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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0129

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Politiques moins hardis, MM. du centre droit se contente-
raient d'enlacer la branche cadette à la branche aînée.

Ils font pour cela des efforts prodigieux. Leurs mains s'épui-
sent à ramener l'une vers l'autre ces deux vieilles branches qui
fuient en sens opposé. On se sent à tout moment sur le point
de leur crier :

— Prenez donc garde, vous allez les casser !

N'importe, ils s'acharnent à leurs branches rebelles. « Amène
ici l'aînée, je tiens la cadette. —Pas moyen 1—Ya donc, ferme!
— Ah 1 je la tiens. » Mais, cette fois, c'est la cadette qui fuit.

Et l'effort de juxtaposition continue :

— Effort superflu, souffle une des branches poussives.

— Vous perdez votre temps, souffle l'autre.

— Pensez-vous que je me souillerais au contact d'un chiffon

tricolore?

— Moi, fraterniser avec cette branche à chiffon blanc,

jamaisl

De guerre lasse, las fusionnistes ont dû renoncer.

Renoncer non ; faire une pause.

Alors ils se sont dit :

Il est étrange que ce qui divise le plus nos branches soit une
question de cotonnade. Si nous l'écartions?

Et l'on a pu lire dans les journaux sérieux :

« La fusion fait de grands progrès. Il paraît que momenta-
nément la question du drapeau serait écartée. »

La question du drapeau écartée : une vraie trouvaille !

Maintenant, il n'y a plus de raison pour que les fusionnistes
soient jamais embarrassés dans leur tâche héroïque.

Chaque fois qu'ils rencontreront un obstacle insurmontable,
ils se contenteront de... a l'écarter. »

On se représente de loin l'entrevue des deux branches :

— Eh bonjour, cousin; n'est-ce pas au fils du traître que j'ai
l'honneur déparier?

— Mais si, vraiment. Mon père eut, je crois, le plaisir de faire
Incarcérer jadis madame votre mère.

— Pardon, sire, interrompraient évidemment les fusionnistes,
c'est encore une question que nous voudrions voir écartée.

— Ah! fort bien. Nous nous bornerons donc à causer politi-
que.

— C'est que... sire, la politique... s'il vous était égal de l'é-
carter aussi...

A ce.Compte-là, il ri'y attrait pas de raison pour que le juge et
l'aasaesm n'en viennent à fusionner à leur tour.,.

En écartant la question de préjugé.

Pas de raison non plus pour que le Prussien et l'Alsacien ne
se pressent tendrement sur leur cœur...

En écartant la question de haine.

Ah I les fusionnistes qui prétendent écarter la question du
drapeau sont bien bons.

. Ils me paraissent devoir faire autant de besogne qu'un indi-
vidu qui, ayant à débarrasser un chemin des pierres qui l'ob-
struent, se contenterait de sauter par dessus.

Il se serait donné du mouvement, oui certes ; mais l'obstacle
n'en resterait pas moins.

Après cela, s'il plaît aux fusionnistes de jouer à ce jeu-là. il
ne faut pas les déranger pour si peu.

Chacun s'amuse comme il l'entend.

Pendant que les bonnes gens s'oublient dans ces exercices
iunocents, la sagesse des nations prononce tranquillement son
arrêt.

Elle déclare gaiement la fusion faite depuis longtemps.

La fusion ?

Ehl sansi doute; pttisque la monarchie est coulée.

Paul Parfait.

CONSERVEZ LE CLICHÉ!...

Oki, conservez le cliché; car tous lès ans il ressert, comme
celui du chasseur qui tire son ami en le prenant pour un lièvre
derrière une baie, comme celui des calicots qui se noient en al-
lant faire dès pleine eau sans savoir nager.

Conservez le cliché, car depuis vingt ans je lis le même au
mois de juin, et l'année prochaine nous le lirons encore:

« Jeudi dernier, pendant la cérémonie de la première communion
% "**, h cierge que portait une jeune p,lle a mis le feu à ton voile.
Cinq de ses compagnes et elle ont été cruellement brûlées. »

Tous les ans, c'est la même chose, et l'idée n'est pas encore
venue à un curé de faire le sacrifice de cette partie dangereuse
de la mise en scène.

Si les curés n'y pensent pas, est-ce que les conseillers muni-
cipaux n'ont été inventés que pour faire réimprimer tous les
étés l'ordonnance sur le musèlement des chiens ?

