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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0150
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L'EGLÎPSB

UBaBMMiBaBmBiiMararaBWt

LÏBS&TÉ-MUW

m

Un traité passé entre
.'administration de VE- '".
clipfs et MM. MtTgeli-
donet Georges Hébert,
45, rue Lafayette, in-
venteurs du nouveau
procédé baptisé du nom
de Pseudo - Céramique,
nous permet d'offrir au-
jourd'hui' à nos abon-
nés d'ua'an une prime
vraiment exception-
nelle :

Le buste de la
Liberté , réduction
exacte de l'œuvre de
M. Georges Hébert,
terre cuite mesurant
50 eeatimètres de hau-
teur avec son support.

Cette figurine, facile
à accrocher à la mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut 9raer
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

Prix de la Prime avçfi l'

PARIS (prise dans nos buresuix),,................... i3 fr.

DÉPARTEMENTS (prise àm& nos bureaux .-emballage

compris)..........,,,,,.,,,.,,,.........,......,. 15 fr.

Le port reets à la «karge du desûiiU'Cfùr.1.

Nos abonnés déjà inscrits peuvent jouir de cette prime, en
déduisant des pris fii-dfijssus indiqués le jponta i He l'abonne-
ment déjà pave.

MON MUR

i>i*2og«s jpîtstoral

TARTEIFLEMARK, prdj)ri6ta$* allemand.
DER TUFELBEUST, propriétaire, id.
ALONZO, propriétaire espagnol.
PASTOUR, propriétaire italien,
PETR0W1TCH, propriétaire russe.
JOHN BULL, propriétaire anglais.
DUMANET, soldat laboureur français.
Divers petits propriétaire expropriés.

La scène représente les hromllards du Rhin.

tarteiflemaRjî. —Voyons, mes enfant;, il faudrait voira
borner nos champs.

der teufelbeust. — Ce1 n'est pas difficile, vous avez tout
pris.

tarteiflemark. — Voici mon mur de clôture. Il y a dc'S culs
de bouteilles et des pièges à loup

der teufelbeust. — Ce n'est- pas un mur, cVst lue fortifi-
cation.

TAE.TEIFLEMARK. --Ne dites donc pas de bê'ises.

CHOEUR DES PETITS PROPRIÉTAIRES. — Ouï, il a tout pris, le

terrain, les bêtes et les gens.

tarteiflemark. — Eh bien? Quand on n'a pas, on prend, et
quand on a pris, on garde. Je me suis un peu arrondi en en-
clavant quelques parcelles isolées, mal cultivées, et parfaite-
ment hypothéquées. (Avec orgueil :) L'agriculture me devra
quelques progrès. J'ai inventé un. nouveau système de semail-
les : Le petit plomb fait pousser de- petits pois, les balles font
pousser dés raisins et des olives, et les boulets fout pousser des
pommes de terre.

i john.bull. — Très beau. C'est comme en Irlande. On ne dira
plus que l'agriculture manque de bras... J'en ferai remettre à la
Vénus de Milo.

; tarteiflemark. — Et puis, j'ai des moissonneuses qui vous
abaLtent une récolte en cinq minutes.
■ dumanet. —Vous récolterez des prunes, et voilà tout.

Tarteiflemark. — N'écoutons puiut ce militaire laboureur...
Nous disons dune que je pose mes poteaux de borne depuis le
champ de Der Teufelbeust jusqu'à lu rivière qui pusse chez le
voisin Dumanet.

dumanet. —Voulez-vous boire un coup?
; TAim.iFLt:MARK. — Du vin Mosel-iCœnîg ?
• dumanet. — Non, bière Strasbourg.

