D E M A R C-A U R E L E. ?0s
s, Ce critique a-t-il étudié l’art ou la Nature?
95 Aussi peu l’un que l’autre; mais il a des sta-
faire un en sculpttire, qui acheve son gaîop en mon-
tant, ce n’a pas été à ma mémoire, encore moins à mon
imagination que je m’en suis rapporté pour m’en four-
nir le modele exact; c’est la Nature quej’ai consultée,
Pour cela j’ai fait élever un terrein, auquelj’ai donné
îa méme incîinaison que devoit avoir ma base Quel-
ques pouces de plus ou de moir.s dans l’inclinaison,
auroient produit un changement considérabîe dans
l’adtion de l’animal. J’ai fait galoper par un écuver,
i°. Non pas une fois, mais plus de cent. 2°. A dif-
férentes réprises. j°. Dissérens chevaux. i°. Parce que
dans un mouvement rapide, ce n’est qu’à l’aide de
ces répétitions très-fréquentes, que l’œii peut en
saisir les effets. 2°. Parce quc îa réssexion & la médi-
tation sur ce qu’on a déja vu, préparent à mieux
voir une autre fois. 30. Parce que ce n’est quelarépé-
tition des expériences sur différens individus qui peut
déterminer surement les îoix physiques du mouve-
ment d’une espece d’animaux , dans une situation
donnée. Après avoir par ces moyens étudié l’ensem-
ble général d’un cheval obéissant nécessairement aux
loix que lui impose la nature dans l’adion que j’avois
choisie, j’ai passé à l’étude des détails. J’ai examiné,
dessiné, modelé chaque partie, en la considérant en
dessus, en dessous , par devant, par derriere, des
deux côtés ; parce qu’il n’y a. pas d’autre moyen pour
V
Tome L
s, Ce critique a-t-il étudié l’art ou la Nature?
95 Aussi peu l’un que l’autre; mais il a des sta-
faire un en sculpttire, qui acheve son gaîop en mon-
tant, ce n’a pas été à ma mémoire, encore moins à mon
imagination que je m’en suis rapporté pour m’en four-
nir le modele exact; c’est la Nature quej’ai consultée,
Pour cela j’ai fait élever un terrein, auquelj’ai donné
îa méme incîinaison que devoit avoir ma base Quel-
ques pouces de plus ou de moir.s dans l’inclinaison,
auroient produit un changement considérabîe dans
l’adtion de l’animal. J’ai fait galoper par un écuver,
i°. Non pas une fois, mais plus de cent. 2°. A dif-
férentes réprises. j°. Dissérens chevaux. i°. Parce que
dans un mouvement rapide, ce n’est qu’à l’aide de
ces répétitions très-fréquentes, que l’œii peut en
saisir les effets. 2°. Parce quc îa réssexion & la médi-
tation sur ce qu’on a déja vu, préparent à mieux
voir une autre fois. 30. Parce que ce n’est quelarépé-
tition des expériences sur différens individus qui peut
déterminer surement les îoix physiques du mouve-
ment d’une espece d’animaux , dans une situation
donnée. Après avoir par ces moyens étudié l’ensem-
ble général d’un cheval obéissant nécessairement aux
loix que lui impose la nature dans l’adion que j’avois
choisie, j’ai passé à l’étude des détails. J’ai examiné,
dessiné, modelé chaque partie, en la considérant en
dessus, en dessous , par devant, par derriere, des
deux côtés ; parce qu’il n’y a. pas d’autre moyen pour
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