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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 6.1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.6773#0112
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L'EGLIPSB

3

RÉFLEXIONS D'UN LUNATIQUE

Tous les temps ont produit des héros, sauf le vilain temps
que nous avons qui ne peut produire que des grenouilles.

Le fin mot de l'énigme est là :
Thiers a commis l'énorme crime,
Plus affreux que ceux d'Attila,
De faire aimer notre régime.

« Eh ! quoi, cet homme, en marchant droit,
a Désaccoutumerait la France
t De penser que, faute d'un roi,
« 11 n'est pour elle que souffrance!

« Aussi, plus de divisions.

s Que tous nos poings s'arment d'un glaive !

« IL faut que naus renversions

« Cet homme affreux qui nous relève. »

Le préfet du Gard se nomme Guignes. C'est un fruit de la
réaction. '

C'est trop se presser que d'appeler le comte de Chambord
Henri V, il n'est encore et tout au plus que Henri IV 3/4.

De Chambord est un personnage
Qui n'est plus jeune. — Cependant
Il se déclare prétendant.
— Des prétentions à son âge !

La belle courtisane X... professe des opinions légitimistes
fort prononcées. Aussi, les amateurs lui ont-il donné ce petit
nom de guerre :

t Fleur di lit. »

On parle des prochaines vacances que l'Assemblée s'octroie-
rait.

De Cumont, Baragnon, de Meaux,
Rouhpr, Gavardie et d'Aumale,
Eux qui nous veulent tant de maux,
Un de ces jours, feront leur malle.

L'Empire avait deux soutiens :
La clique et la claque.

Sous l'Empire, les fonds manquaient dans toutes les caisses
de l'État. Seules, les boîtes à scrutin étaient à double fond.

Derniers avis : les trappistes
Font une nouvelle liqueur
Et les journaux bonapartistes
Nous soulèvent toujours le cœur.

HlPPOLYTE BRIOLLET.

GâEÊTTE a la main

Le Bchah!!!

Il arrive l.. H arrive !... Il arrive !...

Qu'on se rassure : . , , .

Il ne saurait être question du fameux colonel d état
de la Commune, Ma?eecourt de M»rancet, débarque a la
•car un train de marée. Ce personnage politique n a point
Genève. Il y a un lac Massecourt est unp...roscntd eau
Il est li dans son élément.

Il ne s'agit pas davantage de Chose m de Machin?...

Chose et Machin? n'arrivent plus :

Ils sont arrivés 1 . . ,

L'un vient aVpouser une vieille princesse qui le bat...

L'autre a trois pièces commandées — en collaboration
trois de nos principaux directeurs de théâtre. Quelqu'un
dernièrement :

— C'est un malin Il fait son neurre...

— Ah! il fait son beurre 1 riposta mon prédécesseur
Blondet. Eh bien J cela pourra lui ser?ir pour sa sauce !

-major
Halle

quitté
douce

— par
disait

Emile

m

rmer

cette grande année 18(57 qui

de-Mars l'Europe tout entière «t un raecourci de l'univers
depuis cette glorieuse année qui vie, dans le tas des souverains
visiteurs, le roi Guillaume de Prusse avec son précepteur,
M. le comte de Bismark.

Paris va faire au monarque persan un accueil empresse, cha-
leureux et cordial. /

Celui-là d'abord, admirera sans arnere-pensee nos restes
de splendeur. C'est un asiatique, un barbare, un sauvage.
Gageons qu'il ne lui viendra point à l'idée de no a'' payer notre
hospitalité en monnaie de fer et de flamme.

Et puis, son arrivée est prétexte à galas, à musique, à revues,
à pétards, à fusées et à lampions...

Or, voilà bien longtemps que Paris est privé de pyrotechnies?...

Que voulez vous? Tout le monde ne lit pas, dans la Liberté,
le feuilleton de Paul de Saint-Victor !

Enfin, ce qui, chez nous, rend surtout Naser-el-Din- Khan
populaire, — c'est son titre :
LE SCHAH !;..
Songez-douc!...

Voilà un mot qui prête au calembour comme prête au ridi-
cule l'interdiction du drame de Victor Hugo, le Roi s'amuse, à
la Porte-Saint-Mârtin !...

Depuis huit jours, il n'est pas un Français, — vacciné ou
non, — qui ne se soit coulé dans la peau de M. de Tillancourt
pour parler de l'auguste voyageur...

Et, du matin au soir, l'on est exposé à entendre des conver-;
sations dans le genre de celles-ci :
V\

' % $ \ \ * I I \ \

— Le schah n'arrive pas vite. Ce n'est pas un schahprompt,.,

— Assurément, c'est un schah lent...

— Et point beau avec ça : un schah laid...

— Oui, mais très-bon enfant : un schah rond,..

— On dit qu'il se peint la mous?ache. Ah ça! serait-ce un
schah teint?...

— Il paraît que jamais on n'a vu le schah plein-..

— Appuyons-nous sur lui : ce sera un schah cale...

— Ajoutez que s'il avait épousé la Patti, ce serait un schah
Gaux...

— Je crois qu'il s'amuse à Londres . ce doit être un schah
lovpeur...