: tarteiflemark. — Tout h l'heure... Alonso, vous grandissez,
puisque vous..êtes Espagnol. J'ai formé le projet de "vous en-
voyer un régisseur.pour surveiller vus cultures.
, alonzo. — Va pour le régisseur,

: pastûur. —Dites doae, peudantqi )n ne fera pas attention à
moi',, si :' ^netais ÛQW! ri<-)j une pgj e campagne aux environs
de Ro'!,e. .

petrovitçh. — Moi, je voudrais ieii un coin de terrain bien
exposé au soleil... Le Grand Turc e;; a davantage..,

DUMANET. —

Dieu voulut de ççt&e ■ ■■■"■
Vous rendre sages.
l. — Mais e,st-ce que toutes ces combinaisons-là ne
vont .pas déranger un peu les plans du cadastre?
,: 'tarteiflemark.— Qu'est-ce que celai menait?

j'ohn bull. — Vous déchirerez les acte^s que nous avons signés
i avec les notaires?
h tarteiflemark, —On les recollera.

john bull. — Et qù'est-f

TAETEIFLEMARK. — L'aSSï

distinguée.

LES PETITS PROPRIÉTAIRES.

dez-nous notre bien.

TARTEIFLEMARK. —- Mon Ca

d";>i\net. — Et on oublie
j i Lé bon enfant et bun toi
,.<■., l'Espagnol, jecog.n
. y !Fi.EM.\iiK. Toi, tel e %
i,';::a-\;t. — Es:
et daae le tas.

TARTE1FLEMARCK. — iiCg

dumanet. — Les canard

ration la plus

— K)

us voulons nos champ

i pt

allas

MAURICE E!U-'SON

LÀ VERITE

S'aille

MISE EN VERS PAR M. DE LA FONTAINE

A Charles Maa.

La vérité, la voilà :

Jamais homme ne déploya autant de finesse que le célèbre
Ours qui jette un pavé sur le nez de son hôte et lui casse la tête.

Jamais !

Ahl si je savais où demeure cet excellent ours, j'irais sans
retard réclamer de lui une bonne et vigoureuse poignée de
patte !

Mais, j'y songe, cet ours est peut-être mort à l'heure qu'il est,
et nies compliments ne peuvent plus fleurir que sur une tombe.

Hélas !

Eh bien, sur cette tombe trop tôt refermée, je veux dépo-
ser mes hommages sincères, et prononcer une sorte d'oraison

Ours, je veux que ton souvenir,, synonyme de bêtise et de lour-
deur d'esprit, soit prononce dé ormais avec admiration, avec
vénération !

Il m'importe que ta mémoire, fort peu respectée par mes
contemporains, devienne un rendez-vous de « Imutfs considéra-
tions et d'expressions de sentiments les plus distingués, »

pauvre ours, on t'a ca1 unie!

On a fait de to1 un-SL u épais; un être capable de ju^ndre un
fragment du globe pour écraser une mouche !

Bref, un imbécile !

La postérité des sujets et victimes du Grand-Roi, mal instruite
par la lecture des fables de M, de Li EonUnoe. ne cesse de le
répéter.

Un imbécile, toi! toi! ours illustre!

Voilà une chose que je ne puis accepter sans protestation.

Je proteste ! j-e m'iv^ens en faux contre l'opinion générale.

Et je demande à démontrer que l'ours de la fable est un fier
et spirituel animal, qui savait bien.ee qu'il faisait en tuant les
mouches (ce qui vaut mieux que de les gober, entendez-vous)
sur.le nez d'autrui, à coup de moellons.

Relisons et commentons la fable du maître en l'art d'écrire
avec grâce.

11. de La Fontaine nous dit que l'ours, perdu dans un désert
boisé, s'ennuyait de sa triste vie i

Il nous apprend encore i
Pomone encore, s'ejiuu:-. da ïb gQ
posséder un ami.

Tons deux, l'homme et la bét-e
vont Ssive un tour dans le,* env
peetif. t -

L'ours ne cherche -qu'a se .distraire, remarquez-le bien.

Tandis que l'homme., lui. cherche un ami, e'eet-à-dire quel-
qu'un à embêter en lui racontant ggS misères et ses déboires.

