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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0248

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L'ECLIPSE.

PRIMES DE L'ECLIPSE.

Toute personne qui enverra directeynent en mandat ou en tim-
bres-poste, au Directeur du journal, 16, rue du Croissant, à Pans,
le montant d'un abonnement d'UN an à IEclipse, jouira des
primes ci-dessous, aux conditions suivantes:

PREMIÈRE PRIME.

Une charmante pendule, dite Hignonnette, à cadran de porce-
laine Mstorié, fonctionnant d'une façon non moins satisfaisante
qu'une bonne montre suisse, et se réglant à peine à quelques
minutes par mois.

Cette petite pièce sort des ateliers de M. E. Beignet, 96, rue
Montmartre, horloger de la ville de Paris.

Paris, avec l'abonnement d'un an.......15 »

Départements. — La prime prise au bureau. . . 16 »
Id. La prime envoyée franco. ... 17 î

Mme"

DEUXIEME PRIME.

Une superbe Lanterne magique, dite Lampascope, accompagnée
de douze verres fournissant 48 sujets, reproduits, d'après les
charges de Gill, les plus célèbres.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime.......... 12 fr.

Pour les départements, la prime prise au bureau...... 13 fr.

*ï » La prime expédiée franco...... 16 fr.

TROISIÈME PRIME

60 Charges d'André Gill :

^'abonnement d'un an pour Paris, avec cette prime. 8 50

Pour les départements......... . . 10 »

Tous nos abonnés peuvent jouir de ces primes, déduction fait©
du prix de l'abonnement déjà payé.

MONSIEUR GUYOT-MONTPAYROUX.

bon marcheur. Et, s'il le veut, il peut facilement doubler les
j étapes, et rejoindre l'avant-garde et les sapeurs qui caressent un
! peu trop leur belle barbe.

■Allons, M. Guyot-Montpayroux, en avant, arche !

Le Cousin Jacques.

P. S. Mais plus de chansons en patois, ô M. Guyot-Montpay-
roux.

AU CONCILE

Les huit cents ecclésiastiques et M, Veuillot mandés à Rome
pour se réunir en concile et apporter à l'Eglise le secours de
leurs lumières viennent de déclarer daus leur première séance
que le pape était infaillible.

Entre nous, ceue décision ne me surprend pas, et je m'y at-
tendais; mais, ce qui m'éionne, c'est qu'après une semblable dé-
claration, les meiLbres du coticile continuent gravement à siéger
et à discuter les intéiê s de l'Eglise.

Puisqu'ils viennent de décréter l'infaillibilité du pape, puisque
de leur propre aveu, le Saint Père peut émettre les opinions les
plus extravagantes sans crainte de se tromper, pourquoi main-
tenant que leur tâche est accomplie et que la comédie est termi-
née, ne retournent-ils pas dans leurs foyt-rs?

En effet, dèi l'instant que le Saint-Siège est infaillible, je me
demande de quelle utilité peuvent lui être les avis de nos sei-
gneurs les E\êqoes, voire môme les conseils de M. Veuillot.

Mais il appartenait à notre siècle inimitable qui a déjà produit
le Chapeau de paille d'Italie et la Mariée du mardi gras de nous
faire en dutre at-si^ier à ce singulier spectacle.

« Hnif.cents personnages graves et sérieux se réunissent à
» Rome pour trouver la vérité, et commencent tout d'abord par
» déclarer qu'ils doivent être tous du même avis, et qne la dis-
» cusîion doit être bannie de leurs séances. Huit cents patriar-
» ches à cheveux blancs proclament tout haut cette pensée d'un cm-
» batteur : a C'est de l'obéissance passive que jaillit la lumière. >

Pour moi, quand je vois l'Église mander à Rome toutes les il-
lustrations de la chrétienté afin cfe savoir d'elles quelle conduite
elle doit désormais tenir, pour moi, dis-;e, je ne puis m'empècher
de comparer cette même Eglise au seigneur Sganarelie du Ma-
riage forcé.

Sganarelle va trouver le seigneur Géronimo, et, lui promettant
de s'en rapporter entièrement à lui, lui demande s'il doit ou
non se marier. Géronimo, cherchant à l'en dissuader, il lui répond
alors :

- Vous me dir« tout ce que vous voudrez, ça m'est tien égi
» j'ai résolu de me marier et personne ne me fera changer
» d'avis. »

C'était vraiment bien la peine d'assembler un concile pour pa-
rodier Molière.

Georges Petit.

La solitude d'un escalier est bonne pour le cœur d'un timide.
Avant une visite, quel qu'en soit l'objet, c'est dans l'escalier
qu'on cherche et qu'on trouve promptement les mots irrésistibles
qui doivent renverser tous les obstacles.

Dans un cabinet de travail, chez soi, on perdrait du temps,
l'esprit lambinerait. Mais dans un escalier, pas moyen de lanter-
ner. Il faut vaincre ou... s'en aller.

