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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0096
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L'ECLIPSE

KouvcIVc ptôme û& l'ÉïXtPSË

Ûh traité passé entre
i'sdministrationderE-
. -. cl'fae et MM. Uai'geli-
-_ don et Georges Hébert,
| 45, rue Lafayette, iu-
venteurs du nouveau
I procédé baptisédunom
'■ de Pseudo - Céramique,
nous permet d'oSrirau-
jourd'bui à nos abon-
nés d'un an une prime
." =4 vraiment exception -

- nelle :

Ep Le buste de la Rè-

§ publique , réduction

-~~~' exacte de l'œuvre de

I M M* Georges Hébert.,

Rg terre cuite mesurant

50 centimètres de hau-

W teur.

Cette figurine, facile
à accrocher à la mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut orner
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.
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compris)......................................... 15 fr.

Le port reste à la charge du destinataire.

LE CIRQUE ROMAIN

découvert

DANS LA RUE MONGE

LB Plus ancien monument
DE BRÏQUES... ET SURTOUT DE ËROQUES

Brame en un grand nombre d'actes.

DECOK.
Le n° 37 de la rue Monge. — Une clôture eu planches. — Devant la
clôture, une cabane, au fond de laquelle sont oûchainés des savants.
— Nombreux sergents de ville, qui ont l'air triste. — Bandes de chiens
qui viennent imulter à la majesté des ruines. En résumé, pas la queue
du plus petit ci-que, visible à l'œil nu. — On afûrme que le cirque est
derrière les planches. Pour un iranc on en montre un morceau.
Merci!.,, j'aime mieux un boek.

ACTE PREMIER

(Midi.)

un passant. — Hein! quelle idée! On a voilé par des planches
le plus ancien monument de Paris. Voilà qui est étrange!

autre, passant. — C'est bien simple, puisqu'on réclame tous
les jours l'instruction publique, obligatoire et gratuite pour la
foule, il était bien naturel qu'on interdît à la population pari-
sienne de fourrer son nez dans des fouilles intéressantes à ce
qu'on dit.

le passant, ébranlé. —Ah! vous croyez 1 Au fait, c'est iuste.
Ça ne nous regarde pas, ce que les Romains faisaient.

le sergent de ville. — Circulez, messieurs, circulez.

ACTE II
(Une heure.)
UN archéologue. (7/ tourne la manivelle d'un orcue et chante une
sorte de mélopée plaintive.) — Messieurs, c'est le plus ancien mo-
nument de Paris. Arrachez-le à la pioche des démolisseurs
La Compagnie des Omnibus ne demande que un million et demi
de ce lopin de terre. C'est pour rien! Donnez, donnez, l'obole
de la veuve et le denier de l'orphelin aux pauvres archéologues.
gavroche. — Et du flan? .. (solennd) et mon liappèft
le sergent de ville. — Circulez, messieurs, circulez.

ACTE III
(Deux heures.)
premier employé. — Tu viens voir le Cirque, 0 mon confrère
des ponts et chaussées?

deuxième employé. — Point. L'ingénieur nous le défend. De-
puis la trouvaille de ees arènes antiques, il est d'une humeur
massacrante. Tous les jours, je reçois un galop.
premier employé. — Un G-aMopromam alors. C'est la mode.
le sergent de ville.— Circulez, messieurs, circulez.

ACTE IV

(3 heures.)

LE savant gras (ilfnontre un pot ventru, blanc, à anses). — Ce
vase est de la bonne époque. — Quelle satine !

le savant maigre. — Ouï, mais il est fâcheux qu'on vienne,
toutes les nuits, déposer des pots analogues dans 'nos touilles,
et le long 4e ces murs.

le savant gras. — C'est vous qui êtes un âne-alogue, mon
cher, et non ce pot, qui date de "Néron le Chanteur.

le savant maigre. — Dites donc, vous, espèce de blagueur à
cravate blanche, je vous prie de ne pas m'insulte?. Si vous per-
sistez à soutenir que ce que vous aveu-là est une poterie galto-
l'uminae, je déclarerai à tout le monde, — à propos de Cirque,
que vous ne vous montrez guère loyal.

le savant gras. — Et moi, mon joli coco, je vous affirme,
toujours à propos du même cirque, que vous n'aurez jamais le
plaisir de voir un archéologue franc honni.

