Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0134
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ECLIPSE

lIBERTÉ-PRIBffi!

■■■■y. '■ :

Untraité passé entre
.■'administration de YE-
clipse et MM. Margeli-
don et Georges Hébert,
45, rue Lafayette, in-
venteurs du nouveau
procédé baptisédunom
de Pseudo - Céramique ,
nous permet d'offrirau-
iourd'hui à nos abon-
nés d'un an une prime
vraiment exception-
nelle :

Le buste de la
Liberté, réduction
exacte de l'œuvre de
M. Georges Hébert,
terre cuite mesurant
50 centimètres de hau-
teur avec son support.

Cette figurine, facile
à accrocher à la mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de biblio-
" thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut srner
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher où
le cabinet de travail.

Prix de la Prime avec l'abonnement d'un an :

PARIS (prise dans nos bureaux)........ ... 13 fr

DÉPARTEMENTS (prise dans nos bureaux, emballage

compris) ..,....................................... t5 fr_

Le port reste à la charge du destinataire.

Nos abonnés déjà inscrits peuvent jouir de cette prime, en
déduisant des prix ci-dessus indiqués le montant de l'abonne-
ment déjà paye.

AVtS IMPORTANT. -~ Nous rappelons à nos abonné,

que tout renouvellement, changement d'adresse ou réclamation,
doit être accompagnée de l'une des dernières bandes du journal.

■ '■ Un berceau d'osier, chez un vannier, m'intéresse"; les quatre
pierres des arènes de la rue Monge ne me disent rien d'ai-
mable.

Et pourtant la fin d'un sermon me charme, si le commence-
ment d'un discours latin, à la Sorbonne, m'afflige.

Mais laissons là les fins des choses, et ne pensons plus qu'aux
commencements.

I

Un soir, sur un trottoir, je regardais, je ne sais pourquoi,
s'avancer un monsieur qui n'avait rien de bien singulier.

Nous allions nous croiser.

Le monsieur avait un bon air, un air de père, d'homme heu-
reux, d'homme qui a fini sa laborieuse et honnête journée.

Il leva la tête tout à coup.

Je levai la mienne en même temps, et je vis, dépassant la
saillie de pierre d'un balcon, sous lequel nous nous étions arrê-
tés, plusieurs adorables commencements.

D'abord quelques brins de verdure, — puis trois fleurs très-
rouges passant leur petite tête curieusement, — puis un long
museau de chien, affectueusement fixé sur nous, — puis deux
menottes d'enfant brunes, étreigmmt avec déliées les barreaux
froids, — puis le bas d'une robe k volants...

C'était tout.

Mais ces riens, ces bouts de choses aimées tendrement, ces
commencements de famille mirent un éclair exquis dans les re-
gards du brave homme.

Et je repris mon chemin, joyeux, en lui souriant comme un
ami.

II

J'attendais que le maître de la maison, un médecin, fût
visible.

Il y a très-longtemps de cela.

Assis dans le grand salon désert de la maison, sur une chaise
basse, j'avais pris machinalement, au hasard, un livre parmi
les volumes éparpillés sur la table.

Et je me mis à lire.

Je ne me souviens pas, je ne me suis jamais souvenu du titre
de ce livre. Mais le premier chapitre de cette œuvre me frappa
vivement.

Il y était parlé d'un enfant et d'une jeune mère, et d'un fiancé
mort, et d'un père toujours triste.

Histoire banale comme bonjour! Mais cela était dit d'une
façon si simple, si attendrissante, si poignante, si vraie, que
je donnerais je ne sais quoi pour retrouver aujourd'hui la suite
de ce roman commencé, dans ma jeunesse, à la fin d'un jour
d'hiver, dans le grand salon désert d'un médecin.

COURBET

Entendons-nous.

Gustave Courbet ne refuse pas la croix. Il ne l'a point accep-
tée, voilà tout.

Et cela, tout simplement, sans pose, sans calcul.

Le Maître d'Ornans n'a pas besoin de marque particulière de
distinction.

Il ne méprise pas la croix.

Mais il n'en veut pas.

