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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0009
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L'BCLIPSE.

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■" qw se font ,i„gl.ci
que le jour de l'an e!t
ondront toujours :
mon argent. » Il parail
ctemeut comme de celui

f e' de n'en jamais re-

lodifier comme suit un

gardes. Pourquoi celai
l rose... des baies,

isait un bon bourgeois,

;ouvernement.
ipondit un malin, mais

logique qne lient d'à,
; où sous le titre :

l'on parle '

ffolf

me honnête, femme»
ivaille.

minent va+i"
on ouvrage; son P"
un mouvement, H »B

ationidel'a,^'0'
■rvice à 2a l^we.

— C'est dur; moins dur pourtant que si c'était la Patrie (jour-
nal du soir) qui nous dût son service.

Le gouvernement russe se vante de posséder un canon monstre
qui lance un projectile de 550 kilogrammes.

C'est logique. La grande préoccupation des tyrans est le perfec-
tionnement des instruments de tir.

Pour qu'un serment soit gardé, il ne faut, naturellement, le
prêter à personne.

Malgré le grand âge du pape, on s'entête à le nommer a Pie
neuf, v

L'affiche annonçant les concerts que Pasdeloup donne au
Cirque-Napoléon, porte que l'on y exécutera des morceaux tirés
du Tannhauscr.

Entre autres « le Venusberg délivré delà malédiction païenne;
« S est la vie matérielle Munissant à la vie de l'âme pour chanter la
« gloire de Dieu. »

Cela est imprimé sérieusement, mais ne peut pas être lu sans

rire.

Si le compositeur parvient à mettre en musique une victoire
sur la malédiction païenne, je ne vois pas pourquoi il n'exprimer-
rait point aussi une pression barométrique, une éclipse de lune
invisible à Paris, ou la satisfaction d'un patineur apprenant que
dans la nuit il a gelé à glace.

HlPPOLYTE BhIOLXET.

LE PETIT VÀPEREAU

CHALLAMEL (Augustin) Socrate devenu bibliothécaire de
Ste-Geneviève, Socrate veuf de Xantippe et sans son fils Alcibiadc
II a la verve et l'ironie du philosophe grec ; il a horreur des roman-
ciers et de leurs jongleries Troppmanesques. C'est un sage, un
libéral modéré, le bras droit de Maml-IIamel, et le bras gamhe de
Barnave-Gonzalès. Il a écrit les Mémoires du peuple Français, la Vie de
Saint-Vincent de Paul; il a écrit des histoires galantes! C'est un
histerien à la forme précise sous ur.e pens,re libérale et mordante.
Challamel, Socrate de la vie privée des Français.

CARA.&UEL (Clément) Ancien Saïnt-E^prït de la vieille Tri-
nifé Ju Charivari, auteur de la comédie du Bougeoir, araiet second
de Challamel. Quand Garaguelécrit, Challamel litjquand Caraguel
lit, Challamel écrit. Tous les deux ont la même conscience et les
mêmes pudeurs.

CHASLES (JPhilarète) Bohémien de l'Institut, Latiniste de
fantaisie, fait des cours auquels on ne comprend rien, des cri-
tiques qui ne portent guère et des livres qui ne portent pas du

tOUt I y

CHATRXAN II est Alsacien, Erckmann est Alsacien 1 Tous les
Alsaciens sons des petits saints dans les beaux livres de ces frères
Siamois, la fleur de l'Alsace littéraire ; rien de Troppmann !

CHEVALIER (Augustin)— Homme de lettres, écrivain né-
buleux.

CHEVALIER (Michel) — Grand dignitaire, prince des éco-
nomistes.

Tous les Chevalier de notre petit Vapereau ne sont pas des
princes comme le grand Michel, l'ordonnateur de nos expositions
quinquennales !

Si j'étais écrivain sérieux, je demanderais au prince des écono-
mistes, qui a l'honneur d'être sénateur, comme le baron Taylor,
pourquoi nos grandes expositions dégénèrent en bazars de voyage,
en foires aux jambons ou aux pains d'épices ?

