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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0084
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L'ÉCLIPSÉ

BRIMES BE L'ÉCLIPSÉ

Tout? personne ■ • ~
bres-poste, ûo Directes in jonj ta!, 16, fue Cr Efesant, à Paria,
le montant d'un abonnement d un ak à t'IiGLiFSE. jouira des
prime» ci dessous, au* ^omiiunny suivantes;
BVcmïèav? prinie.

Une superbe Lan^rne mwy^ye, dite Lampascope» accompagnée
de douze verres fournissant -18 ^uiets, reproduits d'après les
charges de Grill, tes plus celèbrea,

. L'Abonnement ponr Paris, avec eeïle o.'imt.......... 12 fa

■Pour les dtpa«emeii*8, la p/ime prise au bureau...... 13 fr

» L* prime expédiée franoa...... 16 fr

ïSeuxiCESse prtme.

50 charges d'André GUI, choisies dans l'ancienne collection de
la Lune.

L'abonnement pour Paris, avec cette prime........... 8 fr.

— pour lés départements................. 9 fr.

Tous no^ abonnés peuvent se procurer les p-imes ci-dessus,
déduciou fai e du prix de l'abouneoiSnt déjà.pas é.

AVI* JLÏISPOEÎ'iTAXT. — Nous rappelons à nos abonnes
que tout renouvellement, changement d'adresse ou réclamation,
doit être accompagnée de l'une des dernières bandes du journal.

Une proclActioii

A.M. Pierre Larousse.

Ils suivaient en qualité d'externes 1-s cours de la même pen-
sion, et ils avaient tous deux environ dix ans quand la chfise ar-
ma.

François était un bonhomme blondasse, aussi sros que haut,
rougeaud de teint, point sot, le cœ.it sur ia nuirt, .mats lourd,
spongieux, malâd' oit et paresseux ; U ne SHvait pas seulement
courir; aussi, aux jeux de la récréation, les b jwje-en-fraifi le re-
pnussaiem-Us à l'unanimité. Es l'avaient t-u.nommé Tortue-Ton-
neau, pour sa rotundité.'et ta ;> aie .r <.-. i ;;,i manier.

Jacques, au contraire, plus jeune d'un an, sec comme un ct^u,
les cheveux noirs au-si iudes que les crins d'une brosse, les yeux
pleins de flammes, le front bombé d'un hydrocéphale, brun de
'peau, les membres tassés, tout neijs et tout muscles, ^Jacques
avait de !a pondre d^ns les veine?, Il ne ru lâchait pas, il saurait.
Bu. h ui- achj.rné, il mettait an jeu la n eue arde n- -qu'à l'étude;
gamin, il ^ne s'attaquait qu'aux é.èv.es des nauies-'Classes. A x
barres, &\icavalier, au cociès, il dédaignait les moutards pour piger
le- grands.

Je me souviens l'avoir tdj renversé à terre, 'e dos écrasé par les
c^iiîoux, se crampon^ ant à !a.jau b d un philosophe. Ce'uî-cï eut
beau bà-erles do'g s et d>-foi cer Késrb'm&c >e J >e u es'à coups de
talon de soulier, il fut contraint de s'avouer ;jris. L'entant se se-
rait laisse tm-r plutôt que de lâcher.

Eu général, on r/aimajt pou.t Jac [ueè : i! était trop-supérieur à
ses cundiscip es. Ses tfewohs éuinni u>. jours pro.res, jamais un
contie eus; qii*iid il n'était que second à la cmpo^i-ion, ce ie
déchéance faisait événement pendant trois jours. 11 avait trop de
raison piîur son-àge, il c.iu-^ait trop po-énen.. Sun père lui lais-
sait li e l^b débats, — je parle d'avant 18-L8, — et il n >us assom-
m-it de M. G.uizot, nous auires notis dévorions les Mousquetaires
d'A, Dumas.

Bdul, Frai çoîs ne .montrait pas de jalousie; peut-être était-il
trop indolent pour h-ir. E.i tout es. il acceptait comme un fait
acquis la primauté de Jacques; il était même fier des succès de
son camarade.

Un soir, en sortant de classe Jacques nous récita, je ne sais à
quel propos, deux ^ers qu'il venut d'improviser.

On serécid ; Oh! ie pcë.e^ h poëtel — Ce sobriquet lui resta
pendant tout son séjour au pensionnât.

François lui dît avec admiration : Toi, tu seras un grand
homme !

Et Jacques, supposant une ironie, riposta imra<-dia'ement, en
haussant le, épiules : Toi, TU SERAS UN GROS HOMME !

