L E T T R E
92
de sensation est insérée dans le journal des heaux
arts des fciences, par Mr. l’Abbé Aubert ,
( tome quatrieme, Odobre 1771.) On s’yest
permis des duretés révoltantes. J’en suis sur-
pris de la part d’un homme qui n’a point été
offensé , qui n’est point étranger à nos Arts ,
qui les aime & même les Artistes. D’après cela
nous aurions eu lieu d’espérer, qu’avant de cri-
tiquer, il se seroit donné la peine de iire avec
attention, & de prendre bien le sens de vos as-
serticns 5 mais il est évident que c'est ce qu’il
n’a point fait, qu’il s’est contenté d’une pre-
miere lecture rapide ; au moyen de quoi, les
choses qui ne devoient que le surprendre , l’ont
révolté. II n’a point examiné les preuves dont
vous appuyez vos sentimens ; c’est pourquoi
ii vous impute beaucoup d’idées qui ne sont
point les vôtres , malgré les précautions que
vous avez prises pour empêcher qu’on ne dé-
tournât le sens de vos expressions. li ne faut
pour le prouver que comparer sa critique aveç
la récapituiation que vous avez faite vous-mème
à ia fin de votre ouvrage, où vous déterminez
nettement ce que vous avez pretendudire, aussa,
bien que ce que vous n’avez point dit.
J’avois d’abord eu deisein de répondre à eette
çritique, & de faire observer à i’Auteur combiçà
92
de sensation est insérée dans le journal des heaux
arts des fciences, par Mr. l’Abbé Aubert ,
( tome quatrieme, Odobre 1771.) On s’yest
permis des duretés révoltantes. J’en suis sur-
pris de la part d’un homme qui n’a point été
offensé , qui n’est point étranger à nos Arts ,
qui les aime & même les Artistes. D’après cela
nous aurions eu lieu d’espérer, qu’avant de cri-
tiquer, il se seroit donné la peine de iire avec
attention, & de prendre bien le sens de vos as-
serticns 5 mais il est évident que c'est ce qu’il
n’a point fait, qu’il s’est contenté d’une pre-
miere lecture rapide ; au moyen de quoi, les
choses qui ne devoient que le surprendre , l’ont
révolté. II n’a point examiné les preuves dont
vous appuyez vos sentimens ; c’est pourquoi
ii vous impute beaucoup d’idées qui ne sont
point les vôtres , malgré les précautions que
vous avez prises pour empêcher qu’on ne dé-
tournât le sens de vos expressions. li ne faut
pour le prouver que comparer sa critique aveç
la récapituiation que vous avez faite vous-mème
à ia fin de votre ouvrage, où vous déterminez
nettement ce que vous avez pretendudire, aussa,
bien que ce que vous n’avez point dit.
J’avois d’abord eu deisein de répondre à eette
çritique, & de faire observer à i’Auteur combiçà