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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0162
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idume B., comme
reçu "une lettre de

qui perdait la

Un traité passé entre
l'administration de l'fi-
clipse et MM. Margelir
don et Georges Hébert,
45, rue Lafayette, in-
venteurs du nouveau
procédé baptisé du nom
de Pseudo - Céramique.,
nous permet d'offrir au-
iourd'hui à nos abon-
nés d'un an une prime
vraiment exception-
nelle :

Le buste de la
Liberté, réduction
exacte de l'œuvre de
M. Georges Hébert,
terre cuite mesurant
50 centimètres de hau-
teur avec son support.
Cette figurine, facile
à accrocher à la mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de "biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut srneï
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

Prix de la Prime avec l'abo,

PARIS (prise dans nos bureaux)___

DÉPARTEMENTS (prise dans nos bureau

compris)...................................,,.,.. t II 3fr.

Le port reste à la charge du dsstinat.air«.
Nos abonnés déjà inscrits peuvent jouir de cette prime, en
déduisant des pris ci-dessus indiqués le mont?, ■ de l'abonne-
ment déjà paye.

NOUVELLES DE PRUSSE

Avant-hier, une de nos amies, madame B.,.; a reçu une lettre
venant d'Allemagne.

Elle me l'a communiquée.

Je vous en fais part à mon tour.

De cette façon, vous aurez, comme nous tous, et cela vous fera
certainement plaisir, des nouvelles de cette pauvre petite ma-
dame Du Phénol, disparue il y a environ quinze jours.

Disparue? Oui, monsieur.

Je vais vous expliquer comment la chose s'est faite.

— Les Du Phénol, séduits par les annonces des journaux,
étaient allés à Ems au commencement de l'été. Don ! Arrive la
guerre. Ordre est donné à tous les Français de vider, et plus
vite que ça, les Etats de S. M. Guillaume.

Eh bien, figurez-vous qu'au moment où cet excellent M. Du
Phénol recevait l'invitation de ficher le camp d'Ems,sa f,cnimè,
la pauvre petite madame Du Phénol, se -trouvait à six lieues de
là, en compagnie d'un peintre de beaucoup de talent, M..Gus-
tave H...

Ils faisaient ensemble une excursion artistique dans les mon-
tagnes de je ne sais plus quoi.

Chassé, les Prussiens dans le dos, ,cet excellent M. Du Phénol
avait été forcé, absolument forcé, de revenir .en France, sans sa
femme.

Il lui avait télégraphié la nouvelle de son départ, en la sup-
pliant de ne pas s'exposer,-et de faire le tour par la Suisse, afin
de rentrer à Paris saine et sauve.

— Gustave, jpratégez ma femme, au nom du c:'el\ avait ajouté,
dans son télégramme, l'infortuné répoux aux aljois.

Depuis l'envoi de cette missive élfsctriqucveet excellent M, Du
'hénol était resté sans nouvelles de ga pauvro Henriette!...

Phénol

Avant-hier seulement, ma bonne -auiy,
j'avais l'honneur de vous le <l!i;c pi
Madame Du Phénol.

Et elle a eu le bonheur de ■rassurer soji ni ;
tête.

Naturellement, et pour .plusieurs motifs, que voua approuve-
rez tout à l'heure, Madame 'B. n'^ pas dit h cet excellent Du
Phénol tout ce que lui cominuoiquait son amie.

Mais, moi, qui ne connais pas du tout M. Du Phénol, et qui
tiens à vous être agréable, je m'empresse de vous donner, in
extenso, la lettre écrite par cette pauvre petite madame Du Phé-
nol à sa confidente-madame D...

Yoici la lettre :

ce Schaffân'^cl^v.-Iclirenburg, 31 juillet 1870.

« Ma bonne Louise,

« Je lâche le gros mot tout de suite. Je suis prisonnière de
« guerre, dans la petite ville dont le nom absurde est écris en
« lmit de ce papier, jusqu'à la fin des hostilités.

« Voilà la chose.

« Préviens mon mari. Dis-lui bien qu'il ne se tourmente
« pas. Que l'on me traite avec politesse, et que les Paudours
« me respectent.