Cette prédiction en lia dans le cœur de François, pourn'en plus
sortir.

Ils continuèrent leurs étu .es. Aux di-tsvbu'ions annuelles,
Jacques remportait immanqUiilvemeiit tous les premiers pr^x, ex-
cellence compris; et c'était-pLUir de regarder c« garçon allant,
froid, digU3, l'allure assuiée, chercher j;es courOi nés.

Dan» st-s *ept ans, Fraiç-is attrapa deux ou trois prix de rac-
croc. Quand, eilaré, les pieds p,iraiy>és, il roulait pén bleinent sa
pans-' devant l'entra ie des aU'onlés, il tniendait des lemmes
s'esdauier : <• Quelmastocl »

.Les paroles de son cuphj,,lui revenant alors à l'esprit, le sang
lui montait au frontj^es oreilles tintaient, et il chancelait.

A quinz? ai;s, en effet, il ptsait cent cihquànEe*livres. Tous les
mois, sa rr.ère était obligée dVpufer des suu fUts au lond de son
pantalon et des jfbigdards aux e..ornai.clmre d : t'es paleio's.

Les études achevéts, Jacques, partit fane son droit à Paris;
l'autre, placé comme clerc amateur dons une étude d'avoué, où il
ne faisait absolument rien, outinr de ses^pargnts, au bout d'un an,
la permission d'aller lejoindie Jacques.

Il se logea rue Bonapartft^a..i{rès de son ami, qu'il aUa voir,
son installation toi mi née. .Jacques Je reçut simple.n-n'. et cordia-
lement. L n'était point changé j hysiquement, !u -, ii avait seule-
ment plus d assurance dans le se-r.ird et la fjgore plus souriante.
11 travaillait vèïu â'nnç ru.-e du cb^nibre cossue, et il quitta sa
besogne pour rueuei Fia- çois «.itiMs un re.s aura r't à* bon marché.
Pendant que son camarade s'iabillait, Franc us comparait les
■vêtements coriects d« Jacques avi'C *es projres h.,bits à lui, de
véritables tacs à blé ■tailles' à la ctrpe, ^n pré-îisroû de la crue de
son abdomen..
Après le dîner, il» visitèrent M,ibilla. Tout sérieux et piocheur

qu'il fût, et bien qu'il hantât plus particulièrempnt les soirées re-
vécues des professeurs de l'école oùii s'était déjà fait un nom, et
les conférences d'avocats, Jacques ne naïs^saU point les tapages
de la jouuesse. Oe son cô é, déniaisé par une couturière qui tra-
vaillais chrz-sa mère, François voulut débuter carrément, et in-
vita pour une poika- une grando fille empanachée.

Au bout de trois tours, elle le là^ha avec cet adieu: a Mon cher,
un tonouin de ton poids n'est bon qiOà l'étal du charcutier, i

La vie vagabonde du quartier latin sépara les deux compa-
triotes. A boire une douzaine de tasses de café par jour, à man-
ger la nourriture malsaine des gargottes, François, dont la pen-
sion était d'ailleurs molique, gagna une inflammation d'intestins
qui le cloua au lit pendant trois mois. Quand il se leva, il me-
sura sa taide, et il constata avec un orgueil indiciale que son
ventre avait diminué de vingt centimètres.

Il ^e rendu aussitôt chez JiCques.

« Que t'est-il donc arrivé? » lui demanda celui-ci, '« tu as l'air
d'un hareng vidé! »

Et la face pâhe de François s'illumina de contentement.

•Après deux échecs succesiis à-sésexaroensi il fut appelé par aes
parents dans sa petite ville. Son amincissement fit sensation et
lui valut quantité d<- complimi-nts. Il avais peine à contenir sa
joie : l'horoscope irréfléchi de Jacques allait recevoir un éclatant
démenti.

Par malheur, la vie réglée de la province lui rendit peu à peu
son embonpoint primitif. On le félicitait maintenant de sa santé,
et il se déseeperatt. Il essaya intuiieinent toutes les méthodes
d'amaigrissement; il était commis à la préfecture, et le bureau
i'épaississaît de ptus en plus.

Sur ces entrefaites, il apprit que Jacques saisi par une fièvre
cérébrale venait d'être t amené dans s* famille.

Fiaoçois, réélit-meiu attristé, ne manqua pas un seul-jour d'al-
ler prendie des nouvelles de son ami. A sa cinquième visite, on
lui annoi ça la moit de Jacques.