L'administration qui oblige — et elle fait bien — les ci-
toyens à certaines précautions pour prévenir les explosions de
tuyaux à gaz, la chute des pots de fleurs sur la tête des pas-
saats et les embarras de voitures, ne pourrait-elle, en même
temps, prendre quelques mesures pour que les jeunes commu-
niantes ne soient pas exposées à être brûlées vives comme les
danseuses de l'opéra par le gaz de la rampe?

Ce défilé aux flambeaux n'est pas, d'ailleurs, d'une utilité
incontestable.

Et j'avoue, pour mon compte, que je verrais sans trop de
peine, supprimer un usage qui ne me paraît, jusqu'à preuve du
contraire, n'avoir qu'un seul côté réellement pratique :

Celui de doter gratuitement la paroisse de cinq cents cierges
en cire fine que les communiantes paient, et gui sont brûlés
plus tard pour des messes, des enterrements et des mariages,
et payés naturellement de nouveau, plutôt cinq lois qu'une,
par les clients pour qui le bedeau les allume le plus tard qu'il
peut et les éteint le plus tôt possible*

Une statistique, qu'il n'est pas difficile de contrôler, a dé-
montré que cent communiantes donnent en moyenne à l'église
pour 800 francs de cierges et qu'à elles toutes elles ne brûlent
pas, pendant la cérémonie, plus que la valeur d'une bougie à
vingt quatre sous la livre.

Il y a peu de commerces qui donnent d'aussi beaux béné-
fices.

#*#

Moralité. — Quand un abus ne doit disparaître que par la
bonne volonté de ceux qui en profitent, il n'y a pas gras à lui
acheter quelque chose à rente viagère.

Turlupin.

---------——-^VNJIÏW^-"*—-----—-

GAZETTE A LÀ MAIN

Chaises cassées, horions échangés, dimanche soir, à Mabille,
en l'honneur de Grémorne, de sa. victoire sur le turf et de la
vieille Angleterre...

Banquet offe*t, lundi, par M. Victor Hugo aux claqueurs — il-
lustres — de Hvy-Blas...

Mort subite de M. de Chilly, foudroyé à cette table- en fête...

Et procès en cour criminelle d'un mari aux procédés vifs et au
caractère susceptible :

Voila de quelle façon se solde le bilan anecdotiqre de cette
semaine qui a débute dais la pluie et qui finit dans le soleil!...

Je n'ai pas assisté à la mémorable séance de boxe et de savate
internationales donnée — au jardin de l'Allée des Veuves —
par MM. les spo-lmcn français et étrangers...

Qui a commencé?...

Je l'ignore...

Peut-être le duc de Hamiltonl...

A moins que ce ne soit Arpin le Savoyard!

il paraît qu'à la petite ripaille de famille de Brtbant's-Taverne,
le grand poète a eu pour chaque convive, un mot délicat, agréa-
ble et charmant.

C'est ainsi qu'au dessert, il a demandé à Mademoiselle Sa-
rah Bernhardt :

— Brie, chester, gruyère ou marolles?

— Maître, a répondu avec humilité la diaphane comédienne,

VOTRE FROMAGE SERA LE MIEN.

Quant à l'affaire Dubourg, je ne sais trop, ma foi, comment
vous en parler.

La Desdémone coupable de la rue des Ecoles a tellement fait
pleurer les mouchoirs du public, qu'il ne doit plus rester au-
cune sympathie pour ce pauvre diable d'époux, — déraisonna-
ble et malappris, — qui se permet de trouver trop suceinte,
trop sommaire, trop' néo-ealédonnienne la toilette dans la-
quelle la mère de son enfant est en visite chez un garçon 1

Que vuuliez-vous qu'il fit, pourtant?

Sans doute qji'il aidât Madame à reboucler sea jarretières, à
laCer son corset et a passer un soupçon de poudre de riz sur ,.
ce qui venait d'avoir lieu 1

Et il y en a qui réclament l'émancipation de la femme I,..

« La femme est une esclave », écrit M. Victor Hugo...

Oui, à la façon de Spartaews et d'Atar-Gull !

Moi, j'estime que ces dames sont assez « émancipées » comme
cela.

Autrement, lorsque nous les surprendrons en train de
« s'émanciper » davantage avec de jeunes acrobates comme
M. de Précorbin, craignons ^ue, pour venir nous ouvrir après
coup, elles ne gardent pas même leur chemise et leurs bot-
tines 1

M. de Chilly

Pour le public, pour l'art, pour le théâtre, M. de Chilly date
de la première représentation de Mavie Tudor.

Il créa, dans ce drame, le juif que Fabiano Fabiani poignarde
sous une lanterne à la fin du premier acte.

