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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0131
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L'ECLIPSE

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II

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Lemaître.

iault, Gigoûx, Bouffi. Jean fr

- Amédée de Jallais,
.eroux (des Français). ■

■ Sou es-excellence M, Dec.

- Edouard Lockrov, Atibrjttl-

, Emile Augier, Altaroche, l

bier, Edouard Poussier,^
■.jeune auteur de Im^
. Edouard'Brisebarre.
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_ Philippe biJ - L

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Jules Simon, HeDri

Cordonniers. — Georges Hainl, Alphonse Brot:

Lapointe.

Couleurs (marchand de). — Léon Supersac.

Cultivateurs. —Laehambeaudie, Gueymard, Dumaine, Fran
cois Millet, Gévaert.
. Dentelles (fabricant de), — Eugène do Mirecourt.

Dentistes. — Les frères Cogniard.

Directeur des Pompes Funèbres. — Fernand Langle.

Directeur de Théâtre. — Charles Lefeuve-

Douanier. — Mélingue.

Draps (marchands de). — Capefigue.
Trianon, Arthur Emmanuel.

Editeur de musique. — Emilien Pacini.

Enregistrement (employé de V). — Le bibliophile Jacob,
A. de Kéraniou.

Entrepreneur de travaux. — De Pêne.

Epiciers. — Edmond About, Eugène Labiche, Arnal. —
(L'illustre compositeur Ualévy était aussi le fils d'un épicier, et feu
Amédée Rolland celui d'un fabricant de chandelles.)

Estampes (marchand à'). — Le grand maestro Auber.

Forgeron. — Pierre Dupont.

Garde-champêtre. — François Bonvin.

Garde-chasse et Régisseur. — Frémy, baron Brisse.

Garde-Magasin. — Général Trochu.

Gendarme. — Albert Glatigny.

Généraux. — Victor Hugo, Alexandre Dumas, Philaretc
Chasles, Lorédan Larehey.

Graveurs. — Théodore Barrière, feu Bouehardy.

Guerre (Employé à la). — Paul Fouclier.

Habits (marchand à'). — Adolphe Dennery.

Historien. —Paul de Saint-Victor.

Horlogers. — Ernest Lépine, Louis Noir, feu Victor Cousin.

Imprimeurs. — Michelet, Menri Berthoud, Champfleury.

Ingénieur. — Gustave Doré.

Inspecteur des finances. — Louis Blanc.

Intendant. — Charles Nuitter.

Jardinier. — Tisserant.

Journalistes.—Le baron Haussman, de Joncières (le compo-
siteur de Sardanapale).

Juges de paix. — S. Esc. M. Mége, ministre de l'Instruction
publique, Victor Lagoguée, le chansonnier.

Libraires. — Charles Monselet, Nadar, Jules Vallès, Barré
(des Français), Erckman, l'alter ego de Chatrian. (Leurs talents
si bien unis devraient permettre d'écrire aller égaux.)

Lieutenant-Colonel. — Delannoy, l'acteur.

Limonadier. — Samson, de la Comédie-Française.

Lits de fer (marchand de). — M. Baroehe.

Loueurs de voitures. — Charles Garnier, le ténor Wachtel.

Maçon. — Feu Delangle.

Magistrats. — Henri Martin, Paul Féval, Albéric Second,
Ferdinand Du gué, Armand Durantin, Adolphe Choler, Charles
Expilly, Véternellement jeune Laferrière, Edgar Monteil.

Maître de Chapelle. —'Dupuis, dns Variétés.

Maîtres d'hôtel meublé. — Labédoïïière, Capoul, l'enfant
chéri des dames.

Maîtres de pension. — Victorien Sardou, Henri Chevreau
gui a repris la suite des affaires de la maison Haussman), Hallays,
l'historien de la censure en France, feu Eugène Nyon, Charles Bri-
dault.

Manufacturiers. — Adolphe Guéroult, "Wekerlin.