It pleura siucèfement. Néanmoins, au cimetière, cette pensée
presque consolante traversa sa cerveLe : « Il ne verra toujours
pas se réaliser sa prophétie sur mai. »

Un beau matin, il se pesa et se vit menacé des cent kilos.

Sans désempaier, en dépit des malédictions de son père, des sup-
plications de sa mère, il donna sa démission, fit ses malles et
paitil pour Paris avec quelques pous en poche.

Il fallait que cette graisse ridicule disparût ; et il s'était juré
q-j"ii en aurait raison, ou qu'il crêperait à la lutte.

Ne sachant que faire, il se jeta dans le petit journalisme ; mais,
timide, défiant et flâneur, il ne sut pas se créer une position
fixe. Ii traîna tant et si bien- la misère et les privations que, la
puitrine u-ée, il dut entrer à l'uopital.

Heure par heurv, minute.par minute, il se sentait partir. Sans
énergie, sans attache à 1 existence, .\e méprisant pour son inca-
pacif , manquant de la force morale néce^sare pour hâter sa fin
înfiilnhle, il ta tsa la maladie accomplir ï-on œuvre.

Un apre^nidi d automne, pir un soleil qui chauff-iit son cou-
vrepiedb, sentant un grand froid raidir ses bra?, il découvrit ses
draps, défit le col de sa chemise, examina les cotes qui perçaient
s \ peau, pareil es à des morceaux de cercles cassés, et mur-
mura :

« C'est égal, il s'est crânement trompé, monsieur Jacques ; on
pourra f are tout ce qu'on voudra maintenant; je ne serai jamais
plus ON GROS UOAÎMEl »

Puis, il renve-sa si tê;.e suc l'oreiller, esquissa un lugubre sou-
rire et mourut.

G. Puissant.

sur LE POUCE

Monsieur Darimon a été plus heureux que feu le roi Dagobert.
^elui-ci, pour devenir célèbre, s'est vu dans la nécessité de met-
tre sa culotteà l'envers-; M. Dirimon l'est devenu en mettant la
sienne-à l'endroit : il n'a retourné que son opinion.

En Belgique, on a jugé devant le jury ordinaire l'assassin
Desbous-Ie-Moutier, qui, comme on sait, a tué plusieurs per-
sonnes.

J espérai" qu'on aurait trouvé des témoins qui seraient venus
dire devantlt-s juiés |.ua.ce.aont les victimes qut'On't commencé;
mais ne calomnions pas la Belgique.

A cause du nom de l'accusé, il est certain que le tribunal a eu
le Dessous, mais là, la justice a eu le dessus.

Les grèves ont recommencé. C'est une reprise.

Parmi cps grèves, la plus intéressante est ç<-lle des vidangeurs
d'Angoulème. Les vidangeurs ont senti la nécessité de défendre
leurs inié'êts. Pour les vidangeurs comme pour tout le monde, le
prix des choses nécessaires à la vie a augmenté; ils se plaignent
aujourd'hui d être dans le besoin.

M. Prévost-Paradol, le ncuveau satisfai*, a l'air d'admirer la
dernière lettre impériale.
Au fond, il préfèr? encore les belles-lettres.

Au Louvre, une Vierge de Raphaël a été mise en vente au prix

de cent mille fcancR.

Cent mille francs une vierge, ce n'est pas trop cher ai
est le vice. au prix $

Pour guérir un peuple de la manie de se donner un
n'y a rien de mieux qu'un tyran; c'est un remède souverain111"6'''

Les cuisinières remuent leurs roux avec des imiiix
bois. cu,1,èfe« dB

C'est ce qui s'appelle mettre des bâtons dans les roua,

Les plaisirs des sens ne sont pas toujours les plaisirs déc

Dans le temps où la justice s'instruisait par la torture de
cusés, les inquisiteurs se tenaient toujours à côté de I * 1C*
Uon.

HlPPOLYTE Briolut.

VOCATION MANQUÉE

Je ne me plains pas. Un chacun doit être content de ce une I
b-m Dieu lui donne, excepté quand les dons du Seigneur cor,
sistent en pleurésies, fièvres tierces ou sommes considérables *
monnaie pontificale. Moi, je me porte bien, je n'ai que de h*
argent ayant cours légal, une femme qui ne dit jamais un 2
plus haut que l'autre, fait la cuisine avec génie et ne voitrienau
monde qui me soit supérieur. De quoi me plaindrais-je?
A votre santél

Je gagne dix-huit cents francs par an chez M. Toapinel. J'ar.
rive à mon bureau à dix heures du matin. J'ai une heure et demi*
_ pour déjeuner. J'en prends deux, et à quatre heures, je n'ai pb
qu'à regarder voler les hirondelles.

