L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (10.1877)

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L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE

16 Décembre 1877.

LES BOURGEOIS

— Quant à moi, je passerai ma soirée auprès de ma petite femme, comme toujours.

— Vous aimez ce tête-à-tête?...

— Parfaitement : je ne dors bien que là I

Le jeune docteur (entrant). — Vous êtes malade,
madame ? y

Mmc Grancuamp. — Oui, monsieur, j'ai de violen-
tes migraines; j'éprouve une très-grande lassitude,
et je n'ai de goût à rien.

— C'est grave... très-grave. (Au mari:) Madame
a un commencement d'hypocondrie ; il faut l'en-
voyer immédiatement à Nice ; il n'y a pas un instant
à perdre.

M. Grancuamp (effrayé). — Que me dites-vous là?...
Je vais tout préparer pour le départ. Je voulais res-
ter à Paris, mais du moment qu'il s'agit de sauver
ma femme jè suis prêt à faire tout ce que la science
ordonne.

Mme Granchamp (à part). — Voilà ce qui s'appelle
un véritable médecin.

A. H.

ÉCHOS DE LA SEMAINE

au village.

M. X..., apercevant le père Lécossé et son fils assis
sur la route :

— Eh bien ! ça va-t-il mieux, père Lécossé ?

— Pas fort, m'sieu, pas fort...

Le fils. — L' pauv'e cher homme, y faisions qua-
siment sa finition au soleil... J' crois ben qu' je
r'viendrons pas souvent ici ensemble, est-ce pas,
papa?

sur le salut des hommes chauves.

Ce sont surtout les gens qui ont le crâne dénudé
qui se montrent polis en retirant leur chapeau.

Tout le monde.