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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0052

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"L'gSLIPSg

AVIS

Le produit net cle la vente du pro-
obalxL numéro de l'BCUPSB sera des-
tiné à l'antlolpatlon de rançon des
départements occupés.

NOS DESSINS SUPPRIMÉS

LE RACHAT, par gill

Sur le plateau, touchant encore le sol, d'une énorme "balance,
le dessinateur avait assis un lourdaud tudesque, casque, en tête,
et montrant, de face, un envers... agrémenté de l'appendice
caudale du compagnon de Saint-Antoine.

Sur l'autre plateau, resté en suspens, il avait entassé le pain
du pauvre, le collier de la grande dame, le boursicot de l'ou-
vrier, la sacoche du richard, enfin les principaux emblèmes des
dons et des privations1 réunies de toutes nos classes sociales,
concourant à enlever le... Prussien de notre terre qu'il souille.

Voici en quoi consistait ce dessin, qui devait contribuer, pour
sa petite part, à débarrasser nos départements encore envahis,
de l'odieuse présencede l'ennemi...

Car, malgré toutes les circonlocutions diplomatiques, l'étran-
ger, occupant à main armée un point quelconque de la patrie
— c'est toujours l'ennemi.

L'ÉCLIPSÉ.

-^-*V\j IfVVs-"-—.

J'AI REÇU VOTRE HONORÉE DU...,.

PETÏT COURRIER

Monsieur làmouilleux, à Chartres.

"Vous me demandez des détails sur l'affaire de ce M. Michaud,
chanoine et vicaire de la Madeleine, à qui l'idée vient de pren-
dre tout d'un coup, comme une. envie de.,, vire, de se faire son
petit schisme à lui tout seul.

« Veuilles m'expliquer d'abord, — rne dites-vous, — ce que c'est
t> qu'un schisme. »

Mon Dieu..., cher Monsieur, je ne, sais vraiment pas trop à
quoi vous comparer ça, pour vous faire bjen comprendre...

Un schisme religieux c'est..... voyons..... c'est comme qui

dirait par exemple : s'établir à son compte. Vous, êtes, je suppose,
ouvrier poseur de sonnettes; un jour vous vous dites : Tiens !..
depuis que l'on pose des sonnettes, on met cette petite vis, là, à
droite... si j'essayais de la mettre à gauche. Votre patron, qui
est de la génération de 1830, ne veut'pas que vous lui déran-
giez ses vieilles idées et vous dit: Jl faut mettre cette vis. là à
droite, c'est un principe consacré par tous les poseurs de spn-
nettes de l'univers. Vous vous obstinez et vous, quittez votre
patron pour aller vous établir à côté de lui. Naturellement,
vous bêchez sa manière de poser les vis à droite, il débine votre
système de les poser à gauche, et... c'est ça un schisme.

Maintenant, quant à l'affaire Miehaud, tranquilljçez-yous, ce
n'est pas grave. M. Michaud vient d'éprouver le besoin 4ç poser
sa vis à gauche, et il a dit a propos de bottes : Vous savez...,
il ne faut pas me la faire, je ne donne pas dans l'infaillibilité
du pape.

Je vous conseille, mon cher monsieur Làmouilleux, de ne pas
vous tourmenter de cet événement, il ne vaut pas la peine que
l'onl i ourne la tête. Un chanoine qui se prend tout-à-cpup à
douter ue l'infaillibilité après avoir gobé, sans rien cjire, cinq
ou six douzaines d'immaculées conceptions et autres boniments
pour le moins aussi... voilà ce que c'est, me fait aspez l'effet
d'un saltimbanque qui ferait métier d'avaler des vieilles perru-
ques et s'en dégoûterait un beau matin, parce qu'il aurait trouvé
un cheveu dessus.

A propos... si vous rencontrez le 4UP. d'Aumale, dites-lui
donc qu'on le demande à Versailles.

Recevez, Monsieur, etc..

Monsieur lajsdrouzin', à Garches.

Quelle confiance, monsieur, voulez-vous que j'aie, en un
homme qui me demande à brûle-veston ce que je pense de la
mesure prise par le chemin de fer de l'Ouest, d'avancer de vingt
minutes son train direct qui partait de Versailles à 6 heures 55
du soir.

Qui me dit que vous ne me tendez pas un piège dans l'espoir
que quelque chose de désagréable contre l'Assemblée m'échap-
pera dans ma réponse ?

Vous ne réussirez pas dans vos perfides desseins, car je ne
pense rien de cette mesure, sinon que M. Gavardie aura.vingt
minutes de moins à dire des bêtises. Faites-moi envoyer à
Cayenne avec ça par le général Ducrot-Lazare, si vous êtes
malin. #

A propos... si vous rencontrez le duc d'Aumale, dites-lui
donc qu'on le demande à Versailles^.

J'ai l'honneur, monsieur, etc.