Mes cheveux grisonnent. Cela me donne l'expérience des
choses du monde; mon Ventre s'arrondit, sans pousser jusqu'à
l'obésité, et cependant, voisin, par moment, je soupire. Tel ne
devrait pas être mon avenir.Encore un coup, je ne me plains pas
mais enfin j'ai quatre heures de travail quotidiennes. Il faut être
au bureau tous les jours, les dimanches et jours fériés exceptés et
j'aurais pu avoir un bon état qui m'eût occupé à peine trois ou
quatre jours dans l'année, et m'eût permis de terminer tranquil-
lement le poème en vers latin que je compose à la louange du
maréchal Canrobert.

Ce petit vin n'est pas mauvais, n'est-ce pas ? C'est mon beau-
père qui me l'envoie. Un brave-homme. 11 est bien malade.h
crois qu'il n'en a pas pour longtemps-. Ça sera toujours dix mille
francs de plus qui me reviendront. Je dirai à ma femme de le
pleurer pendant mes heures de bureau. Je suis sensible. Les
larmes me font mal à voir couler.

You; le savez,, j'ai des goûts simprfee et modestes, mon café au
lait te matin, le dîner.servi à midi juste et le souper à six heures
il ne m'eri faut pas plus-. Aujourd'hui, je ne songe plus à la po-
sition que j'ai perdue, et si je vous en parle, c'est histoire de
passer le temps.
J'aurais voulu être bourreau !

Oh ! non pas à Paris, pas même à Lyon ou à Marseille. Pour
exercer dans ces villes-là, il faut avoir des capacités dont je me
sens dépourvu. -J'aur-ais voulu une bonne petite place de bourreau
départemental, à X***, par exemple. Les habitants de ce pays
sont généralement doux; lé climat est sain; riantes collines
grdeieux cours d'eau, vallons spacieux et un bon petit vin qu
vous a un bouquet de grand crû ; enfin, un horizon fait a souhait
pour le plaisir des yeux.

On assassine peu dans les environs ' de X***, puis le jury est
très-indufgent. Sur cinq ou six cas entraînant la décapitadon,
quatre au moins, et quelquefois tous, obtiennent des circonstances
atténuantes. Yous voyez, il y a peu de chose à faire.

Je pourrais demeurer en dehors delà ville, cultiver mon jar-
dinet, greffer mes églantiers, élever des lapins, me livrer, en un
mot, aux douceurs de la villégiature. Le dimanche, après vêpres,
je ferais ma partie de piquet avec le curé". Bons appointements,
tranquillité, n'est-ce pas là le rêve du sage réalisé?

Je pourrais, me dir. z-vous, demeurer en dehors de la ville,
avoir un jardinet, élever de- lapins. Eh bienI et mon bureau?
Croyez-vous que je vais traverser la ville par la pluie, la neige,
le so'eil, quatre fuis par jour? Dites tout de suiteque vous voulea
ma mortl

Puis, enfin, je ne tiendrais pas à une trop grande indulgence
de la part du jury. Il faut des exemples pour le peuple, et ma
délicatesse répugne à une sinécure. Je demanderais qu'on me
donnât seulement une ou deux têtes à couper par an, c'est raison-
nable, en été principalement.

D abord, en province, on guillotine généralement sur le lieu du
crime, ce serait pour moi l'occasion d'un petit voyage. Le chan-
gement, d'air est utile à l'homme. Ce serait charmant! Traverser,
dans une bonne voiture, les champs et les prairies dont la rosée
s'évapore aux rayons du soleil; entendre le gazouillement des
petits oiseaux dans les branches ; voir l'industrieuse abeille bu-
tiner son miel de fleur en fleur; monter à pied un coteau ver-
doyant; admirer le bon sourire des paysans; boire uiie tasse de ■
lait dans une ferme, arriver, faire sa petite affaire, et revenir tout
doucettement embrasser sa ménagère, avec la satisfaction d'une
journée agréank'ment et utilement remplie. Ahl quel rêve, voi-
sin 1 Qdel rêve! et j'ai dû y renoncer !
A la vôtre I

Aussi, voisin, quand le Pays, auquel je suis abonné en qua-
trième, donne le récit d'une exécution, je n'en perds pas une
ligne, pas une syllabe. Je me dis : C'est peut-être moi qui aurais
fait tomber cette tête-là. Enfin I n'y pensons plus.





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