ISO
LE TRUQUAGE
tait la signature de Glodion était une petite plaque de
terre cuite adroitement rapportée dans la masse des
rochers et scellée avec du plâtre.
Bref, Mmo Boiss, très inquiète, assigna son ven-
deur en résiliation de la vente. Celui-ci, à son tour,
appela en garantie M. Denière, qui lui avait vendu
4,000 francs le groupe dont l’attribution était dis-
cutée.
Le 17 janvier 1880 (Note 5), le tribunal rendit un ju-
gement par lequel il déclarait que « n’ayant pas les
éléments pour statuer au fond, il déléguait trois ex-
perts : M. Eugène Guillaume, M. Henri Chapu et
M. Aimé Millet, pour examiner si le groupe était
de Glodion, si la signature était réellement rapportée,
et enfin quelle pouvait être la valeur vénale de cette
œuvre ».
M. Maillet du Boullay interjeta appel.
La Cour confirma le jugement de première instance
ordonnant une expertise.
Depuis, de piquants renseignements sont venus à
la connaissance du public.
Ce groupe avait été acheté par M. Denière à
M. Madin, propriétaire demeurant dans l’Aube. Ce der-
nier le tenait lui-même, disait-il, d’une grande dame
russe, sa locataire, qui le lui avait laissé en payement
d’une somme de 3,800 francs pour un loyer arriéré.
D’un autre côté, M. Thiaucourt, restaurateur d’anti-
quités et d’œuvres de sculpture, ayant Iules comptes
rendus du premier procès, écrivit à Mme Boiss une
lettre dont son avocat a fait usage dans sa plai-
doirie.
LE TRUQUAGE
tait la signature de Glodion était une petite plaque de
terre cuite adroitement rapportée dans la masse des
rochers et scellée avec du plâtre.
Bref, Mmo Boiss, très inquiète, assigna son ven-
deur en résiliation de la vente. Celui-ci, à son tour,
appela en garantie M. Denière, qui lui avait vendu
4,000 francs le groupe dont l’attribution était dis-
cutée.
Le 17 janvier 1880 (Note 5), le tribunal rendit un ju-
gement par lequel il déclarait que « n’ayant pas les
éléments pour statuer au fond, il déléguait trois ex-
perts : M. Eugène Guillaume, M. Henri Chapu et
M. Aimé Millet, pour examiner si le groupe était
de Glodion, si la signature était réellement rapportée,
et enfin quelle pouvait être la valeur vénale de cette
œuvre ».
M. Maillet du Boullay interjeta appel.
La Cour confirma le jugement de première instance
ordonnant une expertise.
Depuis, de piquants renseignements sont venus à
la connaissance du public.
Ce groupe avait été acheté par M. Denière à
M. Madin, propriétaire demeurant dans l’Aube. Ce der-
nier le tenait lui-même, disait-il, d’une grande dame
russe, sa locataire, qui le lui avait laissé en payement
d’une somme de 3,800 francs pour un loyer arriéré.
D’un autre côté, M. Thiaucourt, restaurateur d’anti-
quités et d’œuvres de sculpture, ayant Iules comptes
rendus du premier procès, écrivit à Mme Boiss une
lettre dont son avocat a fait usage dans sa plai-
doirie.