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■ mettaient réellement le pauvre directeur à contribu-
rectes qui " sit ausai dans les bureaux de la Recette, qui
tion. On en ^èj.e celle ia théâtre. Il y avait des boiteux,
>e grossis»'» JS jjorgn8g qui jouaient de la flûte. C'était une
'■"^""'semblait une école de flûtes comme La Fére est une
ée?le5*s"re"omméparsessauoissons, Troyes par ses andouil-
L? .____r ses pâtés, Bar par ses confitures, Le Mans
t'---1---*-- du
'"'sffl'èhapons! Maroîles par ses "fromages. L'orcbestre
théâtre
F".?"! "j^Liton pouvait être cité pour ses flûtes dans le Guide
omr m France. Encore je ne parle pas d'une petite flûte
*■ mplacait les premiers violons, en cas d'absence. Et les
l°èmiers viôloos étaient toujours empêchés !
I nartie d'alto était conflée à un maître de danse qui, gra-
^aP ... .- —i.^û émerveillé des sons merveilleux
ont jouait de la pocbette, éi
i s'échappaient de l'étroite poitrine de son instrument. De
t'emps en temps le
dans un long tuyau efflanqué
■ «'échappaient de l'étroite poitrine de son instrument u.
?"!. m temps le basson toussotait une pauvre note mélanco-
i des dilettantes, le curé de Saint-Mar-
lique
Vaincu par les prières
. „ermettait au serpent de l'église de venir cracher quelque;
navra fout dans sa large embouchure d'ivoire. Au pupitre du
° . -■-.-_ .,« onU&trimn nui ne jouait pas une traite note,
second violon, un collégien qui
grs
ssient les splendides
ouvrait de
grands yeux plongés dans l'admiration que lui cau-
splendides costumes du Calife di Bagdad ; aussi le
"rf d'orchestre lui adjoignait-il deux flûtes de renfort.
Si un commis-voyageur s'oubliait dans les délices du Café de
1 Comédie, le directeur du théâtre s'emparait de lui afin d'ob-
tenir quelques mîtes de ce séduisant cornet à pistons qu'alors
la plupart des voyageurs de commerce emportaient dans leurs
Une gothique et lourde contrebasse, dont le manche con-
tourné offrait une silhouette étrange aux yeux du parterre, re-
posait inactive dans un carcan de fer; personne n'en jouait.
C'était encore une flûte qui remplaçait la contrebasse.
Singulier orchestre qui donnait plus de mal à conduire qu'une
armée.
— « A vous la flûte I » était l'unique cri du chef d'orchestre.
Alors tout le bataillon portait le trou aux lèvres, ému d'un
tel avertissement. La plupart de ces flûtes n'auraient pu dis-
tinguer undièze d'un bémol; mais il était économique d'entrer
au théâtre sans payer, un étui vert sous le bras.
Quelquefois, honteuses de leur inaction, les flûtes se livraient
à divers roucoulements pendant les entr'actes.
Quandonneléur demandait rien, ces vaniteux mstritmentistes
remplissaient la salle de brillants préludes, pour faire admirer
au public leur doigté agile et leur merveilleux coup de langue.
Jaloux, un violon partait alors en arpèges compliqués, se
laDeait dans des démanchés extravagants, et penchait sa tête
vers les / f comme s'il eût voulu avaler l'âme de son instru-
ment.
Enlevé à sa torpeur, le serpent tirait des replis du moustre
de cuir, appuyé sur ses genoux, de gros vents pleins de bruta-
lité, pendant que glapissait l'orgueilleuse petite flûte qui
avaitjuré de se faire remarquer parmi tousses camarades.
Les représentations ne se passaient pourtant pas sans quel-
que mésaventure à l'orchestre. Il arrivait que l'archet du violon
se trouvait si étrangement savonné, que la colophane du diable
n'eût pu prendre sur les crins.
Quelquefois le basson, après avoir empli d'air ses joues, re-
nonçait à le faire circuler dans le tube de l'instrument et une
cargaison de bouchons en était tirée par l'amateur effrayé, qui,
en démanchant les diverses pièces du basson, cherchait d'où
pouvait provenir cette épicerie.
