2e Année. — N° 19. Juillet 1875.
L'ÉGYPTOLOGIE
JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS
prix d'abonnement: un an ou douze numéros, M francs.
A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU, Imprimeur;
A Paris, chez MAISONNEUYE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.
OM S'ADO.VfE:
Analyse de la vingt-unième Maxime. (Suite.J
Au Todtcnbuch, trois péchés sont réunis sous le même article :
Je n'ai pas fait ma propre volonté (ci^epor); je n'ai point fait ma préférence; je n'ai point
ordonné1.
Le péché de ohp cbepor me paraît regarder l'ambition.
Dans notre texte nous avons à traduire l'expression 7"^ "^^rTl w' *îui ^ mot a mot
homme de ses affaires, de son fait, de son état, de sa situation , et ce sens convient trop bien à notre
contexte pour que nous ne l'acceptions pas avec confiance.
Nous adopterons conséquemment la version suivante de la vingt-unième maxime :
Aie l'œil ouvert de crainte de finir par la mendicité; il n'est pas d'homme s étant livré fréquemment
à l'oisiveté qui ait été récompensé (par la fortune). Sois un homme de ses affaires.
La version de M. de Rougé est difficile à concilier avec les hiéroglyphes :
Que ton œil soit ouvert pour qu'on ne te sollicite pas trop. Celui qui cède souvent ne sera pas vanté
comme un sage.
Ce précepte se rattache à l'ordre, à la prévoyance, à la surveillance. Les maximes 17 et 18
touchaient déjà au même sujet. La sagesse hébraïque donne des leçons identiques :
Main négligente amène pauvreté *.
Un peu de sommeil, un peu de torpeur, un peu de mains jointes pour te coucher, et ta pauvreté
arrive comme un brigand*.
N'aime pas le sommeil, de peur de tomber dans la pauvreté. Ouvre les yeux et tu mangeras du
pain à satiété*.
Par la paresse le plafond s'écroule ; par les mains faibles la pluie suinte dans la maison5.
1 Todt. de M. Lepsius, ch. 125, 32.
2 Proverbes, ch. 10, 4.
3 lbid., ch. 6, 10 et 11.
* Proverbes, ch. 20, 14.
5 Ecclésiastique, ch. 10, 11.
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A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU, Imprimeur;
A Paris, chez MAISONNEUYE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.
OM S'ADO.VfE:
Analyse de la vingt-unième Maxime. (Suite.J
Au Todtcnbuch, trois péchés sont réunis sous le même article :
Je n'ai pas fait ma propre volonté (ci^epor); je n'ai point fait ma préférence; je n'ai point
ordonné1.
Le péché de ohp cbepor me paraît regarder l'ambition.
Dans notre texte nous avons à traduire l'expression 7"^ "^^rTl w' *îui ^ mot a mot
homme de ses affaires, de son fait, de son état, de sa situation , et ce sens convient trop bien à notre
contexte pour que nous ne l'acceptions pas avec confiance.
Nous adopterons conséquemment la version suivante de la vingt-unième maxime :
Aie l'œil ouvert de crainte de finir par la mendicité; il n'est pas d'homme s étant livré fréquemment
à l'oisiveté qui ait été récompensé (par la fortune). Sois un homme de ses affaires.
La version de M. de Rougé est difficile à concilier avec les hiéroglyphes :
Que ton œil soit ouvert pour qu'on ne te sollicite pas trop. Celui qui cède souvent ne sera pas vanté
comme un sage.
Ce précepte se rattache à l'ordre, à la prévoyance, à la surveillance. Les maximes 17 et 18
touchaient déjà au même sujet. La sagesse hébraïque donne des leçons identiques :
Main négligente amène pauvreté *.
Un peu de sommeil, un peu de torpeur, un peu de mains jointes pour te coucher, et ta pauvreté
arrive comme un brigand*.
N'aime pas le sommeil, de peur de tomber dans la pauvreté. Ouvre les yeux et tu mangeras du
pain à satiété*.
Par la paresse le plafond s'écroule ; par les mains faibles la pluie suinte dans la maison5.
1 Todt. de M. Lepsius, ch. 125, 32.
2 Proverbes, ch. 10, 4.
3 lbid., ch. 6, 10 et 11.
* Proverbes, ch. 20, 14.
5 Ecclésiastique, ch. 10, 11.