Marchand sur le port. — Millaud.

Marins. — Ernest Renan, Théodore de Banville, Manet.

Médecins. — Victor de Laprade, Gustave Flaubert, Georges
Bell, Emmanuel Gonzalès, Manuel (l'auteur des Ouvriers), Ba-
taille, le chanteur, feu Berlioz.

Mégissier. — Castagnary.

Menuisiers. — Belmontet, Renard, ïex-ténor de VOpéra.

Meuniers. — Arsène Houssaye, J. Lesguillon, J.-B. Clément.

Miniaturiste. — Félicien David.

Négociants. — Adolphe Crémieux^ Ernest Picard, Duprez,
Victor Séjour, Elie Berlhet, Couderc (de l'Opéra-Comique), Gus-
tave Nadaud, Saint-Marc Girardin, Cadol, Ernest et Alphonse
Daudet.

Notaires.— Eugène Peîletan, Aurélien Scholl, Roger (Pancien
premier ténor de l'Opéra), Henri Malot, Chadeuil.

Officier d'administration. — Febvre, des Français.

Officier de bouche. — Félix Savard.

Officiers d'Infanterie. —Janieot, Pierre Zaccone

Officier général, — Mermet.

Opticien.— Crosti (de VOpéra-Comique).

Orfèvres. — Gérônie, Paul Meuriee.

Ouvrier du port. — M. Thiers.

Pair de France. — Cham.

Papetiers. — Auguste Maquet, Lesueur, Touroude.

Payeur de la marine anglaise. — Feu Charles Dickens.

Peintres. — Richard Wagner, Mérimée, Charles Gounod,
Beauniont, le collaborateur.de Nuitter.

Pharmaciens. — Granier de Cassagnac, Edouard Thierry.

Perruquiers-coiffeurs. — Darimon, Louis Lassai le.

Pianiste. — Alphonse Karr.

P lumassier. — Léon Pournin, le vaudevilliste.

Porcelaines (marchands de). ~ Jules Claretie, Jules Dupré,
Alexandre Flan.

Portiers. —

Il en ost jusqu'à cinq qui sont nés dans la loge;
Ils en rougissent, quoi I — Ça fait-il leur éloge

Préfecture (employé de). — François Bazin.
Quincaillier. — Tamberlick.
Receveur des domaines. — Emile Deschamps.
Recteurs d'académie. — L'es -père Hyacinthe, Pascal
Grousset.
Restaurateur. — Eugène Chavette.
Sculpteur. — Camille du Locle.
Serrurier. — Edouard Fournier.
Soies (fabricant de). — Jules Favre.
Soldats. — Sainte-Foy, Jeanron, Tony Révillon.
Tabacs (marchand de). — Chivot, le collaborateur de Duru.
Tailleur. — Louis Ulbach.
Tapissier. — Feu Hippolyte Monpoua

Toilts (marchand de). — Le maréchal Randon.

Traiteur. — Rabpail.

Verrier. — Chatrian, l'inséparable d'Erckman.

Vigneron. — Courbet.

Vins [marchand de). — Louis Veuillot.

Vitriers. —Henri pautnier, Ligier, Bussine, V ex-chanteur.

Combien peut-être, dirait notre bonhomme Jadis, ont regretté
— ne fut-ce qu'un jour, une heure — de n'avoir pas embrassé
la profession de leur père

ADRIEN LEUXLIEÏl.

(Êaizttz à la Main

Pendant cette semaine, qui semble avoir pris pour devise : La
sécheresse règne — et ne gouverne pas, la Mort, pallida mors, dirait
un quidam latinisalmr entrevu par Rabelais, traduction libre —
comme l'air : la déesse Camardc a fait des siennes.

A deux ou trois jourà de distance, son doigt décharné a tou-
ché au front, là-bas, de l'autre côté du détroit, l'illustre et ri-
chissime romancier Dickens, et, ici, à Paris,-ce brave garçon de
Duchesno, dont la figure loyale et sympathique vivra longtemps
dans nos souvenirs.

