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L'ECLIPSE



ENTRÉE PUBLIQUE

ET (£]*A.'lfclTE

Ouverture ànw.iip-i'ècis
16, rue dâ Ciiàisaant.-' ■

CLUB DE L'ECLIPSE

SÉàKCES

le premier dimanche

DE CHAQUE HÏ0I3

Ifi, r'fle du Croissant

• Discussions politiques, littéraires, dramatiques, scientifiques et financières — Exposé de systèmes
Magnétisme — Hydrothérapie — Expériences de physique — Lutte à main plate, etc., etc.

Séance dix 39 octobre 1871. — Présidence de IVT. GASTON r>JS JPTJï^FIISTSItY

Fi

A midi précis, lés'portes sont ouvertes.
M. lç.président Gaston d.& Puffinsky donne le_sigaal.de l'ou-
verture de là séance en frappant deux fois dans le creux de sa'
niain.

..M.,i(B. Jouy'n, ..à;quï'.ee.Tbr.ui.t..rappelleune phase, malheureuse
d&'soa existence, quitte immédiatement la salle.

Mlle Julia Hisson cherche en vain à le retenir; chaque fois
qu'elle lève vers lui une main suppliante, 1-endorniant critique
du Figaro abrite sa figure derrière son coude-.,» "■.

Le gérant de VEclipse demande la parole pour interpeller la
Censure qu'il a fait appeler à la barre.

Le président Gaston -de Ptiffinsky demande si "madameda
Censure est présente.

Un monsieur assez bien mis se lève et répond qu'il est ua
fondé de pouvoir.

Le président Gaston de Puffinsky. — Vos noms et qua-
lités ?

Le monsieur. — Ernest de Bonplaisir, censeur de dessins.
Le président Gaston de Puffimki. — Par qui avez-vous été
nommé à cet emploi?

■M. de Bonplaisir. — Par l'empire... Mais, je ne saisis pas
bi.en l'importance de cette question...

Le président Gaston de Puffinski. — Elle en a une très-
gtfande. Que vous ne la saisissiez pas, cela m'étonne... Vous
saisissez d'habitude-., trop facilement pour que nous vous
croyions.

Ce mot est compris par presque tous les assistants et provo-
que une douce hilarité.

'Un abonné de l'Oràrè, — c'est tout dire, — demande à Mlle
Hisson de vouloir bien la lui expliquer. 11 reçoit une g'iffie.

Le président Gaston de Puffinski, — La parole est an gé-
rant de YÉolipse.
Le gérant de l'Éclipsé. — Messieurs... je ne vous étonnerai
as en vous disant que sous l'Empire, il nous était interdit de
ivrer un dessin'au public avant d'en avoir obtenu la permis-
sion d'une censure préalable ; mais je vous étonnerai certaine-
ment en vous apprenont que sous la République c'est absolu-
ment la même chose.
(Mouvement d'horreur.)

Le gérant deTEclipse. — Cependant, pour être sincère, je
dois ajouter que depuis la République ce régime s'est1 sensible-
blemept modifié.
.{Sensatioa de soulagement.)'.

Le gérant de l'Eclipsé. — Oui.,, sous l'Empire, la censure
nous rejetait eu moyenne un dessin sur six, mais sous la Répu-
blique, elle nous en refuse six sur huit.

M. de Bonplaisir avecfeu.'-— Parbleu !... je crois bien... des
dessins subversifs.!...

Le président Gaston de Puffinsky. —N'interrompez pas.,.
vous aurez la parole, à votre tour.

M. de Bonplaisir, s'alluniant. — Des ordures!...
pl. le président Gaston de Puffinsky, sévèrement. — N'ia-
teçrompez pas, vous dis-je!... ou je me verrai forcé de vous
faire placer à côté de mademoiselle Hissdn.

