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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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KOTRE NOUVELLE PME

LA REVANCHE

L'idée qui fait bouillonner les cerveaux, ï'espoir qui fait
bondir les cœurs ont pris, — sinon un corps, — un buste !...

La Revanche vit désormais, — dans le marbre et le stuc, —
celui-ci popularisant celui-là!...

Un artiste a pétri pour nous cette image de nos rêves...

Il a su lui donner la fière physionomie d'une France un ins-
tant abaissée qui se relève enfin de son lit de malheurs : sa
chevelure se cabre, son front se plisse, ses sourcils se froncent,
sa lèvre se crispe, ses seins se gonflent, — cuirassés comme
deux, sonnets jumeaux d'un poète d'outre-Rhin I

V Éclipse l'offre à ses abonnés, moins comme une prime ex-
ceptionnelle sous le double rapport de l'exécution magistrale
et de la valeur intrinsèque, que comme la vulgarisation d'une
grande pensée patriotique et la démonstration tangible du but
vers lequel nous marchons.,.

Chacun voudra avoir cette figure devant les yeux.....

Elle forme le pendant, — naturel et inséparable — de la
liberté dont, jadis, nous vous avons fait le cadeau.....

La Liberté et La Revanche sont sœurs....

L'une personnifie nos droits dans le présent...

L'autre, nos aspirations vers l'avenir.

Prix de la prime pour nos abonnés :

La statuette de La Revanche, avec son piédestal, prise dans
nos bureaux.......■......, „ 6 fr.

Emballée avec soin et prête à étire expédiée.....* »

Le port reste à la charge du destinataire.

Il est des progrès tellement'incontestables et si
dignes d'intérêt, que nous croyons rendre service à
nos lecteurs en leur recommandant tout spécialement
le bon qu'ils trouveront encadré dans notre qua-
trième page.

L'UNION COfôEBVfiTRICI ET RÉPUBLICAINE

Union conservatrice et républicaine, tel est le sous titre du
programme que viennent d'élaborer à grand'.péihe quelque
désœuvrés, qui ont jugé à propos de se grouper sous la ru-
brique :

PARTI NATIONAL !

Qu'est-ce que c'est encore que ce parti-là?
Et quel pathos !... grnds dieux !,..

Ce programme est un chef-d'œuvre1.

H n'y aurait pas de fortes modifications à y apporter pour
qu'il pût servir de prospectus à un inventeur de pommade
guérissant indistinctement la variole, les fièvres et les varices.

Quel joli galimatias de : République, de principes chrétiens,
à'intéréîs conservateurs, de rénovation, d'idées sagement républicai-
nes, d'influence dissolvante de tesprit révolutionnaire, de libéra-
lisme, de socialisme et de radicalisme.

Cela rappelle les remèdes de bonne femme dans lesquels il
entre de la camomille, des cheveux de jeune fille de seize ans,
de la feuille de trèfle à cinq feuilles, du radis noir râpé, des
clous à crochet et trois oreùaus, pendant que ça bout dans un
chaudron neuf sur lequel on a dessiné le signe dé là croix aveè
un charbon trempé dans l'eau bénite.

Qui croirait que nous avons la France à délivrer; trois mil-
liards à trouver, 50,000 Allemands à loger encore pendant trois
ans, une armée à refaire, la nation à instruire, douze millions
de petits crevés à retremper, quand -oh voit des gens s'occuper
à des niaiseries pareilles?

"■ Nous avons des centres droits, des centres gauches, des detni-
cèntres, des fractions de centres, des contre-centres, dés cen-
tres fixes, des centres flottants.

On ne sait déjà plus où les mettre.

Kous avons -des ligues de ceci, des fusions de cela, et des
groupes d'autres choses.

L'Assemblée, qui compte 700 députés, est fractionnée en
trois ou quatre douzaines de cercles dont les membres mettent
en commun leurs infirmités.

A peine quarante sont-ils d'accord sur un point, que tout-à-
coup vingt font une restriction puérile.

Et cracl on se dédouble... voilà deux groupes au lieu d'un.

Nous sommes à la veille d'avoir autant aê 'groupes que de
représentants.

Eh bien, cela ne suffit pas encore. Il a fallu en inventer un
nouveau :

L'UNION CONSERVATRICE ET REPUBLICAINE

avec cette devise pour tout faire :

Foi, Liberté, Rénovation.
devise qui ne dit rien de ee qu'elle voudrait dire, et qui laissé
voir tout ce qu'elle voudrait cacher.

Encore, cette union conservatrice, la 46e depuis deux ans, ap-
porte-t elle une idée neuve, un programme inédit?

Oui certes !... Elle veut avant tout baser la République sur
les principes chrétiens, quelque chose qui fait vaguement
songer à de^la vaaill'e5Éi$ée dans une soupe à l'oignon.

r.**** m%

Et c'est de ce saint amalgame que l'union conservatrice du
parti national (???) prétend tirer cet onguent bienfaisant qui
nous annoncera le triomphe des i idées rénovatrices et sagement
républicaines. »

Avez-vous bientôt fini votre cuisine, gâte-sauces sui
qui venez mêler dans votre marmite interlope votre chrétienté
et notre République ?