$Jon! Etaufc dans ces d sposiuo-ns d'esprit, le vieillard, ama-
teur de jardins,'rencontre l'ours. Autant un-ours que personne!
se dit-il.

Et il invite l'animal à déjeuner. Un déjeuner absurde. Du
fruit et ciu lait. Un vrai choléra sur taule,

L'invitation était indiscrète; mais ranimai, étant très ours
du monde, et sachant u'uillours les égards que l'on doit à l'âge,
s'empresse d'accepter le déjeuner en question.

Sur les prières du vieillard, au dessert, ils b'installe à la
maison, mais pour payer son écot il va a la chasse et apporte
du gibier. Honnête ours !

Ses succès cynégitiques prouvent déjà qu'il n'était pas si
lourdaud.

Discret, il laisse son compagnon vaquer sans bruit à son ou-
vrage. Quel aimable oursl brave ours, va! ,

En un j'.-ur U ne disait pas deux mot1;, agsure le fabuliste.
Donc, ce n'était pas un bavard-assommant.

Ours sans pareil 1

Il se montre bon êmouchevr. Il faisait même son principal mé-
tier de cet art !

Nous commençons déjà à voir, par ce trait dûment constaté,
que si l'ours a pris un pavé pour tuer une mouche, lui, Yho.bile
émouc'icv.r. c'est qu'il l'a bien voulu.

En effet, ayant par-dessus les oreilles des pleurnicheries peu
philosophiques du vieillard, agacé, énervé, n'y tenant plus,
Tours se décide, à se débarrasser de son compagnon.

Et à s'en débarrasser par un crime.

Dure extrémité, j'en conviens, mais extrémité à laquelle les
plaintes incessantes du prêtre de Flore, de Pomone encore,
le poussaient bien légitimement.

Tout le mohde en eût fait autant à la place de l'ours !

C'est à cet instant que l'ours se montre dans toute sa gloire !
Il se dit :

— « Je veux tuer cet homme âgé; mais je veux le supprimer,

chercha

it des distractions



HfG de Flore, et di



re sans relâche d(

ardou,

la bête et l'homme

ils d^

leur domicile res-

sans danger pour ma peau, avec laquelle on ferait uqt
après m'avoir mis par terre. "&^>

« Los juges ont e: les eu-constances atténuantes. Je TC„V
pr. hter de leur Dénouée. v0^

■ Quand on verra <jue pour tuer une mouche sur le ,■
d'un ami, continue l'ours, je prends un pavé, les ju„es . 8e
« Cet animal a agi sans discernement, ils m'acquitteront l'm''
, Je passerai pour un idiot, reprend l'ours, mais j'aurai] ■
îuve, et je retournerai dans mes chères montagnes i ' ™
ssein, l'ours tiia rsmatc„

Aven
des jardins, et fila
— Foin des saire

m mui'murant
amis ! Mieux vaut un ignorant ennemi.

EBSEST D'HEimuï,

■--,.-.',.

■HISTOIRE DE RIRE

Mademoiselle X.., une pieuvre de la plus belle eau ™s,'a
une rivière de diamants qui fait l'admiration de tout son

— Où a-t-elle pu gagner cela ? disait une camarade

— Le comte de P... connaît, le lit d'où est sorti cette riviè,,
repondit une autre. '

Sur terre, c'est le manque d'eau qui occasionne la sèche
resse; ce n'est point ainsi sur les planches, car à l'Odéon
Mademoiselle Sarah Bemliart, qui est très-sèche, ne mmnm
pas d'os — au contraire. ^

— Si je pouvais seulement attraper un bon rhume de cerveau
disait l'acteur Hyacinthe, je parcourrais les campagnes brû-
lées par le eoleil^etje louerais mon nez comme tuyau d'arro-
sage.

Que ce Hyacinthe est pratique !