La visite faite, c'est dans l'escalier plus que jamais, qu'on de-
vine, qu'on saisit avec une lucidité singulière, et humiliante le
mot qu'on aurait dû dre, qu'on avait sur la langue, et qu'on n'a
pas lâché!

C'eU dans l'escalier, à dix marchea de la porte fatale que vous
venez de franchir, en laissant derrière vous un parfum d'imbécil
lité, que vous composez ces ripostes impayables, ces phrases ai-
mables ou sévères, ces coups de boutoirs ou ces délicates repar-
ties, qui vous eussent si bien posé dans l'esprit eu dans le cœur
d'autrui.

Tout est lumineux dans un escalier. Les détails embrouillés de
l'affaire où vous pataugiez tout à l'heure, se démêlent soudain.
Vous les apercevez nettement. La date, le nom inutilement cher-
chés vous reviennent subitement.

Quels jolis petits discours on se débite mentalement dans les
escaliers. Comme on est fier, spirituel, fort, noble, grand, su-
blime!... dans un escalier. Quel homme, quelle femme résiste-
rait aux raisons, aux preuves qui naissent dans votre cerveau avec
une abondance effrayante.

Les compliments qu'on s'adresse dans les escaliers consolent
de bien des échecsl

L'escalier, c'est le refugium peccatorum, l'asile réconfortant de
ceux qui se troublent pour un rien, qui balbutient, qui bégaient
devant un auditoire mondain le plus souvent composé d'ignorants
et de pauvres esprits.

Parmi les conseils sans nombre que donnent les escaliers, il
faut citer le suivant :

«— Situ remontais là haut? Situ allais leur dire un peu
maintenant que ton émotion et ta rougeur sont calmées, ce que
tu penses d'eux et de leurs phrases polies et piquantes f »

Conseil qui soulage, qui remet celui qui le reçoit à son niveau
moral. On est prêt à le suivre. On s'élance. Mais l'escalier, tout
à coup, vous murmure :

«—A quoi bon?.,. L'impression est produite. Hercule lui-
même ne pourrait l'enlever. Reste donc tranquille. Le temps se
charge de ta justification. Allons! n'y pense plus. »

Et l'on suit le conseil, avec une docilité merveilleuse.
. O escalier! tes bienfaits sont nombreux, mais plus nombreux
encore sont Jes remercîments que je te dois pour tes paternelles
allocutions. Je te dois aussi quelques succès publics. Quant aux
défaites que tuas enregistrées, personne ne les connait. Tuas gardé
fidèlement mes secrets. Mfrci, escalier!

Ernest b'Hbrvolt.

î0\\r

épier '

a— A moi, d'Auvergne 1

On dirait que la France, depuis quelques mois, a pris la suite
des affaires du chevalier d'Assas.

De tous les côté?, à la Chambre et dans le public, les regards
se tournent avec anxiété vers le pays de Vercingétorix.

La Charabie-pétrée devient la terre-promise.

On semble espérer que la vérité sortira du puits — de Dôme-

Un même cri s'élève de toutes parts,

— A moi d'Auvergne !

Les uns regardent avec amour le prince de la Tour d'Auvergne.

Les autres exigent avec violence la présence de M. Rouher.

Ceux-ci demandent M. du Mirai.

Les familles réclament M. Jules Vallès.

D'aucuns — aux derniers les bons — boivent les paroles —
— saines étalonnantes — de M. Mont;.iayroux.

Le Centre-gauche s'écrie, les larmes aux yeux , en montrant du
couteau de bois le député précité :

— « C'est lui qui est Guyot, bergsr de notre troupeau!
Bref, la rue de Lappeest en rumeur.

Les petits souliers s'a?itent daos la soupe. Ils sont fiers de leur .
origine. Ils sont heureux de tenir de la plache. Cha n'est pas que ,
cha chois chai, le reste de la France, mais cha ne vaut pas l'Au-
vergne.

— Riom triomphe !

En effet, de Dunkerque à Toulon et de Biarritz à Strasbourg,
11 n'y a plus ni hommes ni femmes, il n'y a plus que des Au-
veranats.

Tous les cœurs. — eentre-gauche — hurlent à l'envi.

— A moi, d'Auvergne 1 fouchtra. I

M. Guyot-Montpayroux a répondu— pans accent, voilà qui
est bien éuange ! — à l'appel de ses compatriotes improvisés.

Il a parlé.

L'ancien secrétaire du prince Napoléon, l'ancien secrétaire de
la commission de l'exposition univeise le, a parlé.

Bouillant, alerte, jeune, capable, convaincu, sincère, il a dit
ce qu'il avait sur le cœur.

Sage comme Mahomet, il est allé à la montagne, pareequ'il
s'est rendu compte que, des hauts sommets, un horizon s'ouvrait
devant les yeux plus large et plus noble que celui qu'on entrevoit
dans la plaine.

Il l'a dit avec éloquence et chaleur. Tout le monde a approuvé
ses paroles vives et généreuses.

Du coup, M. Guyot-Monipayroux, a gagné ses épaulettes de co-
lonel dans le parlement. M. Ernest Picard l'a embrassé sur le
champ de bataille.