Je répondrais à ce prince, moi l'obscur et inutile homme de
lettres, que c'est: « Parce que, à rencontre du moyen âge et de
toutes les époques barbares, il n'y avait pas d'économiste pour
prouver que Molière n'est rien et que le livre de Moiière est tout,
que l'éditeur est tout et que l'homme de lettres n'est rien !...» Oh !
lai là ! où vais-je, pardon ! M. Michel Chevalier, pat don ! M. Mi-
chel Lèvy 1 pardonnez-moi, ô vous les mères Michel de l'industrie !
3'ai oublié que M. Dumas fils, échangerait ta couronne de lau-
riers contre la médaille d'or que vous décernez, ious les cinq ans,
au premier inventeur venu, fabricant de corsets ou de biberons;
et je passe à d'autres Chevaliers, à d'autres inutiles.

CHEVALIER (Théodore) — Architecte. Il n'a pas cons-
truit l'Opéra, ce Palais-Piédestal, marbré et doré par le pro-
cédé Ruolz, un palais de confiseur 1 Quant à vous, Théodore ! je ne
■vous connais pas !

CHEVALIER (Henri) peintre. — Peintre de quia?

CHEVALIER (Charles) ~ Marchand... de lunettes I

GAZETTE A LA J

CHEVALIER (Emile) auteur des Pieds noirs. Un fier Bour-
guignon, revenu d'Amériqne en libre penseur; il a fondé, au Nou-
veau Monde, des livres et des revues qui l'ont rompu. Il a édité en
France, des livres qui ont fait la fortune de leurs placiers- L'au-
teur îles Nez percés et des Trois Babylones (avec moi), a trop d'i-
magination pour être un commerçant ; il est trop commerçant
pour ne pas compromettre parfois son imagination. Sa vive acti-
vité lui fait perdre le £Uir. C'est le contraire de son émule, de
Son concurrent, de son rival, Gustave Aymard. Gustave a ta
popularité que mériterait Emile, et Ércûle écrit comme n'écrira

jamais Gustave.

Th. Labourieo.

(4 suivre.)

. Qui donc a prétendu que la race des monstres allant toujours
s appauvrissant, la France serait bientôt oblige d'en emprunter
à l'é ranger, — crmoie l'Afrique se fournit au Jardin deR Plantes
de lions, de libres, de jîiyuars et de panthères pour les chast-es
extraordinaires de Bnbarm, — de Tarascon 1

Voici tantôt six mois qu'un se bat à la porte du Panthéon du
crime, et que Paria ressemble au Madrid de Ruy Bios, où

La nuit on assassine et chacun crie à l'aide t

Nous n'avons pas à e pont de Tolède — pour la rime, — c'est
yrai....

Mais;, sans remonter jusqu'à ce champ Langlois, si proche de
l'autorité, qu'on y sentirait un gendarme se déchausser à la ca-
serne de Pantin, dimaoche, un honnête boprgeois qui se rendait
aux conférences de la Gaité , a été attaqué dans le square des
Arts et Métii-rs, par deux r 6.leur s de boulevard qui lui piit arra-
ché et sa montre él sa femme.-.

Auirés par le bruit de la lutte, deux sergents de ville qui se
promenaient devant les bureaux de la Marseillaise, se sont aussi-
tôt élancés à la poursuite des f-;yar..is

I's les ont atteints — le soir même — au bal masqué du Gbâ-
telst.

Ces tpalfiiteurs étaient encore nantis de la femme.

La. montre n'a pu êire retrouvéa.

Le bourgeois est inconsolable.

*

En attendant, on juge Troppmann ..

Et toutes les préoccupations de la grande foire aux boutiques et
aux embrassades du Jour de l'An, s'tflacent devant cet Alsacien
si complet I

Je ne désespère pas de lire demain à la quatrième page des
journaux:

Etrcianes de a S 9©

LE PLUS — de nouvelle année qne l'on puisse faire à
JOLI une clame est sans contredit un Ijillet de fa~
- C&DtAU veur pour les séances de la cour d'assises, des
28, 29 et 150 décembre courant. Empoisonneoienl, as-
sassin ats, massacre d'une femme enceinte et de cinq
pauvres petits enfants.

Siraudin — Reinhardt, successeur — s'est inspiré de cette actua-
lité pour lancer le K1NCK PÈRE.

Ce bonbon à la mode es, renfermé dans une boîte élégante qui
reproduit exactement les pots de grès rapportés d'UiîoItz par
M. Sevras, et dont le contenu a été soumis a l'analyse du doc-
teur Roussin.

Hon.mage de l'une de ces boîtes a été fait à Troppmann.

Ceiui-ci s'est montré très flatté de cette sorre de dédicace.