L'une des flûtes avait l'honneur d'appartenir au secrétariat
de la Préf-cture. C'était merveille de voir «l'amateur» se re-
tourner vers la loge de la préfète, accrocher ses ongles noirs au
tuyau d'ébène, avancer des lèvres de lapin et battre des
paupières d'une façon toute galante. Il arriia qu'un soir cette
flûte voulant, pendant un entracte, gratifier la femme du préfet
de trilles courtisanesques, s'aperçut avec terreur que l'instru-
ment ne rendait plus aucun son..
A une inquiétude mortelle succéda un profond dégoût, quand
une saucisse tout entière fut retirée de l'intérieur de la flûte.
Mânes de Grétry, de Weber, de Méhul, vous étiez vengées I
CHAMPFLEURY.
-~---------------•»"( Mil Ko.--------1-----------
LE LIVRE DE DEMAIN
Dans quelques jours paraît un livre qui produira une sensa-
tion prolongée dans le publie.
Ge livre est intitulé : mes premières années de paris.
Son auteur s'appelle : Auguste Vacquerie.
Depuis le grand succès des Miettes de ÏMstoire, le courageux
écrivain s'était donné corps et ame — les temps exigeaient ce
sacrifice - à la lutte suprême engagée entre la morale publi-
que et l'empire.
De poète, il était redevenu journaliste.
On sait de quels rudes coups le Rappel a frappé l'édifice im-
périal, dont le couronnement tant de fois promis a été Sedan.
lit AT1* m°rt' la RéPuW'ïue existant de nom et bientôt de
"""*' Jacquerie a trouvé enfin le loisir de rassembler
fait.
ses nremiel.s souvenirs, souvenirs de vie privée et souvenirs
» we pabliqne, et comme c'est le poète qui les a toujours
«Ws, c est un volume en vers qu'il nous offre.
n.j>13 Ce n est Pas "^ ' volume de vers » comme on l'entend
ordinairement..
quMieSn'aTOM PM " fairB ^^"^ du taleat d'A ! '': c_
dW-dir°nS1. seulemiînt lue son livre nouveau s ; ■ , ,, t,
^biographie complète, des plus curieuses.
*faS™ ^ Tra*<*™">> y "jouit le Vacquer: s . ...
*7' adele a se* «WWsj tenace «tens- ses convie'.' I , -
SpriT JUSqU'aU b°Ut' "ai P°ète et comparable ï} ■
E. d'H.
------ n illtifi i|-----------,
GAZETTE A LA MAIN
HottiàWsïJ 3fe Û9? ,de ces ^rb*s dont M. Arsène
J H*1U sen*ole posséder le secret.
Toutes les fillettes sont folles de cette barbe-là...
Oui, mais voiU c|u'un beau matin, M. de Cbantrin, — con-
seillé par je ne sais quel mystilicateur, — coupe cette toison
magnifique... '
Bonsoir les amoureuses 1 Les fillettes ne veulent pins de
M. d« Chantrinl Ce menton glabre leur fait borreurl
Que M. Alphonse Daudet y prenne garde : il est en train de
me rappeler M. de Ohantrin...
Voici deux ou trois mois, qu'à l'Ambigu, dans Lise Tavemier,
il a commencé à rogner, — sinon son poi1 pharaone^que, — du
moins la chevelure superbe qui n'est pas'lJun de sbs plus min-
ces titres à l'admiration des camarades et à la stupéfaction des
dames...
Et, pas plus tard qu'hier, au Vaudeville, dans l'Arlèsimne, il
a achevé, pour ainsi dire, de se raser, — en nous raaant I
Oh! mais entendons-nous : il existe une notable et frappante
différence entre l'auteur de l'Artésienne et le personnage de
VÂïnj des Femmes :
Ce dernier est un imbécile...
Tandis que M Dauiet est un garçon de beaucoup d'esprit.
Je n'en voudrais pour preuve que* l'aimable carictère qui
n'a jamais ces-é de Jui coucilier la bienveillance et la sympa-
thie générales.
A Dieu ne plaise qu'à propos de l'Ârlésienne, je vienne vous
parler du petit Chose, des Lettres de mon Moulin et de Barbarin
de Tarascon]..,
(Je serait effeuiller des lauriers sur une tombe.
Non, je me bornerai à constater que s'il est rien au monde
qui soit opposé au drame, a l'a-utiôn, au mouvement, à la
vie du théâtre, c'est, sans contredit, le talent délicat, exquis,
féminin, lécheur de M Alphonse Daudet.
