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L égyptologie: journal mensuel — 4.1877

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Heft 11 et 12 (Novembre et Décembre 1877)
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https://doi.org/10.11588/diglit.9432#0105
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JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F- CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
( A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU, Imprimeur;
( A Paris, chez MAISONNEUVE & Cie, Editeurs, 25, quai Voltaire.

Deuxième réponse du scribe Khonshotep (Suite).

Notre scribe a obéi ici à l'engouement de son époque pour le sémitique.
2r^^|) est une transcription exacte en hiéroglyphes du mot hébreu pytt , vociférer, crier.

Le vétatif j^-^3^ suppose, ainsi que l'a remarqué M. Lepage-Renouf, une forme passive de
la phrase. On ne dirait donc pas Jj^ <s>- mais bien ^ '<2:%2r!î' Txs nom-

breux exemples que nous avons cités dans le cours de nos analyses élucideraient suffisamment
cette manière de parler.

Dans notre texte, il ne faut pas lire u ipi g-t, ne les fais pas, mais que ne soient pas faits eux
une criaillerie.

¥X est une préposition signifiant à cause de, par rapport à, lorsque, depuis que; mais ces

valeurs, qui sont bien établies, nous laissent dans l'embarras sur l'intention de la phrase : il semble
y avoir par rapport aux Khous ou à cause des Klwus.

Nous avons évidemment affaire à une locution proverbiale empruntée au rôle considérable des
mânes dans la doctrine égyptienne. Nous avons vu plus haut que les Khous étaient invoqués en
certaines occasions et probablement surtout dans des circonstances graves , comme h l'occasion
de la perte des récoltes. Il est conséquemment probable que Khonshotep, après avoir déclaré qu'il
avait déjà retiré tout profit des leçons fatigantes de son père , lui disait en finissant: N'en fais pas
des criailleries comme s'il s'agissait des Khous, de la même manière que nous dirions aujourd'hui :
N'en fais pas une affaire de l'autre monde.

Le scribe Àni a fait dans la maxime certaines recommandations relativement à la teneur de
ses prières. Chez une nation pieuse, les prières à la divinité étaient surtout imprégnées des idées
relatives à l'observation des devoirs, et surtout du respect envers les père et mère. Il y avait
naturellement une connexitô bien intime entre l'oraison adressée à la divinité et le serment qu'exi-
geait le père de famille. Khonshotep croit avoir satisfait convenablement aux obligations que lui
imposent ces deux actes importants ; c'est ce qu'exprime clairement la fin de la réponse : Ce que
je dis à Dieu, ce que je t'ai juré , que cela soit toujours sur ton chemin.

Etre sur le chemin ou être mis sur le chemin, c'est le contraire de )>\a zi eip, abandonner,
laisser en chemin, négliger, délaisser, interrompre i. Khonshotep rappelle à son père les prières
qu'il adresse à Dieu et le serment qu'il a prêté, et il l'engage à avoir toujours en vue (sur son
chemin) cette fidélité qui devrait rendre superflues les répétitions des maximes paternelles.

1 Ci-devant, page 101. 2 Ci-devant, page 188.
 
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