neemuaii
3
M. Prud'homme, qui dévorait silencieusement son bonhomme
de pain d'épice;
— Oui, enfant, zut pour la mousse ! je suis la pierre qui
rouie. La pierre qu'on insulte depuis longtemps. La pierre heu-
reuse et qui se rit des culs-de-plomb. Vive l'espace et la vites-
se! Les pierres qui ne roulent pas ce sont presque toujours, des
bornes. A bas la mousse! Si j'avais voulu rester au bas d'un
mur, parai les orties, les excréments, et toutes les végétations
équivoques qui hantent ces endroits, j'aurais pu amasser de la
mousse comme Une autre. Mais zut pour cette mous=e-là. Je
veux rouler, aller sans cesse, voir de3 pays nouveaux, me
frotter aux belles fleurs, respirer l'air pur, voir le ciel libre-
ment ! -3^-JËHPto,V
Ah! j'aurais pu faire partie des matériaux d'une maison,
comme ces' pierres qui ne ro'ulent pas, et j'aurais entendu
comme elles les sanglots de désespoir, les hurlements des ma-
lades, les cris des malheureux que tous les fléaux, gabelle,
sergents, épouses, harcèlent sans relâche. Qu'il soit béni le
Dieu qui m'a préservé de ce sort 1 Je suis la pierre qui roule.
— Uà vagabond ! un poëtô! un artiste... fit Prud'homme.
— Zut pour la mousae! Vive la liberté!
— Joli métier. Permette*, pierre, reprit M. Prud'homme
permettez. On prend, lés pierres qui roulent pour les jeter dans
les carreaux d*shonnêtes gens les jours d'émeute...
—Eh bien! après? fit la pierre.—Mais je ne m'occupe pas de
politique. Vive la poésie i Rouler au hasard, dans la verdure et
les parfums, chauffée par le soleil, lavée par l'eau tiède des
pluies, voilà ma vie. Je ne fais de mal à personne. Je ne con-
voite la mou-'se de personne. Il n'y a que les gens de l'ordre
qui ine reprochent' de ne pas amasse? mousse. Mais je m'en
moque effroyablement Qua ;t on n'a pas de mousse, on n'est pas
compris dans l'affaire du transcontinental, et on vit de la vraie
vie, en pleine nature, ayant pour amis d'honnêtes oiseaux qui
viennent poser leurs petites pattes froides sur votre corps. Zut
pour la mousse !
— Pierre; je ne souffrrai pas.
— Zut pour M. Prud'homme — et si copieuse famille! —
Jusqu'au jour où je retournerai en poudre dans le néant — et
alors j'espère que la brise vous enverra ma poussi£re„4uns les
yeux, ô vieillard ! — jusqu'à çe jour, je veux rouler, rouler-tou-
jours, rouler à jamais, do gazon en -gazon, de'colline eh vallée,
es j'entendrais, dans les splendeurs de l'aube chanter la libre
alduette et le remouleur et le colporteur et le mendiant, et
tous les vagabonds mes frères.
— Ouais !... l'Internationale!,..
— Adieu, Prud'homme. Adieu. Moii cœur était gonflé. Je l'ai
vidé pour toi. Maintenant jo rentre dans le silence dédaigneux
qufe j'ai si longtemps gardé devant les proverbes de tes pareils
Adieu. Je ne dirai plus un mot jusqu'au jour où quelque voya-
geur, le front ruisselant, viendra .s'asseoir, à l'ombre d'un pom-
mier au bord du chemin, et,'tout eh f.ouffiant, me pou5sera'du
bout de son bâton, et alors je crierai ioyeux: — Merci, et zut
pour la mousse !
Le Cousin Jacques.
A d'autres pourquoi ces élus
Offrent-ils un bafrc Sunnuiei-e ?
Ils veulent ci q membres de p^us
Pour être aidés à ne rien faire.
A la voix, hélas ! expirante,
Dans l'impuissance, je soutiens
Que la commission des Trente
Est la commission des vains.
Veuillot, dont la figure imite le fromage
De Gruyère, se croit de Djeu ia pure imSge.