Hélas ! quand je compare ceux qui s'en vont à ceux qui res-
tent, je me sens pris vraiment d'une tristesse profonde !...

Quoi 1 des esprits charmants, des intelligences lumineuses
s'éteignent sous la rafale impitoyable, —nous laissant dans une
nuit d'autant plus noire, d'autant plus silencieuse, qu'ils l'ont
traversée déplus de bruit et de plus d'éclat!...

Et les larves du journalisme continuent à ramper! Et il y a
toujours des punaises dans le beurrée de la littérature Et Adol-
phe écrit... quelque part...

— Vous ne connaissez pas Adolphe?...

— Parbleu.

— C'est lui qui voudrait bien que je le fisse connaître !.,.

— As-tu fini, JAVOTTE!!,! -

... Ça! faisons chauffer ur,e pelle, brûlons une pincée de sucre
dessus et revenons vite à Dic'kens,

J'eus l'Honneur de lui être présenté, le lendemain de la pre-
mière représentation de l'Abîme, chez l'un de nos plus célèbres
confrères. On causa de mœurs anglaises; je lui demandai :

— Est-il possible que les habitudes d'ivrognerie soient au^si
développées qu'on le dit, parmi les basses classes, à Londres?

— Oui, répondit Dickens, car, malheureusement, l'exemple
vient d'en haut aux gens sans éducation, sans guide et sans
fortune. .

Et il nous raconta l'anecdote suivante :

— Un singulier événement vient de se passer aux environs
de Bristol.

Deux frères s'étaient mariés, le même jour, aux deux sœurs.

Au sortir de l'église, l'amoureux quadrille monta en chaise
de poste, et s'arrêta dans une auberge de Bristol pour y passer
la première nuit du mois de miel.

Le souper des nouveaux mariés se prolongea assez tard : les
dames se retirèrent au dessert, suivant l'usage britannique, et
les maris continuèrent à faire circuler ia bouteille.

La joie altère; nos gentlemen firent honneur au claret si
longtemps et si bien que. lorsqu'ils jugèrent à propos d'aller re-
joindre leurs timides fiancées, tous deux avaient la vue un peu
trouble.

Il est facile à qui n'y voit plus très bien de prendre un numéro
de chambre pour un autre; c'est ce qui arriva.

Les Anglais parlent peu; en pareille circonstance, les An-
glaises aimeraient mieux mourir que de prononcer un seul mot.

Une de ces méprises, dont 1 effet serait immanquable au
théâtre, eut lieu à la faveur du vin, du silence et de l'obs-
curité...

Aujourd'hui les deux frères plaident en séparation, ou plutôt
ils demandent au divorce le moyen de réparer les suites de leur
bévue.

Paris-Journal a cité dernièrement quelques strophes improvi-
sées jadis par M. Hippolyte Lucas en l'honneur de Félicien Da-
vid et des interprètes de L&lla-Rouck.

M. Hippolyte Lucas est coutumier de ces badinages.

Cet hiver, il était enrhumé du cerveau. Les Muses n'ont en-
core inventé aucune pâte qui exempte leurs favoris de cette
triste infirmité

Il était donc affligé d'un coryza formidable qui avait pris pos-
session de son nez, et qui, trouvant le logement commode et
spacieux, s'y était installé avec tout son cortège de petites ti-
tillations du cerveau et de la poitrine.

Ici, je pense malgré moi à toutes les trompettes du Jugement
dernier.

Une dame, chez laquelle se trouvait en visite l'aimable écri-
vain, et que ne réjouissait pas sans doute son orchestration
nasale et gutturale, lui en fit poliment la remarque.

Hippolyte Lucas ripesta galamment par ce quatrain:

Je crache, c'est vrai; la chose vous touche;
Mais le fait pour moi n'a rien de nouveau.
L'eau toujours ainsi me vient à la bouche,
Quand ;e suis auprès d'un friand morceau.