*■**

Ahl... vous laissez trop voir que le mot vous ecorche les
lèvres à la façon dont vous l'enveloppez.

« S gement républicaines ». Qu'est-ce que c'est que çà? Depuis
quand dit-on: Sagement juste, sagement honnête, sagement
loyal?

Trop tard, messieurs, remportez votre ragoût.

On sent trop qu'au rebours du proverbe, vous comptez sur
notre poisson pour faire passer votre sauce.

Votre républiquebasée sur les principes chrétiens!...

Votre république dont la devise commence par le mot : Foi I

Mais vous n'avez donc pas vu que vous alliez nous faire écla-
ter de rire 1...

Remportez votre ragoût, mauvais marmitons !... Il faut à
l'estomac délabré de notre pauvre convalescente, un aliment
sain, net et fortifiant.

Nous la mettrons aux viandes saignantes.

C'est en vain que vous écrivez sur la carte :

République sauce chrétienté.

La France demande au garçon :
— Une république nature !...

— Enlevez !... c'est servi !..
Où du moins, ca va l'être.

Léon Bienvenu.

L'ÏÏYDM DE tk MdNARGHIB

Il vient d'arriver un grand malheur à cette bônfife vieille
bête d'Hydre de la monarchie :

Uu malheur de première classe !

Depuis un an, vous le savez, personne fré se donne plus la
peine de couper les têtes renaissantes de cette pauvre hydre. On
là laisse, dans son coin, pousser à son choix des têtes d'oie ou
deS-têtes de vipère. Les petits enfants eux-mêmes ont cessé
de s'occuper entre eux de rnydrê de la monarchie.

Bref, ce n'est plus que quand oh Veut faire rire, en société,
qu'on parle de lu monarchie et de sôtl hydre.

Eh bien! chose gaie, voilà-t-il pas que ces têtes, dont per-
sonne ne veut plus, même au bout d'une pique, l'hydre de la
Monarchie les perd 1 toute seule !

En d'autres termeâ, elle devient folle.

iàon dernier essai déloyal le prouve surabondamment.

Elle a voulu créer un Parti national 1

Or, le parti national de l'hydre de la monarchie, â l'heure
qu'il est, se compo.se de NEUF personnes.

C'est de l'histoire, cela !

Neuf personnes! — et encore—■ dans le nombre, il y en avait
trois qui ne voulaient pas, comme dans la chanson des « quatre
qui voulaient se battre. »

Neuf personnes!

Pauvre Hydre !

Oui, neuf personnes se sont rendues- à l'appel suprême de la
monarchie.

Nous ne donnerons pas les noms de ces neuf vieilles muses,
qui chantent encore la romance monarchique, dont le refrain
est :

« Mon dieu, madame et mon foy ! »

Mais, est-ce assez joli, hein, dites?

Quelle dégringolade! Comme diminution de partisans, ca
me rappelle 'la chanson des Aventuriers 'de la mer, de Victor
Hugo :

En sortant du golfe d'O'trante

Nous étions trente,.
Mais en arrivant à Cadix,
Nous étions dix.

Ils étalent dix à Cadix, mais à Versailles, le parti national-
clérical-monarch-co-rigolO) n'a que neuf admirateurs, dont trois
qui renaudent déjà!

Au temps de l'Essai loyal,Als furent 103. Au 'Pèlerinage d'An-
vers, ils étaient 24. A la Fusion, ils refurent 103 ou 104. Au
Comp'ot des pingouins, ils étaient une douzaine (salis -mignonette
et sans citron). Mais au parti national, ils ne soh't que neuf\

Décidément l'Hydre de la monarchie a une fuite. Elle se dé-
gonfle à vue d'œit. Demain, tout le mondé dira : — Mais ce
n'était qu'un ballon rose !

L'échec monumental que viennent d'éprouver les monarquois
est décisif.

Qu'on le rapproche un instant seulement du succès républi-
cain des dernières élections, et on verra, dans quel abîme*ae
limonade les incorrigibles, comme les appelle -M". Thiérs, s'ont
tombés, la tête la première.

Quel plongeon ! mes enfants, quel plongeon"!

C'est'pourquoi l'hydre de la monarchie, désespérée, se prend
aujourd'hui le crâne .dans les .pattes et murmure, de l'air
égaré d'un héros de mélodrame: € - Où suis-jo'? Je deviens
folle ! .'Oh I mes 'têtes !.. mes têtes !.

ïtK Cousin Jacques.

NOUVELLE LOI CONTRE LE DUEL

En présence de la nouvelle série de combats sim? r
sévit depuis quelque temps, il est impossible qj" , *'
vienne pas réglementer ce genre de divertissement r" "
pire au Tintamarre cette pensée presque sublime ■ *it!"

« Un trou à la peau vaut mieux qu'une tache à l'htmn

L'Éclipsé sachant combien l'Assemblée de Versaill"' '
occupée jusqu'à la fin de juillet... à faire ses préparat'f" *"
les vacances d'août, a voulu lui préparer la besogne P00r

Nous avons élaboré un projet de loi contre le°duel I
pûtes n'auront plus qu'à le voter ; car nous ne K '
qu'il puisse soulever la moindre observation.