Le soir d* la répétition générale, Harel se mit à piauler :

— Décidément, ce garçon-là est exécrable 1 Je lui retire le
rôle.

— Et moi, je le lui laisse, fit derrière Harel une voix douce,
mais ferme.

Cette voix était celle de M. Victor Hugo.

Cette fois, le poète avait flairé juste.

A la représentation, Chilly fut superbe de costume, de tête
et d'allure.

La salle n'eut pas plutôt aperçu ce petit vieillard tremblot-
tant et ridé, à mine crochue, à l'œil de vautour, à voix de cré-
celle, avec son bonnet jaune et sa cape dépenaillée, qu'elle se
prit d'émotion et de terreur. Quand le favori de la reine met sa
dague dans la gorge du Juif, et quand celui-ci tombe, se tord,
râle et meurt, il se fit dans le public un grand frémissement...
Le succès de la pièce était enlevé.

L'auteur vint embrasser, dans sa loge, l'artiste, qui pleurait
de bonheur, d'enthousiasme et de fierté.

Les fausses bonnes langues affirment que M. de Chilly a con-
servé longtemps ces pleurs inestimables dans une carafe de cris-
tal et sous cette étiquette :

larmes de. crocodile 1833.

Toutes les fois, ajoutent-elles, que, devenu directeur, il vou-
lait faire avaler à quelqu'un l'amertume d'un refus, — refus de
rôle, de pièce ou de service, — M. de Ghilly lui versait une
larme de la précieuse liqueur.

A ce compte-là, c'est toujours la chronique qui parle, la ca-
rafe aurait dû se vider promptement, et notre imprésario aurait
été surpris plusieurs fois en train de la remplir d'eau filtrée à
la fontaine de sa cuisine.

Comédien, Chilly a incarné son talent dans trois rôles prin-
cipaux: : Mordaunt des Mousquetaires, Shilockdu Juif de Venue,
et Rodin du Juif errant.

On prétend qu'il lui en était resté quelque chose à la ville.

Théâtres

— On ferme, messieurs, on ferme ! On a fermé... les Italiens,
l'Odéon, l'Athénée et les Menus-Plaisirs!

Au Gymnase, joli succès de rire avec Les Cloches du soir, des
frères Clerc, deux conscrits.

A l'Opéra-Comique, apparition de la Princesse jaune, de M.
Saint-Saens. Musique charmante : de l'érudition sans pédante-
rie, de l'esprit sans préciosité, de l'originalité et du goût, la
mélodie et le savoir-faire, un peu d'ambition peut-être et de
recherche de style ; mais rien d'Offenbach ni de M. Bizet.

Aux Folies-Marigny, exhibition des Filles de Rot>inso7i. Si
la pièce a été faite pour propager les jambes de Mme Lautru,

il n'y a rien à reprendre; ces jambes sont bien écrites et suffi .
samment gaies.

Les Bourgeois au eUon.

monsieur, consultant le livret. — Vue de Venise.,. C'est une
vue de Venise. (A sa femme ) Qu'est-ce que tu en penses, toi,
maman?

madame. — Dame I je pense que toutes ces maisons, qui ont
les pieds dans l'eau, doivent être joliment malsaines.

Une dame fort élégante, qui n'en est pas moins une men
trèa-consciencieuse,'remarquait avec une douleur profonde que
son blanchisseur lui rapportait chaque fois ses serviettes de ta-
ble un peu plus sales que lorsqu'il les emportait.

Hier, elle prend une de ces serviettes soi-disant blanchies,
la déploie au jour et fait remarquera son blanchisseur des
taches de vin.

—- Oh ! Madame, lui répond l'homme, c'est pas du Yin ou, si
c'en est, il est dans l'étoffe.

Tous les maris ne sont pas de la pâte — ferme — de M. Du-
bourg.

Deux de ceux-ci, dont la charte conjugale a été maintes fois
violée, philosophaient après boire, les coudes sur la table, au
sujet des inconvénients de l'indissoluble lien.

— Après tout, disait l'un, les femmes sont de fragiles créa-
tures; il faut leur pardonner beaucoup...

— Parce qu'elles trompent beaucoup, n'est-ce pas ? Allons
donc!

— Elles nous trompent, oui; mais c'est souvent notre faute.

— Je ne comprends pas que tu presses leur défense, toil
TOI It TOI!!! ■

— Ecoute donc : discutons sérieusement. Prenons.la question
corps à corps...

— Corps à corps, dis-tu? Gome à corne, à la bonne heure !

EMILE BlONDET.

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