Monsieur tourlampont, à Mézières.

Oui, monsieur, oui... vous êtes bien renseigné, Napoléon III
publie en ce moment en Angleterre un livre sur les opérations
de la dernière guerre. Dans ce livre, il explique clairement à
quelles causes la Prusse a dû. ses succès et la France ses dés-
astres. Il détaille avec amour tout ce que nous aurions dû faire
et ne pas faire pour être victorieux. 11 constate la bonne orga-
nisation de l'armée allemande et la détestable administration

de l'armée française : il fallait nous y prendre de telle façon...
éviter ceci... prévoir cela... Enfin le livre est complet.

Seulement, ce que l'on ne vous a pas dit, c'est qu'un autre
ouvrage très-curieux, dans le même genre, va.paraître inces-
samment .

Il aura pour titre :

COURS DE COMPTABILITÉ PRATIQUE

à l'usage des Négociants qui ne veulent pas être ruinés
par leurs caissiers

Rédigé en entier par un Teneur de Livres condamné à dix ans
pour avoir volé cent mille francs à son patron

Dans ce remarquable travail, fruit d'une longue expérience,
l'auteur indique aux commerçants les moyens sûrs de voir clair
dans leurs affaires et d'éviter les détournements des employés
infidèles.. ,

C'est un ouvrage très-précieux et que tous les négociants
voudront avoir dans leur bibliothèque.

Vous le voyez, monsieur Tourlampont, ce livre offre une
analogie assez serrée avec celui de vélocipède père.

La seule différence qui existe entre ces deux auteurs, c'est
que le comptable qui a ruiné son patron se contente de lui
donner d'excellents conseils sans pousser le toupet jusqu'à re-
demander sa place.

A propos... si vous rencqntyez lç due d'Aumale, dites-lui
donc qu'on le. demande à Versailles.

Veuillez agréer, monsieur..., etc.

Monsieur bëquinet, àffiort.

Je ne comprends pas, Monsieur, votre colère immense à pro-
pos de ralmanaq]i républicain de la société de lecture de Gre-
noble, qui d'ailleurs vient d'être interdit.

Vous poussez des cris d'actionnaire des bouillojis Porret, parce
que les auteurs de cet almanach ont remplacé les saints ordi-
naires par les noms de personnages qui leur sont plus sympa-
thiques.

Outre que ces saints-là se sont adjugé le monopole de l'Al-
manacti e^ l'occupent déjà depuis pas mal de temps, sans vou-
loir se} serrer un Vm pour faire de la pla.ee à d'autres, vous
trouvez donc ça bien drôle : la ssint Babolein, la saint Poly-
carpe et la. saint Pamphyle?...

Je vous prie, à l'avenir, de me laisser t-anquille ; d'ailleurs,
vous avez une manière d'écrire Éçlypse avec un y, qui me dé-
goûte. Depuis combien de temps aviez-vous tiré à la conscrip-
tion quand Louis XVIII est monté sur le trône?

A propos, si vous rencontrezle duc dAumale, dites-lui donc
qu'on le demande à Versailles.
Recevez, monsieur, etc..

Monsieur dandolot, à Epernon,

Vons manifestez, monsieur, une profonde indignation en ap-
prenant que les Pays-Bas viennent de vendre à l'Angleterre
leurs possessions sur les côtes de la Guinée, malgré les protes-
tations des habitants vendus qui veulent rester Hollandais.

Quoique d'Epernon, vous êtes un brave cœur.

— Quand donc !... vous écriez-vous avec colère, quand donc
cessera-t-on de pouvoir vendre les peuples comme des sal-
sifis?...

—Jen'en sais rien', moi, monsieur; mais tout porte à croire que
l'on vendra les peuples aussi longtemps que les salsifis, tant
que les peuples ne protesteront pas plus que les salsifis.

Tenez... un exemple, duquel vous ferez l'usage que vous
voudrez.

J'avais dans le temps un gros boule-dogue qui n'était pas
méchant, seulement tous les gens qui approchaient de sa ni-
che, il les confondait avec sa pâtée.

Un jour, je voulus le vendre ; je trouvai un acheteur ; mais, le
lendemain, Turc l'avait étranglé, parce que son nouveau maître
avait voulu le déranger dans ses habitudes.

Turc revint chez moi, je le vendis encore quatre fois, il man-
gea les quatre acheteurs.

A la fin, l'affaire s'ébruita ; le mauvais caractère de Turc fut
connu à deux lieues à la ronde, et il me devint impossible de le
vendre.

Je l'ai gardé; je l'ai encore. Mais s'il n'avait pas été réputé
pour manger tous ses nouveaux maitres, il en aurait peut-être
déjà changé huit fois.

Vous voyez que Turc a trouvé le moyen de ne pas se laisser
vendre:

Et pourtant Turc n'est qu'une bête!...