Thiers a des coatèaux affûtés
Ponr trancher les difficultés.
Pour fêter les rois on prend un gâteau. — Pourquoi pas un
gâteux?
Il n'y a pas dit le proverbe, de bonne réunion qui ne se sé-
.re; c'est lè contraire pour les mauvaises assemblées.
PENSÉES D'UN LUNATIQUE
Le» vidangeurs,travaillent la nuit. Leur astre c'est la lune.
Gavarni créait des caricatures ; M. Gavardie n'a pas cette
peine. Il se montre-et voilà tout.
A son coutelier si Cora la belle
Doit ce reliquat dont on sait le taux,
C'est qu'elle fournit l'arme criminelle
Aux époux trompeurs qui donnent pour elle
En plein leur contrat des coups de couteau.
Nos quarante académiciens,
Noyés dans le silence et l'ombre,
En dépit des statuts anciens,
Désirent accroître leur nombre.
pare
f e*)!;9*ca-.a&â«i9 oui ,©«
Le ballet qui règne à l'Opéra ne,ferait peut être.-pas mal dans
le théâtre de Versailles.
La droite ne parle guère que pour blesser le pays. Ses paroles
sont des maux, des maux, des maux.
.Thiers est l'homme du jour. — Veuillot, l'homme de la nuit,
T
Dérnièi'eméht, dans un salon du meilleur ^inonde, un vieux
député dela droite 's'oublie... lentement, par alinéa, si j'osê
m'fxprimer ainsi.
Cette péterade fit rire tout le monde.
— Que voulez-vous, dit quelqu'un, ce pauvre monsieur est
peut-être bègue.
Les fureurs de messieurs Ker.lrel et Gavardie,
Ces moutons enragés d'une autre terreur blanche,
Ressemblent a nos vieux poignards de tragédie
:Qui, lorsqu'ils vont frapper,- s'enfoncent dansleur manche.
Devant uno fontaine Wallace :
Le Père Duchcne, en colère,
Disait : « O ces rishes affeux!
« Ce qu ils font pour les malheureux
« Ça &e traduit par de. l'eau claire. »
HIPPOLYTE BRIOLLET.
SOCIÉTÉ ANONYME
des
CHARBONNAGES DE MONDRAGON
( Vaucluse )
Capital social ; 1,500,000 francs.
Emission <Ie 15,000 Obligations, de 400 fr. chacune
Remboursables en cinquante années.
Ces obligations, émises à 75 f. ot ressortant à 70 f. nets,
DONNENT DROIT :
1° A un intérêt annuel de 6 fr. (payable par semestre :
3 fr. le 15 janvier et 3 fr. le 15 juillet),
o„ » SOIt a bnit e* d*mî 0/0 du caP>tal versé :
1° A une pan proportionnelle dans les bénéfices de l'ex-
ploitation. Les souscripteurs do cinq obligations rece-
vront, à litre gratuit, une
Part de jouissance
donnant droit à 1/3,000e dans les 30 0/0 du bénéfice net, à
repartir,^attribué, par l'acte statutaire, à la présente
émission d'obligations,
soit à une éventualité qui pourra s'élever à neuf pour
cent.
CONSEIL D ADMINISTRATION
MM. A. DE SALIGNY (G. 0*), ancien ministre plénipoten-
tiaire;
J. VIDAL, banquier £
T. DE ïiORVILLE, ingénieur civil ;
J. ALQDUi, propriétaire agriculteur, ancien adminis-
trateur des mines de Mancsque ;
,A-PK,C0DKIKA (0#), eonsul généraUn retraite.
M. MOURET DE CASTILLON, uirecteur.
OBJET DE LA SOCIÉTÉ
La Société a pour objet : 1° l'exploitation industrielle et
commerciale de sa concession charbonnière de Mondragon
(Vaucluse), d'une superficie de 6 kilomètres carrés et 24
hectares. Les mines sont à 100 mètres de la station et de la
gare du chemin de fer de Pam-Lyon-Méditerranée et à 3
kilomètres du Rhône. 2° L'exploitation de toute autre mine
do charbons dont elle pourrait devenir propriétaire, par
voie d'achat, de concession, d'apport ou oe fusion.