LE savant maigre. — Votre cirque, c'est-à-dire les quatre
briques qu'on en retrouve, ne vaut pas enfin trente aous.

le savant gras. — Trente sous! Profanateur! —Ne touchez
pas à l'arène, monsieur-}-Ne touchez pas à l'arène!

le savant maicre. — Àdieul Je vais écrire une brochure sur
ce pitoyable sujet : — Les Poteries de la rue Mohge.

le savant gras. — Adieu ' Je vais écrire une brochure sur ce
magnifique sujet : — Un Cirque romain à Paris!
le sergent de ville. —Circulez, messieurs, circulez.
ACTbl V
(Quatre heures.)
UN terrassier.—Moi, j'aime bien les ruines. G'est le deuxième
cirque que je fais, dans cette campagne, ici.
second terrassier. —Et pourquoi que t'aimes ça, la Coterie?
le terrassier. — Parce qu'on se la coule douce. — « Pas si
fort ! Pa-i si fort! » qu'il dit toujours, le directeur des fouilles
« Pas ?i fort I Eu douceur, les pioches. » Par exemple, si on n';>
pas trop à masser, faut dire aussi qu'on vous soupçonne, et que
c'est em...hëtant.

second terrassier. — De quoi qu'on nous soupçonne, la Co-
terie ?

le TEURA.SSTBR. —îls vous soupçonnent de leur chiper leur
médailles des rois qui so;;t crevés depuis des mille et des mille
ans, leur Lézard, leur P'tit-père, leur C^racaca, des Romains,
quoi, comme le pape, mais ça ne passe pas non plus.

le seco.nd terrassier. —Dis. donc, la Coterie, j'en ai un, moi,
dans mon gilet, je l'ai frotté au papier de verre, pour voir. C'est
celui qu'a le nez rond, bien sur, car il n'a pas de nez sur son
cuivre.

le terrassier. — Garde donc pas ça! — ça porte malheur. Je
connais un bourgeois qui te l'achètera vingt sous. Colle-lui ton
nez rond. Mais je crois plutôt que ce doit être un Caracaca. Et
tu payeras un litre.

second terrassier. —- Ça va! Où qu'il est ton bourgeois, la
Coterie?
le seroentde ville. — Circulez, messieurs, circulez.

ACTE VI
Six heures.

Un monsieur, après avoir péniblement déboursé un franc, de-
mande à voir de l'autre côté des planches. Il disparaît. Soudain
on entend un cri déchirant. C'est le cri du monsieur qui re-
grette sou franc! Mais ce cri est tout à coup étouffé.—Le
monsieur aussi. Et voilà comment on trouve des squelettes
gallo-romains dans les fouilles du cirque olympique de la rue
Monge.

Ernest d'Hervilly.

TURLUTAINES ET TURLURSTTES

Un ministre de la justice

A dit ce mot plein de malice .

* Je remplirai mon devoir » — hors,

Il en met par dessus les bords!

= X -

— Savez-vous, disait l'autre jour Allart, de l'Ambigu, à M. de
Tillancourt, pou quoi il n'y a jamais un chat dans le théâtre de
sa ladrerie M. Billionî

— Certainement, répondit le malin député, c'est parce que
M. Billou a le sentiment de sa conservation ; il sait qu'il est
rat et alors...

En fouillant les terres sur le tracé de la rue Monge/les ou-
vriers ont découvert des restes d'anciennes arènes.

On remarque dans ces ruines des excavations sur lesquelles
l'opinion des archéologues se partage : les uns en font des cages
où l'on réunissait les bétes féroces; les autres veulent y voir des
-loges destinées aux empereurs. Les siècles, en passant sur cette
architecture, ont rendu, entre les deux, la distinction difficile.
— Chose remarquable, il en était de même à l'époque où le cir-
que était dans son neuf.

Ledru-Rollin, aussitôt arrivé à Paris, s'est rendu à Fontenay-
aux-Roses. — Pour la couleur de ses opinions, qui sont les nô-
tres, Rose est bien pâle.

= X -

Mademoiselle Marie Colombier, la charmante Gilda Sinclair
de Và-ulre, ce dernier chef d'oeuvre de Georges Sand, vient
d'hériter de trois cent mille francs, le legs d'un riche lord de
ses ainis.

i'.ii appTeïrrmt oefte nouvelle, le premier cri de la bénéficiaire
fui; ce nu.L- d ùlhire rûmitntique :

Et te Beoon-d :

— 1. ura X... n'est plus qu'une chimère !

— X -
Nous avons vu, chez le graveur des ministères, un écusson
emblématique, entouré dts deux branches d'olivier et portant
l'inscription suivante ;

Mentir pour m'en tirer.
A qui cette légende peut-elle s'appliquer ?

L'illustre Marfori a été féliciter l'ex-reine d'Espagne a
rangement survenu entre elle et son époux. On était al
pleine semaine sainte. Marfori est arrivé à l'hôtel comm* ^
en carême. me marée

Avant l'ouverture du salon, un maître et un ranin <w ■
sur l'art. Vlsaieût

— Voiâ-tu, enfant, disait le maître, le principe ou
mieux dire-l'essence de la peinture, c'est une manière de r"
large et hardie. ' lre

— C'est de la peinture à l'huile que vous parlez, patron?

— Eh ! sans doute ; il n'en existe pas'd'autres.

— Alors, vous vous trompez, l'essence de la peinture e'e
et ce sera toujours l'essence de thérébentine.