En effet, pourquoi ce grand artiste, devenu illustre par la vo-
lonté de ses efforts, et par la puissance de son pinceau, atta-
cherait-il un bout de ruban à sa boutonnière ?

Tous ceux qui s'occupent d'art, en Europe, distinguent de-
puis longtemps, parmi les peintres français, le talent de
l'homme de qui l'avenir dira : le Courbet.

Si Gustave Courbet se mettait un peu de rouge à son habit,
ce serait donc uniquement pour les gens qui passent dans la
rue.

Là serait la pose, là serait le calcul.

Mais Courbet ne tient pas à être distingue par les gens qui
passent dans la rue.

Non. Il laisse cette petite joie à d'autres.

Et d'ailleurs, autres motifs. Courbet, après avoir vaincu par
sa seule palette : 1° les jurys qui le repoussaient autrefois ;
2° les membres de l'Administration qui se moquaient de lui,
officiellement ; 3° l'apathie de la foule ;

Courbet, dis-je, ne devait pas accepter un insigne d'honneur,
rélamé pour lui par !a Voix de la foule, par le cri tardif de ses
confrères, et par le soupir résigné de l'administration, en tra-
vail .de palinodies.

Cet ennemi constant des basses concessions que les hommes
du monde appellent : —la loi des plus simples convenances;

Cet ennemi violent de ce que les académies enseignent sous
le nom de style,

NepouVait pas être... décoré\

Cet homme simple, ce paysan fin, qui préfère un joli ton, une
bonne pipe et un verre 'de bière fraîche, à tout ce que l'anti-
quité contient de souvenirs, ne pouvait pas, encore un coup,
accepter, après trente ans de luttes, de travaux et d'injures, la
récompense que l'on accorde à un fournisseur de la Cour, à un
soldat qui a fait vingt-sept congés, à un juge absolument obs-
cur.

Courbet'a donc bien fait de rester ce qu'il est : Courbet.

LE COUSIN JACQUES.

COMMENCEMENTS

Une fleur est le commencement d'un bouquet.

Je préfère au bouquet la fleur.

Comme je préfère souvent l'esquisse au tableau, l'idée a sa
mise en oeuvre, et une ariette à cinq actes d'opéra.

Cependant, si un sou est le commencement d'un million, et
si l'amour commence par un baiser, je vous prie de croire que,
dans ce cas, j'aurai toujours plus de tendresse pour le tout que
pour la partie.

Je sais des commencements qui m'ont ravi.

Une fin m'attriste, un commencement m'émeut doucement,
presque toujour».

III

En passant devant une boutique de chausseur, j'aperçus, dans
la pénombre du magasin, posé sur un petit carré de tapis, un
pied délicat, vêtu seulement de son bas bien tiré-, un pied de
femme.

11 attendait, avec impatience, une bottine introuvable.

Je n'en vis pas davantage.

Était-ce le pied d'une Cendrilîon moderne cherchant à répa-
rer son étourderie, essayant de retrouver sa mule perdue la
veille, au bal?

Qui le sait?

Mais c'était un bien joli commencement!

IV

Au-dessus des blés jaunes, une tête brune, gracieusement
coiffée d'un mouchoir rouge, que j'ai admirée de loin, un -di-
manche de juin, est restée toujours présente à ma mémoire.

Tête charmante, avec une bouche large, mais jolie, qui mon-
trait des dents blanches comme celles d'un jeune chien de
chasse.

Tête de paysanne, en train de parler à un grand gars .perché
dans un cerisier.

V

Dépassant le chaperon gris des vieux murs éraillés par les
doigts crochus de l'Hiver, je ne sais rien de plus coquet que les
vertes vrilles folles de la vigne qui pousse.

Ce commencement de la vendange me semble extrêmement
gracieux.

Il me fait penser à ces bons dîners d'amis où le sang parfumé
des ceps coulera de mon verre à mon cœur, le réchauffant,
lorsque les chaperons gris des vieux murs seront éraillés de
nouveau par les doigts crochus de l'Hiver.

J'ai gardé, dans mon âge mûr, certains ébahissements de
l'enfance, que je ne puis réprimer.

Ainsi, la première fusée d'un feu d'artifice, qui s'élance, en
sifflant, énergique et -gracieuse, dans le ciel étoile, les jours de
fêtes publiques,m'arrache toujours un ah!puéril.