« Dis-lui que M. Gustave H... est im'frère pour moi. Ce
« pauvre Gustave est également prisonnier.
« Voici comment nous avons été pris.

« Monsieur Du Phénol . a du te .dire que nou^ étions allés,
« M. Gustave et moi, à Ôffchlmoatpostadt, visiter les grottes
« de Saharxoppeulifenbourg, qui sont charmantes, ma chère.

« En sortant des grottes, comi te i.....étions assis à l'onze

« d'un sapin, Gustave se met i -! la vue, ravissante^ ail-

le leurs, de Offrhlmostpostsdt,

a Au moment, où pour voir de
«. artiste, je mo penchais vers lui

«■ siens, qui étaient esches derr m ^cipitérent : (

« stirjnovs». «>t Ttwfl dir»i;)t -

oquïsdecejeune

: soldats prus-
po précipitèrent

« —Zer'iui der denz bar, strif, stronf,straf...

« Ces paroles me glacèrent d'effroi!

« Mais Gustave, brave comme un lion, .leur répondit, ne sa-
« chant pas l'Allemand :

7)ominus vobiscum. et cm», spiritu iuo !

« Ces mots les firent réfléchir un instant. Mais, nous poussant
« de la crosse de leurs fusils, ils nous intimèrent l'ordre de les
« suivre.

« Hélas! que te dïrai-je, ma bonne amie.

« On nous prenait pour des espions. Gustave était accusé .de
« lever le plan de Offehlmostpostadt.

« Bref, on nous a internés, pour toute la dures de la guerre,
o à Schaffenhaehliebrichfenbourg.

«. Pour éviter de nouvelles et plus graves insultés, Gus-
« tave a déclaré que j'étais sa femme.

v Tu vois d'ici la douleur de ta pauvre Henriette, séparée de
« tout ce qu'elle aime, de sa maison, de ses connaissances, de
« ses fournisseurs, de son mari, enfin !...

« C'est horrible!

« Mais je ne veux pas me laisser abattre !

te Naturellement, le gouvernement prussien, avare et cruel.
« ne nous a donné qu'une chambre pour nous deux, puisque nous
« ne faisons qu'un ménage.

« Mais Gustave est 'héroïque. Le pauvre garçon couche sur un
« fauteuil, très-dufr, je te prie de le croire, et mes yeux, se rem-
et plissent de larmes, en pensant à ce qu'il doit endurer, le soir,
« quand je repose mollement sur la plume...

« La mienne se refus? a retracer tout co que nous souffrons !

<■<. La nourriture est bonne Nous avons une servante, un petit
« jardin, des poules, des. oies, un lapin.

« On serait heu.Te.ux avec cela, si le souvenir de la patrie, si
« le pensée de sayoir son mari, le meilleur deshommes, en proie à
te l'inquiétude i\e venait de temj>s en temps, mettre une ombre
« noire sur ce riant tableau.

« Adieu, ma bonne, ma chère amie. Prie pour moi.

« Console de ton mieux mou bon Léon, mon bon mari, qui
« doit me regretter.

« Dis-lui surtout que Gustave me rend tous les services pos-
te sibles avec un dévouement hors ligne.

« Je t'embrasse en pleurant.

« Ton Henriette éperdue,

« Femme Do Phénol. »

Pauvre petite Mme Du Phénol. — Oh ! la, guerre !

ERNEST n'HER-VILT.Y.

LA GUERRE, DE- PRUSSE

SUR L'IMPÉRIALE

La question prussienne.se discute partout.

Peut-être pas partout aussi à fond qu'au conseil des ministres ;
mais d'une façon plus pittoresque, à coup sur.

J'ai pris la résolution de noter au jour le jour, sur un carnet
ad hop, ce qui se dit à Paris à propos du Rhin pendant la guerre.

Au café, dans la boutique, dans l'arrière-boutique, à'la mu-
pin u e du Palais-Royal, éo. v/agon, en petit comité, en chemin
de fer, en bateau à vapeur, au spectacle, etc., etc.

Aujourd'hui, je suis monté sur l'impériale de l'omnibus, par-
tant de la Pastille.

Et je sténographie sans commentaires :

le conducteur. Passez vos places, messieurs, s'il vous plaît.