La vqie est ouverte, maintenant, devant lui.

Le but est loin, peut-être, mais M. Guyot-Montpayroux est

L'ESCALIER PORTE CONSEIL.

— La nuit porte conseil.
Soit. C'est la Sagesse des Nations qui prétend cela .J'admets cette
hypothèse. Elle est, consolante pour les hommes qui se cassent la
tèie toute la journée à.découvrir la cause des choses, et qui ne
trouvent wn, du l.-ver du soleil à la mi&e au lit de cet astre bru -
iant. La nuit leur reste; C'est quelque chose, ils peuvent espérer,
en ceigoaht leur bonnet de coton, de saisir la solution des. pro-
blèmes qui les préoccupent.

Cependant, avouons-le, il n'y a absolument que les gens
affligés d'insomnie qui peuvent bénéficier des avis mystérieuse-
ment, donnés à L'oreille de leuc esprit, par le silence et le calme
de la nuit.

Cac, ceux qui. dorment, — comme des plombs, — selon l'ex-
pression imagée- de la foule, ne reçoivent, j'en suis csrtain, au-
cune espèce de renseignements delà part des ténèbres.

Or, pour la généralité des mortels, lasîés physiquement et mo-
ralement, neuf heures (dix pour la bmne bouche] de profond re-
pos, valent infiniment mieux que n'importe quel conseil.

Dune, en résumé, la nuit, comme avocat, ne meparait pas ren-
dre de bien signalés services à l'humanité.

Les quelques oracles qu'elle expectore sont, eu perdu?, quand
ils s'arjresssnt. aux gens qui ronflant, ou bien deviennent lu ber-
ceau de maladies cérébrales, pour ceux qui, la tête en feu, les
écoutent, étendus sur des draps brûlants.

Je connais quelque, chose qui vient en aide à l'homme avec
bien plus d'efficacité et de force que la nuit.
C'est un escalier..* quelconque.
Oui, Vescalier porte conseil.

Si j'osais dqnner une simple entorse, à ^histoire» je dirais volon-
tieis qu'Archimède a poussé son fameux Eurekà, non pas dans
un bain, mais dans un escalier.
Les s bylles ne sont rien auprès des escaliers.
C'est à un escalier que Panurge aurait dû demander ce qui l'in-
téressait si fort, à, savoir s'il serait rapidement eoeu, ou non.

Je m'explique. Aus^i bien les quelques personnes qui s'intéres-
sent à ma santé intellectuelle , pourraient me. croire devenu fou
subitement.

Après un grand nombre d'expériences personnelles, ouï les ren-
seignements et discours de mes amis, ja suis arrivé à croire fer-
mement que c'est, loin des regards du mouds, et dans les esca-
liers, que l'homme, j'entends le Parisien, développe mieux, et le
plus splendidement, ses facultés spirituelles.

ÉCHOS DE PARTOUT

Certaines petites dame» du quartier Latin sont d'une force colos-
sale sur les langues vivantes ou mortes.

Mademoiselle Cécile, — une grande brune pour laquelle je
maigris depuis six mois, — a entrepris la traduction d'Horace,
ad usum. scholarum.

Elle a traduit ainsi ces mots : Impavidum ferient ruinœ. Hein ?..,
pas vu d'hommes?... fais rien!... ruiné?...

Julîa Baron rencontre BlaDche Frédégonde :

— Tu sais, dit Juha, le petit marquis de Z**" s'est jeté par la
fenêtre.

— Cela ne m'étonne point, il se disait toujours descendre des

croisés.

Voici, d'après un travail presque sérteux, les diverses aigniflca-
tions du trop fameux P. ï<. M., appliquées à nos sommités con-
temporaines (7) :

A Thërésa............,.,....,. Pour La Maigreur

A Ch. Monselet.............. Pour La Mangeaille

A Timothée Trimm........... Pour La Marmite

A Gagne..................,.,. Pour Les Manifestations

A Bad^ille...............•.,, Pour La Mobile

A Cïpoul...................... PotîcLa Moustache

A Oiïsnhach.................. Pour La MusSque

A Albert Millaud___..........Pour La Muse

Au Constitutionnel,.^,........... Pour La Monotonie

A H. de Villeroessant.......... Pour Le Machiavélisme

A Commerson ___;,.,___...... Pour La Malice

A La Gauche...........»..„.. Pour Les Manifestes

A Raspail.................... Pour Les Médicaments

A Rochefort................,., Pour Le Mandat

A Emile Oilivier......... w. .«Pour Le Ministère

A Louis Veuillot..........,..,„ PourLaM... Passez le mot

Dans la Princesse de Trèbizonde, Mlle Chaumont fait florès,
Hyacinthe m'a assuré, sans rire, qu'elle irait droit au but,

Cbaumont

R<'flexion d'un irréconciliable dans la gêne :
Tant qu'on ne pourra pas mettre son propriétaire au clou poai
payer sou terme, je me plaindrai de la société.

trait en ^ M .

ment des

Plairait p

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