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Evans, Arthur
Essai de classification des époques de la civilisation minoenne: résumé d'un discours fait au Congrès d'Archéologie à Athènes — London, 1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.8769#0007
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provisionnels. Pour les fresques et reliefs, surtout, on
manque la stratification absolue qu'on peut trouver pour
les vases et autres objets, et il faut toujours tenir compte
de la possibilité que la décoration murale dans certaines
salles des Palais pourrait avoir persisté pendant plusieurs
générations. On ne doit pas oublier, non plus, que les
délimitations des trois différentes époques et leur triple sub-
division, — en suivant les débuts, la floraison et la dégé-
nérescence de chacune des phases caractéristiques de la
culture minoenne, — quoique nécessaires pour une systé-
matisation logique, ne sont, après tout, que des bornes
artificielles dans un cours ininterrompu dans le fait. Partout
on y voit des transitions graduelles, et, presque à chaque
pas, on se heurte à la difficulté de placer un objet d'art à
l'un ou à l'autre côté d'une division quelque peu arbitraire.

Néanmoins on ne peut plus douter de l'ordre général des
époques successives et de leurs subdivisions. L'ancienne
civilisation de la Crète se révèle en toute sa vaste étendue
— une civilisation homogène, qu'on peut associer à juste
titre avec le nom de son grand dynaste. Aux neuf 'années'
de Minos dont parle la tradition légendaire*, n'est-on pas
en droit, sur la base des données archéologiques, d'y
substituer les neuf époques de la Culture minoenne ?

Le terme ' minoen ' a au moins l'avantage de ne pas
dépasser les confins d'une neutralité ethnographique. Se
servir de 'Minos' comme de 'César' ou de 'Pharaon' ne
suscite pas les questions embrouillées des Cariens et des
Pélasges, des Achéens, ou même des Libyens. L'archéo-
logie des grands siècles de la Crète préhistorique ne sait
rien de tout cela. On y voit, au contraire, une solidarité
remarquable, une évolution graduelle et continue, et pen-
dant les dernières époques — du ' Middle Minoan III'
jusqu'à la fin du ' Late Minoan' — une unité linguistique,
dont les documents des deux systèmes alliés de l'écriture
linéaire contiennent des preuves solides.

* Odyssée, xix, 178, 179.
 
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