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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 7.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.6767#0128
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iL'BGLlPsij

le merle (Air des Cinq sous)

Tu-tu... tu-tu...

lorgeril, stupéfait
Eh bien î

chasgaenikr

Encor l'air des Cinq sous.
Ce merle est venu ça pour se gausser de nous i
le merle (Même air)

Tiv-tu....

lorgeril

"Vilain oiseau, va-t'en !

(Il le citasse à coups de luth.)

changarnier

De cette roche
Où le lierre grimpant en verts festons s'accroche,
L'onde tombe en chantant. Ecoutons-la chanter.
Ce chant est parmi ceux qui sont doux à goûter.

lorgeril

"Voyons.

la source (Air des Cinq sous)
Cloc-cloc... cloc-cloc...

changarnier

La musique pareille !

Ah ! Qft; je rêve.

lorgeril

Et moi, j'ai du trouble en l'oreille.
Ma's non. « Dissous ! dissous ! » c'est ce que chante l'eau,
C'est ce qu'à travers bois jette en passant l'oiseau.
Théodule, j'ai peur. Fuyons! Dans les ramures,
Sur le rhythme moqueur, entends-tu ces murmures?
Voilà-t-il pas le vent qui fredonne à son tour :
« Dissous ! dissous!.» C'est sot. Cousin, bien le bonjour.

changarnier, qui fuyait
Bon, qui va là ? Daphnée ! O ma douce bergère.
Je m'arrête fixé par ta grâce légère.
J'ai retrouvé devant tes grands yeux éperdus
Les charmes que, pour moi, ces bords avaient perdus.

lorgeril

Nymphe, reste avec nous. Sur mon vieux luth d'ivoire,
En vers de trente pieds, je chauterai ta gloire.

changarnier

Ne nous refuse pas... Sous l'ombre des grands bois,
Tu peux rasséréner nos esprits aux abois.
De Versaille, à tes pieds, nous oublierons les luttes.
Dis, veux-tu ? Réponds-nous en soufflant dans tes flûtes.
daphné, chantant

Dissous !
Dissous !
C'est votre sort à la Chambre.
Dissous !
Dissous !
A six mois le rendez-vous !
(Le poète et le berger n'ont pas attendu la fin pour s'enfuir a
toutes jambes.)

changarnier, fuyant

Elle aussi 1 Ah! malheur! Que ce coup m'est sensible !

daphné, riant à tordre
Ah! ah! ah! ah! ah! ah!

lorgeril, fuyant

Elle aussi! C'est horrible !
(Daphné, moqueuse, soulève son masque. On reconnaît ^'opinion
publique.)

PAUL PARFAIT.

GAZETTE A LA MAI N

MA PREMIÈRE SEMAINE D'AOUT.

Samedi 1er.

e vois rouler sous ma fenêtre toute
une débâcle de fiacres, dont la plate-
forme est chargée d'une pyramide de
paquets...

Des gens passent en se hâtant, —
qui ont un sac de nuit à la main, une
gibecière en snutoir et une couverture
de voyage en boudin dans une cour-
roie...

Des femmes et des enfants s'entas-
sent dans des omnibus de famille. On
s'embrasse à bouche que veux-tu.
Ceux qui restent s'épuisent en re-
commandations :

— Au revoir!... — Portez-vous bien!... — Nos compliments là-
bas — Surtout, tâchez de vous amuser

Ce à quoi ceux qui partent ont l'air de riposter par leur em-
pressement et leur mine joyeuse :

— Ah ça 1 voyons, tas d'imbéciles, est-ce que vous vous ima-
ginez que nous vous quittons pour autre chose?

Dimanche 2.

Je vais manger un lapin sauté dans un vide-bouteille de la
plaine Saint-Denis.

Sous une verte tonnelle, deux ouvriers viennent d'achever le
litre de l'amitié. Il s'agit de payer. Une diseussion s'engage :

— C'est moi qui t'ai invité; donc c'est moi qui régale...

— As-tu fini ? T'as déjà régalé la dernière fois. C'est â mon
tour à financer...

— Des bêtises ! J'te dis que j'veux régler...

— Mais non ! •••

— Mais si !..•

Le garçon arrive :

— Allons, messieurs, c'est quatre-vingts centimes...
Le premier consommateur s'adresse à son camarade :

— Fichu entêté, va! C'est décidé? Tu fais affront à ton ami?

— Parbleu 1

— Eh bien, j'y consens : paie...

— Ah ! voilà : à présent tu veux bien que je débourse...

— Dame ! pour ne pa* te désobliger...

— C'est que je n'ai pas le sou...

— Moi non plus !

Lundi 3.

