s'abattre au loin dans les ro-
seaux un grand oiseau blanc, elle murmurait la vieille chanson
qu'on chante encore dans la Flandre flamingante :

Zibane, zwqne, viitte pîek..t
Cygne, cygne, beau cygne blanc*
Quand donc passeras-tu l'étang?
— Demain, sur le coup de midi,
Quand le gazon aura verdi...

Hélas 1 la journée passait, le lendemain venait, midi sonnait et
la jeune princesse attendait toujours I„.

Une nuit aux premières blancheurs du matin, elle rêva que le
cyne attendu s'approchait des murs du château, qu'il se cbanT
aeait soudain en un beau chevalier, et qu'il lui adressait ainsi la
parole :

a Si je vous rendais, ô la belle des belles, le trône de Lillefort,
cohsentiriez-vous à m'épouser?

__j>y consentirais, répondit Béatrix, qui, en ce moment, pen-
sait moins à son trône qu'à l'aimable chevalier qui venait le lui
offrir.

— Et auriez-vous le courage de ne jamais vous enquérir de
mon pays et de ma naissance T

— J'aurais ce courage, répondit la jeune fille.
Le chevalier disparut, et Béatrix fut réveillée tout à coup>,.par

les sons lointains du cor. Elle sauta à bas de son lit, courut
demi-vôtue à la fenêtre, et quelle ne fut pas sa surprise de voir,
du côté où se levait le soleil, voguer vers le château six beaux
cygnes ayant au 'cou un collier d'or !

Ils entouraient d'un air de respect un cygne plus grand qui
traînait une nacelle. Dans la nacelle se tenait debout un hardi
jeune homme, à la taille svelte, aux formes élégantes, en tout
pareil à celui qu'elle venait de voir en rêve. ■

Il avait une épée d'or à la main, un cor de chasse aux épaules
et au poignet un bracelet précieux. Devant lui était son bouclier
rouge à l'écu d'argent, sur lequel se croisaient huit sceptres de
rois attachés entre eux par une émeraude.

« Que souhaitez-vous, beau chevalier? lui cria Béatrix.

— Votre bonheur, reine de beauté, et je viens vous rendre un
trône.

— Qui ètes-vous, beau chevalier, pour - tenter-^pareibe aven-
ture?

— On me nomme Hélias, le chevalier au Cygne.

— D'où venez-vous et quelle est votre origine? ajouta la cu-
rieuse, oubliant déjà sa promesse.

— Celui qui m'envoie, répondit l'inconnu d'une voix grave, m'a
défendu de vous la dire, et si je prends en main votre cause,
c'est à la condition que vous ne me le demanderez jamais. Accep-
tez-vous cette condition?

— J'accepte, répondit vivement la jeune fille, »

Elle acheva de s'habiller et s'en fut réveiller son oncle, qui
donna l'ordre de baisser le pont, de lever la herse et d'ouvrir
toutes grandes les portes du château. Lui-même, voyant l'air
noble de l'étranger, alla à sa rencontre et lui fit le plus gracieux
accueil.

Celui-ci, ayant pris terre avec ses cygnes, leur ôta leurs col-
liers d'or, et ils se transformèrent soudain en six chevaliers aux
blanches armures. Seul, le cygne qui traînait la nacelle s'en re-
tourna au pays d'où il était venu.

Partout où on le rencontrait, l'air paraissait plus pur, le ciel
plus bleu, la terre plus verte et plus riante, et c'est pourquoi on
disait communément que le chevalier au cygne venait du paradis
terrestre.

Cette parfaite félicité dura sept ans, pendant lesquels Béatrix
eut trois enfants : une fille et deux garçons.

Un matin, en allant à la messe, Béatrix ouït deux palefreniers
qui se querellaient dans l'écurie. L'un d'eux disait à l'autre, qui
était étranger au pays : « Tais-toi, fils de rien ! Tu es comme le
roi Hélias : on ne sait ni d'où, ni de qui tu viens I »

La jeune reine emporta ces paroles dans sa mémoire, et son
bonheur en fut troublé. « Il est bien vrai, se*dit-elle, qu' Hélias
est le plus beau, le plus brave et le meilleur des chevaliers. Nul
époux n'est mieux fait pour rendre sa femme heureuse, mais cet
homme à raison : on ne sait d'où il vient, et c'est grand* honte
pour sa femme et ses enfants, s

Cette idée la tourmenta tellement qu'un soir, la veille d'un
tournoi, elle hasarda de murmurer à l'oreille de son mari :

« Encore un triomphe [pour mon beau chevalier 1 mais les ju-
ges du camp seront bien embarrassés, quand il faudra proclamer
les noms et titres du vainqueur.

— Si je suis vainqueur, répondit-il, les juges du camp procla-
meront Hélias, roi de Lillefort. Ce nom et ce titre leur suffiront.
Entendez-vous ces cris? ce sont les cris de mes cygnes qui pas-
sent là-haut et qui m'appellent. Encore une question pareille, ô
ma bien-aîmée, et je serai obligé de les suivre 1 »

Charles Deulin.

(La fin au prochain numéro.)

CONCURRENCE DÉLOYALE.

Depuis plusieurs jours, on remarque à l'étalage des libraires, à
la vitr« des kiosques, partout enfin sur cette voie publique qu'on
nous interdit si souvent, — on remarque, dis-je, un... dessin qui
a la prétention de représenter la Manifestation ratée du vingt-six
octodue.

Les passants s'arrêtent devant et haussent les épaules. D'au-
cuns l'achètent. Le3 sergents de ville le considèrent d'un air af-
fectueusement paternel et lui sourient avec bonté.

Dès l'abord, on devine une production belge...

Comme idée, comme exécution, c'est lourd, grossier et trivial...

Point de finesse, de légèreté, d'esprit dans le trait. Crayon va-
gue et brutal à la fois. L'enfance du métier : Je ne dis pas de
l'art] '

En France, nous avons la chiquenaude..*

Là-bas, on a le coup de poing...

Le coup de poing... à distance I

Aujourd'hui, le coup de poing est autorisé. La Belgique as-
somme avec G. D. G-. Sans cette autorisation, sans cette garantie,
verrions-nous se prélasser sur nos boulevards ces caricatures où
figure la charge du chef de l'État? Lee verrions-nous se débiter
tranquillement à un chiffre raisonnable d'exemplaires, quand le
Charivari lui-même,— un journal politique, qui paye le timbre,
qui a versé un cautionnement,— ne saurait mettre en vente un
numéro qui indiquerait, en les exagérant,'un nez illustre ou une
moustache auguste? Les verrions-nous jouir de la lumière, du
pavé de la liberté, de la licence, alors qu'on nous défend la rue,
à nous autres de l'Éclipsé, sitôt que l'on soupçonne le masque de
Veuillot derrière les trous d'une écumoire, et que dans un melon
innoffensifon subodore M... Chose?

Ah! voilà: le coup de poing est dirigé contre les hommes de
l'Opposition.

Ceci sans doute lui crée des droits à l'indulgence, aux Byfflp^
thies et à la protection de l'Administration*

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