Mademoiselle Hi3son. — Passez moi le censeur.
M. de Bonplaisir se calme.

t,e gérant de \"Eclïpsev continuant. — Or, messieurs, je
vidns vous demander si vous .trouvez équitable quun censeur,
mortel et. consequemment faillible, ait le droit d'interdire, sans
aucun contrôle, sans'aucune responsabilité, tel ou tel dessin
qui. lui est soumis.
Voix nombreuses. -- Non, non...
M. de Bonplaisir. — .Je,demande la .parole.
Le président Gaston de Puffinski. — Je vous la donne.
M. de Bonplaisir. —Comment; messieurs, on ose contester
les droits delà censure!:... Et la. morale publique, messieurs,
et-les mœurs... Ah! vous ne connaissez' pas- les audaces des'
dessinateurs; Vous ne sacsz pas tous les audacieux subterfuges
quuls emploient pour abriter daas les recoins les plus obscurs
de leurs dessins, eu apparence - iaoffensifs, ces monstruosités
qui oblitèrent le sens, nae-ral, qui corrompent le jugement des

masses _^^^^_^^^_^
Mlle Hisson. — Eh,' bien I

aussi embêtant qu'Erostrafea.
M de Bpnplàisîr. — Non.

voilà

ua qui est presque

_. _.._.. vous ne connaissez pas leâ per-

fidies du crayon.... Il'faut'être ;dans le métier po'ur cela,

fTenez, un-jour, moi qui vous parle, -j'iii laissé passer ua des-
sin qui me paraissait de l'innocence la plus pure.' Il représen-
tait, je crois, Thérésa chantant les ôanards tyroliens, Savez-
vous ce qu'il y avait dans ce dessin?... Ahl vous ne vous en
douteriez jamais!.... Ua de mes collègues, en le regardant la
tête eu bas, y a parfaitement distingué le spectre de Baudia
môatrant le poing .à l'empereur... Un autre, qui avait eu l'idée
d'examiner le dessin à l'envers en le coïlaut à un carreau, y a
vu, mais vu comme je vous vois; M.- Rouher pendu à ua bec de
gaz... Un autre encore, ea pliant le dessin par le milieu, a dé-
couvert qu'il représentait d'un côté' l'impératrice se teignant
les sourcils, et de l'autre Victor Hugo edevant traîtreusement
une vis au vélocipède du prince impérial ! ..

Ce n'est pas tout, messieurs!... oh/ce a'eyt pas tout!...'moi-
même, rooipu au métier depuis quinze ans, le côté le plus exé-
crable de cet infâme dessin ma échappé peadant de longs
mois, et ce n'est qu'avant-Mer en l'examinant de nouveau, par
hasard, que je me suis aperçu derf horreurs qu!il contenait!...
En analysant attentivement les contours, j'ai découvert que,
roolé en cornet, il reproduit tous les épisodes de la Commune
avec les incendies et le massacre des otages {Murfuies d'ahu-
rissement). Et pourtant, messieurs..- remarquez la puissance in-
fernale du crayon!... ce dessin avait été fait en 1868!..,

Cette révélation semble foudroyer .l'Assemblée ; le visage de
tous les assistants se couvre d'une teinte épaisse d'abrutisse-
ment; sur la physionomie des -aboaués de l'Avenir libéral, ça
aejse voit pas.

M. de BoHpIaisir, savourant son triomphe. — Eh bien, mes-
sieurs, en face de .tels faits, j'espère qu'il ne se trouvera plus
uajhonnête homme pour combattre la censure !... Et quant à
moi, qui ai l'honneur-d'^n faire partie, je le déclare... je suis
bien décidé à persévérer jusqu'à înoir deruier soupir dans le
système que j'emploie invariablement envers- les dessinateurs,
depuis qu'ils ont si indignement abusé de ma confiance.

Le Petit, avec candeur. — Serait-il indiscret de demander à
M. de Bonplaisir quel est le système qu'il emploie ?

M. de Son-plaisir. ■— Très volontiers, monsieur. (Avec inten-
tion.) Je n'ai rien' de: caché; moi, moasieur.

Le Petit rougit et baisse les yeux devaat cette piquante et
sévère allusion.

fH. de Bon-Plaisir. — Voici comment j'opère pour ae plus
çtiîe dupé : Quand ou me soumet ua dessin, si j'y vois quelque

chose de méchant, je le.refuse; si je n'y vois rien, je me dis :
il doit y avoir quelque chose, et je le refuse aussi.