Faites donc peindre par Messonnier une toile de fond pour
l'Opéra !
Donc, VArtésienne ne m'a pas intéressé. Elle ne m'a pas
amusé non plus. La musique de M. Bizet elle-même, et les dé-
cors, les costumes, la mise en scène de M. Carvalho m'ont
laissé froid J'ai vu jadis Mireille au Théâtre-Lvrique, et j'ai
souvent lu et relu le Marquis des Snffras au coin de mon feu.
Une grande dame avec laquelle un galant, — en s'efforçant
de prouver sa passion, — se complaisait dans les prélérainai-
res, les détails et les accessoires, s'écriait avec impatience :
— J'adore le beet'steack aux pommes; mais encore faut-il
qu'il y ait un beefsteack !...
Dans le plat de son métier — ou plutôt, de son art, — que
vient du nous servir le peëce des prîmes, les pommes abondent,
accommodées à la provençale...
Mais le beetsteacK est resté à fa cuisine !,..
Est-ce à dire pour cela que M. Alphonse Daudet et son col-
laborateur lyrique doivent être regardes comme des conscrits
dans l'année ou tant a'autrea. qui n'ont pas leur valeur, por-
tent les chevrons et les galons?...
Que nenni I...
Pour des bxzets, à la bonne heure !
On vient d'exécuter à Aix deux des principaux condamnés
de la bande de la Taille.
Ces deux malheureux ont été expédiés d'après les nouveaux
procédés de M Roch.
Qu'il y a luin de cet escamotage de tête calculé et chari-
table à la brutalité de cet exécuteur du Midi auquel un mal-
heureux, demandait s'il souffrirait longtemps.
— Vous êtes-vous jamais fait arracher une dent ? demanda
le terrible fonctionnaire.
— Oui, répondit le malheureux déjà livide de peur.
— Eh bien, mon cher, c'est moins que cela : une vétille, —
un rïeny — une simple formalité à remplirl ..
é
Il paraît que, sur la place d'Aix, le nommé Galetto a fait des
façons.
On cite, dans ce genre, la lenteur de ce condamné qui avait
exigé, pour son dernier repas, du bruchet, comme le poisson le
plus long à manger.
— Mon ami, lui dit le directeur de la prison, l'heure s'a-
vance.
— Par Dieu! monsieur, répliqua l'autre, je n'ai pas envie de
m'étrangler avec une arête.
— Soyez docile, mon fils, murmura à son tour la douce voix
du prêtre.
— Ne craignez rien, monsieur l'abbé, continua le patient, on
ne commencera pas sans moi...
L'exécuteur crut, alors, devoir intervenir...
— Eh! mon garçon, fit le coupable avec gaîté, si vous êtes
si pressé, passez devant !
On racontait, dans le temps, ces jovialités à l'ancien M. de
Paris.
— Cela ne m'étonne pas, répartit celui-ci en souriant, ces
provinciaux sont si ennuyeux.
L'autre jour, à Brest, comme je regardais sortir du port un
de ces grands et confortables bateaux à vapeur qui font le ser-
vice entre la France et New-York, quelqu'un m'a régalé du ra
contar suivant :
Un de ces transatlantiques était pn marche, lorsque l'on en-
tendit le cri : — Un homme à la mer !
— Stop I commanda le capitaine.
Puis se tournant vers le caissier du bord :
— A-t-il payé son passage? questionna-t-il.
— Il a payé fit le caissier.
— AU right ! hurla le capitaine.
Et le steamer reprit sa course, laissant le passager à l'eau.
S'il n'eût pas payé d'avance, il eût été sauvé.
Pensée à l'adresse de M. Joies Favre.
On peut-être un très bon ête homme sans être un grand
homme ; mais on ne saurait être véritablement un grand homme
sans être en même temps un très honnête homme.
Le cas de Mademoiselle Rose Pompon.
On croit généra1 ement que toutes les célébrités du Prado, du
Casino et de Valentino sont les balayeuses ou les concierges de
l'avenir.
C'est peut-être la règle, — mais il y a des exceptions. —
D'aucunes, « aimées des Dieux, » meurent à la fleur de l'âge
comme la reine Pomaré.
D'autres mettent de l'argent de côté, se retirent des affaires,
et deviennent vertueuses, et, parfois même, dévotes par-dessus
le marché.