Les voyageurs payent.

Un mobile, qui paraît un peu lancé et qui cause de la guerre
avec son voisin, ne fait point attention à la réclamation du
conducteur.

Celui-ci insiste et lui touche l'épaule afin de la faire revenir
de Berlin pour quelques instants.

le mobile. Fichez-moi donc la paix, vous... C'est Bismark qui
paye. (Chantant.)

Mourir pour la patrie /,..

On a beaucoup de peine à lui faire comprendre que si, comme
personne n'en doute, Bismark doit lui 'rembourser ses trois
sous, il faut qu'il commence par les avancer. .

le mobile un peu vexé. Tiens, les voilà tes trois sous, espèce
de Prussien!...

le conducteur.. Dites donc... hé... camarade! .. pas de gros
mots...

le mobile chantant. « G}est le sort le phtsJjmu. » (Au conduc-
teur.) Hé!... mon vieux... donne-moi une correspondance... tu
sais... j'ai droit à une correspondance...

le conducteur. Oui... mais faut payer encore trois sous...

le mobile fouillant dans son porte-monnaie. Ça m'est égal,
c'est Bismark qui régale... Tiens, voilà quinze centimes...

le conducteur son pâqiiet de tickets à la main. Pour où la cor-
respondance?

le mobtle. — Pour Berlin!..,

Tous les voyageurs se mettent à rire, le conducteur rend les
trois sous au mobile et descend.

le moïîile. — Décidément.., il n'est pas patriote le conduc-
teur!... (chantant à pleins poumons) :

« le plus digne d'envie !... »

Il se remet à causer avec son voisin et à lui prouver pour la a
cinquantième fois que la Prusse ne peut pas le faire avec la j
France. '

Les autres voyageurs de l'impériale interprètent de différentes jj
façons la question prussienne et l'enthousiasme du mobile :

— '"■■■■' ■'■ malheur !... un garçon qu'a peut-être femme et en- |
fanti "-■■■' ' La margouletlel.ï.

— . gte em bon!... vous... fallait-il pas qu'il ,se I
mari''... "' irévenus, n'est-ce pas ?...

— Oui... mais si peu....

— Moi, vous savez... je counais
soldat!...

— Tiens.certainement,., c'e '■ ■

— Et puis, soyez tranquilles ... ç i

— Cane sera pas si vite fait qu

gjfmp'noîit. ,]n fî^'f» soldats, "

.Est-ce qu'il y a un soldat pour rf^

et in

—.Laissez donc,
avec le Français.

— Moi, j'ai un cousin qu'est dans VariiU
fonctionner les mitrailleuses... et je vous promets o " * *U
du boucan... vrai... Vlà comme c'est fait : c'est comme' ^
rait un gros revolver, vous savez... alors, il y a Une qUl il~
qu'on tourne et qui fait partir tous les coups... ca vous ^^

: six cents hommes à la minute... * nQttoie

— C'est de la blague, ça

— Comment, c'est de la blague?... 11 y a quinze jours n

| fait un essai a Meudon... on a, simulé un corps d'armée en *
; de trente mille hommes, en plantant en terre des planches1161111
( montées de casques prussiens... Ils ont tous été raflés en rT'"
\ décharges. * s

— Etiben... est-ce que; vous croyez bonnement qu'ils n'

! ont pas aussi des mitrailleuses. eil

— Certainement, qu'ils en ont; mais elles ne peuvent

; piger... ™s ■

— La preuve qu'elles ne peuvent pas piger, comme dit tr'

; bien monsieur, c'est qu'on a refait, le lendemain, à Meudon

' avec la même mitrailleuse, une expérience sur des planches sur'

montées de schakos de l'armée française, et que les plan 1

n'ont pas été touchées la moitié... tant notre prestige est

grand !... °

Ce dernier trait paraît épater énormément l'auditoire.

Un alarmiste renoue la conversation.

— C'est égal ! ce sera un rude massacre !...

— Mais non... mais non... il ne faut pas croire ça... Je lisais
encore dans les journaux, hier, que de toutes les'grandes ba-
tailles, Sadowa était celle qui avait coûté le moins de soldats"

—■Tiens, parbleu! ça se comprend ! — Vous croyez qu'ai
des fusils qui portent à douze cents métros... ils vont venir L
souffler réciproquement dans l'œil...