Le bruit de quelques battements de mains succède à cette
profession He foi dont la canaillerien'a d'égale que la franchise,
On croit d'abord à des applaudissements ; mais on ne tarde pas
à s'apercevoir que c'est Mlle Hisson qui vient de gifler son voi-
sia, critique, iaflueat qui l'a éreiatée daas le Cloporte lumi-
neux . ■■ ■ -

M. de Bonplaisir. -- Je conclus, messieurs !.... vous ne reti-
rerez pas votre confiance à la censure, et dans votre haute jus-
tice, voiïs n'oublierez pas que cequinousa conduitsà Sedan!...,
c'est le melon de Gill!...

Cette péroraison est tellement inatteadue qu'elle frappe de
stupeur la majorité de l'Assemblée...

En vain, le gérant de VEclipse fait signe qu'il veut répondre,
on paraît décidé à ne pas l'écouter et à porter en triomphe M.
Ernest de Bonplaisir.

Le président Gaston de Puffinsky s'aperçoit qu'il a'a que le
temps de sauver la situatioa, il prend la parole.

le président Gaston de Puffinsky. —Messieurs, avaatla
réplique que va faire le gérant de Y Eclipse, je preadrai la liberté
de plaqer quelques mots dans cette discussion ea réponse a un
fuit allégué par l'honorable M. de -Bonplaisir : je veux parler
de ce fameux dessin à triple fond dans lequel, lui et ses collè-
gues, ont vu tant de choses. Quelqu'ua dans la société aurait-i
sur lui une douzaine d'œufs crus.

Personne ne répondant à cet appel, le garçon de l'Eclipsé des-
cend chez la fruitière et revient bientôt avec la douzaine d'ceufs
demandée. M. le président, au milieu du plus profond silence,
prend les douze ceurs et les envoie violemment se briser un à
un sur le tableau noir qui sert aux démonstrations du club.

Le président Gaston de Puffinsky, avec véhémence. — Te-
nez, messieurs... regardez attentivement ces bariolages que le
hasard seul vient de faire put ce tableau... Je parie que je vous
y fait voir très-distinctement tour à tour le passage de ia mer
Rouge, la bataille de Solférîno, l'enlèvement des Sabines, une
vue du lac de Geuève, le combat des Horaces et de& Curiaces,
et l'apothéose de la Chatte blanche !... Regardez avec atteation..
Àhl sapristi !... j'en suis épaté moi-même!... Teaez... voyez-
vous là, à gauche, les Hébreux qui s'avancent..,
L'Assemblée. — Oui... oui...

Le président Gaston de Puffinsky. — Et maiaienant, c'est
prodigieux.,. Distinguez vous là, au milieu, ce corps d'Autri-
chiens qui faiblit sous notre charge de turcos? ..
L'Assemblée. — Parfaitement... Très bien!...
Le président Gaston de Puffinsky. — Et là... voyez-vous
cet Horace'à terre... Ua bouclier est à côté,., et ce Curiace qui
perd son sang?...
L'Assemblée — C'est vrai! c'est vrai!

Le président Gaston.de Puffinski. — Tenez... voyez à
droite, au second plan. . cette sabine qui proteste pour la forme
et qui paraît enchantée au fond...
L'Assemblée entière. — Merveilleux! merveilleux!...
Le ppésideiit Gaston de Puffinsky.—■ Eh bien, messieurs,
si nous n'étions pas pressés par l'heure, je vous montrerais
encore là-dedans... tout ce que vous voudriez y voir ; il suffirait
pour cela que vous continuassiez à y mettre un peu de bonne
volonté, de cette même bonne volonté qui a fait voir à M. de
Bonplaisir la figure de. Napoléon III dans le portrait de Thé-
résa, de cette même bonne volonté qui ferait voir... toutdaas...
rien, et jusqu'à une idée nouvelle dans une pièce de Sardou.

Cette démonstration hante prorluitle meilleur effet sur l'as-
semblée. M. de Bonplaisir fait un nez énorme.