Mais comme ses co-detenus lui demaniaier.t d'y goûter :

— Je n'offre à met amis, leur a-t-it répondu, que ce que je fa-
brique moi-même. '

m

C'est égal.

Je ne suis pas curieux comme un juge d'instruction...

Maïs je voudrais bien savoir comment M0 Lachaud, -— cet ha-
bile blanchisseur de gros, — s'y prendra pour lessiver Son client.

Peut-être réussira-t-il à prouver que le huitième cadavre n'a
paséié intoxiqué.

Un jour, je rencontrai un camarade qui venait de plaider pour
un scélérat axusé de meurtre et d'incendie.

— Eh bien ! lui dis-je, tu as parlé?

— Oui, c'est fini."

— Et tu as réussi?

— Parfaitement!... Du moins j'ai gagné la moitié de !a cause.

— Ah 1 tant mieux!... Si bien qu'il est condamné seule-
ment à...

— A mort; — mais on a écarté l'accusation d'incendie.

'*

* Nous sommes au Palais, restons-y.

Un avocat, dans qne affaire, demande à faire entendre deux
nouveaux témoins.

— Croyez-vous, interr>e:e le président, qu'ils pourront nous
aider à découvrir la venté?

— Soyez-en sûr, monsieur le président. Je n'ai pas eu le temps
de communiquer avec eux.

*

Opéra-Conticpee. — SSêvc d'amour.

Une bergerette qu'une substitution d'enfants a faite grande
dame, et qui, reconnaissant l'erreur... inptrsonnâ; s'en retourne
héruïqueuueni à ses moulons, amè-s av-»ir sacrifié ses « rêves d'a-
mour » au bonheur de sa sœur et à la paix de sa famille, tel est le
canevas d'une niaiserie aimable, sur lequel M. Auber vient de
je ter une fois de plus les fleurs de sa vieillesse-
Ces fleurs-là ne sont point fanées...
Oh! qie nenni !...

Touchez plutôt : elles sont en papier I

La clarté, la facilité, la légèreîé qui caractérisent l'oeuvre de
M Auber se retrouvent, — naturellement — dans sa nouvelle
parti i.ion.

— Mais où l'inspiration, l'originalité, l'inédit 7
M Auber commence à radoter.

Demain ou après, il rabâchera.

CE QUi SE DIT AU FOYER.

premibu monsieur. —Oh! ce Capoull Joli chanteur! Charmant
comédien! Toujours en sucre! Le sucre d'orge de ces clames !..

deuxième monsieur. — Certainement, certainement; mais ça fait
tomber tes de^ts.

premier monsieur. — Ces dames mangent à deux râteliers...—
Parlez-u oi d-e M lie Girard ! En voi à une qui paye c nvtanil quel
talent! quel briol quel instrument! Et quelle embouchure!

deuxième monsieur.-* Cet tamement : la Sei e a lion fleuri..,

premier monsieur. — Les débutantes sont suffisantes... pour ce
qne l'auteur veut en faire... — Mais Sainte-Foy ne devrait pas
partir pour la Russie. Les artistes se plaignent d'être vite ou-

blias; mais tout le monde est vite oublié dans ce fcasmoode;
ri'HîliPurw, voyez-vous, la meilleure manière d'être heureux, c'est
de regarder au-dessous de soi, on trouve toujours des gens'plus
malheureux qu'on ne l'est soi-même.

deuxième monsieur. — Ah 1 ça, certainement.

pbemjer monsieur. —"Voici, par exemple,'cet excellentTSainte-
Fey : il dmi être dé,°oié d'avoir égaré sa veix.

deuxième monsieur. — Certaine tient ! il y a fie quoi.

premier monsieur. — Sans doute; néanmoins, il 'doit éprouver
une itrinde cn-olaii n en ente-dant Prilleux.

deuxième monsieur.—Certainement, certainement, certainement :
de même que Pntleux se console en, écoutant Mme G/alti-Marié.

Tiiéntrft de Clnny. — Le Démon de l'amonr.

Au théâtre de Gluny, le Démon de ïAmour cahin-cahete. !

C'est l'hhtoire d'un artiste, — un peintre,'— un prix de Rpme,
— que tue l'amour d'une marquise.

Ces satanées marquises 1 Elles n'en font jamais d'autres!
Autant de prix de Rome qui fréquentent des marquises, ' ajHant
de bonshommes fichus!

Quelques-unes de ces marquises soot au vin "blanc...