Mademoiselle Rose Pompon est, à ce qu'il parait, dans ce
< rnier cas.
Les feuilles publiques nous apprennent qu'on vient de lui
vrlerune as^ez forte somme.
Une grogn%rde du demi-monde causait dernièrement de cette
• aventure :
C'est dommage, disait-elle, une si bonne fille!,..
— uh ! fit quelqu'un, une courtisane, après tout I...
onsieur, fit Ja vieille pécheresse, tout le monde sait que
- tisanes ont le cœur sur la main.
bleu ! lui riposta son interloei^ur, c'est pour n.ela que
de Milo n'a pas debr as,.
Puisque j'en suis à Vénus,
qui va me fournir le
c'est cette déesse de la Beau t
MOT DE LA FIN.
J'étais, jeudi soir, aux Folies-Dramatiques; une danseuse y
acoutait qui m a fortement l'air d'avoir fait ses humanités che.^
Markowski
«A I'*ntrée de Blanche d'Antigny, au deuxième acte de Ma-
«/'/^ deux jeunes-fauieuils d'orchestre tomberont en extase-
devant le déshabille galant de cette volumineuse personne.
— i-a superbe créature! s'exclama le premier. Une vraie
— Oui, appuya le second, une vraie Vénus: La Vénus des
nourrices.
Emile BLONDET.
Le numéro de cette semaine du Musée universel (25 c. le nu-
méro, chez tous les libraires) contient un article de M. Jules
■tanin, ae_ curieux détails sur la fabrication des allumettes, un
texte varie et de très-beJles gravures.
F. POLO, éditeur, 16, rue du Croissant.
SOUS L'EMPIRE
ROMAN DE MŒURS POLITIQUES ETSOCIALES
ILLUSTRÉ PAR F. LÏX.
ouvrage terminé: Un vol. in-S0., broché 3 fr.
( Franco de port : 3 fr. 50 )
L'introduction et l'épilogue de cette œuvre de l'auteur du Roman
d'une Conspiration, sont le tableau fidèle et saisissant, dans sa réa-
lité cruelle, de Paris pendant le siège et pendant la guerre civile.
C'est la glorification de Paris supportant toutes les misères pour
arrêter l'étranger. C est la réhabilitation de Paris croyant, dans
ses erreurs même, sauver bla république, se sacrifiant pour la
patrie.
Sous l'Empire n'est pas seulement une fiction romanesque, A
côté d'études sociales, c'est un coin de l'histoire vraie des luttes
du parti républicain contre le bonapartisme. Les souffrances de
l'exil et de la prison y sont analysées, étudiées sans exagération
omme sans parti pris
La vie du principal personnage est celle d'un grand nombre de,
.eunes gens pendant les vingt ans du despotisme impérial. Plusi
[d'un, parmi ceux qui ont souffert et lutté pour la liberté, y re
trouvera des traits, des souvenirsde son existence.
Dansles tableaux qui se succèdent sous ses yeux : incidents élec-
toraux, machinations policières, scènes de police correctionnelle,
jmeutes des blouses blanches, manifestations démocratiques, le|
lecteur reconnaîtra l'image exacte du passé qui ne reviendra pà
SOUS l'EMPIRB
Est aussi cornp^t en 30 livraisons à 10 c, ou en 6 séries à 50 c,
Ne pas découdre pour les robes de soie et de laine. Vête-
ments pou-'d^uil teints tout faits en teintures ânes, à la Tein-
turerie Européenne. 2e étage, 26, boulevard Poissonnière.
I>er*irièr*es pixTblioatioms
DE L'ADMINISTRATION de l'ECLIPSE
Almanack de la République, 50 cent, (franco 65 cent.)
Aimanach de l'Eclipsé, id,
Almanach di Trombinoscope, id.
Almanack du Tintamarre, id.
La p'us grande surprise pour les étrangers visitant l'exposi-
tion, c'est le bon marché extraordinaire des vêtements du ma-
gâ.-in de la Redingote Grise. Ils ne peuvent s'expliquer qu'on
puisse donner une redingote -doublée soie, dernière mode, un
pantalon, un gilet satin noir et un chapeau soie, le tout pour
49 francs.
30 années de guérison et de succès continus ont définitive-
ment consacré la supériorité de la Mixture du Dr Fattet,
dentiste, pour guérir les maux de dents, même les plus vio-
lents. Cette préparation n'a pas l'inconvénient de brûler les
gencives comme la créosote, les acides concentrés et autres
préparations pharmaceutiques.