Dans une battue nocturne, une ronde de police arrête un in-
dividu porteur d'un paquet scabreux et d'une physionomie aven-
tureuse.
, — D'où vient ce lopin ? demanda le chef de ronde.

— Ce sont des amis qui se sont cotisés pour me l'offrir.

— Que contient le paquet?

— Six tiges de bottes et une fourchette d'argent.

— Que prétendez-vous faire des tiges de bottes?

— Des tripes à la mode de Caen.

— Et de la fourchette?

— La fourchette?... C'est pour les manger.

THÉÂTRES

A l'Opéra , la reprise de I<reysehiïtz accompagne Coppelia.
Spectacle corsé, — trop corsé même,_ — puisqu'il commence
avant huit heures pour ne finir qu'après minuit. Mais quel ad-
mirable génie que celui de Weber! Chaque partie, même la
moins importante, de FrejfschUh, est un chef-d'œuvre dans ce
ehef-d'oiuvre. Je n'en citerai pour preuve que le chœur de fil-
lettes qui ouvre le troisième acte. Avons-nous jamais applaudi
gazouillement plus jeune, plus vif, plus argentin et plus char-
mant ?

Dans ce troisième acte, on a intercalé un divertissement qui
est un petit poème sur les motifs — scrupuleusement respectés
— de {Invitation à la -aise. Il est mimé et dansé avec grâce pur
mesdemoiselles Mérante, Beaugrand et Gozelïn. Mes compli-
ments à cette dernière que *'ai vue, l'an passé, travailler au

cours de M. Carey. Ses progrès témoignent de son ardeur et du
talent — bien connu — de son professeur.

Mesdemoiselles Hisson et Mauduit sont suffisantes.

David chante Gaspard avec infiniment de mordant.

Quant à Villaret, il y a beau temps que je savais qu'il n'ava i
qu'une seule note...

Il l'aura réglée depuis.

J'ai assisté, à l'Ambigu, aux trois premiers tableaux du Pas-
scur du Louvre. C'était assez, c'était trop pour un homme seuil
Je suis sorti au moment où Charles IX disait à Coligny :

— Entrez, mais entrez donc, monsieur l'Amiral. Nous sommes
tous de bons sigs\

Sur le boulevard, Navet demandait à Gavroche des nouvelles
de la pièce.
Gavroche a répondu :

— Peuh! ça tourne diablement à la tierce au neuf.

Aux Folies-Marigny, débuts de Mlle Jeanne Dupont, dans un
acte en vers de M. Dupré : les Cerises. Succès d'auteur et d'ar-
tiste. La et néophyte » a tout ce qu'il faut pour plaire, — dans
son jeu et dans son corset.

—On me compare toujours à ma sœur, disait Mademoiselle D.
Il y a pourtant une grande différence entre nous. — Elle a tou-
jours une douzaine d'amants, et moi, je n'en ai jamais qu'un, —
je me tiens bien mieux qu'elle.

— C'est vrai, lui répondit Aurélien Scholl; il y a entre vous
deux la différence d'un coupé de régie à un omnibus.

Entre voyous, au caboulot.

— Entends-tu comme Polyte gazouille ?

— Tiens i c'te bêtise I II vient de mettre en cage une dou-
zaine de perroquets verts : c'est pas un homme, — c'est une
volière !

EMILE BLONDET.

VACHERIES MODELES

La sécheresse persistante va mettre les fourrages, cette an-
née et l'année prochaine, à des prix fabuleux.

Chose singulièrel Cette triste perspeciive, qui rend l'agri-
culture inquiète, n'émeut nullement les Nourrisseurs de Paris et
de ses environs.

Eu effet, pourquoi ces pasteurs éprouveraient-ils une émo-
tion ?

De toutes les vaches de la terre, les vaches de Paris et de la
banlieue sont les bêtes qui consomment le moins de fourrage.