A propos..., si vous rencontrez le duc d'Aumale, dites-lui
donc qu'on l'attend à Versailles.

J'ai l'honneur, Monsieur, etc., etc.

Monsieur bouffikel, àSt-Ouen.

Vous me demandez mon avis sur la proposition de M. d'Ab<3-
ville, qui demande que les comptes-rendus des séances de l'As-
semblée ne puissent être publiés par les journaux que d'après
le compte-rendu officiel, afin qu'ils ne soient pas dénaturés.

Je pense, Monsieur, que si chacun voit les choses à sa ma-
nière, chacun les entend à sa façon, même les sténographes
officiels qui abusent singulièrement de la phrase : M. Un tel
prononce quelques mots qui ne parviennent pas jusqu'à nous, alors
même que ces quelques mots sont souvent parvenus jusqu'à
d'autres.

A propos... si vous rencontrez le duc d'Aumale, dites-lui
donc qu'on l'attend à Versailles.

Recevez, Monsieur, etc.

LÉON BIENVENU.

BUISSON DE L'AUDE

ou
L'ENNEMI DE PARIS

^Complainte Tboufte

Sur; l'air : ^Boulon de "rose.?:-.

SuÀuoufe tau.- de, JA &5 5rtt, fc ttaf ^ ^mÏS

1 n'atti. | va. >. «wis à, tUit, jBjteoft fc .

I

Buisson de l'Aude
Jadis sur le turf parisien
Poursuivit la gloire en maraude.
Il n'arriva jamais à rien,

Buisson de l'Aude I (bis),

il

Buisson de l'Aude
Avec Chennevière et Prarond
Eut une jeunesse fort chaude:
Sur la tête il dansait en rond,

Buisson de l'Aude!

III

Buisson de l'Aude
Dansait bien : mais qu'il peignait mal
(Quoiqu'il voulût être à la mode) '
L'homme, la femme et l'animal,

Buisson de l'Aude.

IV

œ Buisson de l'Aude,
Lui dit un jour Levavasseur,
Ta peinture nous incommode;
"Sois maçon... ou cultivateur,

Buisson de l'Aude! »

Buisson de l'Aude,
De ses trois amis (1), pour congé,
Eut une belle chiquenaude.
Oh! qu'il était découragé,

Buisson de l'Aude 1

VI

Buisson de l'Aude
Prit son diplôme de fruit-sec;
Dans sa malle il mit ses tableaux de
Pacotille... et s'enfuit avec,

Buisson de l'Aude!

VII

Buisson de l'Aude
Rentra dans Castelnaudary,
Chapeau bas, et mine penaude.
Il promit d'être un bon mari,

Buisson de l'Aude I

VIII

k Buisson de l'Aude,
Lui dit un gros papa très bien,
Je te donne ma moricaude,
Vis avec elle en vrai chrétien,

Buisson de l'Aude ! »

IX

Buisson de l'Aude,
Epoux et père, a projeté,
Tandis qu'on croit qu'il baguenaude,
De devenir un député,

Buisson de l'Aude I

Buisson de l'Aude,
L'élu des Castelnaudariens,
Se vante de jeter dans l'eau de
La Seine... tous les Parisiens,

Buisson de l'Aude I

XI

Buisson de l'Aude
A Versailles ouvre un large bec,
Crache sur Paris, et minaude...
Bravo, Coriolan Fruit-Ses,
Buisson de l'Aude !...

LÉON CHARLY,
Parisien

LES QUESTIONS DU JOUR

Le premier sermon du carême a été prononcé, par écrit,
dans un cabinet particulier du diocèse Brébant, puis noyé
dans un flot de Nuits. Nous en avons recueilli les épaves
suivantes :

11 viendra notre sauveur, disent les uns, il viendranotre eta,
oint de l'huile du boulevard Montmartre, comblé des grâces
du Mexique, et ceint de sa bonne épée de Sedan.

Il viendra, le sauveur du pouvoir, et de la vraie République,

(1) Les deux poètes Ernest Frarond et Gustave Levavasseur formaient
en ce temps-là un petit cénacle avec leur ami Philippe de Chennevière,
auteur des Contes de Jean de Falaise, et plus tard directeur des exposi-
tions de peinture sous l'Empire.





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Bffilf-êEiS ET ilfii

Mil

li lue, m kjnbrs inïntioie, (
tenfgrasert supprimée.

Le csmaisl solennel que nous offrent 1
Tiraille!, lapais un ai, ions ayant atn
[oîioi!!, il non? serait difficile d'en
liais du tend le notre œil pour les yerse
teint définilmnieit la pieté grossière
6ns,

Ls Eœuf-gas est mort, f

Ls îtsof graa, c'éliit sasej Vimage

narelio,ie,iii8Ji pB nafaùi,
'"""'"IWîiotfsiieetiitnlei
**,,,"i»*i»efdeariois,àj

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