Prix du flacon, 6 fr., avec la brochure explicative, 255, rue
Saint-Honoré. (Mandat sur la poste.)
' 'EXCELLENT CAFÉ A. DUBOIS, 19, r. Montorgueil, se re-
Jcommande par son arôme et sa pureté à tous les amateurs.
La maison du Petit Jardin d'hiver, 21, passage verdeau,
se recommande aux amateurs du beau. Les bouquets à la maia,
bouquets de vases, corbeilles de table, etc., y sont faits avec
un guût et une légèreté qui sont, en quelque sorte, la marque
de fabrique de cette maison.
fnseusîbillsitteni* Dnche»ne. — Guérison, extraction
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
Us iHpî'"'i ■ t'a .SâTÉJtXMB.
LA MIGNONNE
NOUVELLE MACHIN F A COUDRE 100 et 150 fr.
point indécousable, à m-iin et au pied, pour
famille, lingère, càûïùr'tire Gros et détail. On
envoie le prospectus ; on demande des agents.
A. ESCAIVDE, rue Greeéta, 3, Paria
Exiger le nom : LA MIGNONNE.
RECOLORATION
IDES CHEVEUX
ET DE LA BARBE
SARAH FÉLIX
Pommade des Fées — Pommade Féerique
\k^ entrepôt général, rue jucher, 45 J^
Paris. — Imprimerie Auguste VALLEE, l6, rue du Croi&iant^
!ei»ti.
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■ mettaient réellement le pauvre directeur à contribu-
rectes qui " sit ausai dans les bureaux de la Recette, qui
tion. On en ^èj.e celle ia théâtre. Il y avait des boiteux,
>e grossis»'» JS jjorgn8g qui jouaient de la flûte. C'était une
'■"^""'semblait une école de flûtes comme La Fére est une
ée?le5*s"re"omméparsessauoissons, Troyes par ses andouil-
L? .____r ses pâtés, Bar par ses confitures, Le Mans
t'---1---*-- du
'"'sffl'èhapons! Maroîles par ses "fromages. L'orcbestre
théâtre
F".?"! "j^Liton pouvait être cité pour ses flûtes dans le Guide
omr m France. Encore je ne parle pas d'une petite flûte
*■ mplacait les premiers violons, en cas d'absence. Et les
l°èmiers viôloos étaient toujours empêchés !
I nartie d'alto était conflée à un maître de danse qui, gra-
^aP ... .- —i.^û émerveillé des sons merveilleux
ont jouait de la pocbette, éi
i s'échappaient de l'étroite poitrine de son instrument. De
t'emps en temps le
dans un long tuyau efflanqué
■ «'échappaient de l'étroite poitrine de son instrument u.
?"!. m temps le basson toussotait une pauvre note mélanco-
i des dilettantes, le curé de Saint-Mar-
lique
Vaincu par les prières
. „ermettait au serpent de l'église de venir cracher quelque;
navra fout dans sa large embouchure d'ivoire. Au pupitre du
° . -■-.-_ .,« onU&trimn nui ne jouait pas une traite note,
second violon, un collégien qui
grs
ssient les splendides
ouvrait de
grands yeux plongés dans l'admiration que lui cau-
splendides costumes du Calife di Bagdad ; aussi le
"rf d'orchestre lui adjoignait-il deux flûtes de renfort.
Si un commis-voyageur s'oubliait dans les délices du Café de
1 Comédie, le directeur du théâtre s'emparait de lui afin d'ob-
tenir quelques mîtes de ce séduisant cornet à pistons qu'alors
la plupart des voyageurs de commerce emportaient dans leurs
Une gothique et lourde contrebasse, dont le manche con-
tourné offrait une silhouette étrange aux yeux du parterre, re-
posait inactive dans un carcan de fer; personne n'en jouait.
C'était encore une flûte qui remplaçait la contrebasse.
Singulier orchestre qui donnait plus de mal à conduire qu'une
armée.
— « A vous la flûte I » était l'unique cri du chef d'orchestre.
Alors tout le bataillon portait le trou aux lèvres, ému d'un
tel avertissement. La plupart de ces flûtes n'auraient pu dis-
tinguer undièze d'un bémol; mais il était économique d'entrer
au théâtre sans payer, un étui vert sous le bras.
