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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0048
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IPSB.

, rue

PRIMES DH L'HICMPSK.

Toute personne qui enverra directement m mandat on eri tim-
bres-poste, au Directeur du journal, 16, ™ednCrowaant,aPans
le montant d'un abonnement d'ON A» a I'Eclipsb, jouira des
primes ci-dessons, aux conditions suivantes :
PREMIÈRE PRIME.

One charmante pendule, dite Mignonnette, à cadran de! porce-
laine historié, fonctionnant d'une façon non moins »««»W
qu'une bonne Contre suisse, et se réglant à peine a quelques
minutes par mois. , -, _, ~ .__ , M

Cette petite pièce sort des ateliers de M. E. Beignet, SKS
Montmartre, horloger de la ville de Paris.

Paris, avec l'abonnement d'un an ....... J&

Départements. — La prime prise an bureau. . . l»
Id La prime envoyée franco. , , , il

V'..--; ; , , • •!

DEUXIÈME PRIME.

Une Buperbe Lanterne magique, dite Lampascope, accompagnée
de douze verres fournissant 48 sujets, reproduits d'après les
charges de Gill, lés plus célèbres.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime.......... 12 fr.

Pomr les départements, la prims prise au bureau...... 13 fr.

« » La prime expédiée franco...... 16 fr

Fin Février, nous mettrons à la disposition de 'ceux
de nos collectionneurs qui voudraient faire relier la 2e année
de VEclipse, un froDtispice dessiné par Hadol, et une table
des matières. — Pris : 50 centimes.

GOURDINS ET Oie

Une société, protectrice de l'âge mûr, vient de se fonder à Paris,
sous la raisen sociale Gourdins et C8.

C'est la meilleure et la plus douce folie de la saison d'hiver.

Nous ne pouvions laisser passer une aussi excellente plaisante.
rie sans la saluer d'un coup de crayon et d'un coup de plume.

Les bonnes charges se rencontrent,

On attribue à quelques gens de lettres en gaîté cette tenfative
de transformation des traits de la satire, en coups de canne purs
et simples.

Piètre ultima ratio I

Nous offrons à nos lecteurs un aimable échantillon des gour-
dins exposés depuis quelques jours chez les marchands du boule-
vard.

"Voyons, messieurs, faites votre choix!

Bon bois, buis, hêtre, rotin, le tout agrémenté de pommes
taillées à coups de serpe par les meilleurs faiseurs.

Le Cousin Jacques.

N. B. La face ténébreuse que la censure nous a obligés de cou-
per— est celle d'un élégant journaliste, actuellement en voyage
dans les environs de Rome. C'est Luil L'Univers sait son nom.
Ne nous forcez pas à le prononcer, de grâce I Respectez notre
pudeur.

JARDINAGE A LA FOURCHETTE

"Voulez-vous bien finir, tas d'arpeltes ! En vérité, ce sont de
honteuses saturnalesI... Mais grondez-les Q'onc, monsieur!...

— Tron, tron, tron, mère Goby, laissez-moi finir mon journal...
Eh, parbleu, ma bonne, ces enfants s'amusent!... Amusez-vous,
mes mignons...

C'est en ces termes que dialoguaient (il y a longtemps déjà,
hélas!), au sujet de quatre ou cinq gamins attablés jusqu'au cou
dans une vaste salle à manger, décorée de massacres de cerfs et
de bures de sanglier, monsieur du Hazay, cher bon vieux homme,
paralysé des jambes, et sa gouvernante, madame Goby, alias
mère Goby, ou plus familièrement encore, selon les cancans de
la petite'ville où le digne couple habitait : la calouche à du Hazay.

Tout à l'heure, nous vous dirons à propos de quel méfait mère
Goby avait l'air de se fâcher tout rouge.

La calouche à du Hazay, vénérable personne borgne, ornée d'un
tour de cheveux couleur de chanvre, avait reçu, une fais pour
toutes, l'ordre d'inviter, tous les quinze jours, un certain nombre
do petits garçons et de petites filles à la table de son maître.

Des crèmes... sans bornes, et de3 gâteaux aussi nombreux
que les sables de la mer devaient être préparés pour les recevoir.

— Mère Goby, ttron, tron, tron», disait, tous les quinze jours,
monsieur du Razay, en se frottant le3 paupières, avec le geste
d'un homme qui assure se» lunettes, mère Goby, vous savez,
c'est le jour de nos petits amis, ce soir.... Ainsi?...

— Ab ! je sais trop, monsieur !... Mais quel plaisir peut donc
procurer à monsieur ce tas d'arpetlesï... gémissait la Calouche,
dont l'œil unique é'incela.t de défit...

