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Epictetus
Manuel D'Épictete, Et Extrait De Ses Autres Ouvrages — Dresde, 1799 [VD18 13767356]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31281#0108
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ïlO

mes hommes faits et dans les charges, nons
avons tous les jours devantles yeux lesmérnes
exemples. Voilà pourquoi nous vivons et
nous mourons enfans. Qu’est-ce qu’être en-
fant? Comme dans la musique et dans les let-
tres on appelle enjanb celui qui ne les sait pas,
ou qui les sait mal, de méme dans la vie on
appelle eufanb celui qui ne sait pas vivre, et
qui n’a pas les saines opinions.

58-

La fanbe' eft un bien , la maladie efiwi
vml. Faux langage. User bien de la santé,
est un bien; enuser mal,est un mal : userbien
de la maladie, c’est un bien; en user inal, c’eft
nn mal. On tire Ie bien de tout, et de la
mort méme. Me'ne'ce'e, fils de Créon, n’en
tira-t-il pas un grand bien quand il se sacrisia
pour sa patrie? il témoigna sa piéte', sa magna-
nimité, sa fidélité , son courage ; et s’il avoit
éte attaché à la vie, ii auroit perdu tout cela,
et il auroit marqué les vices contraires, ingra-
titude, impiété, pusillanimité, infidélite, bas-
sesse de courage. Défaites - vous donc de vos
D ieux de boue, et pour étre libres, ouvrezles
yeux à la verite'.

09-

Comme un maître de palestre m’exerce, en
paîtrissant mon cou, mes épaules, mes bras,
et en m’ordonnant des exercices pénibles :
Lève ce fardeau avec bes deux mains, me dit-
il, eb bieu haub, et plus le sardeau est pesant,
plus )nes nerfs se fortifient: il en est de me-
me d’un homme qui me maltraite et qui me
dit des injures ; il m’exerce à la patience, à
îa douceur, à la Qe'mence, exercice bien au-
trement utile que le premier.
 
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