Quelquefois, honteuses de leur inaction, les flûtes se livraient
à divers roucoulements pendant les entr'actes.
Quandonneléur demandait rien, ces vaniteux mstritmentistes
remplissaient la salle de brillants préludes, pour faire admirer
au public leur doigté agile et leur merveilleux coup de langue.
Jaloux, un violon partait alors en arpèges compliqués, se
laDeait dans des démanchés extravagants, et penchait sa tête
vers les / f comme s'il eût voulu avaler l'âme de son instru-
ment.
Enlevé à sa torpeur, le serpent tirait des replis du moustre
de cuir, appuyé sur ses genoux, de gros vents pleins de bruta-
lité, pendant que glapissait l'orgueilleuse petite flûte qui
avaitjuré de se faire remarquer parmi tousses camarades.
Les représentations ne se passaient pourtant pas sans quel-
que mésaventure à l'orchestre. Il arrivait que l'archet du violon
se trouvait si étrangement savonné, que la colophane du diable
n'eût pu prendre sur les crins.
Quelquefois le basson, après avoir empli d'air ses joues, re-
nonçait à le faire circuler dans le tube de l'instrument et une
cargaison de bouchons en était tirée par l'amateur effrayé, qui,
en démanchant les diverses pièces du basson, cherchait d'où
pouvait provenir cette épicerie.
L'une des flûtes avait l'honneur d'appartenir au secrétariat
de la Préf-cture. C'était merveille de voir «l'amateur» se re-
tourner vers la loge de la préfète, accrocher ses ongles noirs au
tuyau d'ébène, avancer des lèvres de lapin et battre des
paupières d'une façon toute galante. Il arriia qu'un soir cette
flûte voulant, pendant un entracte, gratifier la femme du préfet
de trilles courtisanesques, s'aperçut avec terreur que l'instru-
ment ne rendait plus aucun son..
A une inquiétude mortelle succéda un profond dégoût, quand
une saucisse tout entière fut retirée de l'intérieur de la flûte.
Mânes de Grétry, de Weber, de Méhul, vous étiez vengées I
CHAMPFLEURY.
-~---------------•»"( Mil Ko.--------1-----------
LE LIVRE DE DEMAIN
Dans quelques jours paraît un livre qui produira une sensa-
tion prolongée dans le publie.
Ge livre est intitulé : mes premières années de paris.
Son auteur s'appelle : Auguste Vacquerie.
Depuis le grand succès des Miettes de ÏMstoire, le courageux
écrivain s'était donné corps et ame — les temps exigeaient ce
sacrifice - à la lutte suprême engagée entre la morale publi-
que et l'empire.
De poète, il était redevenu journaliste.
On sait de quels rudes coups le Rappel a frappé l'édifice im-
périal, dont le couronnement tant de fois promis a été Sedan.
lit AT1* m°rt' la RéPuW'ïue existant de nom et bientôt de
"""*' Jacquerie a trouvé enfin le loisir de rassembler
fait.
ses nremiel.s souvenirs, souvenirs de vie privée et souvenirs
» we pabliqne, et comme c'est le poète qui les a toujours
«Ws, c est un volume en vers qu'il nous offre.
n.j>13 Ce n est Pas "^ ' volume de vers » comme on l'entend
ordinairement..
quMieSn'aTOM PM " fairB ^^"^ du taleat d'A ! '': c_
dW-dir°nS1. seulemiînt lue son livre nouveau s ; ■ , ,, t,
^biographie complète, des plus curieuses.
*faS™ ^ Tra*<*™">> y "jouit le Vacquer: s . ...
*7' adele a se* «WWsj tenace «tens- ses convie'.' I , -
SpriT JUSqU'aU b°Ut' "ai P°ète et comparable ï} ■
E. d'H.
------ n illtifi i|-----------,
GAZETTE A LA MAIN
HottiàWsïJ 3fe Û9? ,de ces ^rb*s dont M. Arsène
J H*1U sen*ole posséder le secret.
Toutes les fillettes sont folles de cette barbe-là...
Oui, mais voiU c|u'un beau matin, M. de Cbantrin, — con-
seillé par je ne sais quel mystilicateur, — coupe cette toison
magnifique... '
Bonsoir les amoureuses 1 Les fillettes ne veulent pins de
M. d« Chantrinl Ce menton glabre leur fait borreurl
Que M. Alphonse Daudet y prenne garde : il est en train de
me rappeler M. de Ohantrin...