Ce commencement lumineux d'une éruption de flammes colo-
rées me ramène, par la pensée, à mes années gaies, à mes
jours sans créanciers.

VI

Je n'oublierai jamais non plus le triangle d'un bleu profond
que j'aperçus, pour la première fois, entre deux hautes falaises,
sur la route de Fécamp.

C'était grand comme une part de gâteau des Rois, et c'était
la mer I...

Un rien immense et solennel.

VII

Ce commencement-ci n'est qu'un point noir,-sur la ligne
rigide de la mer à l'horizon.

Mais ceux qui ont vécu loin de leur pays natal, savent quelle
émotion s'empare de l'âme, lorsque ce point ;noir est signalé
par le Sémaphore du port.

Ce point noir, c'est le Courrier-qui vient, à toute vapeur, ap-
portant les lettres qu'on "relit en pleurant,'les chères lettres
du pays lointain, les lettres jaunies pendant la traversée, et
qui conservent encore, malgré l'odeur des cales du navire, le
parfum fugitif du Paradis presque perdu.

HltNEST D'HERVffcÉY.

PROPOS EN L'AIR-

Sur- le E'oiiCHérïssemeiH «u uj^ .

Les céréales augmentent de prix tous les jours II
M.,de Puyparlier, qui n'est pas si fou que les médec-1""1'"

tes veulent bien le dire, va profiter'de cette- hausa
son grain... de'folie.



Sinr zia tlraiiiatEs*™©

• -ai-ùi

Lorsqu'il mourut, Bouchardy n'était plus à la mode d
longtemps déjà. ™

Mais il avait eu son heure — de Saint-Paul.

— 0C500—

Sur Bine des dcrrôéres poésies d'Albert lîIiUaud.

Le Figaro a publié dernièrement une pièce de vers à la loua
d'Isabelle la Bouquetière, dans lesquelles l'auteur parla f
«..senteurs molles » do sus fleurs et des « doigts savoureux» A î
donzelle. M. Albert Millaud, qui ne lèche guère ses cornu *
tions, aurait-il donc léché les doigts d'Isabelle?

—-OCCC0—

Sur la liante taille d'un de nos nom-eaux Ministres.

M. de Gramont a près de six pieds et n'en est pas plus fier
Il a raison; cela n'est guère auprès des bêtes à mille pattri

HIPPOLYTE BR10LLET.

MARÉE DESCENDANTE

Plus sombre qu'en sa hutte un vieux chef Saruoiëde '
Dont la pêche consiste en deux phoques mort-nés
Hamburger méditait, au café de Suède,
Sur la vie, et faisait un nez... ah ! Dieu! quel nez1

Ses yeux d'aigle lançaient des flammes contenues
Éclairs intermittents, sinistres précurseurs
Des tempêtes qui vont ensanglanter les nues •
On l'entendait parfois dire : Tas de farceurs!

Un sourire plissait sa lèvre aux lignes pures.
A Longvood, ainsi Napoléon le Grand *
Posait, pour épater les époques futures';
Mais Lui ne tirait pas l'oreille de Bertrand.

11 venait, seul, songeant aux illustres soirées
D'antan. Il était seul dans un coin, et pourtant
C'était l'heure où l'on voit les biches altérées
Jeter sur le trottoir un œil inquiétant;

L'heure où le boulevard s'emplit d'hommes célèbres
De tout âge, qui vont, mouvant flux et reflux.
Lui, demeurait plongé dans ses pensers funèbres.
Des garçons qui.servaient ne le connaissaient plus.

Quelquefois, cependant, naïf, un bon jeune hvÈme'<
S'approchait du héros d'un air timide et doux.
Amer, et remuant un sirop à la gomme,
Il disait : ^Vous avez des illusions, vous ?...

Le vide se faisait autour de lui. Canuche

Seul, cet observateur froid et silencieux

'Qui pèse tous nos faits dans l'ombre et les épluche, i

Murmurait ■: « Il fut grand, mais trop ambititeuxl. » '

-Des reporters passaient, mais sans le voir. Plus sombre,
Il replongeait son front sï noble entre ses mains,
Résigné, douloureux,'astre éteint, feu qui sombre
Et n'indiquera.plus aux masses leurs chemins.