— Tron, tron, tron... Le plaisir qu'y trouvait un empereur ro-
main... ce finaud d'Octave!... Lavas de ces mignons me réjouit ;
leurs bonnes petites joues rouges me rappellent l'âge où je cou-

rais comme eux... Ah ! mère Goby !,.. cela me rajeunit de les
voir rire et manger autour de moi... N'oubliez pas de prévenir le
Crapoussin et les autres...

— Allons, allons, monsieur sera satisfait... D'ailleurs, j'avais
pensé, hier, à cela... Les crèmes sont faites... et sucrées !... Si le
Crapoussin n'est pas malade, ce ne sera pas ma faute !...

Et la vénérable madame Goby, excellente créature, d'ailleurs,
et qui nous aimait grandement malgré tout, se rendait à l'office
pour surveiller les apprêts du fameux repa*, après avoir obtenu
de son maître et ami, un regard de remerciement, plein d'une
joie presque enfantine, qui lui faisait battre le cœur presque ma-
ternellement.

A quatre heures, le Crapousin (c'était moi) et sa bande se
ruaient dans la haute et importante salle à manger du brave inva-
lide. Des jeux de toute sorte nous attendaient sur divers meubles.
Où jouait. On criait. Pendantes tumulte, Pampre, le domestique
préféré, mettait le couvert. On lui faisait des farces. Mère Goby
s'indignait. Sa langue faisait éruption. «Tas d'arpettes I vilains
Cosaques I et ceci et cela. »

Monsieur du Hazay, son journal à la main, nous regardait, pous-
sant ses paupières du pouce et du médium, et murmurait :

Ce finaud d'Auguste, il avait bien raison ! aucun spectacle ne
vaut celui-ci!... Hardi, Crapoussin!... Allons, mon vieux
Pampre, ne te fâche pas... ce sont des arpettes, tu sais bien...
Mère Goby, votre nez remue... tron, tron, tron... ça va donc mal,
ma bonne?

Ces paroles nous encourageaient. On montait sur les chaises.
On déclamait. On chantait. Et puis on allait, par derrière, bien
gentiment, embrasser le bon vieillard... et tout était pardonné,
bien que la Calouche, de temps en temps, grognât :

— Ce sont de honteuses saturnales!... Mais grondez-les donc,
monsieur!...

Enfin on dînait. M. du Hazay avait l'habitude de lire en man-
geant. Mais, par instant, son œil clair et charmé, quittant la co-
lonne commencée, errait douceruent sur nos petites têtes blondes
ou brunes, allumées, roses comme des fleurs ; il s'illuminait alors,
et devenait humide, et mère Goby disait tout bas :

— C'est un vrai Curist I

Tout allait bien jusqu'aux légumes. Nous ne lambinions pas
trop. Mais l'heure du martyre de mère Goby sonnait, lorsqu'on
nous servait une purée quelconque : pois, pommes de terre, épi-
nards ou chicorée.

Car, à ce moment, le jardinage à la fourchette commençait sur
toute la ligne. C'était à qui de nous ferait le plus joli jardin dans
son assiette. On y traçait des allées. On y ratissait des plates-
bandes. On plantait des croûtes de pain dans ces singuliers par-
terres. On agrémentait de poivre et de sel les jardins obtenus à
force de travail en pleine pâte !

Jardins que Lenôire ne rêva même pas, et que Delillen'a point
chantés non plus!

Le Crapoussin empruntait de la purée à ses voisins pour arri-
ver à des résultats charmants comme œuvres d'art, mais hideux
aux points de vue culinaires et delà propreté.

Alors, ouvrant son ce.l solitaire, et frémissant de colère, la
Calouche à du Hazay, qui voyait le dîner se prolonger outre me-
sure, se tordait les mains avec désespoir, souffrant mille agonies,
et lâchait sa fameuse imprécation :

— Ce'sont de honteuses saturnales, en vérité!... Tas d'arpettes,
vous n'aurez pas de crèmes!

— Voyons, mère Goby, tron, tron, tron, ne vous rongez pas le
foie, disait, avec un sourire exquis, notre hôte heureux, c'est un
jeu... Tenez, ils ont fini... Voyez comme ils sont sages, mainte-
nant!... Pampre, m^n ami, enlevez les assiettes... et passons à
la suite... Le Crapoussin meurt de faim !

Et la suite arrivait.

— Hélas! touteela a disparu... et le doux temps du jardinage
à la fourchette ne reviendra plus!

Ernest d'Hekvilly.

SUR LE POUCE

A la Conciergerie, ce sont des plats préparés par de bons cui-
siniers que le prince Pierre Bonaparte se met sous la dent; cela
vaut mieux que de mordre la poussière comme notre pauvre
"Victor Noir.*

Déjazet est ravissante dans la nouvelle pièce : « Les pistolets de
mon père, qui, en premier lieu, devait s'appeler : « Le revolver de
mon cousin. »

Les dames qui craignent le bruit des coups de feu peuvent aller
voir cette pièce : bî Déjazat tire ces pistolets, c'est de leur étui,
et elle ne se sert de poudre que pour en mettre sur ses cheveux.