L'émission des 15,000 obligations, que fait en ce moment
la Société, a pour but d'augmenter son capital d'exoloita-
tion dans des proportions qui lui permettront de donner
aux travaux d'extraction de ses mines toute l'extension que
réclament les besoins, toujours croissants, de l'industrie do
la région sud-est, et de repondre à toutes les exigences de
la consommation.
ta concession de.Mondragon peut suffire, pendant les 99
ans qui constituent l'existence do la Société, à une produc-
tion de 100 à 130,000 tonnes do charbon par an. — L'ex-
ploitation des jjrois premières années ne donnera que
80,000 tonnes par an.
CONDITIONS DE L'EMISSION
Ua premier mensonge et une première représentation en même
temps.
La chose s'est passée dimanche aux matinées de M. Talbot,
théâtre de la Tour d'Auvergne. Le coupable est notre collabo-
rateur, Georges Sjtenm', tes complices, îrjui ont tres-gaîmeht
jonc Cette comédie légère et ««usante, sont : HI. Frédtrtck'St
Mlle Laurent. Ces deux jeunes artistes d'avenir ont interprété
avec beaucoup de iirio et de k-e-ntiinerit'les deux rôles du mari
et de la-femme.
En vérité, ce premi-r mensonge est un joli succès d'auteur et
d'artibtes.
EN VENTE AU BUREAU DE VÊCLIPSE :
Titre et table de l'année 1872 du journal l'Éclipsé. Of. 30c.
Couverture de l'année 1872 du journal Y Éclipse. 0 f. 20 c.
Pour une Obligation.
En souscrivant. F. 10
A la répartition. Ï5
Le 5 juin...... 10
Le 5 juillet..... 10
Le 5 août...... 10
Le 5 septembre. 10
Le 5 octobre... 10
À déduire :
Le coupon du 15
janvier. F. 3
L'escomp-
te 2 0/0(1) *
Somme à laquelle
ressort l'obliga-
tion........... Fr.
Fr. 75
70
I'our cinq Obligations
avec part de jouissance.
En souscrivant. Fr. 50
A la répartition. 7 5
Le 5 juin...... 50
Le 5 juillet..... 50
Le 5 août...... 50
Le 5 septembre. 50
Le 5 octobre.... SO
A déduire:
5 coupons du 15]
janvier. Fr. 15 /
Escompte /
20/0(1). 10 )
Fr. 375
95
Somme à laquelle
ressortent les 5
obligations. Fr.
350
(1) Cette bonification de 2 fr. n'est allouée qu'aux sous}
c.ripteurs qui libéreront immédiatement leurs titres.
JLa Souscription imbliquc géra ouverte
te SS Avril i
A. PARIS, au Siège social: 15 rue de Grammont;
DÉPARTEMENTS: Banquiers, Agents de change
et Changeurs.
Toute demande de souscription adresséo ou déposée
avant le 25 avril ne sera réduite que si le chiffre de ces
demandes dépasse quinze mille.
ON RECEVRA EN PAIEMENT
Tous'les Coupons dont l'échéance ne dépassera pas le mois
do juillet prochain.
Les demandes, accompagnées des wrsrmchts, doivent être
adressées, par lettres chargées, 15, rue de Grammont, à
MM. les administrateurs de la Société anonyme des Char-
bonnages uo Mondragon.
TjU prèmlèi1© livraison est en vente
Lhi Livraison de 16 pages : 25 centimes
En vente chez F. Polo, éditeur, 16, rue àuCroisskatt
ET CUBZ TOUS LES LIERAIKES DE PARIS ET DES DÉPARTEMENTS
ALPHONSE DAUDET
CONTES ET RÉCITS
LeSiége dcBtfrlin — L'Enfant espion. —LesMèrés.^-IxsFrancs-lircurs
La Paysans à Paris. — Les Aventures d'une Pendule de Bckigival
La.Défense de Tarascon. — Les Avant-postes
Le Prussien de Bélisairc. — Le Porte-drapeau. — Le Mauvais, zouave
La Dernière classe. — Le Képi
Le Ttlrco de la Commune. — L'Empereur aveugle, etc., etc.