Voici : *

L'ASSEMBLÉE NATIONALE DE VERSAILLES
uniquement pour faire la paix, mais cherchant tous le?„°*
textes imaginables pour allonger la courroie,

Considérant,

1° Que depuis quelques temps, les duels sont devenus n»
que aussi fréquents que les faillites de banquiers bonapartis

2» Qu'avec ce mode de lessivage de l'honneur, c'est son» ,
celui des deux adversaires en avant le moins besoin ml.
nettoyé. • H est

3« Qu'il importe, tout au moins, si l'on ne peut supnrim.
radicalement l'usage du duel, de le réglementer de façon
ier autant que possible les chances de combats entra l."

DÉCRÈTE :

ÀRÏ. R
Le duel est autorisé en France".

1h*. ri.
Mais afin d'éviter que les1 citoyens soient tentés de se faire
traverse? les' ongles du pouce pour avoir de la réclame dans les
journaux :

Le duel à mort seul est permis1.

A&tf. lit

Tout Combattant qui reviendra d'un duel ' autrement que
mort ou victorieux, fcera envoyé* devant là C'ôur d'assises.

Mais si c'est un général, dnn'# fera pas attention.
.arï. iv.

Est et'demeure absolument abrogé le vieuà préjugé qui ne
reconnaît comme armes courtoises dans un duel quel'épée et le

pistole1

art. V

ç)

On pourra se battre à ce que l'on voudra, pbkrvu que mort
d'homme soit assurée conformément à là présente loi.

ART. VI

Celui qui est provoqué a toujours droit,au choix des armes,
afin de dérouter les insulteurs de profession qui jusqu'ici
avaient été en règle en étudiant pendant six mois un coup de
coquin, avant d'appeler leur adversaire : grand .mufle et sur le
terrain.

ART. VIL.

L'individu provoqtfé 'pourra donc choisir à ■stjô. $r& çoinme
hioyems cre combat :

'Le "duel-à coups de pincettes. P , A»

" L'abonnement au Ôaulois.

Là "figurante des Bouffes.

Lés restaurants à quarante 'sous.

La course à vélocipède .^vec obstacles.

Les billets d'Odéon.

Le bain froid apr.'s déjeuner.

L'audition d'une'première àe-Rabagas en province.

Etc...Etc..

ART. TTIÏ.

La soif de publicité étant, neuf-fois sur dix, le stimulant le
plus actif des duellistes,

Il est complètement interdit à tout j ournal ou écrit périodi-
que d'annoncer,les .rencontres ou d'en faire des comptes ren-
dus.

-ART. IX.

De plus, aucun duel ne pourra avoir 'lieu que si l'honneur de
l'un dés adversaires est véritablement enjeu.

Etre traité d'actionnaire de la compagnie
Vigo suffira dans tolisles cas ]

Ne..pourra Jamais être-considéré comme réellement en Je*
l'honneur de l'homme cpii: aura été traité de n'importe quoi^r
le Pays. (Pardon-!./;^

-ART. XI

Les témoins d'un duel soutenus d'y prendre part jusqu'à «
qu'il n'en reste plus qu'un.

C'est tout ce qu'il faut pour,'rédiger le procè-verbal.

TUHLUPIN.

L'HOMM-Wfffi

L'Homme-femme est le titre -'d'une nouvelle ^ff^.
beaucoup de pages arrosées de.plrars amers, que M. A
dre Dumas fils Tient de publier.

Quel homme étonnant que ee .nouveau Pasteur des ■</
pies 1 . ,,133.

Au banquet de la vie, pour me servir d'une comparaison.^^
sico-culinaire, il a trouvé :tout cuit à point, et ries
qualité, eb bien, il passe son temps, à dire-'du mal de_-
trjon, du cuisinier et des plats eïquis q«ï-lui ont et*
à profusion, et cela dès' l'enfance] ^ j» rel»'**

Les hommes ont fait la-«hàîne pour lui passer sans ^
des sceaux de renommée ^"femmes l'ont couronne f
sans cesse, et il se plaintf!



.,,, il»"*. 1*11*

tei**"

'""^ ,'iU*»
«t "• "

ours ^

»«.tl<»«»' fltier. Comme l'i

"^''""«ViWt*"

itii.ii.-i''—>t*

M«niW«*r«'»liT

de l'alite
C'est là, si je D« »'»!>"«. 'e bot P™c

si je ne m'abuse, le rat pruie
: M. Dumas fils en écrivant l'fl

1U

L'emprunt est fait, il est couyeri
Tance, Des quatre coins du globe, on
parle même de peuples asiatiques qi
baient connaissance avec k rente,
gots en losanges contresignes de k
iules nec coupons. Hurrah] pou
ctagiin que pour les trouble-fête i
tiopéievés, et voudraient bien ni

IWaaisquilsjoj,,,pe8l]
Plu de chose 1

,l«»»qut,assoeie(àiWnm
«"««Hefal^u

;:•«"•».«««,

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