Entendu au bal de l'Opéra.

Un bébé à un garde champêtre :

— Connaissez-vous, mon brave, le chemin de la "Vertu?

— Oui; c'est un petit chemin où il n'y a pas de Pierre, etc.

Deux dames causaient en présence d'une jeune personne âgée
d'environ six ans.

— Mademoiselle Florentine, dit l'une d'elle, ne s'est-elle pas
mariée 7

— Non, répondit l'autre, elle est restée fille.

— Maman, répliqua l'enfant, si elle s'était mariée, elle serait
donc devenue garçon ?

Au Fouper qui suivit le dernier bal des Tuileries on a constaté
dit le Gaulois, vingt-quatre entrées de poissons et quarante cross '
galantines. Honni soit qui mal y pense.

= + -

Au Creuzot, malgré les souffrances causées, par le froid 1P
soldats ont su résister : ils n'ont pas fait fait feu.

Il est question de la fondation d'un journal formu du Timt
qui n'attend pour paraître que l'abolition du timbre.

Pourtant il "
feuille.

:autêtre timbré pour croire au succè

:s d'une

pareille

On parle de fréquentes visites que ferait au château M o*
Ion Barra . Qai se ressemble s'assemble, et l'on sait que M B '
rot a de l'ampleur dans le geste. Uar"

.. Explication d'un mot da la langue française :

Empire : Influence violenta qui prive de leur liberté ceux
subissent. =r Exemple : Agir sous l'empire, etc..

L'haleine de Mlle X..., du théâtie des trois étoiles (Mlle X...
se dit une des trois), est d'une suavité rare; elle sent la pêche
A la morue, — dit Gill, qui lit par-dessus mon épaule.

— Je ne puis plus vivre dans un pays tel que la France; c'est
fini ; je me suicide !

— Malheureux ! comment, tu veux te détruire?
p- Non, je veux aller m'établir en Suisse.

==x —

— Combien avez-vous de garçons de salle? demandait un con-
sommateur à un maître de café.

— Oh I monsieur, répondit celui-ci, ils le sont tous ; il n'y en a
pas un de propre.

Le céièbre Joeko, dont la vogue est finie,
Est le singe parfait, instruit, intelligent;
Dans tout cas difficile, on le prend comme agent.
Ce singe est, en un mot, le singe de génie.

= X -

Notre Emile Odivier, qui parle comme un merle,

Dit que Segris est une perle;
Je sais pourtant des gens qui ne sont point épris

De la nuance de Segris.

Chevreau remplace Haussmann, parti sans un sequin.
Doux comme Je mouton qui suit saint Jean-Baptiste,
Cbevi eau ménagera le chou républicain
Et la chèvre bonapartiste.

Nos gais rabelaisiens, savez-vous ce qu'ils font
Dans certains cas secrets : — Sans reproche et sans honte,
Au lieu du sonnet d'Oronte,
Ils prennent du Pays... les article» de fond.

Hippolyte Briquet.

"A'W^A^s

BON APPËTIT3 MESSIEURS

Autrefois les affaires sérieuses da pays ' se discutaient dans les
journaux et dans les assemblées; aujourd'hui les questions so-
ciales les plus graves, les problèmes politiques les plus ardus
semblent vouloir se résoudre dans les salles à manger.

Jadis les hommes politiques s'enfermaient dans leurs cabinets
de travail, et, prenant à deux mains leurs tètes puissantes, ils
discutaient entre eux le pour et le contre; aujourd'hui le métier
d'homme d'Etat estplus agréable. Il consiste à se mettre en habit
noir, à passer une culotte courte et à dîner en ville.

C'est entre la poire et le fromage que l'on décide de notre sort
et que l'on arrange nos destinées!

Chaque jour, en effet, les journaux nous annoncent qu'un dîner
officiel a eu lieu chez M. de X... ou chez M. de Z.„, et non con-
tents de nous détailler le menu de ce même dîner, ils nous met-
tent encore au courant des discussions auxquelles ont prit part
les honorables assistants.

Nous lisons des échos où se marient agréablement les plus mi-
nutieux détails de cuisine et de politique :

« Entrée : Filtt sauce madère aux truffes et turbot sauce aux
» câpres. La question du libre échange a été l'objet d'une vive
» discussion entre les honorables A, et B.

» Rôti : Faisans, merles de Corse. La conversation s'est en-
» gagée au sujet de l'article publié dans le journal le Capricorne
» d'avant-hier. M. C. était d'avis que l'article en question fut
b poursuivi, if. D. prétendait au contraire qu'une semblante me-
!i sure, serait impolitique, d

i Et ainsi de suite. Les questions varient selon les vins, les plats
etîes desserts.

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