delaFolie. sl
t-il quelqiie partoù la conversation estanimée?tout
le monde se tait, comme iion voyoit ie loup. Faut-
il acheter, vendre, pajŒer un Contraét, enfin,s’a-
git-il de quelque a£tion néceisaire au-dehors dans le
cours de la vie j vous le prendriez plutôt pour une
souche5 que pour un homme. Ainsi j ce Philo-
sophe n’eit bon à rien, ni pour lui-même3 ni pour
son Païs, ni pour les siens : ne sachant ce que c’est
que les uiages & le commerce de la vie 5 & étant
directement oppoie aux opinions & aux coutumes
du Vulgaire, il ne se peut pas sans doute, que cet-
te grande difference de sentimens êc de manieresne
lui attire une haine universelle.
Tout ce qui se fait chez lés hommes , est plein
de foliej ce sont des fousqui agissent avec desfous.
Si donc une seule tête entreprend d’arrêter îe tor-
rent de la multitude , je n’ai qu’un conseil à lui
donner: c’est, c^u’à l’exemple de* Timon, il s’en-
fonce dans un désert, ôc qu’il y jouïste tout à son
aise de sa Sagesse.
J’ai fait là un assez bel écart : rentrons dans le
chemin que nous avons quitté. Quelle vertu, quel-
le puissance a rassemblé dans l’enceinte d’une Ville^
ces hommes naturellement durs , sauvages , rusti-
ques ? Qu’est-ce qui a pu apprivoiser ces animaux
farouches? La Flaterie: c’est ce que signifie la Fa-
ble 2 d’Amphion & d’Orphée. Qu’est-ce qui a é-
D z îevé
i. Timon. ] Ce Philosophe Athenien, scandalisé des mœurS de ses Con-
citoyens, se retiia dans une solitude , ôc rompit tout commerce avec
les hommes.
z. D*.Amphion <tr a’Orphée. ] Selon la Fable , au chant d’Amphion ,3es
pierres s’arrangeoient d’elles-memes en murailles ; ainsi fut bâtic The'j
oçs; ÿc Orphée, par sa belle Musique , faisoit rerauer lcs chênes.
t-il quelqiie partoù la conversation estanimée?tout
le monde se tait, comme iion voyoit ie loup. Faut-
il acheter, vendre, pajŒer un Contraét, enfin,s’a-
git-il de quelque a£tion néceisaire au-dehors dans le
cours de la vie j vous le prendriez plutôt pour une
souche5 que pour un homme. Ainsi j ce Philo-
sophe n’eit bon à rien, ni pour lui-même3 ni pour
son Païs, ni pour les siens : ne sachant ce que c’est
que les uiages & le commerce de la vie 5 & étant
directement oppoie aux opinions & aux coutumes
du Vulgaire, il ne se peut pas sans doute, que cet-
te grande difference de sentimens êc de manieresne
lui attire une haine universelle.
Tout ce qui se fait chez lés hommes , est plein
de foliej ce sont des fousqui agissent avec desfous.
Si donc une seule tête entreprend d’arrêter îe tor-
rent de la multitude , je n’ai qu’un conseil à lui
donner: c’est, c^u’à l’exemple de* Timon, il s’en-
fonce dans un désert, ôc qu’il y jouïste tout à son
aise de sa Sagesse.
J’ai fait là un assez bel écart : rentrons dans le
chemin que nous avons quitté. Quelle vertu, quel-
le puissance a rassemblé dans l’enceinte d’une Ville^
ces hommes naturellement durs , sauvages , rusti-
ques ? Qu’est-ce qui a pu apprivoiser ces animaux
farouches? La Flaterie: c’est ce que signifie la Fa-
ble 2 d’Amphion & d’Orphée. Qu’est-ce qui a é-
D z îevé
i. Timon. ] Ce Philosophe Athenien, scandalisé des mœurS de ses Con-
citoyens, se retiia dans une solitude , ôc rompit tout commerce avec
les hommes.
z. D*.Amphion <tr a’Orphée. ] Selon la Fable , au chant d’Amphion ,3es
pierres s’arrangeoient d’elles-memes en murailles ; ainsi fut bâtic The'j
oçs; ÿc Orphée, par sa belle Musique , faisoit rerauer lcs chênes.