- •!(! *«5 ;<-,«ï rMIM xuHb «55. aMrfaW» »*'4 I
Avis do l'Éditeur
Le nom de M. Alphonse Daudet est synonyme de talent original, de
grâce ingénieuse et d'esprit attendri.
l.a publication illustrée des Contes et Récits que veut bien no-us donner
ce charmant écrivain, est donc assurée d'avance d'un succès aussi vit
que mérité. • ; f
lit. Alphonse Daudet est de la race et du pays de ces charmants con-
teurs d'autœi'ois. qui captivaient, avec leurs récits et leurs ballades, les
auditeurs assez heureux pour les attirer un instant à leur foyer.
Mais c'est à travers la vie contemporaine que le poète des Amoureuses
promène ses lecteurs émus et bientôt ravis, et alors avec quel art par-
lait, avec quelle délicieuse finesse, avec quelle gaité méridionale, avivée
d'humour anglais, il narre ses histoires saisissantes, coimxje il peint,
comme il dépeint, comme il sculpte les jolies ligures ou les personnages
grotesques qui vivent dans ses récits : acteurs qu'on croit'voir aller,
courir, qu'on entend rire, parler, pleurer, soull'rir.
Tous les pays sont «tiers à M. Daudet, mais Paris qu'il adore et qui le
lui rend bien, est surtout décrit de plume de maitre par l'artiste exquis
dont nous voulons faire savourer à tous les couvres nouvelles.
ILLUSTRATIONS
do A. GILL, FLEURY, ftSAJ-IIK, CRAFTY, etc.
Les Contes et Récits se composeront de 24 livraisons à 25 cent.
Il paraît une livraison chaque semaine à partir du 25 avril.
Les Contes et Récits formeront un beau volume in-8 raisin.
Chaque livruison est renfermée dans une éiêgante couverture.
Un très-beau volume in-4", 5 fr. (franco 6 fr. 50)
première PARTIE
DE L'HISTOIRE
RÉ
de la.
•7 .
UE FRANÇAISE
Nombreuses illustrations,
fac-similé d'estampes, de caricatures, etc., etc.
Adresser 6 fr. 50 a F. Polo, 16, rue du Croissant, pour
recevoir le volume franco de port.
PUBLICATIONS DE L'ÉCLIPSÉ, 16, RUE DU CROISSANT
viEiyr be paraître
Ouvrage complet :, 10 francs (franco 13 francs)
Beau volume in-S° broché
HISTOIRE DE FRANGE
TINTAMABïtESQUE
Par TOUCHATOUT
niu-strée d'un nombre considératoj0 de dessins
noirs et ool*rfes
On vend séparément la l" et la 2e partie de I'Histoirk
tintamakresque au prix de 5 francs^ (franco : 6 fr. 50).
— La deuxième partie vient de paraître.
BIEN DE TROP !
L'observation de ce sage précepte produit dans le commerce
d'exellents résultats ! Vous achetez, je suppose, à 1» Ména-
gère, des outils, des bancs et des chaises pour votre jardin ;
des ustensiles de cuisine ; les objets nécessaires pour la cave
et la salle à mander ; 0ui I dira-t-on, et la vannerie coudoie
l'horlogerie, les petits meubles se marient aux fontaines ; il y a
confusion et profusion d'articles. Mais non, répondrez-vous, il
n'y a Rien de trop. — Fort bien, et les annonces, et le catalo-
gue, et l'entrée libre jointe au prix fixe marqué; nouvelle sorte
de réclame. Encore une fois, il n'y a Rien de trop, répondrez-
vous. La province a besoin d'un catalogue pour faire ses com-
mandes au Directeur de la Ménagère, à Paris, 20, boulevard
Bonne-Nouvelle. Quant à l'entrée libre, entrez un jour, comme
désœuvré et, cher critique, vous sortirez acheteur.
tBss©raetl»t.tî»»*»»ar »J»ucnw*tt«t. — Ouenaon, extraction
flt poâe de denta sans douleur. 45. rue Lafayette.
