ILS AURONT RAISON. 309
présenter à Mr. de Boze, que Bouchardon avoit
voulu faire l’éloge duPoëte, & rendre compte
de i’imprelîion qu’il avoit éprouvée en voyant
les tabieaux du Peintre sublime qui montre îa
nature si grande, si imposantej mais le profane
& téméraire médiateur 11e fut pas éeouté, & se
trouva bien heureux de n’avoir pas remporté
pour salaire, un savant regard de mépris & de
pitié.
Si trois éditions de cette historiette ne suffi-
foient pas, voici une quatrieme qui n’en impo-
sera guereplus que les autres, & qu’il faut rap-
porter pour montrer aussi, qu’on jugedes pro-
duclions d-ePArt, & qu’on en éerit quelquefois,
sans ombre de connoiisance & de raison. cc On
„ reproehoit à Bouchardon d’avoir fait Ulysse
„ trop grand dans un deisein. Je venois, répondit-
„ il, de iire Homère ; tons les objets me paroijjoient
„ plus grands ”. C’est dans un Commentaire sur
la Henriade, par Mr. de îa Beaumelle, revu &
corrigé par Mr. Freron , que je trouve ce raison-
nement, tom. 1. pag. s & 6.
La figure d’Ulyise dont on parle, est celle
qui évoque l’ombre deTirésiasj chacun connoît
cette composition par la gravure, & chacun peut
faire avec moi, le raisonnement que voici. Ulyiso
cst trop grand, dit-0113 ce qui ne peut signifiet
V J
présenter à Mr. de Boze, que Bouchardon avoit
voulu faire l’éloge duPoëte, & rendre compte
de i’imprelîion qu’il avoit éprouvée en voyant
les tabieaux du Peintre sublime qui montre îa
nature si grande, si imposantej mais le profane
& téméraire médiateur 11e fut pas éeouté, & se
trouva bien heureux de n’avoir pas remporté
pour salaire, un savant regard de mépris & de
pitié.
Si trois éditions de cette historiette ne suffi-
foient pas, voici une quatrieme qui n’en impo-
sera guereplus que les autres, & qu’il faut rap-
porter pour montrer aussi, qu’on jugedes pro-
duclions d-ePArt, & qu’on en éerit quelquefois,
sans ombre de connoiisance & de raison. cc On
„ reproehoit à Bouchardon d’avoir fait Ulysse
„ trop grand dans un deisein. Je venois, répondit-
„ il, de iire Homère ; tons les objets me paroijjoient
„ plus grands ”. C’est dans un Commentaire sur
la Henriade, par Mr. de îa Beaumelle, revu &
corrigé par Mr. Freron , que je trouve ce raison-
nement, tom. 1. pag. s & 6.
La figure d’Ulyise dont on parle, est celle
qui évoque l’ombre deTirésiasj chacun connoît
cette composition par la gravure, & chacun peut
faire avec moi, le raisonnement que voici. Ulyiso
cst trop grand, dit-0113 ce qui ne peut signifiet
V J