Voici deux ou trois mois, qu'à l'Ambigu, dans Lise Tavemier,
il a commencé à rogner, — sinon son poi1 pharaone^que, — du
moins la chevelure superbe qui n'est pas'lJun de sbs plus min-
ces titres à l'admiration des camarades et à la stupéfaction des
dames...
Et, pas plus tard qu'hier, au Vaudeville, dans l'Arlèsimne, il
a achevé, pour ainsi dire, de se raser, — en nous raaant I
Oh! mais entendons-nous : il existe une notable et frappante
différence entre l'auteur de l'Artésienne et le personnage de
VÂïnj des Femmes :
Ce dernier est un imbécile...
Tandis que M Dauiet est un garçon de beaucoup d'esprit.
Je n'en voudrais pour preuve que* l'aimable carictère qui
n'a jamais ces-é de Jui coucilier la bienveillance et la sympa-
thie générales.
A Dieu ne plaise qu'à propos de l'Ârlésienne, je vienne vous
parler du petit Chose, des Lettres de mon Moulin et de Barbarin
de Tarascon]..,
(Je serait effeuiller des lauriers sur une tombe.
Non, je me bornerai à constater que s'il est rien au monde
qui soit opposé au drame, a l'a-utiôn, au mouvement, à la
vie du théâtre, c'est, sans contredit, le talent délicat, exquis,
féminin, lécheur de M Alphonse Daudet.
Faites donc peindre par Messonnier une toile de fond pour
l'Opéra !
Donc, VArtésienne ne m'a pas intéressé. Elle ne m'a pas
amusé non plus. La musique de M. Bizet elle-même, et les dé-
cors, les costumes, la mise en scène de M. Carvalho m'ont
laissé froid J'ai vu jadis Mireille au Théâtre-Lvrique, et j'ai
souvent lu et relu le Marquis des Snffras au coin de mon feu.
Une grande dame avec laquelle un galant, — en s'efforçant
de prouver sa passion, — se complaisait dans les prélérainai-
res, les détails et les accessoires, s'écriait avec impatience :
— J'adore le beet'steack aux pommes; mais encore faut-il
qu'il y ait un beefsteack !...
Dans le plat de son métier — ou plutôt, de son art, — que
vient du nous servir le peëce des prîmes, les pommes abondent,
accommodées à la provençale...
Mais le beetsteacK est resté à fa cuisine !,..
Est-ce à dire pour cela que M. Alphonse Daudet et son col-
laborateur lyrique doivent être regardes comme des conscrits
dans l'année ou tant a'autrea. qui n'ont pas leur valeur, por-
tent les chevrons et les galons?...
Que nenni I...
Pour des bxzets, à la bonne heure !
On vient d'exécuter à Aix deux des principaux condamnés
de la bande de la Taille.
Ces deux malheureux ont été expédiés d'après les nouveaux
procédés de M Roch.
Qu'il y a luin de cet escamotage de tête calculé et chari-
table à la brutalité de cet exécuteur du Midi auquel un mal-
heureux, demandait s'il souffrirait longtemps.
— Vous êtes-vous jamais fait arracher une dent ? demanda
le terrible fonctionnaire.
— Oui, répondit le malheureux déjà livide de peur.
— Eh bien, mon cher, c'est moins que cela : une vétille, —
un rïeny — une simple formalité à remplirl ..
é
Il paraît que, sur la place d'Aix, le nommé Galetto a fait des
façons.
On cite, dans ce genre, la lenteur de ce condamné qui avait
exigé, pour son dernier repas, du bruchet, comme le poisson le
plus long à manger.
— Mon ami, lui dit le directeur de la prison, l'heure s'a-
vance.
— Par Dieu! monsieur, répliqua l'autre, je n'ai pas envie de
m'étrangler avec une arête.
— Soyez docile, mon fils, murmura à son tour la douce voix
du prêtre.
— Ne craignez rien, monsieur l'abbé, continua le patient, on
ne commencera pas sans moi...
L'exécuteur crut, alors, devoir intervenir...
— Eh! mon garçon, fit le coupable avec gaîté, si vous êtes
si pressé, passez devant !