LES BARNUMS Dt LA FRANCE
font fureur à la foire au pain d'épice.
RECOLORATION
DES CHEVEUX
ET DE LA BAfcBE
SARAH FÉLIX
Pommade des Fées — Pommade Féerique
^ ENTREPÔT GÉNÉRAL, RPE BICHER, ^_^Jf
Le Gérant : le révérend
Pwrit. - ImprtMcrie P. OKBONS «t C-, 1S, m* do CrriMMU,
3
M. Prud'homme, qui dévorait silencieusement son bonhomme
de pain d'épice;
— Oui, enfant, zut pour la mousse ! je suis la pierre qui
rouie. La pierre qu'on insulte depuis longtemps. La pierre heu-
reuse et qui se rit des culs-de-plomb. Vive l'espace et la vites-
se! Les pierres qui ne roulent pas ce sont presque toujours, des
bornes. A bas la mousse! Si j'avais voulu rester au bas d'un
mur, parai les orties, les excréments, et toutes les végétations
équivoques qui hantent ces endroits, j'aurais pu amasser de la
mousse comme Une autre. Mais zut pour cette mous=e-là. Je
veux rouler, aller sans cesse, voir de3 pays nouveaux, me
frotter aux belles fleurs, respirer l'air pur, voir le ciel libre-
ment ! -3^-JËHPto,V
Ah! j'aurais pu faire partie des matériaux d'une maison,
comme ces' pierres qui ne ro'ulent pas, et j'aurais entendu
comme elles les sanglots de désespoir, les hurlements des ma-
lades, les cris des malheureux que tous les fléaux, gabelle,
sergents, épouses, harcèlent sans relâche. Qu'il soit béni le
Dieu qui m'a préservé de ce sort 1 Je suis la pierre qui roule.
— Uà vagabond ! un poëtô! un artiste... fit Prud'homme.
— Zut pour la mousae! Vive la liberté!
— Joli métier. Permette*, pierre, reprit M. Prud'homme
permettez. On prend, lés pierres qui roulent pour les jeter dans
les carreaux d*shonnêtes gens les jours d'émeute...
—Eh bien! après? fit la pierre.—Mais je ne m'occupe pas de
politique. Vive la poésie i Rouler au hasard, dans la verdure et
les parfums, chauffée par le soleil, lavée par l'eau tiède des
pluies, voilà ma vie. Je ne fais de mal à personne. Je ne con-
voite la mou-'se de personne. Il n'y a que les gens de l'ordre
qui ine reprochent' de ne pas amasse? mousse. Mais je m'en
moque effroyablement Qua ;t on n'a pas de mousse, on n'est pas
compris dans l'affaire du transcontinental, et on vit de la vraie
vie, en pleine nature, ayant pour amis d'honnêtes oiseaux qui
viennent poser leurs petites pattes froides sur votre corps. Zut
pour la mousse !
— Pierre; je ne souffrrai pas.
— Zut pour M. Prud'homme — et si copieuse famille! —
Jusqu'au jour où je retournerai en poudre dans le néant — et
alors j'espère que la brise vous enverra ma poussi£re„4uns les
yeux, ô vieillard ! — jusqu'à çe jour, je veux rouler, rouler-tou-
jours, rouler à jamais, do gazon en -gazon, de'colline eh vallée,
es j'entendrais, dans les splendeurs de l'aube chanter la libre
alduette et le remouleur et le colporteur et le mendiant, et
tous les vagabonds mes frères.
— Ouais !... l'Internationale!,..
— Adieu, Prud'homme. Adieu. Moii cœur était gonflé. Je l'ai
vidé pour toi. Maintenant jo rentre dans le silence dédaigneux
qufe j'ai si longtemps gardé devant les proverbes de tes pareils
Adieu. Je ne dirai plus un mot jusqu'au jour où quelque voya-
geur, le front ruisselant, viendra .s'asseoir, à l'ombre d'un pom-
mier au bord du chemin, et,'tout eh f.ouffiant, me pou5sera'du
bout de son bâton, et alors je crierai ioyeux: — Merci, et zut
pour la mousse !
