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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 7.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.6767#0132
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BROUTILLES

En classe :

— Le professeur. — Rappelez-vous que l'adjectif et le
verbe ne s'accordent jamais ensemble.

— L'élève. — Tiens ! c'est comme papa et maman.

*

* *

Encore un duel en l'air :

La semaine dernière, par suite d'une erreur de l'administra-
tion du chemin de fer de Lyon, un négociant eh denrées colo-
niales de la rue des Lombards a reçu une balle de coton desti-
née à un commerçant du quartier des Jeûneurs.

En même temps, ce dernier prenait livraison d'une balle de
café destinée à l'épicier en gros.

Les deux négociants sont furieux de cette méprise.

On craint que cela se termine par l'échange de deux balles.

Un ouvrier qui chôme est bien vite sur la paille;

*

Au restaurant:

— Garçon!... je suis pressé; une demi-bouteille et deux
œufs sur le pouce !...

Le garçon. — Deux œufssur le pouce au n° ï>!... deux!...
Boum 1...

* *

Pensée d'un ivrogne :

Au fur et à mesure que l'on boit on perd de sa conte-
nance.

***

V... est horloger et misanthrope.

L'autre jour quelqu'un disait en parlait de lui :

— Celui-là ! jamais do sa vie il n!a eu un bon mouvement.

*

* *

Anecdote caniculaire pour finir :

Cette semaine un gros épicier vend à un de ses clients une
caisse de fromages.

Au déballage, le débitant s'aperçoit que son vendeur lui a
caché l'âge de sa marchandise.

Revenu de son asphyxie et de sa terreur, l'épicier assigne son
homme.

Procès !...

— Comment, monsieur !... s'écrie le dupé devant le tribunal,
vous osez me livrer çà après m'avoir facturé un produit loyal
et marchand 1...

— Eh bien!... reprend le négociant avec cynisme, qu'est-ce
que vous réclamez?... loyal et marchandl... C'est cela, marchant
tout seul.

L'épicier a été débouté.

TURLUPIN.

GAZ ETTE A LA MAIN

e piston des locomotives continue à sif-
fler le Chant du_ départ.
Il n'est pas une gare où les employés
\\ s r m du bureau des bagages ne soient sur les
yj / Ê dents du matin au soir,
m / /fi Du matin au soir, on inscrit les colis
qu'on pèse sans cesse, — et la voix des
facteurs s'enroue à annoncer :

— Biarritz, soixante-quatorze malles!..,
— Vichy, quatre-vingts caisses, onze sacs
de nuit, trente valises1.... — Trouville, cent
vingt-deux cartons à chapeaux 1... »

Les guichets des receveurs s'ouvrent avec fracas. La foule s'é-
crase à leurs barrières. Il semble qu'un paillasse à casquette
galonnée soit là, — debout sur un tréteau, — qui crie à cette
budauderie en délire d'émigration :

— Allons, messieurs ! allons, mesdames I voici Tinslant et le mo-
ment ! Prrrrenez, prrrrenez, prrrrenez vos billets !...

m

J'étudie ce spectaç'e de saison avec le regard et le sourire de
ce quidam à trogne enluminée qui contemplait\in sien ami en
train de cuver son vin dans le ruisseau...

Et je murmure avec ce pochard d'intention :

— Voilà, pourtant, comme je serai dimanche!...

Car vous ne vous imaginez point que je m'en vais rester ici
à commenter le discours prononcé à la distribution des
prix du Conservatoire par M. le ministre de l'instruction pu-
blique, ou à m'extasier devant la reprise de la Sensitive au Pa-
lais-Royal, devant la reprise d'Héloise Paranquet au Gymnase ;
devant la reprise de Zaïre au Théâtre-Français, tandis qu'il y
a un Océan sur la côte bretonne, des forêts de sapins sur la
crête des Vosges et du gibier de poi! et de plume dans les
plaines que la moisson a ras-tondues...

Oh ! que nenni!...

Je ressemble, d'ailleurs, à un de mes confrères, dont la
femme, elle aussi, éerivaille çà et là.

En voyant celle-ci pénétrer dans son cabinet, un directeur
de journal lui adressait cette question :

— En quoi, chère madame, puis-je vous être agréable ?

— Je viens vous demander une légère avance...

— Une avance?... Hum! hum! hum !... Au moins, nous
apport-z-vous quelque chose : un roman, une nouvelle, un
simple article?...

— Ah ! ma foi, non, mon cher monsieur : pendant les grande;
chaleur», ni mon mari m moi nous n'avons d'imagination !

En attendant gueje vous fasse part de mes Impressions de
voyage, laissez-moi vous conter ce qui est arrivé, l'autre jour, à
mon excellent camarade A...