Du cheval de course au cheval-vapeur, il n'y a de différents ■
que du genre féminin au genre masculin, puisque l'un ma-
nœuvre sur la piste et l'antre sur le piston. -.

Un individu adroit de ges mains et muni d'une paire de go-
belets, fait alternativement paraître et disparaître une mus-
cade. .- ;

On appelle cet exercice un tour de passe-passe.

Un maire de campagne, manceuvrant devant une soupière,
la fait emplir de petits papiers portant un certain nom.

On appelle cela un tour do scrutin.

Pour bien juger d'un effet au théâtre, on est mieux placé en
face, au balcon, qu'à côté des musiciens, d'où l'on voit très
bien chaque acteur, mais l'ensemble échappe.

Il en est de même pour la comédie politique. "

Les provinciaux, grâce à leur éloigilemeht du centre où la
pièce se joue, s'en rendent un bien meilleur compte que les
Parisiens :

Ceux-ci sont beaucoup trop près de la Seine.

J'ai entendu, l'autre soir, madame Cordas chanter.

Après son hymne patriotique, il y a eu-dans/la salle un orage
de bis, et, après la secondé audition, il y a eu un tremblement
de ter.

Dans ses écrits, madame André Léo. affecte l'esprit masculin,
c'est un genre qu'elle se donne.

. i

La branche aînée des Bourbons n'a plus aujourd'ui qu'une
feuille, l'Union, et encore c'est une feuille qui tombe.

m

Le nettoyage ,à sec des maisons est une innovation heu-
reuse, imitée néanmoins de la manière employée par le Trésor |
pour nettoyer la bourse des contribuables.

m

Le chef de l'Etat est fixé à gaint-Cloud. Un clou de plus que
Jésus-Christ.

Aux dernières courses de Longehamp. en achetant uneâeur
à la célèbre Isabelle, j'ai pu l'examiner de près. Elle n'est pas
jolie, jolie, mais elle fait très bien dans le j

— En entendant parler l'évëque *" contre l'infaillibilité du
pape, je me suis senti hors de moi, disait le bouillant Veuille*
à son frère, (

— Sacristi ! répondit Eugène, tu as dû le trouver joliment
à ton aise.

Les Espagnols demandent un roi.

Arous verrez qu'ils finiront par avoir un roué : le gênera
Prim.

HIPPOLYTE BIUOLLET.

Pour paraître, pondant la durée de,la session de la Haute
Cour de .Justice siégeant à Blois :

LE COMPLOT

JOURNAL QUOTÏDEN

Parla ; I© centimes. — Départements : «S centimes.

ST/e COMFB.OT donnera chaque jour, à 8 h. du ma'1». }°
compte rendu sténographîque, in extenso, de la séance a
veillo, ainsi que les portraits des accusés, de leurs défenseurs
tous ceux sur lesquels l'attention publique se portera, et la
production de tous les incidents qui pourront surgir,

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lii.i.-teffi'"tii<"î'"il'iBta,t"
siasme ja populaire, en oïl amt.toute la l»nq«e, !
du siear Femand Certes.
Art, e, - Ls i« toile aura m entrées
LesieuiGlll^Jtljsaîtlt, sous anulffe
de si chienne, n'entend pas être expose a atoi
d'nonnear, à Cîuse d'elle, avec nn portier ineiïil
chose a Mil lui amier arec les portiers de Rave!
Art. 6. -- Le m Glatigny, jouissait encore
tion do m, il lui serapenais ie mimer son
cours an peuple, 111, d'ailleurs, dus a jirdwa'
complet deîierrot qui M a été 4oané par soi
Mirai, et tu'il endossera pou luiicoesta
l'art de k paotomine ne lui est pis étranger,!! s
mime m Boéi-ratisions, n 15 m \
M. Jacrjaes Ofimbali., m compagnie deYera

te^ininediià,,,,
t»moi,jepl„„tol ,ltlu*m

"p\«f*.i».d,!;:

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