Cesout — certainement — les meilleures...

Mais ce ne sont pas les moins dangereuses.

*-

L'auteur du Démon de VAmour, M. Paul Feucher, est le plu*
terrible myope des temps modernes : chacun sait ça, — comme
chante Max dans le Chalet.

Mais ce que lout le monde ne sait pas, c'est que M. Fouoher
est, parmi les auteurs, un de ceux qui ont le plus de croyance en
leurs œuvres.

Aui-si lorsqu'il lit une pièce devant on directeur ou devant un
comité, essaye-t-il de tous tes moyens que peut lui fournir son
éloquence pour f,iire passer dans l'esprit de son auditoire la con-
viciion dont il est animé lui-même. ■ . ,.**. .-,. \ . ,

Lisant un jour un drame romantique'Rêvant les sociétaires, dn
Tnéàt.re-Français, M. Foucher qui animait singulièrement sen
débit, approchait du dénouement, dans lequel le personnage prin-
cipal se bnllait la cervelle. Arrivé à la péripétie finale, 1 auteur,
pour n ieux en faire comprendre l'impression" dramatique, tire un
pistolet de sa poche, fait feu, — et tombe en se roulant aux pieds
des sociétaires ^n s'ecriant :

— Adieu] Mélanie, je meurs, — vis pour mes enfants !

*

Le comité, ajoutait Mùrger eu raetmtanlj ç^tte apecdote, fut
t' Hemant attristé par ce dénouement, ' que son vote en prit le
deuil dans un scrutin tout en bjules noires.

YandeTille.

Le Vaudeville, qui pelotte en attendant partie, vient d'emprun-
ter au répertoire des Français le Feu au Couvent, — l'une des
œuvre* les plus ingénieuses et les plus charmantes de M. Théo-
dore Barrière.

Il est cmstapt que les interprètes actuels du Feu au Couvent
sont à cent pieds aa-dessous de eeux èe la création, — Bressant
et Emilie Dubois.

Mais on pe les entend pas en écoutant la pièce.

Un joli badiuaga en vers, de M. Paul Perrier. — Un mari qui
voisine, sert de lever de rideau à ce spectacle, que termine fort
agréablement la reprise des Femmes terribles.

Quelle grande artiste que Faigueill...

Mais quelle spirituelle comédienne!

Et quand Félix se décide à être amusant !

Malheureusement, le rêve de Félix est de jouer une pièce ou il
puisse mourir au .lénouement.

Pen-iant les répétitions des Filles de Marbre, il voulait tout abso-
lument trépasser au cinquième acte à la place de Fechter. On
avait beau lui objecter que Dessenais est immortel, — que la si-
tuation s'y oppose, Félix persistait dans sa résolution.

— Comment faire? murmura uu des auteurs.

— Rien de plus facile, répondit Fechter, il mourra du chagrin
que j'ai!

A MADEMOISELLE BADE

Qu'Arsène chante sur son pi-
Peau... de Satin ou Colibri
Dont il boit à la régalade;
Je veux pour toi sur un tonneau
Battre un ban de la plus belle eau,
Bade!

De la Tour d'Auvergne au Pérou
Et de Clxalte blanche à Froufrou,
Sous vos guidons, Art et Cascade,
A-t-on jamais vu sapajou
Plus mignon ou pins joli trou-
Bade ?

Morceau de choix vite choisîr
Alors qu'aux Folies-Montaubry
Pour des soupers à la poivrade
Ces dames, en catimini,
Viennent, le soir, faire leur tri,
Bade I

*
X la sortie des Turcs.

gavroohe. — Oh^l Navet! une chouette créature tout de même,
la Dévéïia ! Que biberons! Y a à boire et à manger I... Et quès
custumps! que curasse! qués robes I

navet, avec philosophie. — J'aime mieux les robes que la
doublure.

EMILE BL0NDET.

Voir dans la CHANSON ILLUSTRÉE la Grande Corn-
plainte d'e Tvopmann. — En vente partout : IO centimes.

Comme noblesse, réputation oblige. Cet axiome, bien com-
pris par la Chemiserie modèle, explique les efforts faits par
cette maison pour justifier le succès toujours croissant du
système de Mesure et de Coupe d'après les cpnformations, et
pour lequel elle est seule brevetée en France, en Angleterre
et en Autriche. _^

Distribution de la brochure explicative, 45, rua Le Pele-
tier.
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