Le Gérant de l'Eclipsé. — Notre cher président vient de
répondre victorieusement à M. de Bonplaisir au sujet des des-
sins soi-disant à quiatuple sens que l'on nous reproche ; je n'y
insisterai pas. Je veux seulement répondre à M. de Bonplai-
sir, qui a cru devoir défendre la censure au nom de la morale
pu*blique.

En accordant à M. de Bonplaisir que l'administration prenne
certaines garanties contre les œuvres ordurières intermittentes
de dessinateurs anonymes et n'encourant aucune responsabi-
lité, je lui demanderai s'il peut logiquement ranger dans cette
catégorie de maraudeurs saas aveux, ces journaux qui paient
un cautionnement répondant des délits qu'ils peuvent com-
mettre.

Ei, toujours en admettant que la censure puisse être exercée
sur les dessins, je demanderai aussi à l'Assemblée s'il lui sem-
ble juste qu'ua seul censeur puisse à sa guise, et sans contrôle,
refuser une œuvre quelconque, frappant ainsi l'art dans sa li-
berté de sa manifestation, et l'industrie dans ses intérêts ma-
tériels.

Voix nombreuses. — Non... non. ..

Le gérant de l'Eclipsé, — Les artistes peuvent-ils décem-
ment continuer à dépendre des caprices d'un seul fonction-
naire qui, selon qu'il a bien ou mal digéré, peut rejeter, sans
appej, des œuvres parfaitement honnêtes.
L'Assemblée tout *ntiére. — Non ! noa I
Le gérant de l'Eclipsé. — Ce fonctionnaire potentat doit-
il conserver le droit, selon qu'il croit devoir de la recoaaais-
$ance au gouvernement déchu ou qu'il juge prudent de ména-
ger de bonnes notes auprès de celui dans l'avenir duquel il a
confiance, doit-il, disais-je, conserverie droit de refuserun der- j
sia égratignant Napoléon III, le duc d'Aumale ou le comte de I
Ohambord?... , ,

VAssemblée tout entière. — Nou... non,..
Le géraat de l'Éclipsé.— J'ai l'honneur de déposer le projet
de résolu: ion suivant :

« Considérant qu'il est absurde, après avoir fait déposer un
cautionnement aux journaux politiques, pour répondre des amen-
des qu'ils peuveat encourir, de les traiter' comme si l'on a'avait
coatre eux aucun recours, aucune garantie.

» Considérant surtout qu'il est souverainement arbitraire que
le bon vouloir seul d'ua censeur qui a des nerfs, des antipathies
et des intérêts comme tout autre mortel, décide du sort des œu-
vres qui sont soumises à l'administration.
Le club de l'Eclipsé émet le vœu :

1" Que les journaux politiques et cautioanés puissent publier'
ce qui leur convient, sans autorisation préalable, quittes à ré-
pondre de leurs crimes devant les tribunaux, ^omme tout le
monde ;

2° Que, —si la censure est reconnue nécessaire dans cer-
tains cas, — elle ne puisse, sous aucun prétexte, être exercée
sans appel par ua seul individu qui a'ait à répondre devant
aucune autorité de ses excès de zèle, de ses rancunes et de ses
abus de pouvoir.

Le président Gaston de Puffinsky. — Je mets aux voix
les vœux proposés.
Ces vœux sont votés à l'uaaaimité.

rJu' vh-1^Sy VuePerfonne #*■■**( mm- - Je demande la m
suivant iil0nneiir de n0tlfier au. Club de éclipse le décm

Considérant que les vœux émis par le Club de.l'Eclipser
aussi illégaux que ceux émis, par certains Conseils Sa°fv
qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas S^ezaax

Le président de la République": - ' ■

Anauie la délibération dudit club.