Le Cousin Jacques.
A d'autres pourquoi ces élus
Offrent-ils un bafrc Sunnuiei-e ?
Ils veulent ci q membres de p^us
Pour être aidés à ne rien faire.
A la voix, hélas ! expirante,
Dans l'impuissance, je soutiens
Que la commission des Trente
Est la commission des vains.
Veuillot, dont la figure imite le fromage
De Gruyère, se croit de Djeu ia pure imSge.
Thiers a des coatèaux affûtés
Ponr trancher les difficultés.
Pour fêter les rois on prend un gâteau. — Pourquoi pas un
gâteux?
Il n'y a pas dit le proverbe, de bonne réunion qui ne se sé-
.re; c'est lè contraire pour les mauvaises assemblées.
PENSÉES D'UN LUNATIQUE
Le» vidangeurs,travaillent la nuit. Leur astre c'est la lune.
Gavarni créait des caricatures ; M. Gavardie n'a pas cette
peine. Il se montre-et voilà tout.
A son coutelier si Cora la belle
Doit ce reliquat dont on sait le taux,
C'est qu'elle fournit l'arme criminelle
Aux époux trompeurs qui donnent pour elle
En plein leur contrat des coups de couteau.
Nos quarante académiciens,
Noyés dans le silence et l'ombre,
En dépit des statuts anciens,
Désirent accroître leur nombre.
pare
f e*)!;9*ca-.a&â«i9 oui ,©«
Le ballet qui règne à l'Opéra ne,ferait peut être.-pas mal dans
le théâtre de Versailles.
La droite ne parle guère que pour blesser le pays. Ses paroles
sont des maux, des maux, des maux.
.Thiers est l'homme du jour. — Veuillot, l'homme de la nuit,
T
Dérnièi'eméht, dans un salon du meilleur ^inonde, un vieux
député dela droite 's'oublie... lentement, par alinéa, si j'osê
m'fxprimer ainsi.
Cette péterade fit rire tout le monde.
— Que voulez-vous, dit quelqu'un, ce pauvre monsieur est
peut-être bègue.
Les fureurs de messieurs Ker.lrel et Gavardie,
Ces moutons enragés d'une autre terreur blanche,
Ressemblent a nos vieux poignards de tragédie
:Qui, lorsqu'ils vont frapper,- s'enfoncent dansleur manche.
Devant uno fontaine Wallace :
Le Père Duchcne, en colère,
Disait : « O ces rishes affeux!
« Ce qu ils font pour les malheureux
« Ça &e traduit par de. l'eau claire. »
HIPPOLYTE BRIOLLET.
SOCIÉTÉ ANONYME
des
CHARBONNAGES DE MONDRAGON
( Vaucluse )
Capital social ; 1,500,000 francs.
Emission <Ie 15,000 Obligations, de 400 fr. chacune
Remboursables en cinquante années.
Ces obligations, émises à 75 f. ot ressortant à 70 f. nets,
DONNENT DROIT :
1° A un intérêt annuel de 6 fr. (payable par semestre :
3 fr. le 15 janvier et 3 fr. le 15 juillet),
o„ » SOIt a bnit e* d*mî 0/0 du caP>tal versé :
1° A une pan proportionnelle dans les bénéfices de l'ex-
ploitation. Les souscripteurs do cinq obligations rece-
vront, à litre gratuit, une
Part de jouissance
donnant droit à 1/3,000e dans les 30 0/0 du bénéfice net, à
repartir,^attribué, par l'acte statutaire, à la présente
émission d'obligations,
soit à une éventualité qui pourra s'élever à neuf pour
cent.
CONSEIL D ADMINISTRATION
MM. A. DE SALIGNY (G. 0*), ancien ministre plénipoten-
tiaire;
J. VIDAL, banquier £
T. DE ïiORVILLE, ingénieur civil ;
J. ALQDUi, propriétaire agriculteur, ancien adminis-
trateur des mines de Mancsque ;
,A-PK,C0DKIKA (0#), eonsul généraUn retraite.