On leur donne de tout : les détritus des halles, les eaux
grasses des casernes et des hôpitaux; les déchets de la décorti-
ûation des amandes, mais de bonne nourriture, point.

C'est pourquoi le lait, cet aliment indispensable à la majorité
des Parisiens, ce vin de l'enfance, si le vin est le lait des vieil-
lards, est détestable à Paris. On dirait une infusion de buffle-
teriès passées au blanc d'Espagne.

Les Vacheries modèles seules donnent du lait pur, authentique
potable.

Mais Paris consomme, par jour, quatre cent mille litres de
lait, et les Vacheries modèles, dans leur état actuel, ayant de
l'honnêteté et de la conscience, ne peuvent en fournir que quinze
mille litres.

La Sociale des Vacheries modèles veut donc étendre son entre-
prise, tripler ses produits, toujours localement.

Grâce aux grandes amidonneries dont elle est propriétaire, elle
•a, pour rien, d'énormes quantités de gluten, ce filet de bœuf
végétal.

Avec le gluten et en le mélangeant à la paille, au foin, au
son, aux legumineux. on oltient des résultats merveilleux,
avec économie.

Une économie de 2 fr. 40 sur le prix ordinaire de la nourriture
d'une vache, qui est de 3 francs.

C'est merveilleux. . ,

La Société demande des coopérateurs. Elle émet 6,900 obliga-
tions à 290 fr., rapportant 30 francs d'intérêt annuel et rem-
boursables en vingt-cinq ans à 500 francs-
Son honorable conseil d'administration est le surveillant in-
tègre des opérations.

La Société des Vacheries modèles, qui rend déjà de grands ser-
vices à la population, qu'elle fournit de but sain, est dans l'état
le plus prospère.

A l'aide de nouveaux capitaux, elle prendra plus largement
encore sa place au soleil.

Tel est son but.

/ PIÏÏHHR DUVAL.

GUANOS ET PÊCHEBIES DU flûBD

Sully disait :

— Pâturage et labourage sont les deux mamelles nourricières
de la France.

Ce ministre, illustre, mais économe (une fois n'est pas cou-
tume), disait cette parole sage au seizième siècle.

Depuis cette^ époque, la terre, incessamment sollicitée par
l'agriculture, n'a cessé de donner aux hommes, ses enfants, le
meilleur de son lait, comme une mère dévouée.

Mais la terre a vieilli comme toutes choses, sous le soleil.

Elle a besoin de toniques, aujourd'hui.

Les meilleures toniques à administrer au sol, ce sont les en-
grais.

Parmi les engrais, le guano, bien autrement précieux que l'or,
et, eomme l'or, venu en masse d'Amérique, tient le premier
rang.

Mais voici que les gisements de guano du Pérou s'épuisent,
exploités qu'ils sont depuis trente ans.

La terre s'appauvrirait donc dans un temps donné, si, comme
les coureurs antiques qui se passent le flambeau (et quasi cur-
sores vita lapa la tradunt), les guanos péruviens n'étaient pas
heureusement remplacés par les guanos de Norwége, provenant
des déchets des grandes pi/chéries du Nord.

En 18S3, le Moniteur signalait déjà l'utilité des établissements
installés aux îles Loffoden, par M, Rohart, consul de France
en Norwége.

Depuis 1863, la Société des Guanos et Pêcheries du Nord est dans
un état saiisfaisant.

Elle ne sufrit même plus à satisfaire le nombre énormément
accru des commandes de guano, avec son matériel restreint.

Aussi, la SoctMè des Guanos et Pêcheries veut-elle donner une
extension plus considérable à ses utiles opérations, qui ont
pour but de transformer en guano transportable, à bon mar-
uh ', les déchets de ses pêcheries.

Le guano du Nord, aussi riche en matière trmifiunte pour le
sol que les guanos du Pérou, a l'avantage de coûter iuflni-
ment moins oher que ceux-oi, et d'être a côté de nous, pour
ainsi dire.
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