Mon camarade X..., qui a des rentes, s'envole,chaque année,
de Paris, sitôt que revient le mois d'août.

Dernièrement, avant de partir, il alla prendre congé d'un
sien oncle aussi avare que richissime : il possède trois immeu •
bles sur le boulevard Malesherbes !

— Où vas-tu, mon gaillard ! s'informe le millionnaire.

— Mon oncle, je vais en buisse.

— En Suisse!... tu va3 en Suisse!... Sapristi! quelle occa-
sion !

Notre Harpagon court à son secrétaire, l'ouvre, fouille dans
un tiroir ; puis, revenant à son neveu :

— Tiens! voilà trois pièces suisses do trente sous que je con-
serve depuis cinq ans.... Rends-m'en la monnaie, hein, mon
garçon ?... Tu les feras passer là-bas !

La solennité annuelle qui a eu lieu à la Sorbonne nous rap-
pelle l'anecdote suivante :
C'était au cours de M. T....

Le savant professeur commentait la maxime de Descartes :
« Cogito, ergo sum, — Je pense, donc je suis. »

Tout à coup, il s'interrompt pour interpeller un de ses
élèves :

— M. Z..., vous pensez à autre chose et vous ne suivez pas!

— Permettez, objecte l'élève, il faut être logique : Si je pense,
je suis.

Ce pauvre M. Duc — que la cour d'assises va juger pour avoir
planté une balle dans le cou de sa moitié, au lieu de la lui lo-
ger dans la tête — n'avait évidemment pas la phi:osophie con-
jugale de certain baron de ma connaissance.

Celui-ci disait à un ami :

— La baronne, ma femme, commence à m'affliger....

— Qu'y a-t-il donc?

— Depuis deux jours, je me rencontre, tous les matins, dans
son escalier, avec une espèce de gommeux ...

— Eli bien ! cela t'étonne?

— Mais non, cela ne m'étonne pas. Ce qui m'étonne, c'est
que cet olibrius passe devant moi sans me saluer... Faut-il è re
mal élevé!.... Décidément, la baronne s'encanaille!

Les Théâtres.

Finissons-en avec eux — d'un seul coup — jusqu'au mois de
septembre.

Le Palais-Royal a repris La Sensitive, avons-nous dit. Un peu
fanée, cette sensitive ! Mais elle rend Hyacinthe à notre admi-
ration. Or, nous adorons Hyacinthe au point de lui offrir une
brioche par-dessus le trou du souffleur!...

Que d'esprit sous sa carapace de bêtise!...

Et farceur!...

Tenez, il y a longtemps, — Hyacinthe débutait alors — dans
La Royauté de sept ans, l'excellent Amant avait une scène où il
était obligé de se mettre à quatre pattes sur le plancher, et de
promener sur son dos Céline Montaland, qui, à cette époque,
était encore une toute petite fille. Depuis, elle a grandi, et elle
a bien fait. Toujours est-il qu'Amant, qui était membre du co-
mité delà Société des artistes dramaiiques, se trouvait fort hu-
milié de se mettre à quatre pattes.

Chaque soir, Hyacinthe se faisait un malin plaisir d'aggraver
le désespoir de l'amusant comédien et ne manquait jamais de
lui dire au moment de son entrée :

— Tiens ! M, Scribe est dans la salle !
Ou bien :

— As-tu vu le baron Taylor aux avant-scènes ?

Tous lés soirs, c'était un nouveau et marquant personnage
pris autant que possible par le peiihfe camarade dans le comité
de la Société dont Amant était sinon l'un des plus beaux orne-
ments, du moins l'un des pins dévoués.

Enfin, exaspéré, Amant va trouver le directeur :

— Je ne veux plus jouer dans la Royauté de sept ans, s'écrie-
t*il»

— Pourquoi ?

— Pourquoi ) parce que tous les soirs, je suis obligé de me
mettre à quatre pattes devant les personnages les plus mar-
quants du comité ; encore six représentations, et je ne serai pas
nommé l'an prochain.

*

Aux Variétés, reprise de la Vie Parisienne.

Henri Meilhac, l'un des auteurs, je crois, de cette spirituelle
opéreite, a k passion du noble jeu de billard.

Toutes les après-midi, il fait cliez lui sa partie avec le docteur
D..., fort pitoyable joueur, du reste.

L'autre jour, ce dernier arrive en retard :

— Vous êtes donc bien occupé ? interroge Meilhac, tout en
exécutant un superbe quatre-bandes pour se l'aire la main.

Enormément, et je n'ai pas de ëhàueé cette semaine : ce ma-
tin encore j'ai perdu deux de mes malades.

— Deux morts d'un coup I c'est un carambolage. Docteur je
vous le marque.