M. MOURET DE CASTILLON, uirecteur.
OBJET DE LA SOCIÉTÉ
La Société a pour objet : 1° l'exploitation industrielle et
commerciale de sa concession charbonnière de Mondragon
(Vaucluse), d'une superficie de 6 kilomètres carrés et 24
hectares. Les mines sont à 100 mètres de la station et de la
gare du chemin de fer de Pam-Lyon-Méditerranée et à 3
kilomètres du Rhône. 2° L'exploitation de toute autre mine
do charbons dont elle pourrait devenir propriétaire, par
voie d'achat, de concession, d'apport ou oe fusion.
L'émission des 15,000 obligations, que fait en ce moment
la Société, a pour but d'augmenter son capital d'exoloita-
tion dans des proportions qui lui permettront de donner
aux travaux d'extraction de ses mines toute l'extension que
réclament les besoins, toujours croissants, de l'industrie do
la région sud-est, et de repondre à toutes les exigences de
la consommation.
ta concession de.Mondragon peut suffire, pendant les 99
ans qui constituent l'existence do la Société, à une produc-
tion de 100 à 130,000 tonnes do charbon par an. — L'ex-
ploitation des jjrois premières années ne donnera que
80,000 tonnes par an.
CONDITIONS DE L'EMISSION
Ua premier mensonge et une première représentation en même
temps.
La chose s'est passée dimanche aux matinées de M. Talbot,
théâtre de la Tour d'Auvergne. Le coupable est notre collabo-
rateur, Georges Sjtenm', tes complices, îrjui ont tres-gaîmeht
jonc Cette comédie légère et ««usante, sont : HI. Frédtrtck'St
Mlle Laurent. Ces deux jeunes artistes d'avenir ont interprété
avec beaucoup de iirio et de k-e-ntiinerit'les deux rôles du mari
et de la-femme.
En vérité, ce premi-r mensonge est un joli succès d'auteur et
d'artibtes.
EN VENTE AU BUREAU DE VÊCLIPSE :
Titre et table de l'année 1872 du journal l'Éclipsé. Of. 30c.
Couverture de l'année 1872 du journal Y Éclipse. 0 f. 20 c.
Pour une Obligation.
En souscrivant. F. 10
A la répartition. Ï5
Le 5 juin...... 10
Le 5 juillet..... 10
Le 5 août...... 10
Le 5 septembre. 10
Le 5 octobre... 10
À déduire :
Le coupon du 15
janvier. F. 3
L'escomp-
te 2 0/0(1) *
Somme à laquelle
ressort l'obliga-
tion........... Fr.
Fr. 75
70
I'our cinq Obligations
avec part de jouissance.
En souscrivant. Fr. 50
A la répartition. 7 5
Le 5 juin...... 50
Le 5 juillet..... 50
Le 5 août...... 50
Le 5 septembre. 50
Le 5 octobre.... SO
A déduire:
5 coupons du 15]
janvier. Fr. 15 /
Escompte /
20/0(1). 10 )
Fr. 375
95
Somme à laquelle
ressortent les 5
obligations. Fr.
350
(1) Cette bonification de 2 fr. n'est allouée qu'aux sous}
c.ripteurs qui libéreront immédiatement leurs titres.
JLa Souscription imbliquc géra ouverte
te SS Avril i
A. PARIS, au Siège social: 15 rue de Grammont;
DÉPARTEMENTS: Banquiers, Agents de change
et Changeurs.
Toute demande de souscription adresséo ou déposée
avant le 25 avril ne sera réduite que si le chiffre de ces
demandes dépasse quinze mille.
ON RECEVRA EN PAIEMENT
Tous'les Coupons dont l'échéance ne dépassera pas le mois
do juillet prochain.
Les demandes, accompagnées des wrsrmchts, doivent être
adressées, par lettres chargées, 15, rue de Grammont, à
MM. les administrateurs de la Société anonyme des Char-
bonnages uo Mondragon.