On racontait, dans le temps, ces jovialités à l'ancien M. de
Paris.
— Cela ne m'étonne pas, répartit celui-ci en souriant, ces
provinciaux sont si ennuyeux.
L'autre jour, à Brest, comme je regardais sortir du port un
de ces grands et confortables bateaux à vapeur qui font le ser-
vice entre la France et New-York, quelqu'un m'a régalé du ra
contar suivant :
Un de ces transatlantiques était pn marche, lorsque l'on en-
tendit le cri : — Un homme à la mer !
— Stop I commanda le capitaine.
Puis se tournant vers le caissier du bord :
— A-t-il payé son passage? questionna-t-il.
— Il a payé fit le caissier.
— AU right ! hurla le capitaine.
Et le steamer reprit sa course, laissant le passager à l'eau.
S'il n'eût pas payé d'avance, il eût été sauvé.
Pensée à l'adresse de M. Joies Favre.
On peut-être un très bon ête homme sans être un grand
homme ; mais on ne saurait être véritablement un grand homme
sans être en même temps un très honnête homme.
Le cas de Mademoiselle Rose Pompon.
On croit généra1 ement que toutes les célébrités du Prado, du
Casino et de Valentino sont les balayeuses ou les concierges de
l'avenir.
C'est peut-être la règle, — mais il y a des exceptions. —
D'aucunes, « aimées des Dieux, » meurent à la fleur de l'âge
comme la reine Pomaré.
D'autres mettent de l'argent de côté, se retirent des affaires,
et deviennent vertueuses, et, parfois même, dévotes par-dessus
le marché.
Mademoiselle Rose Pompon est, à ce qu'il parait, dans ce
< rnier cas.
Les feuilles publiques nous apprennent qu'on vient de lui
vrlerune as^ez forte somme.
Une grogn%rde du demi-monde causait dernièrement de cette
• aventure :
C'est dommage, disait-elle, une si bonne fille!,..
— uh ! fit quelqu'un, une courtisane, après tout I...
onsieur, fit Ja vieille pécheresse, tout le monde sait que
- tisanes ont le cœur sur la main.
bleu ! lui riposta son interloei^ur, c'est pour n.ela que
de Milo n'a pas debr as,.
Puisque j'en suis à Vénus,
qui va me fournir le
c'est cette déesse de la Beau t
MOT DE LA FIN.
J'étais, jeudi soir, aux Folies-Dramatiques; une danseuse y
acoutait qui m a fortement l'air d'avoir fait ses humanités che.^
Markowski
«A I'*ntrée de Blanche d'Antigny, au deuxième acte de Ma-
«/'/^ deux jeunes-fauieuils d'orchestre tomberont en extase-
devant le déshabille galant de cette volumineuse personne.
— i-a superbe créature! s'exclama le premier. Une vraie
— Oui, appuya le second, une vraie Vénus: La Vénus des
nourrices.
Emile BLONDET.
Le numéro de cette semaine du Musée universel (25 c. le nu-
méro, chez tous les libraires) contient un article de M. Jules
■tanin, ae_ curieux détails sur la fabrication des allumettes, un
texte varie et de très-beJles gravures.
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d'une Conspiration, sont le tableau fidèle et saisissant, dans sa réa-
lité cruelle, de Paris pendant le siège et pendant la guerre civile.
C'est la glorification de Paris supportant toutes les misères pour
arrêter l'étranger. C est la réhabilitation de Paris croyant, dans
ses erreurs même, sauver bla république, se sacrifiant pour la
patrie.
Sous l'Empire n'est pas seulement une fiction romanesque, A
côté d'études sociales, c'est un coin de l'histoire vraie des luttes
du parti républicain contre le bonapartisme. Les souffrances de
l'exil et de la prison y sont analysées, étudiées sans exagération
omme sans parti pris
La vie du principal personnage est celle d'un grand nombre de,
.eunes gens pendant les vingt ans du despotisme impérial. Plusi
[d'un, parmi ceux qui ont souffert et lutté pour la liberté, y re
trouvera des traits, des souvenirsde son existence.
Dansles tableaux qui se succèdent sous ses yeux : incidents élec-
toraux, machinations policières, scènes de police correctionnelle,
jmeutes des blouses blanches, manifestations démocratiques, le|
lecteur reconnaîtra l'image exacte du passé qui ne reviendra pà
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