Grand succès au Théâtre-Déjazet avec les Femmes de Paul de
Kock, de MM. Beauvallet père et fils.

H y a là une demoiselle Jeanne Saignard qui joue la pu-
celle...

Il est vrai que c'est celle de Belleville !...
Il nous revient que cette jolie blonde n'a pas encore de coupé
pour rentrer chez elle...
Nazet-ISey lui disait :

— C'est dangereux, ma chère enfant...Ily a des malfaiteurs...
Si l'on vous détroussait.,

— Me détrousser l

CHASSE

Vê'ement Complet
avec carnier.
Maison du Pont-Neuf. Paris.

Moi !... au contraire!..

STAR.

DES

COMPAGNIE

LITS MILITAIRES

Société anonyme

au capital de cinq millions de francs

MM", les actionnaires sont convoqués en assemblée générale
annuelle, conformément à l'art. 3i des statuts, le 11 août 1874,
à trois heures et demie de l'après-midi, au siège social, 48 bis,
rue Basse-du-Rempart, à Paris.

11 est rappelé à MM. Ie3 actionnaires que conformément à
1 art. 33 des statuts, il faut être propriétaire de quarante actions
au moins poir assister à l'assemblée générale.

Les actions devront être déposées au siège social, avant le
8 août, a trois heures.

JOURNAL DE LA JEUNESSE. — Sommaire do la 87e li-
vraison (1« août 1874). — Texte : Nous autres, par J. Girar-
dm. — La gelée, le vent et la pluie, conte slave. — Nedji la
Bohémienne. — Pétrarque, causerie du jeudi, par l'Oncle
Anselme. — La terre de servitude, par Henry Stanley. — Août,
par Marie Maréchal.

Dessins par Emile Bayard, Philippoteaux, Crafty, etc.

Bureaux à la librairie Hachette, boulevard Saint-Ger-
main, n° 79, à Paris.

La dixième série de 1 Histoire illustrée du second Empire (empire
personnel), par M. Ernest Hamel, paraît aujourd'hui à la librai-
rie de l'Echo de la Sorbonne et chez tous les libraires. Cette
série, ornée d'un magnifique portrait de Louis Blanc,est i'avant-
derniere de l'empire personnel. Immédiatement après viendra
l'empire libéral. Elle comprend, entre autr. s choses, un mani-
feste de Ledru-Ri'llin ; les exclus de l'amnistie; les prolégomènes
de l'empire dit libéral ; le pape et le congrès ; les dissentiments
avec le saint-père ; M. Vacherot en police correctionnelle ; la
suppression au journal l'Univers ; la question du libre-échange;
les cent mille francs des membres du co. seil privé; une lettre
de M. de Cavour;la réunion de Nice et de la Savoie à la
France; l'évèque Dupanlo.up et les héritiers Rousseau, etc.
L'attitude actuelle des bonapartistes, la nécessité de connaître,
d'après les leçons de l'histoire, l'épouvantable régime que des
insensés voudraientde nouveau imposer à la France, expliquent
le succès toujours croissant de cette importante publication. —
Chaque série, KO centimes.

Du même auteur : Histoire de la République française sous le
Directoire et sous le Consulat. — 18 livraisons de 32'pages à 25
centimes.

Paris a l'Eau-Forte est une des meilleures publications
artistiques de ce temps-ci, et s'adresse également aux artistes et
aux gens du monde. — Au début de son cinquième voiume, ce
journal vient d introduire une nouvelle amé.ioration dans ses
cjnditions typographiques, les Eaux-Fortes qu'il publie, chaque
semaine, sont tirées directement sur papier de Hollande à gran-
des marges, et son texte est porté à seize pages. — Sa rédaction
est confiée aux écrivains de l'ax-Raiaissance artistique et litté-
raire, MM. Jules Claretie, Emile Blémonf, Léon Valade (Sil-
vius), Charles Monselet, Léon-Ciadel, André Gill, etc., et traite
de toutes les questions d'actualité artistique. Envoi d'une li-
vraison-spécimen contre d franc, timbres. — Bureaux : rue La-
fayette, 61.

LE TOUR DU MONDE. Nouveau Journal des voyages. —
Sommaire delà 108° livraison (1er août 1874). —Texte : Voyage
des navires la Germina et la Ilansa avi pôle nord. (1869-1870.
Traduction inédite.) — Dix dessins de J. Moynet, A. Cas-
telli et E. Riou.

Bureaux à la librairie Hachette et O, boulevard Saint-Ger-
main, 79, à Paris.

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7, avenue des Champs-Elysées (Rond-Point).
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sitions de Paris et Vienne. Demander prospectus avec dessins au
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