Le président Gaston de Puffinskv — Tp Annnn , .
M. Thiers de sa notification et je le remercie àîul $% I
qu'il veut bien donner à nos séances daaTK. VtSt
reste penser avec moi, que riea n'est plus bouffoa qu'undé ère?
ordonnant qu'une cnose dite n'ait pas été dite
_ M. Thiers sévèrement. - M. le présideat, vôtre réflexion PHt
juste, mais inconvenante, je l'annule!... lenexion est

A ce moment, M. B. Jouvin qui est 'rentré dan* in eoii

M. Thiers, à toute voix. - Considérant que Mlle Hisson n'a
vait pas le droit de claquer M. B Jouvin <-nisspnna-

Le Président de la République,
d( Annule la giffle envoyée par ladite demoiselle au^it^itique

Le président Gaston de Puffinsky.— La sémr? s=t i„, -
Ne pas eonfondœ,avec l'état de siège. e est Ievee-

- , Le 9"f/ier du club de Z'Eclipse,

LÉON BIENVENU.

ESSAI de FEUILLE BOMPAKTISTE

On se demaade généralement comment il se fait qu'avec un
personnel aussi restreint que celui dont il dispose, le parti
boaapartiste trouve le moyen de fonder autant de jour-
naux.

Pour peu qu'on y accorde un moment d'attention, cela s'ex-
plique tout seul.

Ouvrez un jouraal boaapartiste. Boa. Maintenant, lisez. le
premier article. Et puis le second. Et puis le troisième.

— Ah! mais j'en ai assez, c'est toujours le même.
Maiateaaat, ouvrez un second journal bonapartiste, lisez le

premier article, et puis le second...

— Assez ! assez ! ça continue d'êire le même.
Ouvrez-donc un troisième journal.

— Ah 1 mais non !

Très-bien. Vous comprenez maintenant comme ua journal
bonapartiste est facile à rédiger.

II ne s'agit que de répéter, sous dès titres variés toujours, .la
même demande d'appel au peuple. Je né' vois pas de rédaction
plus économique que celle-là. Avec uae paire de ciseaux et deux
cents francs par mois, M. de Sedan peut en voir la farce.

Tenez, voulez-vous que aous fassioas un journal bonapartiste
ensemble. — Oh ! soyez tranquille, ça n'est pas sérieux... Et
puis nous nous laverons les mains après.

Je commeace :

BULLETIH POLITIQUE

Il y a eu hier réunion des ministres à Versailles sous ia
présidence de M. Thier*.-Nous n'avons pas à nous préoccu-
per de ce qui a pu s'y dire.

Ces hommes, gui se croient les représentants de la nation,
le sont-ils en effet ? Non, ils ne le sont pas.

Tant que la France n'aura pas été consultée par oui ou
non au lieu de l'être d'une autre façon ; tant que le peuple,
convoqué à cet effet dans ses comices, n'aura pas réclamé
à grands cris l'enipire, nous nous refusons à accorder jamais
le nom de gouvernement à tout ce qui... etc..

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

(Service spécial)

Londres, 25 octobre.

Un article paru ce matin dans le Standard, dit en-propres. ter-
mes :

« Tant que la France n'aura pas été consultée par oui ou non,, au
lieu de l'être d'une autre façon, tant que le peuple, convoqué à .cet effet
dans ses comices, n'aura pas acclamé ù grands cris l'empire, nous nous
refuserons à accorderjamaïs le nom de gouvernement, etc. »

TRIBUNAUX

La Cour d'appel a'a pas encore statué sur les dossiers com-
niuaeux qui lui ont été remis.

Le pays, lui non plus, a'a pas encore statué.

Il est vrai qu'on n'en a pas appelé à lui. Se décidera-t*on à.
le faire? Comme ce serait sage, nous eu doutons. ■ /

Eu tous cas, tant que la France n'aura pas été consultée par
oui ou aoa, au lieu de l'être d'une autre façon... etc.

CAUSERIE SCIENTIFIQUE

M. Cassegrain, notre savant chimiste, vient de préseater à
l'Académie des sciences un échaatilloa de pain économique dit
néo-pain, dans la composition duquel il fait entrer l'albâtre en
poudre , la sciure de bois, un peu de filasse et les déchets du
pot-au-feu.

Naturellement ce pain n'^st pas destiné à figurer sur les ta-
bles somptueuses. M. Cassegrain destine spécialement son
« aéo-pain », comme il l'appelle, au peuple.

Il est difficile de parier appel' au peuple, saas se dire que
tant que la France n'aura pas été consultée, etc.

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