Hippolyte Bmousr.

AU BOIS

Les fourriers du printemps sont arrivés. Les arbres ont w
ces premières teintes de vert tendre, si douces à l'œil- avril
s'est poudré à la maréchale, les lilas sont en fleur.

Depuis bientôt quinze jours, la semaine sainte est terminée
les cloches sont revenues de Rome et la promenade de Lûdp'
champs est finie. C'est un singulier jour que le vendredi saint
pour déchirer le voile du temple des faiseuses et inaugurer
les modes nouvelles. La toilette et la religion vont fei biefl
ensemble. Maintenant, allons au bois pendant que le loup y est
On a calomnié le bois de Boulogne. Il ressemble à une forêt
comme Trianon à la Suisse ; mais dans ses cadres restreint se
déroule une série de dessins qui donnent un échantillon Ta-
rie des tableaux de la grande nature. Une promenade réelle-
ment adorable, c'est de faire le tour des lacs par une nuit fa-
vorisée d'un V-au clair de lune. Tous les petits artifice;
toutes les mesquineries de la civilisation disparaissent. On ou-
blie que les rochers «ont factices, que les gazons sont peignés
les allées râtissées et ornées de festons métalliques, les arbres
numérotés, les chevreuils en carton, les cignes et les canards
en fer-blanc. Plus de bruit, d'animation, de voitures, ce cava-
liers, de gardes en uniforme et d'arroseurs prosaïques. L'illu-
sion est complète. Les grandes avenues forment une yoûte
noire, les sentiers couverts sont mystérieux. Par-ci, par-là,
brillent des lumières à travers les pins éloignés. Partout le
silence et la solitude, le miroitement de la lune sur l'eau les
grandes lignes et les perspectives du paysage nocturne.

A six heures, le décor change : le disque rouge du soleil porte
l'uniforme anglais et flamboie dans les nuages ensanglantés, à
travers les hautes futaies. Les voitures, à la file, se croisent au
pas. Les amazones et les cavaliers galopent, les piétons flânent,
les gardes baillent, las bateaux glissent sur les lacs, les chalets
sont animés comme une plage de bains de mer.

Le bois est comme un salon neutre, en plein air, où se don-
nent rendez-vous les mondes parisiens. C'est le champ de ma-
nceuvre où s'exerce la stratégie féminine, où tous les engins
meurtriers et nouveaux de la mode se démasquent, où l'artille-
rie mondaine sort des arsenaux, où se livrent enfin les batailles
décisives du luxe effréné. Là circule et s'agite, pêle-mêle, le
monde de Balzac et de Gavarni, avec ses mœurs, ses passions,
ses idées, ses intérêts et sa vanité. Ce sont toujours les mêmes
pantins au bout des mêmes ficelles.

Voici les Cocottes célèbres, les Ophélies des deux lacs, les
reines de la Grande-Cascade, avec les mêmes toilettes tapa-
geuses: les mêmes voitures, les mêmes bijoux, les mêmes che-
vaux, les mêmes visages au pastel. Elles se ressemblent toutes
comme une procession de religieuses ou les soldats d'un régi-
ment; elles ont entre elles un air de famille.

Les femmes du monde s'occupent beaucoup de ces dames et
sont friandes des moindres détails qui les concernent. Elles ont
accepté le combat avec elles, et Dieu sait si les armes sont em-
poisonnées.

Aujourd'hui, ce n'est plus îa simplicité ni la grande manière
qui sépare les différents mondes par une infranchissable bar-
rière. La ligne de démarcation n'est plus guère tracée que par ,
la fortune. On se bat à coups de billets de banque. Grandes da-
mes, petites dames et bourgeoises veulent suivre la mode et
s'habillent de même. Ce n'est qu'à force d'inventer des modes
coûteuses et de peu de duréec que les moins riches perdent leur
distance. Quelquefois les fortunes sombrent, les maris ^se
ruinent, mais on a eu la gloire d'arriver première, tête à tête
avec une cocotte illustre qui, elle, se contente de ruiner des im
béciles.

Je ne suis point un censeur morose. Je n'aime ni les buveurs
d'eau nï les puritain*. C'est avec la plus profonde indifférence
que je contemple les Marius de la haute vie assis sur les ruines
de leur porté-monnaie. Chacun gouverne sa destinée comme i
l'entend et prend son plaisir où il le trouve. Que les millions se
gaspillent, que les familles se dispersent, que les croyance3
s'envolent, ces accidents ne troublent en rien l'équilibre et la
marche générale des choses, ils ne m'inspirent même aucune
mélancolie. Tout cela finit par des déplacements et se borne
à des changements insignifiants dans les plateaux de lagran
balance. Ce sont des comédies qui se passent derrière le m^
de cristal de la vie privée, et, en résumé, ce déraillement un
versel est aussi amusant que la morale en action. Le gaz



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