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lonnes; ainsi que le reste de grandes constructions qu'on a
découvertes et que l'on découvre encore aujourd'hui par les fouilles
dans les deux côtés de cette rue, sur presque tout son parcours,
démontre la richesse du quartier, l'élégance des maisons et la
beauté -de la rue; elle nous porte à croire que deux rangées de
colonnes avec arcades ornaient, autrefois, des deux côtés, cette
rue sur laquelle donnaient plusieurs monuments publics. C est
assurément de cette même rue, qu'Achillès Tatius a voulu
parler quand il a fait dire au héros de son roman abordant
à Alexandrie par le lac Maréotis :

«En entrant dans Alexandrie, par la porte du soleil, mes
«yeux furent agréablement frappés de la beauté de cette ville:
«car, depuis cette porte jusqu'à celle de la lune, on voyait, de
«part et d'autre, des rangs de colonnes; et au milieu était une
«place traversée par une longue rue» (').

La place dont on parle ici ne peut pas être celle de l'Hep-
tastade sur le port: c'est une autre sur laquelle donnait le
Gymnase, comme l'on voit sur notre carte.

Les trois rues principales marquées R ô, R 6 et R 7,
doivent avoir eu également leur importance pour les transports
des marchandises: l'une se dirigeait vers l'Emporium et les
Apostases ou marchés et magasins; les deux autres, vers l'arsenal
et la grande place sur le port.

Longueur du stade Grec d'après les rues d'Alexandrie.

La fixité de 330 mètres dont les axes des douze rues trans-
versales et principales de la ville se sont trouvés éloignés les
uns des autres, peut-elle être attribuée au simple hasard? Certes,
non, il faut donc qu'il y ait un rapport entre cette distance
constante et la longueur de l'unité de mesure linéaire ou le
stade dont les Grecs se servaient lorsqu'ils tracèrent les rues de

(') Description de l'Egypte antique. Tom. 5 page 307.
 
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