J'apprends par les journaux que l'on va élever une statue au
père Ingres. Il est certain que celui-ci fut un homme illustre en
son art. Ce qui est non moins constant, par exemple, c'est
qu'il avait le travail lent, sinon difficile, et que le soin qu'il
apportait à ses compositions sérieuses le détournait un peu des
menues besognes du pinceau. On me raconte le trait suivant à
ce sujet :

Il avait entamé le portrait d'une dame tenant son petit gar-
çon sur ses genoux. Après avoir ébauché la figure du baby, il
passa au détail do la tête et du costume de la jeune mère.
Depuis longtemps, cette dernière venait poser pour cette œuvre
si longue à terminer, quand un jour, le peintre lui dit :

— Il faudra, madame, en finir avec ce double portrait. C'est
demain vendredi. Amenez votre i etit bonhomme...

— Impossible, mon cher monsieur : il ne sort que le mer-
credi...

— Comment?

— Certainement : il est à l'École polytechnique.

Mardi 4.

Je viens de lire deux livres excellents publiés par Dentu :
la Séparée, de M. Tony Révillon, et l'Histoire de la Caricature
sous la République, l'Empiré et la Restauration, de M. Cham-
fleury.

Avec un coin de paysage normand et les trus inévitables
personnages de toute comédie conjugale, —la femme, le mari
et l'amant, — M. Tony Révillon a su improviser un drame où
la passion palpite dans ce qu'elle a de mieux observé et de plus
humain.

Quant au volume de M. Champfleury, c'est une sorte de Mu-
sée commenté avec une spirituelle érudition. Il renferme de
nombreuses gravures, la plupart extrêmement curieuses. J'y
remarque, entre autres, la charge de Mirabeau-Tonneau, frère
puiné du célèbre orateur, empruntée à la feuille satirique de
Camille Desmoulins : les Révolutions de France et Brabant. Ce
Mirabeau-Tonneau rentrait ivre tous les soirs, et son domestique
était obligé de le déshabiller et de 1" mettre au lit.

Or, il advint qu'un jour, l'officieux festoya lui-même très-
amplement la dive bouteille et se trouva entièrement hors
d'état de rendre à son maître ses services accoutumés.

Grand seigneur et valet se réveillèrent, le lendemain matin,
tout habillés et très-surpris de se trouver étendus côte à côte sur
le même parquet.

Mirabeau Tonneau se mit dans une belle fureur contre le pau-
vre diable qui avait osé faire comme lui et lui défendit formel-
lement — sous peine de renvoi — de s'enivrer le même jour
que sa noble personne,

— Mais comment ferai-je alors, répliqua le domestique, puis-
que Monsieur le Comte se grise tous les jours ?

Mercredi 5.

Je suis allé entendre Polyeucte aux Français. Allons, décidé-
ment, Napoléon Ier avait raison. Corneille est toujours beau
sans cesser d'être vrai. Il agrandit les héros dont il s'empare. Il
ne les force pas, comme le fait Racine, à se baisser pour passer
par les petits escaliers de Versailles et les portes de l'Œil-de-
Bœuf : ses Grecs sont Grecs ; ses Romains, Romains. Ils ont les
jambes et les bras nus et ne portent pas la livrée de Louis XIV.

M. Duponi Vernon m'a virement impressionné. M. Laroche
ne m'a satisfait qu'à demi. Rien à dire de Mlle Favart. En re-
vanche, hâtons-nous de citer un joli mot de Mme X... sur sa
camarade Sarah Bernhardt :

— Elle a la figure si maigre, qu elle peut boire à une source
sans se mouiller les joues !

Jeudi 6.

J'aperçois cette nouvelle dans un Courrier de Théâtre.
« On assure que Mme Gueymard a définitivement rompu
avec M. Halanzier.
« Son départ laissera un vide a l'Opéra. »
Ah ! pour cela, oui, j'en réponds !

Vendredi 7.

Je cause avec un père de famille.

— J'ai eu une idée, me dit-il. Toutes les fois que mon gamin
va au cabinet, à la maison, je mets trois sous dans une tire-lire.
Vous verrez, ça fera une somme quand il aura vingt ans...

— Vous avez calculé ?...

— Parbleu !... Il y en aura pour deux mille francs, — peut-
être davantage, —■ à cause des... cas imprévus.

STAR.

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nes, d'une profonde moralité sans rigorisme, d'une touche dé-
licate sans pédanterie.

Le mariage d'un veuf qui épouse en secondes noces une per-
sonne trop jeune pour faire aux enfants du premier lit une
belle-mère acceptable, et les embarras que lui crée cette union
disproportionnée, telle est la trame de cette histoire.

Les portraits sont naturels etles situations savamment agen-
cées. C'est bien le monde et ses travers, observés avec finesse
et décrits avec talent.

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Dessins par Emile Bayard, A. Faguet.P. Philippoteaux, etc.

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sant tous les samedis. Abonnements : 5 francs pour trois mois
et 17 fr. seulement pour l'année. — On reçoit le Journal amu-
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