— Si seulement on pouvait le donner aux Prussiens à la
place des cinq milliards ! quel joli schah rançon !...

— Soit-, mais pour se libérer à son tour, faudrait savoir ce
que le schah redonnerait...

— On prétend qu'il n'a pas de mouchoir : pourtant, le schah
se mouche...

— Caractère gai et folâtre, le sehan ^ varie...

) Ai ^

A la fête de NeuiUy.

M. de Tillancourt interroge M. de Bièvre :

— Patron, savez-vous quelle ressemblance il y a entre le roi
de Perse et le célèbre écrivain à'Atala de Rêne et des Mémoires
d'Outre-Tombe?

— Maroufle, si je le savais, tu ne me je demanderais pas.

— C'est que, lorsqu'il a tous ses diamants, le roi de Perse
est aussi un schah trop brillant.

Dans les couloirs de l'Assemblée.

Gringalet, — le paillasse de Coeherie, — abordant M. Clé-
ment Laurier :

— Hél hé! hé I collègue, si, aux prochaines élections, les
populations du Var choisissaient, pour vous remplacer, le
souverain qui nous honore, en ce moment, de sa présence...

— Eh bien?...

— Eh bien, ce serait un autre sshah pitre!

Un quatrain de M. Victor Hugo.

De son Côté, M. Victo Hugo vient d'adresser de Guernesey
les vers suivants à la Vigie de Cherbourg:

0 mer, qui sur ton dos portas Naooléjn !
Mer- cavale, indocile au mors, à l'éperon !
Mer-peuple, on t'a changée en courtisane fade !
N'es-tu faite que ponr deviner dej schahs. raie'1

L'entrée à Paris.

Par des raisons de haute économie que plusieurs membres
du conseil municipal se sont attachés à faire prévaloir dans
son sein, elle s'est effectuée parla barrière de la Chopinette.
Nos édiles — pas Ricquier — attendaient le souverain chez le
marchand de vin du coin. On a bu une tournée de schahblis sur
le comptoir. Ensuite, M. Vautrain s'est exprimé en ces ter-
mes :

— Majesté, enchantés de faire votre connaissance!:.. On fait
ce qu'on peut... Nous sommes gênés... Il a fallu rogner aur la
dépense... Nonobstant, si vous désirez redoubler...

Naser-el-Din a répondu :

—Je ne suispoint ennemi d'une sage parcimonie.. Vous avez
bien fait de rogner... Eh ! mon Dieu ! chez nous aussi, il est
des circonstances où il faut que les schah rognent...

Le docteur Marmottan s'est penché idem à l'oreille de son col-
lègue Clemenceau :

— A la bonne heure! Du jugement, de la fermeté, de la lo-
gique ! On ne dira pas : — Quel schah braque !

Aprèî s'être ainsi rafraîchi, le roi de Perse s'est dirigé vers
l'omnibus, qui, par correspondance, devait le conduire rue de
Suresnes, au faubourg Saint-Honoré, où ses appartements
avaient été retenus...

Mais, au moment où le conducteur faisait l'appel des numé-
ros, notre confrère Henri Chabrillat s'est précipité aux genoux
de Sa Hautesse :

— Sire, »'est-fl écrié, au nom du ciel, je vous en prie, ne me
demandez pas de billet pour ta Fi/fc de Madame Angot !... Adres-
sez-vous à Cantinl... Il vous réfusera; mai* ma responsabilité
sera dégagée... D'ailleurs, nous faisons quatre mille...

Naser-el-Din a relevé Chabrillat avec bonté...

Puis, il a ordonné à Mizza-Malkomm-Khan, —son ministre
des affaires étrangères, — de lui retenir une loge... aux Folies-
Marigny.

Le monarque a pris place, avec M. Vautrain, à l'intérieur de
l'omnibus ■ le reste du Conseil s'esc installe sur la Radicale,—
ancienne impériale, — du dit...

Sur le passage du coriége, Navet, en admirant l'uniforme
constellé de bouchons de carafe, du khan, a interpellé Ga-
vroche :

— Comment diable appelles-tu la pelure du schah?
Gavroche a réparti avec simplicité ;

— Je l'appelle la schah-pelure.

***

L'incident de la rue de Suresnes

Avide d'un repos bien gagné, l'illustre voyageur venait de se
mettre au lit...

Tout à coup, on l'entendit sonner avec violence et pousser
des cris persans...
On accourut...

— Par Zoroastre ! s'exclama le souverain, pas moyen de
dormir ici ! Je suis sûr qu'il y a des punaises!...

On chercha avec soin...

Et l'on trouva, effectivement, sous les oreillers, Mlle X...,
des Bouffes-Parisiens, laquelle avait été oubliée là par les pré-
cédents locataires...

Un gardien de la paix l'apostropha :

— Sacrebleu ! allez-vous me f... le camp tout de suite !...

— Le khan ! riposta naïvement Mlle X.,., rnais c'est précisé-
ment ce que j'étais venue faire.

STAR.