— Oui; mais vous n'empêcherez jamais la furia francese.
Ces derniers mots, sur lesquels l'orateur avait d'ailleurs

compté, produisent un effet énorme.

Seul, un gavroche n'est pas dupe du procédé et proteste dans
un coin:

— Oh la la!... Malheur!... la. furia francese !... Qu'est-ce
qu'il a donc, ce charabia-là?... Y peut pas prononcer tout de
suite : Le chien dans le ventre, ou : Des____

■Ici un cabot de l'omnibus m'empêche d'entendre ïa fin de la
phrase.

— Ce qu'il y a de certain, reprend un chauvin, c'est que nous
serons à Berlin avant .qu'ils n'aient seulement pu franchir six
pouces du territoire français.

le mobile (qui vient d'entendre cette dernière phrase). À la bonne
neure ! Vous, vous êtes un lapin, vous... Nous allons prendre
un bock... c'est Bismarck qui régale ! (Chantant.)

'<, Aux armes, citoyens!... »

A ce moment, l'omnibus arrive à la Madeleine.
Ohœur d'étonnement.

— Comment, nous voilà arrivés !...

— Moi qui n'allais qu!à la porte SaimVDenis !...

— Nom d'un chisn !... ma femme qui m'attend au square des
Arts-et-Métiers !... J'vas rien être secoué !...

— Sapristi!... Mais je perds ma correspondance pour Belle-
ville, alors?...

Tout le monde descend.

le mobile , passant devant le conducteur. Est-ce que nous
sommes à Berlin?... (Chantant à tue-tête.)

« Un Français doit vivre pour ellel.

LEON BIENVENU.

DE L'INFLUENCE

DE

LA GUERRE ACTUELLE

SUR LES MCEUES PARISIENNES

C'en est fait! La guerre s'est tellement imposée à tontes nos
préoccupations ; ses préparatifs, sa marche, ses péripéties, soo
issue, occupent à ce point l'esprit parisien, que, à l'heure qui
est au petit canon du Palais-Royal, on la retrouve en tous li '
à tous propos, en toutê^iccasion : ici, là, partout,
ailleurs.

On en parle, on en rit, on en pleure, on en rêve,
quand on n'en meurt pas !

et même

_ Heureux

tout le monde

durer longtemps!..,
croyez... les Prus-

SUR L6 VOIE PUBLIQUE

— Cocher, rue de Berlin.

— Jamais, bourgeois! Je suis trop Français pour vous j con-
duire : au Berlin, de vrai, je ne dis pas! Si j'étais que M. Uie-
vreau, je débaptiserais cette rue-là, je l'appellerais nie *>
Tripotée.

— Tous me laisserez au coin de la rue de Clichy.

— En ce cas, soit! Allons-y lentement.

— Eh bien'! vous ne partez pas? Tous êtes encore un oro
de pistolet. . , |

— Minute ! je vais partir, puisque je sufs charge. Allons, a
Bismark !...

AU HELDER

Le consommateur ne demande plus de bocks. - Fi donc'

la bière allemande ! lie"1 l'aï*-

Il faut lui servir un mazagran ! — Le mazagran rappeu
mée d'Afrique : Chouïa! Boufarik et'.Masoaral bono! bono ,

Ou bien un Soda, nom d'une .mitrailleuse ! — bo»*
Soldat. chargé

. Et le garçon de répondre militairement par un BOUM...
jusqu'à la gueule.

En ce qui concerne les jeux, il ne saurait plus être
que nos Mhms... pour les Prussiens.

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La rente française est solide, on escompte pli
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—Eépondei, jerne Biffl]ie : CombieaTi
com.çte-t-eUe de départetneptsl

- 86, mû la irieire d'Italie; $ depuis l'a

- Qae m rappelle te ààh gloïieni?
—Les principes, dite de 88,

- Combien ds dépattempiits SGjpïw
puisse ajouter prochainement i jeu teràtoin

—Trois, empruntés à VautTe rive duUhin

- Pourquoi trois, pktot qB3 ^tie oa k

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