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Lhi Livraison de 16 pages : 25 centimes
En vente chez F. Polo, éditeur, 16, rue àuCroisskatt
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ALPHONSE DAUDET
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La Paysans à Paris. — Les Aventures d'une Pendule de Bckigival
La.Défense de Tarascon. — Les Avant-postes
Le Prussien de Bélisairc. — Le Porte-drapeau. — Le Mauvais, zouave
La Dernière classe. — Le Képi
Le Ttlrco de la Commune. — L'Empereur aveugle, etc., etc.
- •!(! *«5 ;<-,«ï rMIM xuHb «55. aMrfaW» »*'4 I
Avis do l'Éditeur
Le nom de M. Alphonse Daudet est synonyme de talent original, de
grâce ingénieuse et d'esprit attendri.
l.a publication illustrée des Contes et Récits que veut bien no-us donner
ce charmant écrivain, est donc assurée d'avance d'un succès aussi vit
que mérité. • ; f
lit. Alphonse Daudet est de la race et du pays de ces charmants con-
teurs d'autœi'ois. qui captivaient, avec leurs récits et leurs ballades, les
auditeurs assez heureux pour les attirer un instant à leur foyer.
Mais c'est à travers la vie contemporaine que le poète des Amoureuses
promène ses lecteurs émus et bientôt ravis, et alors avec quel art par-
lait, avec quelle délicieuse finesse, avec quelle gaité méridionale, avivée
d'humour anglais, il narre ses histoires saisissantes, coimxje il peint,
comme il dépeint, comme il sculpte les jolies ligures ou les personnages
grotesques qui vivent dans ses récits : acteurs qu'on croit'voir aller,
courir, qu'on entend rire, parler, pleurer, soull'rir.
Tous les pays sont «tiers à M. Daudet, mais Paris qu'il adore et qui le
lui rend bien, est surtout décrit de plume de maitre par l'artiste exquis
dont nous voulons faire savourer à tous les couvres nouvelles.
ILLUSTRATIONS
do A. GILL, FLEURY, ftSAJ-IIK, CRAFTY, etc.
Les Contes et Récits se composeront de 24 livraisons à 25 cent.
Il paraît une livraison chaque semaine à partir du 25 avril.
Les Contes et Récits formeront un beau volume in-8 raisin.
Chaque livruison est renfermée dans une éiêgante couverture.
Un très-beau volume in-4", 5 fr. (franco 6 fr. 50)
première PARTIE
DE L'HISTOIRE
RÉ
de la.
•7 .
UE FRANÇAISE
Nombreuses illustrations,
fac-similé d'estampes, de caricatures, etc., etc.
Adresser 6 fr. 50 a F. Polo, 16, rue du Croissant, pour
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HISTOIRE DE FRANGE
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Par TOUCHATOUT
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On vend séparément la l" et la 2e partie de I'Histoirk
tintamakresque au prix de 5 francs^ (franco : 6 fr. 50).
— La deuxième partie vient de paraître.
BIEN DE TROP !
L'observation de ce sage précepte produit dans le commerce
d'exellents résultats ! Vous achetez, je suppose, à 1» Ména-
gère, des outils, des bancs et des chaises pour votre jardin ;
des ustensiles de cuisine ; les objets nécessaires pour la cave
et la salle à mander ; 0ui I dira-t-on, et la vannerie coudoie
l'horlogerie, les petits meubles se marient aux fontaines ; il y a
confusion et profusion d'articles. Mais non, répondrez-vous, il
n'y a Rien de trop. — Fort bien, et les annonces, et le catalo-
gue, et l'entrée libre jointe au prix fixe marqué; nouvelle sorte
de réclame. Encore une fois, il n'y a Rien de trop, répondrez-
vous. La province a besoin d'un catalogue pour faire ses com-
mandes au Directeur de la Ménagère, à Paris, 20, boulevard
Bonne-Nouvelle. Quant à l'entrée libre, entrez un jour, comme
désœuvré et, cher critique, vous sortirez acheteur.
tBss©raetl»t.tî»»*»»ar »J»ucnw*tt«t. — Ouenaon, extraction
flt poâe de denta sans douleur. 45. rue Lafayette.
LES BARNUMS Dt LA FRANCE
font fureur à la foire au pain d'épice.
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Pommade des Fées — Pommade Féerique
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Le Gérant : le révérend
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