Depuis leur arrivée à Paris, les Barnums de la France
obtiennent un succès sans précédent. Leur spectacle est gran-
diose. Aux fêtes de Neuilly, Clichy et Levallois, tout le monde
voudra voir, eutre autres merveilles, les frères Siamois et les
plus jolies femmes de l'Europe

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et pose de dent» sans doulsv.r. 45, rue Lafiyettn.

RECOLORATION

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HISTOIRE TINTAMARRESQUE

DE

NAPOLÉON III

PAR

TOUCHATOUT

LA PREMIÈRE PARTIE A 5 FR, EN VENTE PARTOUT

Extrait de l'avant-propos de l'ouvrage.

Nous ne connaissons pas de personnalité mieux faite pour
tenter la plume d'un historien, que celle de Napoléon III
Nous avons hésité un instant entre lui et Robert Macaire
Mais nous n'avons pas tardé à accorder la préfér ence au
héros de Sedan, qui nous a paru beaucoup plus complet
dans le genre.

Ce qui nous a surtout décidé, c'est que le public, en gé
fierai, ne connaît qu'incomplètement l'histoire de l'homme
qui a reculé de cinquante années l'aiguille de notre h orloge
nationale.

Jusqu'en 1848, époque à laquelle ce sinistre saltimbtvnque
i réussi le tour du goDelet qu'il avait déjà raté deux fo is, la
vie de Napoléon III est peu connue. Nous allons tentor de

l'esquisser.

L'histoire de Napoléon III sera naturellement aussi celle
des hommes qui ont bourdonné au-dessus de son règ'ne,
s'abatt ent sur leur pâture, se relevant gavés, pour bourdon ner
encore, se rabattre de nouveau et se gaver toujours.

Dans cette œuvre, nous ferons une large part à l'illustra-
tion, ce moyen puissant d'éclairer les masses par le manque
de respect aux idoles.

TOUCHATOUT.

VIENT DE PARAITRE :

La première partie de J'Histoire tlntamarrea que
4e Ma poléo n 111, formant un très-beau volume in-8
Prix : 5 francs.

Pour recevoir franco ce volume, il suffiit d'adresser 6 fr

en timbres-poste au directeur de YEçlipse.

CHEMINS DE FER

DU CALVADOS

LIGUES fflEZIOON C LA IRE8 5"S

Longueur : 29 kilomètres r*->^5*?
ÉIÏTS5I0N DE 11,000 OBLIGATIONS

PRODUISANT 15 FR. D'iNTÉRKT ANNUEL

Payables par semestre, les 1er janvier et 1" juillet de chaque
année, remboursables à 500 fr., par voie de tirage au'sort, à
partir de 1877.

La ligne de Mezidon à Dives reliera la mer à la ligne du Mans
et augmentera encore la prospérité déjà si grande des établis-
sements de bains qui bordent la côte du Calvados.

En quittant le littoral et en se dirigeant vers Mezidon, la
nouvelle voie da communication traverse de riches contrées at,
notamment, la vallée d'Auge, dont les produits, si appréciés,
fourniront un important élément de trafic.

Le raccord par Mezidon fera, en outre, de ce chemin la tête dt
ligne du giand chemin de transit de Mezidon au Mans, où abou-
tissent cinq lignes de chemins de fer.

Le trafic de la ligne de Mezidon à la mer (port de Dives), in-
dépendamment du mouvement des voyageurs, est donc appelé
à prendre, dans un avenir rapproché, des proportions qui feront
de cette entreprise l'une des plus sûres et des plus fruc-
tueuses.

Sans attendre les résultats d'importantes relations mari-
times sur lesquelles on peut compter et dans l'état actuel des
choses, les recettes de Mezidon à Dives atteindront un minimum

fr.

annuel de

En défalquant 50 0/0 de cette recette pour
frais d'exploitation, il restera

Le service des intérêts et de l'amortissement
de 11,000 obligations émises coûtant

La Compagnie aura, dès la première année
d'exploitation, un reliquat de

à distribuer à ses actionnaires, soit plus de 5 0/0 ûu, capital
engagé.

464,000
232,000
179,630
52,370

À

CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION

Taux, d'émission : 230 francs payables :

En souscrivant 30

A la répartition 50

Le 15 août prochain 60

Lelôootobresuivsnt 50

Le 31 décembre 1873 50

fr.

Total 230 fr.

Ces obligations portent jouissance du ier juillet, présent
mois.

Le coupon de 7 fr. 60 c, à échéance du 1er janvier prochain,
viendra en déduction du dernier versement.

Les versements anticipés jouiront d'une bonification d'intérêt
calculée à 5 0/0 l'an.

Four le conseil d'administration :
Les administrateurs spécialement délégués

PATURAL, — ISOUARD

LA SOUSCRIPTION SERA OUVERTE :

du 8 au 12 Juillet inclus

à la Banque Nationale de crédit, rue de la Chaussée d'An-
tin, 2, à Paris.

On peut verser, en province, dans les succursales de la Banque de
France, au crédit de la « Banque nationale de crédit. »

Le Gérant : LE RÉVÉREND,

Paris. — Imprimerie P. DEBONS et C», 16, rue du Croissant.
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