Cependant le café se vidait. Chaque group'e .
Se dispersait. Chacun de son côté fuyait.
Quelques-uns de ces gens allaient manger la soupe,
D'autres disaient : -Silence ! à leur ventre inquiet.

Alors, dans cet endroit devenu solitaire,
Hamburger se leva, tragique, arrêta^court
Le garçon cravaté de blanc comme un notaire,
Et, crevant en sanglots, fit : Oh! ce Tillancburt!...

ALUERT GUTIGNV.

UN SOUVENIR DE LA FOIRE

A mon ami P. Beyle, peintre des saltimbanque
La foire commençait vers la fin du mois d'août et durait à
peu près quatre semaines. La place d'Armes était alors envahie
par cinq allées de boutiques de jouets d'enfants, de pains d'é-
piees et de friperies de toutes sortes, qui se déroulaient bruyam-
ment sous l'œil impassible de la déesse emblématique de la ville,
éternellement debout sur la petite colonne de pierre Pendant
tout le temps que durait la foire, il y avait dans les auberges
et dans les cabarets une affluence considérable de paysans
des villages voisins qui faisaient six lieues à pied pour vem
acheter un objet de'six sous. Coiffés de chapeaux comme nos
père en virent dans leur enfance .à leurs grands-oncles, et|/P
tant une blouse bleue avec des broderies blanches au-dessus
leur redingote de gros drap, les campagnards faisaient le deses-
poir des marchands, dont ils s'amusaient à examiner scrupu-
leusement les bibelots de pacotille.

Mais la grande attraction pour leurs curiosités presque en-
fantines, c'était le Cha»p-de-M«r* courertds barragues à»'t»'

^Ù^
<**&*.

.lie1'". ..fi





■grgssçss

sértf

■ ********

Vf*"
Ili*1 ,

-



8f,,ei!l!«an.



,'S'

I '" '



ili»;i

OJ"

- ■ „,8***lie-il*'-

»* ,,1»»* 8*n'...î K*

idlll»»"

W*i"". 11.»

&%%£•»*

D'.ilmlipnft,*-»»'™^1'"" '
f,it de Montras de lis*.

Les letlents tonuneaeiieat par joagkr entiemiffi
poids de TiDgt kilos comme nn singe rit fait aitt des no:
tes, et celèrent oientot laplaceà ltame-Moatctnat qtu'jc

leçon.

Après lri, riment les eierciees de force s .'

1k Hélène, ratiMai i tontes mes
m petite fesieasscagtéle, an peu naigte, I
ces liciteîïïokes, gin',sar le retooi, sein
ment le (nis. Mme Eéliai poanit «voir de nt-tia
Tiagt-sept as. C'était, dans tonte son énergie sanme aa
t.ipsleiplaspiiliilsdegitaiiepej'iie,;, .
etgBîJis.MenimiaeseifiKtjnir.
-.etlisdBjatanlniatieHtinga.s,:
f'ra"«fa,*>oiies,éi»tde,lle,i!i ',

— .«lelantdes,,»^^^ «

tWo,aiBc;niseilfis,!niKetrtlsrlt'i

«««-«loton.,,,,^;

^«Wfaafcw'"""»!"!!
A,,"««ita.é,1.jt?,!<'it*af,t,K.

Wltt

mille

'" Milité!

• i-: ï

**««

"«8: les
""soi.

*«, en, „*">•»

o!*i«,,L**»t

c ^ cette! ^"s&l
* i*.. ,7"" ! «UDjl^ ™

Kant,

'•**' cette»

,'*tf.b>i'*,lf ■%

i. "ttaiii*.,

e,I»;:i,

':'t:»
«tu

"«quels

iCll11**..'

Joii-là.

**f„



;a.

- -;..

».i

'""lîail' '' *

■■•■■.

«A. «tu.

^k>:V!m,''*<,

?«^

*2S2*S



7»»»

'%;>

l'0>i»i,



;!,--



^a

>.;>>i?H

>,T »4t


Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen