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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0197
L'ËGLIPSE
SCPII
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'rien. I
M
fovitr
l'iBU»''
'le plat
^•'■■..nn'tonlUis de papiers une sorte rie caté-
àl'^iPÏneSg et qui mérite d'être.conserve. Le
cttw" ■ ^ j f
^ioi ' n,i'est-ceV'un patriote 7
■*a.'SïJ? m homme oui veut
une place.
^nreK^itiquer
' ' ^lîïrtToMenir cette plaoe, ;
^g^boï^'^versation.
'',- g^uora^en.d'obtenir ce que les autres désirent et-de
i ftlrt détester.»
„.» inane- fille, tout •habillée; de mousseline, at-
"»f * œT^f Éfyorable créature
- if "^TvfXent l'air d^e sainte arec son costuma
•*'"&. ^t S K sainte qui n'a Jamais dit
dartre prière que JesKmf irator. ■
TMNemrod campagnard, lejflur; del'çjUyertBtS'dff la chasse,'
Dn"?:„n„'il va offrir ncontinent a suU.-cure.
»r.laC^t ecaleaa avec plaisir, et voulant faits poli-
JK$ïSta5£?,n lui fait Uvir une faille d'une nota-
"fpâj'san s'attable et commence à jouer du couteau, de la
'TSIpLÏtl' moitié de la vieille a disparu
eou.s'se< iniielioires.
Le curé juge qu'il est temps d intervenir. , .
-Mon ami, dit-il à son hôte, j'ai oublie de-vous prévenir
QUe si vous mangez trop de ce plat, vous perdrez instantané-
ment l'usage de la parole. i«tirfâ«l MIAMil M
Le'bâ'ysaâ s'arrête...■ - . . ' , l-. ■■; ■;,■■f f
Sus taisant lestement disparaître la seconde moitié de la vo-
laille 'dans le fond de son carnier : — Oh! M. le cure, ça tombe
îoliment bien! quel service vous me rendez! j'ai justement ma
femme qui ne peut pas se taire, • ■- et je vais lui tairu avaler de
suite lé reste' de votre oieeKu.'-
: . i ! ._ ..-'•,
Auriol aux Variétés
Ce'o-iifmefftit le plus de plaisir dans 1&Toùr d^Ôâirafi,- qui
attirera pendapt trois mois la foule aux Variétés, c est —?inde-
peadu.nmeDt de la gaîté folle de. la pièce et du talent bouffe
des acteurs, — que j'y ai retrouvé Auriol.
Le reCoianais&ez-vo.iS sous son costumo à dents de loup gar-
nies de grelots ? — Le fard allume- ses pommettes. Ses mous-
taches, gommées et noircies, se retroussent en,accroche-cœurs.
Son front est surmonté d'un'bonnet à sonnettes. On dirait le
haut d'une marotte. Sous les sonnettes, il y a. des cheveux.
blari'is.; la couronne de M. de Saint-Vallier sous le couvre-fol
du 'I iboulet
L'œil vert d'un nictylope lui brille à fleur de tête, — une
tête hachée de plus de rides que celle .d'un matou n'est em-
broussaillée de poils...
- Une moustache maigre ôt-àériasée .jaillit de sa'"'"lèvre supé-
rieure, et l'on s'attend à tout moment à lui voir passer la--patte
dessus avec ie mouvement du fauve qui se toilette. .
Vous seriez tenté de chercher, vissée'au' bas de son échine,
la queus-panache d'un angora...
■'ta province, qui est la banlieue, de Paris, et l'Europe, qui est
la banlieue de la France, l'ont applaudi à tour de bras. Ses
témérités ont. ;lonné le vertige à nos pères, en même temps que
son habit jetait aux yeux de nos mamans la poudre d'or de
ses paillettes. Personne ne risquait de se rompre les os un fai-
sant ie aaut périlleux à rebours, sur un cheval, avec des façons
pi ils- galantes et un plus complet détachement des choses de
ce monde. Personne ne dînait plus noblement, lés pieds en l'air,
ia tête en bas, en équilibre sur le bouchun d'une bouteille. Ces
paradoxes exécutés,le clown semblait certainement moins fati-
gué qu'un gandin qui vient de 'conduire le cotillon dans un
.salon. C'était la ïaglioni mâle de la dislocation.
- *
(âjue ceux qui s'intéressent au vieil artiste se rassurent: ce
n'est point le besoin qui le force à travailler.
Auriol est à son aise Entre autres immeubles, il possède,
rue Lauriston, — ci-devant du Bel-Air, — aux environs de l'a-
venue d'fîylau, —ci-devant de Saint-Oloud, — une fort jolie
maison, entre cour et jardin, dont il compte bien se séparer
prochainement avec bénéfice en face des exigences de l'expro-
priation.
Auriol e.-t fort aimé et fort considéré dans le quartier.
En làlS, on voulut le nommer lieutenant dans la garde na-
tionale à cheval.
Il eut le bon-goût de refuser.
Ses voisins insistèrent.
— Prenez garde, leur dit-il, si vous me contraignez à accep-
ter, je vous protaets de défiler, les jambes en haut, à la tête de
mon .peloton et de fairele saut des banderoles par-dessus le
gouvernement.
***
Un jour, —voici deux ou trois ans, — un administrateur de:
l'arrondissènitnt l'emmena déjeuner à Paris chez l'un de ses
collègues, et le présentant àTamphytrion et à sa famille :
' — C'est le plus célèbre sauteur de, France. Il habite mainte-
nant Passy. Je suis heureux et fier de le compter au nombre de
mes administrés.
, .LJauii se .confondit en politesses.
On «e mit à table.
Auriol,— dépaysé, parla peu.
; Pendant tout le repas il fut, de la part de tout le monde,
l'objet d'attentions spéciales.
Au dessert, la maîtresse de la maison lui adressa la parole
avec le plus gracieux sourire :
— Monsieur, si vous daiguiez.nous improviser quelque~chosè...
_ — Madame, répondit Auriol, il y a longtemps que je ne pra-
tique plus; mais enfin, pour vous faire plaisir ..
Il se leva, i
On fie silence.
Puis un grand rire éclata.
L'équilibriste, saisissant la tige de fer d'une lampe ditoe sus
pension, faisait le moulin à vent entre le plafond et la table.
L'amphytnon se précipita vers son ami.
— Qui diable nouy as-tu amené là?
— Oui.?— Auriol, parbleu! — Tu ne l'avais pas reconnu?
— Hé! mon cher, à la façon dont tu me l'avais présenté, je;
l'avais pris pour Lamartine I
Emile BLONDET.
Dernières i^ixtolioatiorts
DE L'ADMINISTRATION DE L'ECLIPSE
Almanack de la République, 50 cent, (franco 65' cent.)
Almanack de l'Eclipsé, ■ -. id.
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Almanack du Tintamarre, id.
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'TSIpLÏtl' moitié de la vieille a disparu
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Le curé juge qu'il est temps d intervenir. , .
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QUe si vous mangez trop de ce plat, vous perdrez instantané-
ment l'usage de la parole. i«tirfâ«l MIAMil M
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Sus taisant lestement disparaître la seconde moitié de la vo-
laille 'dans le fond de son carnier : — Oh! M. le cure, ça tombe
îoliment bien! quel service vous me rendez! j'ai justement ma
femme qui ne peut pas se taire, • ■- et je vais lui tairu avaler de
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Auriol aux Variétés
Ce'o-iifmefftit le plus de plaisir dans 1&Toùr d^Ôâirafi,- qui
attirera pendapt trois mois la foule aux Variétés, c est —?inde-
peadu.nmeDt de la gaîté folle de. la pièce et du talent bouffe
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nies de grelots ? — Le fard allume- ses pommettes. Ses mous-
taches, gommées et noircies, se retroussent en,accroche-cœurs.
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haut d'une marotte. Sous les sonnettes, il y a. des cheveux.
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rieure, et l'on s'attend à tout moment à lui voir passer la--patte
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Vous seriez tenté de chercher, vissée'au' bas de son échine,
la queus-panache d'un angora...
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la banlieue de la France, l'ont applaudi à tour de bras. Ses
témérités ont. ;lonné le vertige à nos pères, en même temps que
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ses paillettes. Personne ne risquait de se rompre les os un fai-
sant ie aaut périlleux à rebours, sur un cheval, avec des façons
pi ils- galantes et un plus complet détachement des choses de
ce monde. Personne ne dînait plus noblement, lés pieds en l'air,
ia tête en bas, en équilibre sur le bouchun d'une bouteille. Ces
paradoxes exécutés,le clown semblait certainement moins fati-
gué qu'un gandin qui vient de 'conduire le cotillon dans un
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- *
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n'est point le besoin qui le force à travailler.
Auriol est à son aise Entre autres immeubles, il possède,
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venue d'fîylau, —ci-devant de Saint-Oloud, — une fort jolie
maison, entre cour et jardin, dont il compte bien se séparer
prochainement avec bénéfice en face des exigences de l'expro-
priation.
Auriol e.-t fort aimé et fort considéré dans le quartier.
En làlS, on voulut le nommer lieutenant dans la garde na-
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— Prenez garde, leur dit-il, si vous me contraignez à accep-
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avec le plus gracieux sourire :
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tique plus; mais enfin, pour vous faire plaisir ..
Il se leva, i
On fie silence.
Puis un grand rire éclata.
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-Licommande par son arôme et sa pureté à tous les amateuis.
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