L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (3.1870)

h SCLIPSâ

UN RHUME DE CERVEAU,

Je dînais chez cet imbécile de Badinchard..., mon
chef de bureau. Ça m'a commencé par un chatouil-
lement dans lenêz.,.quin'avaitriende désagréable.

Tiens I v'ia que j'ai envie d'éternuer.
être enrhumé du cerveau, par
moi, ces chances-là !...

. Est-ce que je vais
Ça n'arrive qu'à

Ha.... ha... Une !

Trois!!! Ça y est.
C'est la serviette des Badinchard qui étrenne..

a Madams Badinchard voudra bien m'excuser si...» Pas
fâché, dans un sens, de lâcher le menu de ces cancres-là....

Une petite fumigation de guimauve poui^lénifler
les fosses... puis....

Une des six... On dit que c'est souverain.

Allons-y gaîment!...

Allons, Babet, un peu de complaisance,
Un lait de poule et mon bonnet de nuit.

, Les chaussettes portées... par un autre. J'ai pris celles
de mon portier... Hum.!... un peu raide...

Par là-dessus, décoction de pavots de Morphée.

Le lendemain mon rhume de cerveau avait disparu.,
pour gagner la poitrine.

NOTICE

sur les obligations foncières de 100 fr., émises par la Société la
»- . Propriété, et sur les travaux de ladite Société.

Xaoociété la Propriété a pour but de concourir à l'établisse-
ment des petits loyers dans Paris. Elle bâtit sur ses propres ter-
rains qu'elle choisit le plus rapproché possible du centre. Le prix
des terrains ne doit pas dépasser cent francs par mètre carré, et
les constructions sont élevées sans luxe aucun mais avec soli-
dité, et de manière à présenter à chaque étage des logements in-
dépendants, sain? et bien aérés.

Il y a assez de palais élevés dans Paris, il faut songer à la classe
Bi nombreuse et si intéressante des employés, artisans ou ren-
ttew.-'cpii ne peuvent mettre à leurs logements un prix élevé, et
ne veulent pas cependant tomber dans les taudis des vieux quar-
tiers.

Pour établir ainsi des loyers à bon marché, il est nécessaire de
faire concorder le prix des terrains avec la dépense des construc-
tions ; c'est de cette combinaison que «ortiront pour la société la
Propriété des immeubles sagement entendus et rapportant un
très-bel intérêt, tout eu rendant un grand service à beaucoup de
monde.

Pour éviter tout écart, tout malentendu et toute erreur,un conseil
composé d'hommes spéciaux et les plus honorables, a été établi
par les fondateurs de la Propriété pour veiller à la stricte exécu-
tion du programme,

La Société la Propriété poursuit encore un autre but, celui d'é-
tablir dans la banlieue de Paris, également sur ses propres ter-,
rains^ de petites fcgb&ations, villas ou maisons de campagne, va- ?
riaiit de cinq mïïïe a vingt mille francs, qu'elle louera, ou vendra,
avec termes et délais.

La Société la Propriété, il faut bien le comprendre, car dèjft
plusieurs demandes qui lui ont été adressées ont montré qu oa
n'avait pas toujours bien saisi son caractère, n'est pas une »o*
ciété d'entrepreneurs bâtissant pour les particuliers ; elle cons-
truit pour elle sur ses propres terrains, et tire ensuite parti afl
«es immeubles en les louant ou en les vendant, si elle y trouve
son avantage. Ce sont des opérations de propriétaires et non pas
d'entrepreneurs, voilà pourquoi elle émet des obligations repo-
sant sur lesdits immeubles. ... ,

Chaque année un compte-rendu des opérations sera publie ei
indiquera ainsi aux obligataires les résultats obtenus. _ ,

Cette notice se distribue gratis au siège social, à Pana, 5, ciw

d'Antin.__________________________________ __

La Gérant: A. BR1S8BT. ~

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